Le confinement se prolonge alors que pour beaucoup nous avons pris en photo tout ce qui se trouve autour de nous. Heureusement, il reste des possibilités. Certains m’ont contacté pour me demander comment faire des photos abstraites en mélangeant de l’eau et de l’huile.
Cette technique permet de garder l’esprit actif et de passer le temps autrement qu’en regardant l’intégrale de Louis de Funès et en attendant une hypothétique libération après cette crise sanitaire. Les photos obtenues peuvent avoir un effet waouh notamment sur les réseaux sociaux.

Rappels physiques :
Photographier des gouttes d’huile repose sur un principe physique relativement simple. L’huile grâce à sa densité ne se mélange pas et flotte lorsqu’elle est plongée dans de l’eau. Dans un récipient, en faible quantité l’huile va former des “gouttes”.
La lumière réagit différemment suivant la matière qu’elle traverse. Dans l’air, dans l’eau et dans l’huile la lumière se déplace à des vitesses différentes. Ainsi on peut observer des déformations en fonctions des matériaux traversés. Un effet de loupe se forme grâce aux gouttes formées par l’huile plongée dans de l’eau.
Un peu de matériel pour photographier des gouttes d’huile
Pour photographier des gouttes d’huile, il faut un récipient transparent. Ce dernier doit être surélevé afin de placer un arrière-plan qui apporte de la couleur et ou de la texture à la photo. Un plat en pyrex fait parfaitement l’affaire.
Il faut aussi de l’eau et l’huile, ce qui semble évident. Le choix de l’huile importe peu ce qui rend l’expérience plus accessible. Une goutte de liquide vaisselle permet d’éviter d’avoir un dépôt gras à la surface de l’eau. Cela permet d’avoir des gouttes d’huile bien dessinées et cela freine leur fusion en de plus grosses gouttes.
Un pic à brochette permet de séparer et déplacer les gouttes et du papier absorbant permet d’éponger les projections.
En arrière-plan on peut placer presque tout et n’importe quoi de géométrique. Que ce soit des crayons de couleurs qui formeront des lignes, des damiers, un vêtement aux couleurs bariolées, la représentation d’une œuvre de Vasarely etc
Il faut aussi prévoir un appareil photo et une optique macro, même si certains utilisent un objectif fait pour la proxy-photographie. L’utilisation d’un flash déporté permet d’apporter un peu de lumière si on ne peut se placer à proximité d’une fenêtre.
L’utilisation d’une télécommande et d’un trépied apporteront plus de confort au photographe. Certains trépieds permettent de placer la colonne centrale à l’horizontale ce qui permet de placer le boitier de manière plus précise.
Comment se placer pour photographier les gouttes d’huile ?

Remplir le récipient transparent au 2/3, ajouter de l’huile pour former des gouttes. Suivant la quantité d’huile la taille et le nombre de gouttes peut varier. En remuant l’eau les gouttes vont se diviser, mais avec le temps elles se regroupent pour former une seule goutte plus importante.
La taille des gouttes joue sur la déformation et la netteté du sujet situé en arrière-plan.
Sous le récipient il faut placer le ou les élément(s) qui forment l’arrière-plan. Le flash doit éclairer l’arrière-plan et dans la mesure du possible éviter d’apporter de la lumière sur le mélange eau + huile pour éviter les reflets.
Il faut placer l’appareil de sorte que le capteur soit parallèle à la surface de l’eau. Si le photographe peut tenir lui-même son boitier un trépied sera plus précis et l’installation sera moins fatigante. Certains trépieds disposent d’une colonne centrale qui peut se mettre à l’horizontale, d’autres permettent de retourner la colonne centrale.
Une fois l’installation en place, le photographe doit faire la mise au point de manière manuelle. Cela lui permet de choisir quels éléments vont ressortir nets et ceux qui seront flous. Il ne faut pas hésiter à multiplier les essais en faisant notamment varier l’ouverture !
Quelques réglages pour photographier les gouttes d’huile
- Ouverture grande à moyenne
- Vitesse moyenne
- Sensibilité faible à moyenne
- Mise au point manuelle
- Balance de blanc automatique
Il n’y a pas vraiment de piège pour faire ce genre de photo, le nombre de tentatives dépend de la patience du photographe, de la source lumineuse et de la batterie du boitier utilisé.
Le photographe peut jouer sur la profondeur de champ en faisant varier son ouverture, mais il doit ajuster le reste de ses réglages. Normalement il n’y a pas de mouvement dans l’eau, cela permet d’utiliser une vitesse lente, l’utilisation du trépied permet de diminuer encore plus la vitesse.

Un post-traitement simple à très difficile
Le post-traitement dépend du photographe. Certains vont essayer de rendre leur image encore plus abstraite. Parfois ils vont devoir opérer un grand nettoyage pour retirer les gouttes indésirables, d’autres vont seulement ajuster les couleurs. Il n’y a pas de norme ici seule la créativité du photographe s’exprime.
Vous avez déjà essayé ce genre de photographie n’hésitez pas à partager un lien vers vos réalisations dans les commentaires ci-dessous.
Très bonne idée pour trouver d’autres idées de photos à faire !
Sur instagram je suis une jeune femme qui fait des photos très créatives pendant ce confinement : ruedesrosiers. Elle fait des photos avec des jeux d’ombres, dans l’eau, avec des reflets !
Très inspirant !
Belle journée à vous.
Sarah Mastmktdig
[edit]pas de concours SEO dans les commentaires du site 😉
Ça permet d’exploré de nouveaux horizons en photo c’est cool.
@Jean-Christophe Elon
Effectivement certaines techniques permettent de rester à la maison tout en faisant des photos, j’en ai d’autres à partager mais je les garde pour des périodes moins agréables.