Des prédateurs sexuels se cachent parmi les photographes

Qu'ils soient anonymes ou très réputés comme David Hamilton, Mario Testino ou Marcu Hyde, des prédateurs sexuels utilisent la photographie comme prétexte pour approcher leurs victimes. Ces faux-tographes nuisent à l'image des photographes en faisant des victimes trop souvent silencieuses.

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J’ai reçu à plusieurs reprises des témoignages de modèles m’expliquant les rencontres qu’elles ont pu vivre avec certains faux-tographe. Il apparait que certains prédateurs sexuels utilisent la photographie comme prétexte. Le plus souvent, ils se présentent comme photographes. Ils se disent spécialistes de photo en lingerie ou de photo de nu ou parfois de portrait.

Malheureusement, lors d’un shooting, le prétendu photographe montre son vrai visage. Et ses intentions ne sont pas seulement photographiques. Si certains de ces indésirables se rincent l’œil, d’autres vont plus loin. Certains de ces témoignages parlent d’attouchements, mais certains de ces prédateurs font tout pour obtenir des faveurs sexuelles. Hélas, certaines victimes subissent un viol.

Si en lisant ces quelques lignes, vous pensez que les femmes sont les seules victimes, vous serez surpris de découvrir que même des hommes se font piéger par des prédateurs sexuels qui se disent photographes.

Attention aux photographes, certains sont des prédateurs sexuels
Attention aux photographes, certains sont des prédateurs sexuels

La photographie comme prétexte

Il ne faut parfois pas chercher très loin ou chercher très longtemps pour découvrir des annonces qui ne laissent aucun doute sur les intentions d’un faux-tographe. Elles pullulent sur certains sites et sur certains forums. Bien sûr, les sites de modèles sont les premiers touchés, mais les réseaux sociaux sont aussi utilisés. Certains utilisent même les applications de rencontres.

Si certaines annonces de faux-tographes ne laissent aucun doute. D’autres sont plus subtiles. Heureusement, il suffit de creuser un tout petit peu pour voir le piège.

Comment éviter le faux-tographe prédateur sexuel

S’il est impossible d’éviter tous les pièges, avec un peu de bon sens, il est facile de réduire les risques. En suivant les conseils suivants, cela devrait éviter de tomber sur un prédateur sexuel ou de l’empêcher d’agir.

  • Vérifier l’expérience du photographe (lui demander son book, ne pas hésiter à faire une recherche des photos pour vérifier qu’il est bien l’auteur des photos)
  • Contacter les modèles qui ont posé pour le photographe
  • Aller au shooting accompagné, refuser les séances photos où il faut obligatoirement venir seul
  • Se faire présenter la séance photo avant de commencer, ne pas improviser sur place
  • Ne pas accepter que le photographe pose les mains sur le modèle
  • Se méfier des propositions trop alléchantes souvent synonyme de piège
  • Refuser les situations qui vous mettent mal à l’aise
  • En cas d’inconfort, de situation ambiguë, tout arrêter

De plus, avant la séance photo, il est fortement recommandé d’établir un contrat précisant les modalités d’utilisations des photos par les deux parties. Je recommande d’y faire figurer le déroulement de la séance photo, les attentes du photographe et du ou de la modèle.

Des photographes connus comme prédateurs sexuels

Parfois les prédateurs sexuels qui utilisent la photographie comme prétexte sont de parfaits inconnus.

Mais certaines histoires montrent que des photographes connus et reconnus dans le monde de la photographie ont abusé de leur position.

On peut par exemple citer les agissements de Hamilton dont les photos ont longtemps fait le tour du monde avant que Flavie Flament ne raconte les coulisses des shootings du photographe britannique.

Depuis, plusieurs autres victimes ont témoigné et confirmé les agissements du photographe si on peut encore le qualifier ainsi.

Mais ce n’est pas le seul, d’autres photographes reconnus ont eu des agissements similaires : Lire aussi et ICI

Le piège des prédateurs sexuels pour les modèles

Le plus souvent, les victimes de ces faux-tographes manquent d’expérience. Pire, elles oublient de se renseigner et donc de se protéger. Que ce soit pour l’appât du gain ou pour flatter leur égo, elles écoutent un pseudo-photographe sans se documenter un peu sur ce qu’il fait.

On ne peut pas jeter la pierre sur ces victimes qui se font manipuler par des prédateurs sexuels qui ont déjà pu éprouver leur technique par le passé.

Nous les photographes avons aussi cette mission d’informer les gens autour de nous sur les risques de la photographie. On doit communiquer sur l’existence de ces prédateurs qui se cachent parmi nous.

En plus de l’agression

En plus de l’agression pour certaines victimes de ces photographes s’ajoutent celui de la publication des photos. C’est le cas de Kelly Bochenko élue Miss Paris en 2009 et qui voit des photos d’elle sortir dans la presse au moment de l’élection de Miss France. Le scandale à l’époque est tel qu’elle perd son titre de Miss Paris. La Dame au Chapeau, Geneviève de Fontenay lui fait perdre son titre.

Le photographe a vendu à la presse des photos Kelly sans autorisation.

Des victimes de prédateurs sexuels silencieuses

Malheureusement, rares sont les victimes de ces photographes qui dénoncent ces pratiques. Dernièrement, les mouvements #meetoo, #BalanceTonPorc et d’autres ont permis de libérer la parole, mais combien de victimes resteront silencieuses ? Combien de modèles se feront avoir prochainement ? Combien de faux-tographes resteront impunis après de tels agissements ?

Quand on lit certains messages au sujet des plaintes pour agression sexuelles (et/ou viols) et l’accueil des victimes, on imagine aisément que les victimes de ces faux-tographes ne sont pas dans une situation facile. Comment expliquer que c’est “volontairement” qu’elles sont allées se mettre en danger ?

Parfois un modèle donne le nom du photographe sur un forum ou sur les réseaux sociaux. Mais c’est oublier qu’un pseudonyme se change en quelques clics. Aujourd’hui, il n’y a que la voie judiciaire qui puisse faire stopper les agissements de ces prédateurs sexuels.

Dépôt de plainte obligatoire

Afin d’éviter qu’un prédateur sexuel poursuive ses agissements douteux, un dépôt de plainte est nécessaire. Cela permet aussi de laisser une trace et dans certains cas cela permet de faire avancer des enquêtes en cours.

Les forces de l’ordre peuvent parfois mal accueillir les victimes d’agressions et attouchements sexuels. Pour éviter cette situation, on trouve sur certains sites et forum des listes d’agents formés pour accueillir les victimes dans les meilleures conditions.

L’image des photographes écornés

Les photographes, les vrais, se retrouvent aujourd’hui montrés du doigt par certains à cause d’une minorité, à cause de ces faux-tographes. La pire des complicités, c’est le silence. Lorsque certaines annoncent douteuses s’affichent sur mes réseaux sociaux, je ne manque pas de laisser un commentaire bien visible.

Mais il n’est pas impossible de se lancer. Il suffit de bien comprendre le fonctionnement de notre monde. Il faut que les photographes se montrent patients et développent leur regard pour pouvoir ensuite avoir les arguments pour proposer des séances photos moins habituelles.

62 COMMENTAIRES

  1. Quand j’avais 20 ans il y a donc une dizaine d’années. J’ai voulu tenter l’expérience de poser pour des photographes et pourquoi pas de devenir mannequin. Si avec beaucoup de photographes les séances se sont bien passées, avec un fauxtographe (j’aime bien ce terme) cela s’est très mal passé.

    Ce n’est pas que pour un problème d’ego ou pour un besoin d’être payée que j’ai accepté cette proposition même si je ne crache sur l’argent. Mais ici le photographe semblait avoir du réseaux plus particulièrement avec une agence de mannequins et être disposé à le partager.

    La séance photo était rémunérée elle devait durer une journée. Mais après les photos en lingerie je devais poser nue. Pas du nu érotique, mais un “travail” sur les formes féminines et plus particulièrement les courbes. De ce que j’avais compris ça devait être des gros plans.

    Déjà au début de la journée il n’y avait pas de cabine pour se changer. Je changeais de tenues (lingerie) en demandant au photographe de se retourner. Ça le faisait marrer et il me disait que plus tard dans la journée j’allais “poser à poil”.

    Après le repas et une pause durant laquelle il me parlait de ses expériences diverses de photographe on a continué les prises de vue. Le moment que je redoutais, poser nue, est arrivé.

    Dans son studio photo qui était dans son garage loin de tout l’ambiance a commencé à devenir pesante. Sa réflexion “et maintenant à poil” ma fait froid dans le dos. J’avais l’impression de ne pas pouvoir arrêter. Il faisait des photos de moi nue allongée sur un tapis en poil. Il photographiait mon intimité a tel point que je me souviens lui avoir demandé si il préparait de la documentation médicale.

    Puis soudain ses mains ont commencé a glisser sur moi. Ce n’était plus de la photographie. J’ai eu beau lui demander d’arrêter cela, il n’a jamais voulu entendre mes plaintes. Pire il m’a enjambé pour me bloquer et m’embrasser de force.

    Je vous laisse imaginer la suite, j’ai été violée par ce fauxtographe dans un garage.

    • Bonjour,
      C’est désolant de rencontrer de tels personnages…

      Personnellement, je ne rétribue jamais mes modèles ce n’est pas par pingrerie mais pour une question d’éthique, afin que ne se sentent pas “obligées” de poser d’une façon dont elle n”aurait pas voulue sans L’Appât de la rétribution.

      Si un de mes modèles pose nue, ça arrive de temps en temps après qu’elles aient vu mon book papier, c’est que la confiance c’est installée et l’ambiance et généralement particulièrement Cool dans ces moment là !

      Voici la procédure que je conseille…
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      Comprenant la problématique du modèle, et afin de la sécuriser, je n’utilise pas de pseudo et je vous communique mon numéro de téléphone fixe, une recherche sur les pages blanches de l’annuaire vous confirmera mon identité et l’adresse de mon domicile.
      Après un contact téléphonique, je pourrais vous communiquer une copie de ma CNI, Je vous conseille d’ailleurs de n’accepter un shooting qu’ avec une personne dont vous connaissez les coordonnées exactes et vérifiées (boycottez celles qui vous donnent que le numéro de leur portable, il y a pas qu’un monsieur Paul Bismuth…HIHIHI…), ces coordonnées devront avoir été communiquées à une personne de confiance, annoncez cette procédure à votre photographe, ça vous évitera d’avoir affaire à ce que l’on nome, les « Faux-tographes ». Lors d’un shooting appelez cette personne de confiance avant de rentrer dans le studio si vous le pouvez envoyez les coordonées gps vous pouvez utiliser l’application – http://www.geotagphotos.net – (et envoyer la photo taguée du lieu du shooting) ainsi qu’ éventuellement une photo du véhicule du photographe avec l’immatriculation lisible. ensuite faites vous rappeler une ou deux fois pendant le shooting pour confirmer que tout va bien à votre personne de confiance et faites la même procédure avec moi !

      annoncez la procédure que vous allez faire avant le shooting… ça devrait dissuader les Faux-tographes !

  2. Bonsoir, merci à Loïc pour son article, merci à Naomie pour son témoignage.

    Je suis photographe amateur depuis 40 années et je collabore régulièrement avec des modèles. Au fil du temps, j’ai la nette impression que la relation de confiance est de plus en plus compliquée à établir.

    A mon sens, la relation modèle-photographe pourrait être assainie si on travaillait sur 3 points qui polluent la relation :
    • les photographes-prédateurs
    • l’absence de contrats ou les pseudo-contrats
    • les modèles non-professionnels aux prétentions financières illégales.

    Et quand je propose de travailler sur ces sujets, je suis prêt à m’impliquer : je suis inscrit sur le site modele-photo.fr et je veux bien participer à un groupe de travail sur ces sujets.

    Voici deux pistes : élaborer des questionnaires qui engagent les photographes et les modèles sur leur prestation, et penser un système se sécurisation type blablacar pour prouver l’identité des inscrits.

    Ce type de mesure ne gênera jamais les artistes ou les artistes amateurs, mais je crois que ça limitera les mauvaises surprises ou les démarches illégales.

    Noël Daniello, Haute Provence

    • Bonsoir, tu vas donc recevoir également l’e-mailing que j’ai envoyé cet après-midi aux modèles du site modele-photo.fr pour partager cet article 😉
      Ouvrir le débat sur ce sujet devient primordial pour l’ensemble des protagonistes.

    • @Noël Daniello
      Il y a tant de choses à faire évoluer dans notre passion et parfois notre activité … Malheureusement les associations doivent avoir les reins solides pour lancer ce genre d’actions et celles qui existent semblent plus intéressées par les petits fours que par la réelle résolution des problèmes que l’on rencontre.

      Peut etre que les évolutions que tu proposes peuvent déjà être réfléchies et mise en place au niveau des adhérents/utilisateurs de modele-photo.fr . Par effet boule de neige cela ne pourrait qu’apporter une évolution positive même chez des personnes qui ne fréquente cet espace.

  3. Excellent article, étant photographe professionnel et ayant longtemps travaillé dans l’univers du charme ce genre de salle type pullule. La règle d’or ne jamais travailler SEUL(E) ! J’ai toujours eu un ou une assistante ou makup sur mes séances. Un photographe montre toujours son travail et explique ce qu’il attend d’un shooting.
    Je me suis permis de faire un e-mailing cet après midi à l’ensemble des modèles que je gère sur mon site modele-photo.fr à fin de partager cet article qui recoupe mes conseils.

  4. Je ne suis pas à proprement parler un photographe de portrait mais de reportages; mais fort d’une expérience de 45 ans de métier certaines jeunes qui rêvent de poser devant un objectif me font confiance pour déceler le vrai du faux…tographe..Et je peux presque affirmer que 95% des demandes émanant de “photographes” sont juste des demandes dont “l’art photographique” est là pour justifier leurs perversions.
    Bravo à Loïc Tripier pour cette mise en garde qui devrait figurer sur la première page des sites proposant des ..”modèles”
    Pour la petite histoire et il t a déjà longtemps, le pervers-pépère-photographe était facile à repérer. Il suffisait de lui demander la marque et le modèle de son appareil. S’il vous répondait Minolta SRT 303. Bingo, c’était un satyre. Le SRT 303 était le boitier chouchou de David Hamilton..J’aurais beaucoup d’anecdotes à raconter sur les satyres et le SRT 303 ….Un prochaine fois peut-être. Bonne journée à tous et sachez que pour le nu il y a aussi eu des Helmut Newton ..Mais n’est pas Helmut Newton qui veut.

    • @Chandelle Bernard
      attention derrière chaque SRT 303 ne se cachait pas un pervers, mais les pervers se cachaient souvent derrière le SRT 303. N’hésite pas à développer tes anecdotes

  5. Bonjour @Loïc TRIPIER
    Je suis en train d’envoyer une news aux photographes inscrits sur MODELE-PHOTO.FR pour lire et partager ton article. Je suis très vigilent sur les retours des modèles, je supprime et blacklist les petits malins qui confondent modèles photo et prostitution !… Nous avons un système d’alerte sur la plateforme qui permet aux modèles comme au photographes de nous prévenir en cas de non respect des règles élémentaires ou de proposition hors cadre dans le domaine de la photographie.
    Bien à toi, Franck

    • @Franck Anderson
      il est important de mettre en garde et de faire le ménage quand c’est nécessaire. Sans cela le site aurait une bien mauvaise réputation et aurait bien du mal à remplir sa mission première.

  6. Bonjour,

    Bravo pour cette mise en garde. Un modèle que j’ai récemment photographié m’a fait part d’une expérience désastreuse avec un « photographe » qui a fini (d’ailleurs assez vite) par poser ses mains sur ses fesses. Il faut absolument éradiquer ce genre de comportement en engageant systématiquement des poursuites pénales. Un modèle, ça ne se touche pas. Même s’il est ridicule de devoir le rappeler.
    Cela étant dit, j’ai multiplié ces derniers mois les séances de nu et je dois dire que je crois avoir su instaurer, à chaque fois, une atmosphère de confiance et de respect réciproque, sans la moindre ambiguïté.
    Un mot encore : je fais ces séances dans un studio qui ne m’appartient pas, dont le propriétaire n’est jamais loin. C’est une sécurité pour les modèles. En revanche, je me méfie du conseil qui consiste à venir en bonne compagnie. Je le dis à chaque fois : je détesterais l’idée d’un petit copain jaloux ou qui aurait un avis sur tout.
    Mais j’ai accepté à deux reprises un accompagnateur : le mari dans un cas, la petite amie dans l’autre. Et vous savez quoi ? Eh bien, ils ont fini tous les deux par poser. En se dénudant. Et cela m’a donné l’occasion de faire des images imprévues que j’aime beaucoup et qu’ils ont, eux aussi, appréciées.
    Tout est donc possible dans ce microcosme où, parfois, la connerie le dispute à l’ego. Tout est possible, y compris le meilleur : ces faux amis, en sévissant, portent préjudice aux vrais tographes et c’est détestable. Heureusement, jusqu’à maintenant tout s’est passé à merveille et j’espère vivre encore de très bons moments de photo.
    Aux modèles : épluchez le book de celui ou celle qui vous sollicite, soyez exigeant(e), ne galvaudez pas un bien qui est précieux, sacré, éminemment respectable : au-delà de votre corps, c’est votre être qui est en jeu.

    • @Franck leclerc
      Ce qui nous semble ridicule est pourtant indispensable. Des débutants mal accompagnés par des faux-tographes manipulateurs pourraient finir par trouver “normales” des situations qui ne le sont pas.

      Perso je préfère avoir un “témoin” casse pied que des problèmes d’une autre importance. Mais rien n’empeche le photographe d’avoir ses propres assistant(e)s qui pourront témoigner en cas de problème

  7. @Loïc Tripier..Développer les anecdotes..Il y a longtemps..presque 40 ans j’ai fait de la vente en matériel photo, un choix qui allait de l’instamatic au 500 ELM en passant bien entendu par la série SRT de Minolta.Comme on ne vend pas un boitier comme des saucisses une conversation s’engageait avec le client, conversation qui portait sur les différents modèles ou les maîtres de la photo de l’époque; Sieff, Beaton, Avedon, Helmut Newton ..et doucement mais surement le client “Hamiltonien” vous amenait sur son terrain “Et David Hamilton, il doit avoir un super matériel ?”..Je répondais que par le coté technique et historique “Un filtre neutre légèrement huilé qui permet une diffraction de la lumière et une technique empruntée à une photographe tchécoslovaque” (Minolta a aussi sorti des filtres à effets “Hamilton) ..”Mais son appareil photo, il doit être haut de gamme” ..” Plutôt basique, un Minolta SRT 303″…Un Canon ou Nikon de base auraient permis de faire les même photos. Mais il fallait ressembler au maître et le client repartait avec un 303 et un filtre “Coquin” et non Cokin ..J’avais fini par repérer le profil Hamiltonien et sans mentir, je crois que c’était à une période de Noël, j’au du vendre plus de 100 SRT ( 101 et 303 ) Juste un test de profondeur de champs qui les différenciait .. J’ose espérait que leur libido restait à l’état de fantasme ou que s’ils passaient à l’acte c’était avec leur femme. Mais le plus malsain que j’ai trouvé ..Je ne veux pas généraliser..Ce sont certains photo-clubs où là, sous couvert d’art on aime bien faire venir des jeunes filles .. Il y a une vingtaine d’années un photo-club m’avait demandé de venir parler de mon métier et éventuellement donner quelques conseils techniques et j’ai été fort surpris de voir deux jeunes filles poser pour des “photographes” qui recherchaient des poses ambiguës, malsaines … saphiques n’est pas vraiment la qualification mais on en est pas loin ..Au départ on ne me connaissait pas, donc on prenait un peu de distance vis à vis de moi. Puis après 4 ou 5 présences, commençant à être intégré , on est passé de la photo dite “académique” à David Hamilton (Juste dans le débat et pas en pratique) , d’ailleurs presque chaque membre avait sa collection de D.H souvent cachée loin des regards de Madame, donc sans être psy, ils étaient conscients qu’il y avait une certaine perversion dans ces photos. Donc depuis, dans ma tête Photo-club = Repaire de Pervers Pépères .. J’insiste, je ne généralise pas mais juste dire que le fait d’avoir pignon sur rue et être subventionnée en tant qu’association artistique n’est pas un critère d’honnêteté ..Même si on fait des expo avec de belles photos.
    Maintenant on voit un nouveau fantasme se développer, c’est celui de la taille de l’objectif qui renvoie à certains symboles sexuels..J’ai discuté du sujet avec des psy qui partagent la même vue que moi …Donc si un photographe dit à une jeune fille qu’il a un “Gros objectif” qu’elle se méfie de la transposition du mot objectif…Je suis très sérieux en écrivant ça J’arrête là car je suis très bavard et avec un peu d’humour je conclus que “Ce n’est pas la taille qui compte mais l’art de s’en servir” …De l’objectif bien sûr .

    • @Chandelle Bernard
      Merci pour ce témoignage, qui permet de comprendre l’effet que peuvent avoir certains “maitres” et le mimétisme dans le matériel (dans la pratique on ne sait pas). Personnellement n’ayant pas pas connu cette période cela apporte un regard plus complet
      Merci de souligner aussi que certains clubs peuvent franchir des limites qu’aujourd’hui personne ne devrait franchir et encore moins quand de l’argent public subventionne le fonctionnement du club. Heureusement dans mon cas je n’ai pas eu à voir de tels problèmes dans les clubs ou j’ai pu intervenir. Je pense qu’aujourd’hui les approches sont un peu plus différentes et les risques semblent plus importants.

  8. Merci Loic pour cet article et les conseils qu’il donne.
    C’est important pour les modèles mais aussi pour les photographes. Parmi les éléments de confiance que peut présenter un photographe et donc auquel les modèles peuvent se référer pour limiter le risque, il y a aussi les « livres d’or » que certains sites proposent et où les modèles peuvent déposer des témoignages sur la manière dont s’est déroulée une séance.
    Une idée de service pour certains sites …
    Cordialement
    JP

  9. Tout ceci est archi connu , il faut éviter de tomber dans la psychose qui crée ce climat de méfiance qui nuit à la complicité photographe modèle, indispensable à la création.Une relation amoureuse photographe/ modèle peut exister dans le sens où le photographe fait la cour , son romantisme, sa poésie et ses fleurs séduisent la femme. Généralement cette dernière devient modèle exclusif et prend possession du studio et du photographe. Mais là on est dans le domaine de l amour et généralement possesssif . La catégorie dont vous parlez sont des prédateurs. on les trouve dans les agences de mannequins sous forme de scouts , promoteurs de lieux nocturnes , organisateurs de défilés bidons, de concours de miss fantômes, photographes, agents de mannequins, cinéastes , directeurs de casting etc … certains sont au service de célébrités toutes aussi dangereuses . Commençons par les virer et l air deviendra très vite respirable.

    • @Olivier
      si pour toi c’est archi connu ce n’est pas le cas pour d’autres photographes…
      Il y certainement d’autres personnes dont il faut se méfier mais Pyrros.fr est un site consacré à la photographie 😉

      De mon point de vue la méfiance n’exclue pas la créativité, au contraire cela devrait libérer la créativité en apportant de la confiance.

  10. Bonjour à tous
    merci Loïc de publier toutes ces infos .une fois un jeune couple m’a demandé mon avis sur une proposition qui leur avait été faite ,concernant des photos de nu soit disant artistique . mais cela n’avait plus rien à voir avec la photo artistique mais plus de la photo porno . je leur ai donc conseillé de ne pas donner suite et donner quelques conseils pour éviter ce genre de situation . par la suite quand ils avaient un doute ils me demandaient mon avis .

  11. Bonjour
    Merci pour ces mise en gardes mais…Il ne faudrait pas tomber dans des généralités assimilant tous les photographes de modèles a des pervers sexuels. J’entretiens d’excellentes relations avec mes modèles( c’est elles qui le disent et le prouvent en revenant) Pour autant il est nécessaire de donner quelques conseils. 1.Jamais seule ( l’accompagnant attend dans la pièce à côté, le modèle ne le voit pas mais la porte est ouverte)
    2. Bien sûr le lien vers le site et le mail (avec son accord) d’une modèle qu’elle peut contacter. 3
    3. Interdit de toucher ( ça semble évident )
    4. Un regard respectueux et reconnaissant quand le modèle gratifie de sa confiance le photographe en posant nue. Au moindre signe de lubricité, au moindre malaise partir
    5. Pour ce qui est de la photo de nu, quel est le projet ? Poser nu ce n’est pas un projet.
    Enfin ces remarques étant posées de façon intransigeante, j’ai tendance à croire que notre époque devient peu à peu moralisatrice et je revendique la liberté totale pour les artistes.
    Petite anecdote pour l’illustrer. Lors d’une exposition dans un hall d’hôtel, la patron m’a demandé de décrocher la Grande Odalisque d’Ingres qui auraii pu choquer les enfants https://www.flickr.com/photos/pyerre12/25638971100/in/album-72157655159294666/

    • @pierre simon
      Personne ne généralise on sait que ce genre de personne est une goutte d’eau dans le monde la photographie mais on parle plus facilement des déviance que de ceux qui font un vrai travail parce que les dégats qu’ils provoquent sont bien plus important que toutes les réussites et belles séances qui peuvent se dérouler dans de très bonnes conditions

  12. Je suis Photographe amateur,dans le bon sens du terme, et je vais du portait au nu…

    Voici ce que je mets généralement dans mon annonce de recherche de modèle …

    Cependant, je me demande si tous mes modèles lisent l’annonce jusqu’à la fin…

    Jamais aucune ne m’a demandé que je la mette en contact avec un de mes modèles déjà photographié par exemple… Je dis également qu’elle peuvent venir accompagnée, très peu le sont… (cela dit j’avoue que parfois c’est gênant pour garder la connexion avec le modèle !)
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    Comprenant la problématique du modèle, et afin de la sécuriser, je n’utilise pas de pseudo et je vous communique mon numéro de téléphone fixe, une recherche sur les pages blanches de l’annuaire vous confirmera mon identité et l’adresse de mon domicile.
    Après un contact téléphonique, je pourrais vous communiquer une copie de ma CNI, Je vous conseille d’ailleurs de n’accepter un shooting qu’ avec une personne dont vous connaissez les coordonnées exactes et vérifiées, ces coordonnées devront avoir été communiquées à une personne de confiance, annoncez cette procédure à votre photographe, ça vous évitera d’avoir affaire à ce que l’on nome, les « Faux-tographes ». Lors d’un shooting appelez cette personne de confiance avant de rentrer dans le studio et faites vous rappeler une ou deux fois pendant le shooting pour confirmer que tout va bien, si vous le pouvez envoyez les coordonées gps (ou photo taguée) du lieu du shooting et éventuellement une photo du véhicule du photographe avec l’immatriculation lisible à votre personne de confiance et faites la même procédure avec moi ! annoncez la procédure que vous allez faire avant le shooting… ça devrait dissuader les Faux-tographes !

    • @Torlet Stéphane
      elle est top ton annonce, complète et limpide sur tes intentions, elle apporte des idées qui ne sont pas stupides et peuvent facilement être mises en place pour créer un climat de confiance.

  13. Je suis un photographe strictement amateur. J’ai été surpris de recevoir le mail mais finalement, après contact avec l’expéditeur, j’ai partagé l’article. Effectivement, maintenant je crois deviner pourquoi je ne trouve pas de modèle féminin pour faire du portrait… A tort ou à raison, j’ai rémunéré au cours de l’année 2014 des modèles dits amateurs et leur ai donné les photos également. 16 shootings qui se sont bien déroulés. Enfin, je le pense sincèrement. Il y a quelques mois, j’ai tenté de renouveler cette expérience avec un modèle rencontré sur le site “modele.photo.fr… Sans le savoir, je crois avoir appliqué de moi-même les règles qui sont ici énoncées. Au préalable correspondance par mail, puis sms, expliquant ma recherche. Envoi des copies de mes pièces d’identité. RdV pris, avec pour l’occasion mon book. C’est pompeux, mais cela étaye – je pense – la véracité de ma recherche… Bon, cela soldé par un échec alors que la personne était intéressée. Je pense que je suis trop amateur en la matière. De facto, je n’ose plus contacter d’hypothétiques modèles de ma région… Ce n’est que mon expérience.

    • @CLEDAT Jean-Luc
      Il ne faut pas abandonner sur un echec. Il y a tant de raisons qui peuvent faire annuler une séance photo. Je ne pense pas que ce soit lié au statut pro ou amateur.
      Par contre il est nécessaire de gagner en expérience. Des ami(e)s peuvent poser pour toi ce qui ensuite te donnera la possibilité de trouver des modèles bref il faut commencer par le commencement.

  14. Photographe amateur je partage beaucoup de point de vues qui ont été dit, pas de shooting seul avec le modèle, c’est une évidence, contrat, …. même si toutes ces préconisations ne soient gage des prédateurs.
    Par contre je trouve que certains photographe “pro” font des raccourcis rapides et malsains, SRT 303, D.hamilton, satyre.
    Avant d’écrire de telles affirmations on s’informe sur tous les protagonistes, leurs entourages, …. , ce que j’ai pu lire sur différents supports, soulèvent beaucoup de questions. Dans cette affaire il n’y a pas des anges et le démon.
    Je ne veux pas défendre D.Hamilton mais dans l’histoire le doute subsistera toujours et il n’est plus là pour s’expliquer.

    • @juge
      Il aura toujours un doute tant qu’une peine ne sera prononcée.
      Dans le cas de Hamilton son suicide ne permet plus à la justice de se prononcer mais les témoignages contre lui convergent tous. Dès lors dire qu’il existe un doute revient presque à nier ces témoignages pourtant existants … Ces témoignages ne viennent pas de n’importe qui mais bien de personnes qui ont croisé la route de Hamilton

  15. bonjour à tous je suis photographe AMATEUR depuis 35 ans et la photo n’est pas le seul piège il y a aussi la MUSIQUE , les sites de rencontre, mais il est vrai que chaque modèle devrais prendre beaucoup plus de précautions l “identité complète du photographe en question adresse téléphone son BOOK si il en possède un mais surtout primordial la séance complète qu’il doit proposer au modèle et si possible quelques question technique photo en contre jour sans flash filet flou enfin quelque petite astuces que chaque modèle devrait apprendre avant de partie à l’aventure , c’est un grand dommage de rencontrer des gents aussi mal intentionné dans tous les domaines ils arrivent à tuer le métier qui est quand assez complexe …. Alors MODÈLES EN GÉNÉRAL NE VOUS JETEZ PAS AU HASARD AU PREMIER VENU ….

    • @MATEO
      Il y a des risques partout, mais ICI sur Pyrros.fr on s’intéresse à la photographie.
      Il faut que les modèles se montrent prudents avant une séance photo et pour cela il faut marteler les messages de préventions.

  16. J’ai passé ma matinée à répondre aux mails des photographes de http://www.modele-photo.fr , siter à mon e-mailing concernant cet article. Pour la grande majorité c’est plutôt conviviale, et quelques uns n’ont pas compris le sens de ma démarche. Pas grave, l’important c’est d’échanger et de protéger aussi bien les modèles que les photographes.

    • @Franck Anderson
      C’est triste de voir que certains ne comprennent pas ta démarche.
      Mais si mon article par le biais de ton e-mailing permet de sensibiliser des photographes et des modèles à ces situations ça sera toujours un pas en avant.
      Si en plus cela évite que certains modèles se retrouvent en difficultés ou dans des situations délicates (voir pire) alors perso ça me va.

  17. D’accord avec tout. Mais certains modèles, qui ne sont modèles que dans leur imagination, ont des pratiques qui valent bien celles de certains photographes. Quand on indique, illégalement, un tarif de 400 euros de l’heure pour une séance de portrait, on est naïve ou réaliste, dans ce dernier cas il n’est pas question de photo. la solution me parait être un contact préalable, dans la plupart des cas le modèle voit si cela cloche. Évidemment il y a des gens qui sont capables de donner une fausse bonne impression, mais c’est une minorité et il y aura toujours un risque (comme chez les dentistes que l’on retrouve souvent dans les agresseurs sexuels). Personnellement je n’admets plus les accompagnateurs (sauf pour les mineures) depuis que je n’ai plus retrouvé mon portefeuille à l’issue d’une séance accompagnée. Il faudrait aussi que le photographe soit accompagné pour sa protection… Ce monde est devenu fatigant…

  18. bonjour
    depuis mon + jeune âge je suis passionné de photographie par mère qui m’a offert un petit argentique lors de mes 10 ans (j’en ai 40) et depuis l’achat de mon 1er reflex en 1995, la photographie est mon dada.
    Mais l’arrivée d’Internet a apporté hélas beaucoup de mauvais. Et selon moi le côté mauvais a pris le dessus du bon côté. Les dégats sont considérables, avec par exemple le me-too et le balance ton porc font que l’on est tout de suite catégorisé comme FAUX-TOGRAPHE lorsque l’on a le malheur d’avoir envie de photographier une femme ! Je n’avais pas ce problème avant les années 2010 environ. C’est pourquoi je ne vais plus sur les forums ni sur de telles sites comme modele-photo d’ailleurs même si je n’ai rien contre lui mais je n’ai plus envie d’être catalogué ni même passé à un pseudo interrogatoire de police alors que je ne suis qu’un photographe amateur passionné. C’est pourquoi, j’en reviens à “comme avant”, comme au bon vieux temps, à exercer ma passion avec me petit réseau donc tranquille pénard. C’est l’ouverture aux autres et le partage qui en prennent un coup mais pour me protéger j’ai préféré le choix radical qui m’allait le mieux. Carpe Diem !

    • @weyland
      C’est étrange de se sentir visé par des mouvements tels que metoo ou balance ton porc. Ils ont mis en lumière les travers de certains sans généraliser. ils ont permis à certaines victimes de sortir du silence en voyant qu’elles n’étaient pas les seules.
      Si cela provoque un peu de prudence de la part des modèles je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Au contraire cela ne peut que permettre d’assainir certains milieux …

  19. Je suis modèle et photographe amateur.
    Il m’est déjà arrivé d’avoir des proposition de faux-tographes hommes.
    Oui, même les modèles masculins ne sont pas à l’abri des prédateurs.
    Certains pensent que le fait de poser nu équivaut à du sexe.
    J’en suis arrivé a limiter mes photographes.

  20. @weyland Complètement d’accord. Il fut un temps où le photographe et le modèle avaient une démarche artistique (bonne ou mauvaise) et donc les choses se faisaient entre artistes (bons ou mauvais). Maintenant il n’y a souvent pas de démarche commune d’où des incompréhensions, des abus etc. Revenir au petit réseau est la solution et laissons les faux-tographes et les presque putes se débrouiller ensemble.

    • @Jean-François Chassaing
      “presque putes ?” J’ai un peu de mal à comprendre en quoi poser (même contre de l’argent) fait d’un modèle une “presque pute”.
      Surtout quand faute d’information, par peur ou pour tout autres raisons, elle subit une agression.

      On parle ici de modèles qui ont eu à subir les agissements de photographes à l’attitude douteuse, d’agresseurs voir de violeurs qui utilisent la photographie comme prétexte et toi tu insultes ces victimes. Tu viens nier le fait qu’elles sont victimes et sous entend en les qualifiant de “presque putes” qu’elles ont pu chercher la situation qu’elles ont subit.

      En les qualifiant de “presque putes” tu minimises les agissements des agresseurs qui ne savent pas penser autrement qu’avec leur bite et nuisent un peu plus au statut de photographe.

  21. Pas de problème en ce qui me concerne, je suis utilisateur (occasionnel, je ne fais pas du studio régulièrement) de modèle-photo.fr entre autres (Kabook aussi), J’en profite pour remercier Franck Anderson de son travail.
    L’ensemble est clair dès le premier contact.
    D’ailleurs je vous livre le contenu de mon mail de premier contact, ce n’est pas secret, mais il me semble être de “bon sens”, d’ailleurs, je suis meilleurs juriste que photographe … :

    Bonjour,

    Je cherche des modèles en collaboration pour des séances de portrait.
    Je réside sur La Tour du Pin, les shootings studio ont lieu sur Morestel, des shootings “nature” dans le le triangle La Tour du Pin, Bourgoin, Morestel (selon accord avec le modèle et selon les projets).

    Le(s) modèles peuvent être accompagnées (1 personne maxi) si l’accompagnateur(accompagnatrice) n’interfère pas dans la séance.

    Toutefois si votre accompagnateur (accompagnatrice) veut participer au make up, coiffure, ou comme aide éclairagiste, je n’y voit aucun inconvénient bien au contraire.

    La rémunération: compte tenu que le métier de modèle/manequin est réglementé avec l’obligation de passer par une agence, je conçois la séance de shooting comme une collaboration, en échange de fichiers et/ou tirages photo (2 20×30 ou 1 30×40)

    Un contrat de droit à l’image sera fait avant la séance de shooting.

    Une rencontre sera organisée avant la séance de façon à définir les besoins de chacun (projets, tenue, coiffure, make up).

    Une coiffeuse/maquilleuse peut être associée au projet.

    Contactez moi pour réponse quelle soit positive ou négative.

    Mon site : https://patrice-laine.kabook.fr/

    Cordialement

    Patrice LAÎNÉ

    • Bonjour @LAINE,

      Merci pour ce petit mot concernant http://www.modele-photo.fr . Etant moi même photographe depuis plus de 30 ans, j’ai fais en sorte de mettre tout en oeuvre aussi bien pour protéger les modèles que les photographes sur le site. La photo de charme est un univers très particulier, pour l’avoir pratiqué pendant des années, je sais de quoi je parle. une règle de base NE JAMAIS TRAVAILLER SEUL(E) ! Faire signer un contrat de session de droit, s’assurer de la majorité du modèle (deux pièces d’identités, CI, permis de conduire, carte de SS, ect…)
      J’ai toujours bossé avec un assistant, ou un make up, ou mon épouse sur un shooting, comme ça aucune ambiguïté !
      N’oubliez pas qu’un modèle peut aussi vous accuser à tord après une séance, d’attouchement ou autre saloperie, seul avec elle, c’est votre parole contre la sienne…. Il n’y a pas que des photographes véreux, mais aussi des modèles tordus !…

      J’ai passé ma matinée à répondre aux photographes sur un mon e-mailing, bons échanges en général 😉

      Bon shooting à tous, Franck

  22. @Loïc TRIPIER Dans “presque pute” je ne vise pas les vrais modèles mais celle qui ne voit dans la pose uniquement un moyen de gagner de l’argent en ne faisant pas grand chose (puisqu’elles n’intègre pas l’aspect artistique). Elles découvrent donc qu’après la séance (ou à la place) on peut faire autre chose de plus rémunérateur. C’est à cause de ces filles que d’authentiques modèles sont victimes des agissement dénoncés ici. Certains photographes un peu cons pensent que si c’est possible avec l’une c’est possible avec les autres. Un jour à l’issu d’une séance une jeune fille qui d’ailleurs avait posé correctement m’a dit “J”ai été très choquée par un photographe qui m’a proposé une fellation à 50 euros. 50 euros vous vous rendez compte !”. J’ai traduit par : c’est possible mais plus cher. Ai-je mal compris ? Ce sont ces conduites qui pourrissent tout.

  23. Je viens de voir ce message via twitter et je suis heureuse qu’un photographe partage ses recommandations pour éviter de tomber dans un piège.

    Je me suis fait piéger par l’ami d’un ami. Il n’avait de photographe que le matériel. J’étais sans doute moins vigilante, en plein doute après une mauvaise période de vie. Des amies m’avaient recommandé de tenter de nouvelle expériences pour que je retrouve confiance en moi et en mon corps.

    Lors d’une soirée j’ai donc rencontré celui qui allait me plonger dans plus de questionnement à mon sujet. Lors de cette soirée il faisait des photos chez un ami et alors que la soirée avançait il à su me convaincre de l retrouver quelques jours plus tard pour faire quelques photos.

    Je pensait que nous ferions des photos innocentes. Dans la nature il ne pouvait rien m’arriver. J’ai donc enfilé m’a plus belle robe avant de me rendre au point de rendez vous. Nous étions au milieu des arbres en pleine floraison, le paysage était magnifique.

    Après des premières photos pour faire des réglages et “briser la glace” il a commencé à me donner des directives de plus en plus gênantes. Plus intéressé par mes dessous et sans doute plus que par mon visage ou les poses que j’aurais pu prendre. J’ai eu du mal à stopper la séance qui n’avait de photo que le nom. Il avait déjà posé les mains sur moi quand un couple de promeneur est passé à proximité. il a été obligé de me lâcher et j’ai profité de l’occasion pour m’enfuir.

    A mon retour j’ai mis quelques jours avant de pouvoir parler de cette situations avec mes amis et amies mais tous ont tenté de me faire croire que je n’avais pas compris les intentions de ce prédateur.

    J’ai coupé les ponts avec un très grand nombre de ces personnes. Mais quelques temps plus tard j’ai reçu un appel d’une ancienne de mes amies elle avait été violée par le prétendu photographe.

    • @XenaDiane
      Je suis toujours triste de lire ce genre de témoignage. Combien de victimes ne sont pas prise au sérieux par leur entourage ou par les autorités. Combien de prédateurs peuvent encore agir avec la complicité de certains qui refusent de voir la réalité en face ?

  24. Bonjour ,
    je me permet de réagir.
    Je viens tout juste de tomber sur ce site.

    je souhaite m’exprimer et rebondir sur une phrase: “Combien de prédateurs peuvent encore agir avec la complicité de certains qui refusent de voir la réalité en face”
    Je suis complètement d’accord avec cela!
    pour faire court, je me suis faite “avoir” par une amie, qui connaissait le photographe depuis 2015-2016, elle me la “recommandé”, me la présenté .
    je faisais complètement confiance a cette amie, mais j’ai malheureusement a mes dépends compris quelle refusait de voir la vérité en face, j’ai subi des choses de ce photographe dont certaines choses en présence de cette “amie”, hors, elle a préférer se voiler la face.

    par la suite j’ai appris que ce photographe était un pédocriminel récidiviste
    de plus cette “amie” savait que ce photographe avait déjà fait de la prison, et évidemment n’a pas venter d’être un pédocriminel.
    j’ai aussi malheureusement constaté qu’il y avait d’autres victimes.

    enfin voila, je ne vais pas plus m’attarder ,
    c’est assez difficile.

    merci de m’avoir lu

    • @lisa
      Il est toujours triste de lire de tels témoignages qui montrent que certains modèles peuvent participer au piège mis en place par un photographe.
      Malgré la difficulté pour parler de cette situation et pour éviter que cela ne se reproduise, j’espère que toi avec d’autres victimes avez pu faire cesser les agissements de ces personnes. J’emploie volontairement le pluriel, car ton “amie” parait complice du photographe.

  25. @loïctripier malheureusement non, pour le moment l’affaire est en cours depuis juillet.
    En attendant ils vivent leur vie.
    Encore aujourd’hui je me pose plein de questions et aussi sur cette éventuelle “complicité ” de cette “amie”
    Je ne comprends pas.
    J’ai été naïve.

    J’espère que cela prendra fin un jour.
    Je ne souhaite à personne de vivre ce genre de choses.

  26. Bonjour,

    Je vous remercie beaucoup pour cette page d’utilité publique. Je l’ai trouvé en cherchant des informations sur le net pour vérifier si le photographe de “nu artistique” qui voulait collaborer avec moi était fiable ou non. J’ai été très mal à l’aise par la rapidité avec laquelle tout s’est enchaîné (une réponse à une annonce sponsorisée sur Facebook, complétion d’un formulaire pour connaître mes motivations à faire cette démarche, un message sur What’s App dès le lendemain matin pour qu’on s’appelle dans la semaine, un appel d’1h30, la réception d’un contrat aux allures hallucinantes… et tout ça à signer et réserver en 48h).

    Voici certaines clauses du contrat qui m’ont glacée:

    “Le Photographe est un professionnel réputé et photographie de manière professionnelle. Le/la Client(e) accepte qu’il/elle ne tiendra en aucun cas le Photographe responsable d’un quelconque comportement sexuel inapproprié.”

    “Le/la Client(e) accepte qu’en signant ce Contrat il/elle libère le Photographe de toute responsabilité. Le/la Client(e) assume tous les risques et n’a pas de recours légaux à l’encontre du Photographe. Ceci inclut mais ne se limite pas à blessures personnelles, perte de revenu, dommages de biens personnels, détresse émotionnelle, maladie, perte de propriété, paralysie ou mort, aussi bien que négligence du Photographe.”

    “Le/la Client(e) est autorisé(e) à venir accompagné(e) d’une personne de son choix à la Session, excepté si l’accompagnant(e) est un(e) photographe, qu’il/elle soit amateur(e) ou professionnel(le).”

    “Le jugement du Photographe concernant les poses et le nombre de clichés pris ne sera pas contesté est sera considéré comme correct.”

    Quant aux prix… le plus bas tarif: 700 euros la session de 3h (il dit qu’il ne fait jamais moins car il ne veut pas “aligner les sessions comme les autres photographes qui ne prennent pas leur temps”) maquillage inclus + 1290 euros minimum pour 5 misérables photos imprimées sur papier de qualité, dans une box en cuir ou en bois de noyer (qu’on est obligé de prendre) et les fichiers digitaux ne font même pas partie du package. On doit payer 200 euros par fichier, en plus.

    Incroyable, non? Et ce monsieur n’est pas photographe de formation. Il a commencé en amateur et a participé à des compétitions, est multiprimé. Il dit faire une soixantaine de shootings seulement par an (donc 5 par mois…….), en parcourant toute l’Europe.

    • @Inside Out
      Il est vrai que les clauses du contrat laissent à penser qu’il vaut mieux fuir que poursuivre avec ce photographe. Ce genre de contrat est présent pour impressionner ceux qui le signent, mais je doute que ces clauses résistent bien longtemps face à un juge. La première clause citée est une pépite ! Pas besoins d’en lire plus pour se presser de partir sans donner suite.

      Concernant le prix, je préfère voir des prix élevés que des prix qui ne permettent pas aux photographes de vivre correctement.

      Enfin par rapport à sa formation, à ce jour rien n’impose de formation à un photographe pour devenir professionnel.

      Quant à ses récompenses, il suffit de chercher l’origine de ses titres, il peut les avoir achetés. Certains concours payants récompensent tous leurs participants comme à l’école des fans sauf que pour cela il faut passer à la caisse. On ne croise pas tous les jours de tels photographes qui semblent vivre dans un univers parallèle.

  27. Tw : agression se*****le

    Il y a quelques semaines j’ai participé a une collab avec un photographe. Comme prévu, au fil de la séance je me suis dénudé jusqu’à me retrouver un caleçon.

    On a fait quelques photos dans cette tenue, mais le photographe en voulait plus. Je ne voulais pas aller plus loin. Ces photos non prévues ne me plaisent pas car je n’ai aucun contrôle dessus. Pour éviter les soucis je refuse les photos de nu intégral.

    Mais ici le photographe a longuement insisté pour que j’accepte. Il a fini par réussir a m’embobiner et j’ai “accepté”.

    Le nu ne lui suffisait pas il voulait des poses toujours plus… M’avait il drogué ? Étais je sous son emprise j’ai ici aussi “accepté”.

    Par la suite il m’a vi*lé !!!

    Je pensais la communauté LGBT comme un espace safe et attentionné, j’ai découvert le côté sombre de ce monde.

    Après avoir lu cet article j’ai décidé d’entamer une procédure.

    Merci, je me sens moins seul

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