Aujourd’hui je laisse ma place à Sébastien Fanget qui partage avec nous son expérience de l’astrophotographie. A quelques heures du pic des perséides et alors que le mois d’aout est le mois où tout le monde regarde les étoiles c’est l’occasion d’essayer d’aller plus loin pour tenter de faire des photos du ciel nocturne.
Retrouvez Sébastien Fanget :
Le domaine de la photo « astronomique » ou astrophotographie est très large et couvre un éventail de sujets bien différents : les planètes et leurs satellites, les étoiles (dont notre soleil), les étoiles filantes, l’ISS et autres satellites terrestres artificiels, la voie lactée et les petits objets du ciel profond (nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles, …). Une bonne partie est même photographiable facilement sans trop investir de matériel supplémentaire à l’équipement du photographe moyen…
Le matériel pour débuter en astrophotographie
Au niveau photo, si vous avez tout ce qui est dans la liste ci-dessous, vous serez bien parés pour capturer vos premières images :
- Un trépied photo robuste
- Un appareil photo avec un mode manuel idéalement
- Avec un reflex, un objectif lumineux (f/2.8, voire f/1.8 ou f/1.4) plutôt grand angle dans un premier temps. Les focales fixes lumineuses sont ici tout indiquées !
Si vous n’avez qu’un zoom « kit de base », ne partez pas tout de suite, ça fonctionne aussi avec en fermant d’un cran ou deux le diaphragme, mais le résultat sera forcément un peu moins lumineux 😉
- Une télécommande de préférence (à défaut on peut utiliser le mode retardateur de l’APN, mais c’est beaucoup moins pratique)
- Des batteries bien chargées. Avoir plusieurs batteries permet de ne pas abréger trop rapidement une session « astro », car c’est un domaine qui les sollicite énormément
Une session « astro » se passe en général de nuit (sauf exception – le soleil), souvent l’hiver (la nuit étant plus longue et commençant plus tôt c’est plus simple pour le rythme circadien), et idéalement en altitude et/ou loin des villes. Cela veut donc dire que vous allez passer plusieurs heures dans le froid, sans vraiment beaucoup bouger.
N’oubliez donc pas les règles de base pour vous rester au chaud :
- 3 couches (1 sous-couche pour éloigner la transpiration du corps – en laine mérinos, c’est le top – , 1 couche intermédiaire isolante – en laine polaire par exemple – et 1 couche extérieure coupe-vent)
- Couvrir en priorité la tête et le cou, c’est par là que nous perdons le plus de chaleur. N’hésitez pas non plus à vous couvrir les mains et pieds si besoin, mais après la tête et le cou (donc !).
- Pensez à prendre un thermos de boisson chaude. J’ai pendant longtemps préparé des thés/infusions. Maintenant je préfère de l’eau chaude avec un bouillon cube (légumes, volaille, …) car cela contient un peu de gras et du sel, bien utiles quand il fait froid
Par ailleurs, si vous avez une paire de jumelles lumineuses qui ne grossissent pas trop, n’hésitez pas à les amener, c’est parfait pour l’observation. Dans ce cas, n’oubliez pas un siège pliant confortable pour pouvoir être « à l’aise ». Si vous êtes vraiment frileux, prenez également une couverture en laine par-dessus tout ça vous devriez être parés !
D’autre part, n’hésitez pas à investir dans un atlas du ciel et/ ou un planétarium/stellarium sur votre smartphone, ce sera utile pour la suite 😉
Enfin, prévoyez une lampe (frontale c’est plus pratique) avec un filtre rouge (amovible idéalement) pour voir ce que vous faites sans (trop) vous défoncer votre vision nocturne.
Trouver un endroit pour faire de l’astrophotographie
C’est finalement très simple sur le papier :
- Le plus loin possible d’une source lumineuse terrestre
- Le plus haut possible pour éviter la pollution atmosphérique (on entend souvent parler de 2’000 m comme limite inférieure) : qui a déjà vu Grenoble depuis le Vercors ou encore Genève depuis le Salève (liste malheureusement non exhaustive L) comprendra ce que je veux dire :
Mais comme tout le monde n’a pas la possibilité d’aller sur le Mont-Blanc, au Chili, ou dans le désert de Namibie pour réaliser ses photos, voici quelques pistes :
- La carte de pollution lumineuse (PL) AVEX
Pour identifier les endroits les moins impactés par la PL pas trop loin de chez vous : http://www.avex-asso.org/dossiers/pl/france/photo/cdf-photo.html
(existe également en couche pour Google Earth)
- Adhérer à un club d’astronomie proche de chez vous. En général ils connaissent les meilleurs endroits par chez vous (en plus de pouvoir vous donner plein de bons conseils) ; s’ils ont un site dédié, ils ont même parfois le courant, bien pratique pour des configurations plus lourdes (cf. « pour aller plus loin »)
Ne jouez tout de même pas les extrêmes et privilégiez toujours un endroit proche pour les sorties régulières ou les essais. Mais n’hésitez pas à profiter de vos vacances dans les endroits reculés pour planifier une ou deux photos nocturnes ;). Si le virus vous prend, vous planifierez bientôt vos prochaines vacances en fonction de la qualité du ciel et/ou des événements importants comme les éclipses solaires !
Identifier ses sujets et les types de photos envisagées
Lorsqu’on débute en astrophotographie, on n’a pas accès aux objets du ciel profond facilement, néanmoins il reste largement de quoi s’amuser sans se ruiner ! Voici quelques types de photo envisageables :
Panoramiques ou plans larges :
Réalisés avec des objectifs utra-grands angles et/ou en assemblant plusieurs photos juxtaposées, ils rendent bien la sensation d’immensité que peut renvoyer un ciel étoilé !
Constellations :
Elles peuvent constituer un beau projet photo à part entière, mais nécessitent d’être apprises ! Il faut également apprendre à les repérer dans le ciel nocturne en fonction des saisons (Cf. plus bas)
Evénements ponctuels ou réguliers :
Rapprochements d’astres, éclipses lunaires ou solaires, étoiles filantes (il y a d’autres épisodes que les perséides en été), les différentes phases de la lune, …
Pour connaitre l’actualité du ciel, rien ne vaut le blog de Guillaume Canat (maintenant hébergé par le Monde : http://autourduciel.blog.lemonde.fr/ ). Il diffuse notamment un agenda mensuel des événements observables à l’œil nu, très pratique pour se donner des idées et préparer des sorties !
Circumpolaires
Le principe est simple : viser l’étoile polaire (idéalement avec un premier plan terrestre sympa) et faire une ou plusieurs poses longues pour visualiser un filé d’étoiles autour de la polaire.
Pour se repérer dans ce fatras d’étoiles, que ce soit pendant la planification ou sur place, il n’y a pas de secret, il va falloir en apprendre un peu plus sur ces habitants du ciel :
- Le soleil et la lune, ça devrait aller je pense ; n’oubliez pas que le cycle lunaire permet de faire beaucoup de photos différentes (je recommande d’ailleurs la série « Moon games » de Laurent Laveder : http://www.laurentlaveder.com/ )
- Apprenez rapidement (si ce n’est pas déjà le cas) à reconnaitre et trouver les grandes constellations présentes en permanence (ou quasi) dans notre ciel européen : La Grande Ourse (dont l’astérisme bien connu est une grande casserole), la petite Ourse (avec l’étoile polaire au bout de la petite casserole), Cassiopée (astérisme en W) et Persée pas loin de ce dernier (là où il faut regarder pendant la « nuit des étoiles filantes » en août chaque année – cf. photo plus haut)
- Vous pourrez ensuite vous atteler aux constellations de l’horoscope et autres constellations qui ne sont pas visibles toute l’année (Orion par exemple)
- Pour vous faciliter la vie, un atlas du ciel et/ou une application dédiée sur le smartphone (il en existe des gratuites, des payantes, bref allez faire un tour dans votre « store ») seront bien utiles. L’avantage avec le smartphone est le côté « réalité virtuelle » (quand on bouge son smartphone, la carte du ciel bouge également), mais l’atlas n’a pas besoin de batteries pour fonctionner 😉
N’oubliez pas d’utiliser le mode nuit si vous utilisez ce genre d’applications pour ne pas vous fusiller la vision nocturne !
Quand sortir faire de l’astrophotographie ?
Tout d’abord, évitez la période de la pleine lune (sauf si c’est le sujet) ; la lumière de la lune va vous pénaliser pour visualiser correctement le reste du ciel nocturne. La période de la nouvelle lune est donc à privilégier, mais les périodes intermédiaires sont également gérables lorsque la lune est déjà couchée ou pas encore levée. Vous pouvez vous renseigner à l’aide d’une éphéméride (papier, en ligne, appli mobile, …).
Ensuite, pour apercevoir les étoiles, il vaut mieux y aller quand le ciel est dégagé (au moins partiellement, des nuages peuvent ajouter un cachet aux compositions). Pour cela, rien de tel que les sites météo (multiplier les sources est une possibilité) ; il existe des sites comme Meteoblue qui ont une rubrique « spécialisée » astro avec des détails sur les différentes couches nuageuses et d’autres index « astro –oriented » comme le « seeing » (https://www.meteoblue.com/fr/france/meteo-jausiers/seeing ) ; ce dernier étant un index de qualité d’observation allant de 1 à 5, 5 étant très bon.
On peut également utiliser des applications mobiles dédiées ou non à l’astronomie (certaines sont gratuites d’autres payantes), n’hésitez pas à fouiner votre « store » respectif !
A noter, après une bonne pluie, toutes les particules en suspension ont été amenées vers le sol. La qualité du ciel est optimale à ce moment-là ! Mais attention à l’humidité !!!
Les réglages pour des « photos astro »
C’est la partie la plus simple finalement : on règle de façon à ce que le plus possible de lumière vienne taper dans le capteur.
- ISO : le plus haut possible. La limite est à la fois dans votre appareil photo, dans votre logiciel de postproduction, et dans vos capacités à bien utiliser ce dernier.
Si vous avez un reflex full-frame récent, vous pouvez monter sans problèmes jusqu’à 6’400 ISO si nécessaire.
Dans le doute, vous pouvez commencer une première session à 1’600 ISO et ajuster sur vos prochaines sorties en fonction de ce que vous serez arrivé à faire en postproduction.
Remarque importante : les logiciels évoluent (et rapidement en plus !). N’hésitez pas à garder quelques photos qui vous semblent impossibles à débruiter actuellement (si elles valent le coup par ailleurs bien sûr !). Il n’est pas impossible, voire même carrément probable, que les versions suivantes de votre logiciel préféré permettront de traiter ce qui s’avère impossible en ce moment.
- Ouverture : avec un objectif de qualité, il est possible de shooter à pleine ouverture. Connaissez les limites de votre matériel pour savoir s’il vaut mieux fermer d’un cran ou deux : le vignettage et la coma (déformation transformant un objet ponctuel en ligne) restent quand même très gênants pour la photo d’étoiles.
- Temps de pose : une règle empirique à retenir pour une première approche est la suivante :
Tps pose (secondes) < 600 / focale 24×36 (mm) pour ne pas avoir de filé d’étoiles
Avec un 50mm par exemple, ça donne un temps de pose maximum de 12 secondes pour avoir les étoiles ponctuelles. Prenez une marge de sécurité avec les capteurs modernes !
A l’inverse, si on veut un filé d’étoiles (pour réaliser un circumpolaire par exemple), il faudra un temps de pose (largement) supérieur à 12 secondes….
- Mise au point : l’autofocus ne fonctionnera pas ou très mal, et vous allez perdre du temps. Faire la mise au point manuellement n’est pas très compliqué de toute façon (pour peu que vous ayez un mode live-view).
Le plus simple est donc d’utiliser le mode live-view en pointant une étoile lumineuse (au centre de préférence, c’est plus simple pour la suite). Utiliser ensuite le zoom maximum du live-view en conservant votre étoile dans le carré du zoom. Puis, tournez doucement la bague de mise au point jusqu’à obtenir une étoile la plus ponctuelle possible. Attention, il faut être vraiment très fin dans son ajustement, car cela varie très rapidement !
Autres réglages pertinents :
- désactivez toutes les fonctions anti-bruit de votre appareil photo si elles existent. Votre logiciel de post-production est bien plus puissant que cela normalement. En plus vous ne perdrez pas bêtement le double du temps à attendre la fin du traitement anti-bruit…
- Mirror lock-up / décalage de la montée du miroir : pas pertinent pour des poses longues, à désactiver. Par contre, si votre temps de pose est entre 1/20s et 1s, cela peut être utile ! A vous de juger et d’adapter en fonction du contexte J
Dans tous les cas, testez différents réglages (ISO, ouverture, tps de pose) et ajustez votre série en fonction de ce que vous constatez sur l’écran arrière. L’expérience qui viendra de sorties renouvelées vous sera également fortement utile pour moins tâtonner dans vos réglages. Idem avec la connaissance de votre matériel…
La composition en astrophotographie
Je ne vais pas en faire des tartines, car les règles classiques de la composition s’appliquent également dans ce domaine, rien de vraiment nouveau à dire sur le sujet donc 😉
Néanmoins, rappelez-vous tout de même que vous pouvez utiliser des éléments terrestres en premier plan pour valoriser notre ciel nocturne ! La seule limite est notre imagination 😉
Pour aller plus loin dans le monde de la photo astro :
La photo plus haut de la galaxie d’Andromède était déjà un peu « trichée » : j’avais en effet utilisé une monture équatoriale (un gros trépied avec une grosse tête motorisée pour compenser la rotation de la Terre et ouvrir le champ aux poses de plusieurs minutes avec un télé-objectif ou une lunette astronomique) !
En effet, pour « accrocher » les nébuleuses et autres petits objets sympathiques du ciel « profond », 2 éléments sont ensuite nécessaire :
L’équipement « lourd » de l’astro-photographe :
Dans la version complète de ce dernier on trouve : une monture équatoriale capable de supporter une bonne vingtaine de kilos, une lunette astronomique (voire deux quand on se met à l’autoguidage (*) ), une ou deux caméras CCD reliées au pc portable (plus efficaces que les reflex dans ce domaine), des résistances chauffantes pour empêcher la buée, une alimentation portable en général bricolée autour d’une batterie 12v de voiture.
Je précise que je n’ai que la monture équatoriale parmi cette longue liste, je me contente de la charger avec mon matériel photo classique pour l’instant. J’ai déjà largement de quoi apprendre avant d’aller plus loin 😉
L’empilement des photos :
Le principe est de combiner de nombreuses photos afin de diminuer le bruit et d’augmenter le signal. A ces photos brutes s’ajoutent également des séries de photos techniques (dark, offset, flat) pour améliorer encore d’un cran la qualité du signal « brut » reçu par le capteur.
(*) l’autoguidage est le fait de corriger le mouvement de la monture équatoriale en filmant en continu à l’aide d’une deuxième lunette perchée sur la première. Cette dernière est reliée à la monture via un logiciel commandant les corrections nécessaires pour que l’ensemble pointe en permanence exactement le même point du ciel pendant toute la nuit, assurant des poses longues (20 minutes au moins) de très haute qualité !
Woaw, les photos présentées sont superbes !
Je rêve de ce genre de photos, mais j’arrive pas a trouver un ciel suffisamment sans pollution lumineuse. faut vraiment que je me décide a aller un faire un tour loin un de ces jours. Merci pour les précieux conseils Sébastien, et merci pour le partage Pyrros !
Hello Ary !
Merci pour ton commentaire et compliments ; même si je ne suis pas très satisfait de ma compression (2ème passe loin de LR pour respecter les consignes de Loïc que j’avais oubliées 🙁 )
Comme indiqué (peut-être trop subreptiscement) dans le billet, il vaut mieux aller pas trop loin de chez soi pour pouvoir y revenir souvent et sans trop avoir besoin de « se mettre la pression » pour décoller.
Si vraiment t’es entouré d’agglomérations, essaie de shooter en priorité au zénith (le plus vertical possible), c’est là que l’effet se fera le moins sentir.
Par contre, clairement, il faut oublier les premiers plans terrestres comme cela, mais c’est une bonne porte d’entrée pour les constellations notamment 😉
N’hésite pas à partager tes résultats 😉
@ary
trouver le spot est toujours un moment difficile pour faire une photo, mais pour les zones sans pollution lumineuse il existe des cartes.
Parfois c’est compliqué car avec nos boitiers on capte la lumière de certaines villes pourtant très éloignées.
@pyrros, tu as raison pour le fait que nos boîtiers capte la lumière même loin, ça m’a vraiment étonné de voir combien un seul lampadaire pouvait rendre toute une photo orange… même en pleine foret, si elle est en bordure d’une ville… la lumière apparaît sur les cliches.
@seb, mais sans premier plan terrestre on a souvent que c’est juste des petits point sur un fond noir… non ?
J’ai publie quelques’uns de mes essais sur flickr. Voila un exemple : https://www.flickr.com/photos/arybrami/8765862209/in/photostream/ on peut deviner la grande ourse, mais ça manque d’étoile… plus de temps et les étoile deviennent des traînées (sans vouloir leur manquer de respect), ISO plus haut et la lumière orange gâche toute la photo…
@ary
Tu ne peux monter en ISO car tu es encore trop prêt de la pollution lumineuse qui vient te pourrir la photo.
C’est quoi la tour ?
c’est je crois une tour de guet pour prévenir d’éventuels incendie dans la foret ou elle se trouve… mais j’ai jamais vu personne dedans bien qu’elle ait l’air vraiment récente et en bon état. Ça fait de jolies photos, je l’ai déjà incluse dans la composition de plusieurs de mes cliches.
@ary
oui c’est vrai qu’on l’a déjà vu dans plusieurs de tes sujets
@Ary : « c’est juste des petits point sur un fond noir » effectivement, c’est un peu le principe ! Je comprends ta remarque. C’est l’intérêt d’en apprendre un peu plus sur les constellations, afin de pouvoir les mettre en valeur correctement. Après, tu peux aussi t’essayer à rajouter les dessins des constellations en surimpression, ou simplement ajouter les lignes entre les étoiles si tu as peur que ce soit trop fade !
Pour la PL, clairement les photos brutes sont très orangées, c’est tout le jeu de la post-prod de diminuer cet impact ! Pas évident au début, ca m’a longtemps découragé et j’ai « feinté » en passant mes premières photos en n&b… Mais c’est moins joli. Pour diminuer l’impact de la PL en post-prod, 2 axes principaux :
– on rectifie la balance des blancs (dans LR il suffit d’un coup de pipette sur le fond de ciel, et éventuellement d’une petite adaptation manuelle)
– on diminue la saturation des « jaunes » et des « orangés » (Dans LR, via le bloc « TSL »)
Tu devrais pouvoir jouer avec la tour pour faire un circumpolaire : tu places la polaire juste au-dessus de la tour, et tu fais des photos en continu pendant 2 ou 3 heures. Tu empiles le tout et tu devrais avoir un résultat sympa 😉
@pyrros et ary : se rappeler également de la loi de la distance au carré : la puissance d’une source lumineuse diminue avec le carré de la distance. Doubler la distance avec une source lumineuse, c’est diviser par 4 sa puissance 😉
Wow ! Super article qui ira directement dans mes favoris ! Les photos sont superbes… Et dire que si la lune avait été plus favorable ce week–end, j’aurais pu bénéficier d’un cours particulier de photo astro avec Seb :-/ #regrets #partieremise
La première et la troisième photo sont vraiment le genre de clichés que j’aimerais réussir à faire un jour ^^
@Seb
Je pense que l’on rêve tous de réussir ce genre de photos.
La lune dérange bcp de monde car elle est en plein dans le pic des perséides.
Salut Seb et merci 🙂
Oui pour ce we, ca va être compliqué, même si théoriquement on devrait quand même pouvoir apercevoir les perséides (du moins s’il fait beau !). C’est vrai que cette année le pic des perséides tombe au pire moment 🙁 Ca sera mieux l’année prochaine !
Et pis, une séance animalier me va aussi hein ? C’est moi qui apprendrais du coup 😉
@Seb F
ton commentaire me donne des idées 😉
Au pire ce WE il est possible de viser la lune 😉 Mais vu la météo par chez moi c’est compromis :/ #Encore
Merci beaucoup pour cet article vraiment bien fait !
Bon, c’est vrai qu’il serait sympa que la météo soit un tant soit peu favorable 😉
@Christophe
Une telle météo permet de faire d’autres genre de photos 😉
Merci Christophe !
Oui cet été c’est un peu compliqué, mais finalement, ce n’est pas la meilleure période pour l’astro : les séances observation/photo ne peuvent pas commencer avant 23h00 (voire minuit pour fin juin 🙁 ) et se terminent avant 3h00, ca laisse peu de temps pour exposer le capteur 😉
Beaucoup d’astram (astronomes amateurs) parlent de Septembre-Octobre comme étant la meilleure période pour l’observation (horaires + températures extérieures + objets dans le ciel)
@Seb F.
Il reste quand meme quelques phénomènes que l’on ne peut pas photographier en dehors de cette période. Il y a aussi « l’actu astro » qui tombe quand elle tombe c’est par exemple le cas avec la pleine lune du 10 aout surnommée « Super Lune » ou plus techniquement « périgée-syzygie« car très proche de la terre.
Comme dit Pyrros, certains phénomènes ne sont pas observables tout le temps; en termes de ciel, j’ai souvent entendu dire que janvier / février sont aussi d’excellents mois car lorsque le ciel est clair, il est plus pur, les objets célestes plus nets
@Christophe
C’est vrai que c’est une période où il n’y a pas de pollen (ou très peu) dans l’air mais par contre ça pèle souvent particulièrement les nuits claire 😉
[…] Sébastien Fanget est invité sur le blog de Pyrros et nous donne un cours d’astrophotographie. […]
Génial!!! Les photos sont superbes.
Passionné depuis l’acquisition de mon reflex, je constate que beaucoup de photos sont le résultat d’empilement de plusieurs photos en prise longue.
Aujourd’hui, je ne fais qu’une seule photo en pose de 30sec généralement avec un résultat de voie lactée assez nette.
Encore novice, pourriez vous m’expliquez comment compiler plusieurs photos et surtout sans monture équatoriale?
Merci !
Monture équatoriale ou non, l’empilement des photos utilise strictement la même logique (en dehors du temps de pose unitaire des photos).
La difficulté de ne pas utiliser de monture, c’est que les étoiles vont se déplacer dans le cadre, et l’empilement des photos ne fonctionnera que sur la partie étoilée « commune » entre toutes les photos ; tout ca pour dire, que ca ne servira pas à grand chose d’empiler 200 photos de 30″ (sans monture équatoriale), car la dernière n’aura plus de champ commun avec la première.
Le principe de l’empilement est simple :
– une série de photos « Light » : les photos « de base », qui contiennent l’information de signal. Dans un premier temps, on peut même uniquement commencer avec la série de photos « LIGHT », sans aucune autre. Le résultat sera un peu moins bon néanmoins
– une série de photos « dark » : exactement les mêmes réglages que pour les lights, sauf que le bouchon d’objectif est posé sur ce dernier. Le but est d’identifier le bruit généré par le capteur sur le temps de pose considéré, avec les réglages considérés. Les Darks doivent être impérativement pris EXACTEMENT dans les mêmes conditions que les lights (heure, lieu, température, orientation du tube ou de l’appareil photo, ISO, tps de pose, ouverture, mise au point, …). Idéalement juste après la série de LIGHTS, voire juste avant. C’est l’étape suivante après les LIGHT, et on peut éventuellement se passer des deux autres séries suivantes si besoin. Pour le nombre de DARKS nécessaires, pas moins de 5 idéalement ; plus de DARKS que de LIGHTS n’est pas utile. J’ai également entendu qu’il fallait privilégier un nombre impair (idem pour les séries ci-dessous)
– une série « OFFSET ». Bouchon d’objectif dessus. On cherche ici le temps de pose le plus court de l’appareil photo. L’idée est d’obtenir le signal électronique du capteur généré par le moindre déclenchement. On peut réaliser cette série le lendemain. Conserver les ISO, l’ouverture, la MAP et l’orientation de l’APN idéalement pour ce faire.
– une série « FLAT ». On vise une surface neutre (couverture nuageuse, drap blanc, feuille A4, boite à flat, …) et on expose pour avoir l’histogramme au 2/3 sur la droite. Le but est d’identifier les défauts optiques (vignettage, tâches sur le capteur ou l’objectif, …) . On peut également réaliser cette série le lendemain. Conserver les ISO, l’ouverture, la MAP et l’orientation de l’APN idéalement pour ce faire.
Une fois toutes les photos réalisées, la post-prod peut se faire avec plusieurs logiciels différents :
– Deep Sky Stacker. Le plus simple pour débuter. Réglages un peu difficiles à comprendre au début. Ne pas hésiter à consulter le tuto dispo sur le site du logiciel GRATUIT
– IRIS. Très puissant. Pas ergonomique pour un sou par contre. GRATUIT.
– PixInsight. Software « complet » dédié à l’astrophotographie. PAYANT (mais version d’essai complète 45 jours). Une tuerie. Mais à réserver si l’astrophotographie prend une place prépondérante dans votre activité photo. Dans le cas contraire, l’investissement n’est justifié que si cet argent ne vous manquera pas derrière 😉
Voilà pour faire assez court.
L’empilement mériterait également bien (au moins) un article complet dédié !!!
A dispo si besoin.
Lors de mes tests il y a 2 ans pour faire des empilements le premier plan perturbait les logiciels, cela à t il changé aujourd’hui ?
Non rien a changé.
Pour les premiers plans, pas de secret, c’est calque sur photoshop par dessus l’assemblage
@Seb F.
Il va me falloir bosser encore un peu pour y arriver 😉
[…] 6 conseils pour débuter en Astrophotographie par Sébastien Fanget […]
[…] 6 conseils pour débuter en Astrophotographie par Sébastien Fanget […]
Je viens de découvrir votre site et je trouve vos conseils vraiment bien, félicitation pour votre travail !
Raphaël V.
@Wattrelos
Merci
j’ai aussi un conseil pour tout débutant en astrophotographie, c’est d’aller sur le site du télescope Hubble, prendre une image qui vous intéresse et marquer votre nom en bas de la photo choisie!! comme ça vous pourrez ébahir tous vos amis!!!!
@jojo
En voila un bonne idée mais cela s’appelle du vol, pour être parfaitement exact on nomme cela de la contrefaçon et cela peut couter cher.
Le code de la propriété intellectuelle prévoit en France :
[…] 6 conseils pour débuter en astrophotographie par Sébastien Fanget (sujet de 2014) […]
Hello
J’ai une monture equatoriale de voyage Star adventurer et un APN non defiltré. y a t il possibilité d’utiliser mon APN Nikon D3400 sans qu’il soit defiltré ? Je dispose de 3 objectifs : 18 55 mm 70 200 mm allant de f/3.5 à 6.3 et d’un Tokina 11 16 mm f/2.8
Je n’arrive pas à grand chose.
Des conseils svp
Merci
@MO
Bien sur qu’il est possible d’utiliser le d3400 pour de la photographie astro. Il est même possible de l’utiliser sur une monture équatoriale mais il faut pour cela faire une mise en station précise. Ensuite il faut photographier des objets compatibles avec la focale utilisée