Comment les photographes peuvent faire fortune avec les NFT ?

Dans le monde artistique les NFT font actuellement le buzz de nombreux artistes et collectionneurs ne cessent d'en parler. Certaines ventes au prix stratosphérique ne font que renforcer l'intérêt pour ces œuvres d'art. Mais qu'est-ce exactement ? À quoi ça sert ? Et comment ça fonctionne ?

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Les cryptomonnaies et la blockchain passionnent de plus en plus de personnes. Les envolées des valeurs de certaines cryptomonnaies n’y sont sans doute pas pour rien. Mais on oublie que blockchain permet aux artistes et notamment aux photographes de vendre des œuvres virtuelles à l’aide des NFT (non-fungible token).

Avec le développement de la blockchain de nombreux usages se créent en parallèle des cryptomonnaies. Le plus courant consiste à boursicoter et payer ses achats avec des cryptomonnaies chez les rares commerçants qui les acceptent. Mais il existe d’autres usages moins connus pour le moment et d’autres qu’il reste à inventer.

Il apparait que la blockchain permet de vendre une œuvre d’art numérique unique à l’aide des non-fungible token (NFT). Le NFT peut rapidement devenir intéressant pour les photographes et autres créateurs de contenu numérique.

Les NFT permettent de vendre des œuvres d’art numérique à un public averti (généralement geek)

Attention !

Le monde des NFT est en pleine construction. Entre le moment de la rédaction, de la publication, et votre lecture de l’article, quelques informations ou procédures peuvent avoir évoluées. Les liens donnés dans cet article peuvent avoir été modifiés ou diriger vers d’autres sites.

Les placements financiers et l’achat de NFT ne doivent pas déséquilibrer vos finances et vos placements. Les experts recommandent de ne jamais placer plus de 10% de vos économies dans les cryptomonnaies et plus largement dans la blockchain. Il faut ABSOLUMENT rester conscient qu’il est possible de tout perdre en effectuant de mauvais choix.

Qu’est-ce que la blockchain, les cryptomonnaies et les NFT ?

Définition et fonctionnement de la Blockchain

La blockchain est une technologie qui permet le stockage et la transmission d’informations sans organe de contrôle centralisé. Il s’agit d’une base de données qui enregistre tous les échanges et qui est partagé entre tous les utilisateurs sans intermédiaire. Cela permet de vérifier la validité de la chaine.

Il existe des blockchains publiques et d’autres privées dont l’accès est réservé à certains utilisateurs.

On peut comparer une blockchain à un grand livre comptable accessible par tous. Tout le monde peut écrire dans ce grand livre, mais personne ne peut effacer d’élément. Le partage entre les utilisateurs permet de le rendre indestructible, chaque utilisateur ayant une fraction de plusieurs pages dupliquées chez d’autres utilisateurs. Ainsi si un utilisateurs est indisponible ou disparait les données existent encore.

Il apparait comme impossible de falsifier la blockchain qui repose sur la cryptographie. Cependant en possédant 51% et plus des capacité de calcul d’une blockchain, il devient possible de la modifier.

Afin d’assurer le bon fonctionnement d’une cryptomonnaie, les transactions sont vérifiées lors du minage. Afin de vérifier les transactions on les regroupe en bloc. Si le bloc est validé il est ajouté au sommet de la chaine. Celui qui effectue l’opération de minage reçoit en contrepartie une rétribution.

Les mineurs perçoivent une rémunération pour chaque opération de minage qu’ils réalisent. Ces frais sont payés par le « GAS » (ou Gaz) que payent les utilisateurs de la blockchain lors des transferts ou des créations de NFT. Le GAS est ensuite transformé en nouvelles unités d’une cryptomonnaie. Si au départ seuls quelques geeks passionnés par la blockchain réalisaient les opérations de minage, l’explosion du cout des cryptomonnaies a attiré de nombreuses entreprises qui ont professionnalisé le processus.

La blockchain apparait en 2008 avec le Bitcoin créé par un inconnu (ou groupe d’inconnu) connu sous le pseudonyme Satoshi Nakamoto. Des nombreuses monnaies numériques ont depuis été créés. Chaque cryptomonnaie dispose de sa propre blockchain. Désormais des entreprises, voir des gouvernements envisagent d’utiliser la blockchain pour d’autres usages que les monnaies numériques.

Définition des cryptomonnaie

Une cryptomonnaie, que l’on appelle aussi cryptoactif, cryptodevise, monnaie cryptographique ou encore cybermonnaie ne dépendent d’aucune banque centrale. Ces monnaies sont créées de pair à pair. Pour fonctionner elles utilisent la puissance d’un réseau informatique décentralisé.

Si certains utilisent les cryptomonnaies pour des paiement de produits et services interdits, d’autres utilisent ces supports pour du commerce en ligne parfaitement légale. De nombreuses personnes y voient un placement financier voir l’occasion de boursicoter.

Les cryptomonnaie sont parfois accusées d’être un système pyramidal ou un système de Ponzi. En effet, elles ne reposent pas sur des actifs ou des garanties subjacentes. L’acheteur rémunère le vendeur. Seule l’arrivée de nouveaux acheteurs permet de soutenir voir de faire augmenter la valeur d’une cryptomonnaie.

La majorité des cryptomonnaies disposent d’une quantité d’unité limitée. Chaque unité est créée progressivement afin d’éviter l’inflation. Ce plafonnement vise à imiter la rareté des métaux précieux. Ainsi tant que la demande augmente plus rapidement que l’offre d’une cryptomonnaie sa valeur augmente. A contrario, quand l’offre d’une cryptomonnaie augmente et que la demande diminue sa valeur décroit.

Comparées au monnaies classiques émises par la banque centrale de chaque état, les cryptomonnaies sont gérées par un registre aussi appelé grand livre de compte. Il est accessible par tous il s’agit de la blockchain qui répertorie toutes les transactions depuis la mise en place de la cryptomonnaie.

Les cryptomonnaie les plus connues :

La première cryptomonnaie à reposer sur la Blockchain est le Bitcoin (₿, BTC, XBT). Il s’agit sans aucun doute de la cryptomonnaie la plus connue. L’envol de sa valeur a souvent fait les choux gras de la presse et permis à certains investisseurs au nez creux de devenir très fortunés.
Son créateur a indiqué que seulement 21 millions de bitcoins seraient créés progressivement. Les bitcoins perdus ne sont pas remplacés. De ce fait contrairement aux monnaies classiques le bitcoin pourrait connaitre une déflation. Ceci permet de l’envisager comme une valeur refuge au même titre que l’or. Cependant, sa grande volatilité font douter certains chercheurs et/ou experts du monde la finance sur ce côté de valeur refuge. D’autres qualifient le bitcoin de bulle spéculative.

Avant d’investir dans une cryptomonnaie, il est fortement recommandé d’en cerner le fonctionnement et tous les enjeux.

Les experts recommandent de ne pas mettre toutes ses économies dans les cryptomonnaies. Leur volatilité peut vous rendre riche ou vous faire perdre énormément d’argent.

L’Ether (ETH) est l’autre cryptomonnaie qui fait parler d’elle. Elle repose sur la blockchain Ethereum. Cette monnaie qui doit prochainement évoluer pour diminuer sa consommation énergétique constitue plus une monnaie échangeable. Contrairement au bitcoin, l’Ether n’a pas de nombre limité ce qui peut engendrer une inflation.
De nombreuses applications utilisent l’Ethereum pour fonctionner. L’Ether est associé aux NFT pour les transactions. Cependant, ce n’est pas la seule cryptomonnaie qui permet d’acheter ou de vendre des NFT.

On pourrait aussi citer le XRP, le Lightcoin, le Bitcoin Cash ou encore le Cardano.

Il existe des très nombreuses cryptomonnaies avec un fonctionnement et une philosophie parfois très différentes. On parle dans ce cas d’altcoins, des cryptomonnaies alternatives aux cryptomonnaies principales. Parmi les altcoins existent des stablecoin des cryptomonnaies qui comme leur nom l’indique se révèlent stables, qui suivent la valeur d’une monnaie nationale, d’une autre cryptomonnaie ou d’une matière première cotée en bourse.

Cependant, il faut faire attention aux shitcoins, des monnaies généralement peu connues dont le cours fluctue très rapidement. Certains shitcoins sont de véritables arnaques d’où l’importance se pencher sur la monnaie avant d’investir dedans.

Définition de NFT

Tous les fichiers numériques peuvent devenir des NFT. Ils ne s’adressent pas seulement au monde de l’Art, on croise des NFT pour certains jeux en lignes par exemple.

Un jeton non fongible ou NFT (de l’anglais non-fungible token) est un token unique infalsifiable et qui ne peut être remplacé. Une unité de cryptomonnaie peut être remplacé par une autre sans changer l’actif de son propriétaire. Le NFT ne peut être remplacé par un autre NFT.

D’une manière générale tous les fichiers numériques peuvent devenir des NFT. Cependant, la nature même d’un fichier, permet de le dupliquer. Pour devenir NFT un fichier doit être certifié via la blockchain ce qui permet de le rendre unique. Tout l’intérêt réside ici dans l’aspect unique du fichier.

Comme dans le monde de l’art où un collectionneur possède un tableau original ici le fichier est considéré comme unique grâce au NFT. Il peut exister des copies, mais celles-ci ne seront pas certifiées. Le NFT est une forme d’acte de propriété qui dans certains cas apparait comme plus important que l’objet qu’il concerne.

Les NFT ouvrent des nouveaux marchés pour les artistes et les collectionneurs

On trouve un très grand nombre de NFT dans la blockchain Ethereum. Cependant, il en existe dans d’autres blockchains. Il faut néanmoins faire attention à la blockchain de départ. Il ne semble pas possible de déplacer un NFT d’une blockchain à une autre.

Les NFT sont très recherchés, car il est possible à l’aide de la blockchain de suivre un NFT depuis sa création et d’en certifier l’authenticité. Cela permettra sans doute d’éviter bien des débats sur l’origine d’une œuvre.

Il reste possible d’éditer une série très limitée d’une même fichier la rareté d’un produit faisant généralement sa valeur, ce n’est pas souvent le cas dans le monde de l’Art.

Pour les artistes le marché des NFT permet d’accéder à un marché qui n’est pas encore saturé. De plus il y a dans les NFT une clause d’intéressement, c’est-à-dire que l’auteur d’un NFT peut percevoir un pourcentage de chaque transaction d’un NFT. Ce fonctionnement n’est pas limité dans le temps. Ce qui signifie que les enfants, les petits enfants etc peuvent percevoir des royalties sur chaque vente d’une œuvre d’art numérique.

Cependant, des questions se posent sur la durée de vie des NFT. Que se passe-t-il quand la blockchain à laquelle est rattaché un NFT disparait ? Que se passe-t-il quand le propriétaire d’un NFT disparait ou qu’il perd le mot de passe de son portefeuille de NFT ? Ne s’agit-il pas d’une bulle spéculative dont il faut se méfier ?

Cryptomonnaie et NFT sources de pollutions

De nombreuses études démontrent que le système de blockchain et plus particulièrement le fonctionnement du bitcoin consomme énormément de ressources. Pour fonctionner il faut des ressources matérielles et des ressources énergétiques considérables. Ainsi dans Nature Climate Change on peut lire qu’en 2017 l’énergie consommée pour assurer le fonctionnement du bitcoin a émis plus de 69 millions de tonnes de dioxyde de carbone (0.3% des émission de CO2 dans le monde) soit autant que l’Irlande.

Il est aussi rapproché aux cryptomonnaies de faciliter les trafics, le terrorisme et de favoriser le blanchiment d’argent. Cependant, toutes les transactions restent visibles dans la blockchain.

L’utilisation de la blockchain, des cryptomonnaies et des NFT constituent aujourd’hui une source de pollution importante et il convient de se questionner sur l’impact de cette pollution. Encore aujourd’hui une part importante de l’électricité produite dans le monde utilise les énergies fossiles. L’Ethereum envisage de changer de protocole de minage afin de réduire les émissions de CO2.

D’autres blockchains ont déjà adopté un fonctionnement plus vert. Elles consomment moins d’énergie et offrent une alternative plus verte aux créateurs de NFT. Suivant les études, elles diminuent leur empreinte carbone jusqu’à 99.95%.

En plus de la pollution engendrée par la consommation énergétique du système de blockchain nécessite du matériel de pointe. Afin de maximiser les gains, les usines de minage remplacent régulièrement leur matériel pour plus de performances. Mais cela génèrent encore plus de pollution en créant des déchets trop peu valorisés. Jusqu’à présent la blockchain utilisait principalement la puissance des cartes graphique, mais désormais le CHIA utilise les capacités de stockage des disques durs. Cette dernière cryptomonnaie semble fortement réduire la durée de vie des SSD.

En plus de la pollution cela affecte le cout du matériel informatique. Tous les utilisateurs de matériel informatique sont touchés par les augmentations du pris du matériel.

Enfin les cryptomonnaies pour fonctionner consomment de la bande passante. Ici ce sont les utilisateurs d’internet qui risquent de subir les conséquences d’un tel fonctionnement.

Le NFT nouvel eldorado pour les artistes ? Certains voient dans les NFT un moyen de diversifier leurs revenus.
Les NFT représentent un nouveau canal de diffusion de leurs photos

Le marché de l’art révolutionné par la blockchain et les NFT

Jusqu’à présent les collectionneurs d’art se battaient pour posséder un objet physique unique ou existant en faible quantité. Pour les produit numérique la rareté d’un produit ne pouvait jusqu’à présent être démontrée. Mais aujourd’hui avec l’utilisation des NFT le marché de l’art connait une importante (r)évolution. Les collectionneurs peuvent posséder un fichier numérique unique.

En effet, de plus en plus d’œuvres d’art ont pour point de départ une création numérique. Ces œuvres d’art sont des fichiers qu’il convient ensuite de transformer en objet physique pour les collectionneurs. Mais les NFT permettent désormais de collectionner les fichiers numériques.

Un fichier peut être associé à un NFT qui sert d’identifiant unique permettant à des collectionneurs de devenir propriétaire d’une réalisation artistique sans support physique. Cela permet aux artistes de vendre aux collectionneurs des objets qu’il était alors impossible de vendre notamment tout ce qui concerne les images animées telles que les GIF.

Les objets physiques protégés de la contrefaçon par les NFT

Les NFT vont trouver une utilité pour les objets physiques notamment dans les œuvres d’art. En effet, les NFT créent la possibilité de « minter » ou tokeniser le certificat d’authenticité d’un objet bien réel. Lors de la vente de l’objet pour prouver son authenticité, il faudra aussi transmettre le NFT quand celui-ci existe.

Le monde des produits de luxe se penche déjà sur la question. La marque de vêtements de sport américaine, Nike, développe un système qui permettra d’authentifier ses produits.

Terminée la gestion des certificats d’authenticités, ici un NFT indestructible et infalsifiable indiquera le nom du créateur du NFT et donc de l’auteur. Il permettra de connaitre les différents propriétaires d’une œuvre d’art. Mais cela rendra la tache des faussaires et la création de contrefaçons tout simplement IMPOSSIBLE.

Des chiffres records pour des NFT

  • L’œuvre baptisée « Bitcoin 21″ a été créée par Ben Gentilli. On ne sait pas qui a dépensé 131’250 dollars lors de la vente organisée par Christie’s. Ici l’œuvre fait partie d’une série de tableaux.
  • Le même de « Disaster girl » rapporte plus de 495’000 dollars en NFT. On connait tous cette photo d’une petite fille qui sourit malicieusement devant une maison en feu. Cette photo réalisée par le père de Zoë Roth, Dave Roth, un photographe amateur devenu un mème à fait le tour du monde. La jeune fille de la photo devenue adulte qui a mis en vente la photo assure qu’une partie des sommes récoltées seront reversées à des œuvres caritatives. Le reste servira à financer ses études universitaires.
  • Le groupe Metapurse dépensé l’équivalent de 69 millions de dollars pour acheter le NFT : »EVERYDAYS: THE FIRST 5000 DAYS » l’artiste Beeple. Le groupe Metapurse regroupe 2 entrepreneurs indiens qui ont fait fortune dans les cryptomonnaies depuis 2013. Le prix de cette mosaïque se révèle particulièrement élevé même dans le monde de l’art traditionnel.

Comment vendre ses photos avec les NFT ?

Afin de vendre des NFT il est indispensable de posséder un cryptowallet. Lors de la vente d’un NFT la somme perçue sera versée dans le portefeuille numérique.

Pour créer un portefeuille numérique je ne peux que vous recommander d’utiliser Coinbase et Metamask. Toutefois, il faut faire attention à la compatibilité entre votre portefeuille numérique et la plateforme de vente que vous utilisez. Ces portefeuilles permettent de stocker des cryptomonnaies et des NFT.

La mise en place des NFT se structure et chaque jour ou de nouveaux sites voient le jour régulièrement pour créer et vendre des non-fungible token. Certains sites sont spécialisés dans un type de fichier, d’autres ne proposent que certains contenus de fichiers. Généralement ces sites ne fonctionnent qu’avec une seule blockchain.

Associer un fichier numérique à un NFT

La mise en vente d’un NFT est facilitée par le développement des sites de minting (on parle parfois de tokenisation). Cette opération enregistre un fichier dans la blockchain. La tokenisation crée une pièce (ou plusieurs) unique infalsifiable.

Ce processus de minting permet aussi de revendiquer la propriété d’un fichier. Lors de la création du NFT il suffit de remplir quelques renseignements qui sont associés au NFT. Il y a l’identité du créateur du NFT et aussi sa commission sur les reventes du fichier.

Une fois le NFT créé le créateur devient le seul propriétaire du fichier jusqu’à ce qu’il le vende. Il faut noter que la tokenisation n’est pas toujours gratuite. On trouve sur certains sites des tarifs allant de quelques euros jusqu’à plusieurs dizaines d’euros. Parfois le prix du minting est exprimé en euros ou dollars ou en cryptomonnaie. Ce prix dépend de l’encombrement de la blockchain utilisée. Ainsi alors que je prépare ce tutoriel, il faut s’acquitter de frais de transaction (gas qui sert à rémunérer les mineurs de cryptomonnaie) dépassant les 200 € pour créer un NFT sur la blockchain Ethereum.

Proposer le document à la vente sur une plateforme dédiée

Une grande majorité des sites qui s’occupent de la tokenisation font aussi office de salle de vente. Quelques rares sites ne s’occupent pas du minting. Mais rien n’impose au créateur d’un NFT de le vendre. Il peut le garder au chaud dans son wallet.

Lors de la mise en vente d’un NFT, le créateur de ce dernier décide du prix de vente ou la durée de l’enchère. Le plus souvent il est exprimé en cryptomonnaie, la même que celle utilisée sur la blockchain sur laquelle a été créée le NFT.

Les cryptomonnaies et les NFT d’une personne sont stockées dans un portefeuille numérique ou cryptowallet aussi appelé wallet. Le propriétaire peut choisir de visiter ses NFT ou de les partager virtuellement. Certaines plateformes laissent la possibilité aux possesseur d’un NFT de l’afficher à tout le monde à des contacts ou de le cacher.

  • Aujourd’hui les plateformes les plus connues pour créer, vendre, acheter et conserver des NFT sont :
  • Ebay, Binance et d’autres plateformes arrivent sur le marché des NFT
  • Du côté des plateformes plus vertes, on peut citer VIV3 qui fonctionne avec Flow et SOLSEA qui repose sur la blockchain Solana.
  • Des salles de ventes aux enchères proposent aussi des NFT :

Christie’s

Sotheby’s

Phillips

Une fois vos œuvres vendues il convient de voir si vous souhaitez garder vos cryptomonnaies sur votre portefeuille numérique ou si vous souhaitez les convertir en Euros. Les plus stratèges feront sans doute la conversion quand cela leur est favorable. Les artistes qui vendent des NFT pourraient rapidement se transformer en traders.

Des questions juridiques et comptables nombreuses

Évidemment comme lors de toutes révolutions technologiques se posent des questions juridiques et ou comptables. Certaines questions semblent insolubles, d’autres demandent juste que le législateur se penche sur le sujet avec une certaine honnêteté. On le sait parfois le législateur freine ou bloque ce qu’il a du mal à comprendre.

Il est prévu que la France se penche sur les cryptomonnaie avant l’été 2021. La question des NFT sera peut-être survolée.

Des questions juridiques concernant les NFT :

Tous les pays disposent de lois sur le droit d’auteur. Celles-ci peuvent fortement varier d’un pays à l’autre. Si certains pays sont très protecteurs d’autres sont moins regardants voir plus permissifs. Se pose alors la question de savoir à quelle loi se référer quand on utilise les NFT pour vendre une œuvre.

Théoriquement le possesseur d’un NFT ne possède que le droit de posséder le NFT (sauf s’il est l’auteur du fichier) mais c’est de la théorie. Cela signifie que seul l’auteur d’un fichier peut décider d’en vendre des copies physiques numérotées ou de percevoir des droits d’auteur.

Se pose aussi des questions concernant les droits sur un fichier. Que peut en faire son propriétaire et que peut faire son créateur ? Faut-il considérer un NFT comme un tirage original et numéroté ?

Le créateur d’un NFT n’est pas toujours le créateur du fichier

Certaines plateformes de minting ne regardent pas si le créateur du NFT est bien le créateur du fichier proposé. Il y a donc eu ce qui s’apparente à de la contrefaçons. Dans le meilleur des cas les ventes sont annulées et le titre de propriété revient au créateur du fichier qui a été tokenisé. Mais certaines plateformes font la sourde oreille.

Il faudra que les juristes et autres avocats trouvent rapidement des solutions concernant ces problèmes. Il apparait pour le moment qu’un token ne peut être effacé de la blockchain. Le minting est irréversible.

Des questions comptables et fiscales concernant les NFT :

D’un point de vue comptable en France on sait que les plus-values sur les cryptomonnaies sont soumises à imposition. Ainsi le propriétaire de cryptomonnaies doit déclarer aux impôts les plus-values supérieures à 300 €. Mais aujourd’hui on ne sait toujours pas comment déclarer un simple paiement en cryptomonnaie.

Ainsi les artistes français et plus généralement les entrepreneurs qui perçoivent des paiements en cryptomonnaie se retrouvent dans une zone grise au moment de transformer ces actifs numériques en euros.

D’un point de vue fiscal les NFT n’existent pas encore. La facilité voudrait qu’on les considère comme des actifs numériques au même titre que les cryptomonnaies. Il serait cependant plus intéressant pour les artistes que le statut d’œuvre d’art s’applique aux NFT. La fiscalité serait alors plus avantageuse. Mais les choses restent encore à éclaircir.

Traders et collectionneurs spéculent sur les NFT. Espérons que les NFT ne soient pas une bulle spéculative pour les plus fortunés
Collectionneurs et traders voient dans les NFT une nouvelle opportunité pour gagner de l’argent

Octobre 2021, vers une fiscalité adaptée ?

En octobre 2021 les députés ont voté des amendements pour faire évoluer la fiscalité sur les cryptomonnaies et les NFT. Les NFT pourraient bénéficier d’une fiscalité plus favorable. La fiscalité des NFT serait adaptée à leur fonction. Ainsi des NFT à caractère artistiques seraient imposés avec le même régime que les droits d’auteur.

Il reste cependant à faire voter ces amendements dans le projet de loi à venir.

Comment acheter des œuvres d’art NFT ?

Pour acheter un NFT il faut se rendre sur un site de vente de NFT. Toutefois, certaines salles de ventes très connues proposent des NFT. Ce fut le cas de Christie’s, la célèbre salle de vente spécialiste des enchères à Londres qui a proposé des NFT à la vente.

Pour devenir propriétaire d’un NFT il faut payer la somme demandée. Généralement exprimée en cryptomonnaie, cette somme peut aussi être exprimée en euro ou en dollars. Comme dans tous les commerces, il suffit de payer pour devenir propriétaire d’un non-fungible token. Cependant, ici au lieu de donner une adresse de livraison, il faut pouvoir renseigner une adresse de cryptowallet dans lequel est placé le NFT. La mise à disposition du produit virtuel est quasi instantanée.

Certains pourront conserver leur NFT. D’autres voudront sans doute créer un musée virtuel comme l’annonce le site TerraVirtua qui doit ouvrir prochainement. Enfin certains tenterons de faire une plus-value en revendant les NFT qu’ils possèdent. Le monde de l’Art n’est parfois pas très éloigné du monde de la bourse ou de celui de cryptomonnaies.

18 COMMENTAIRES

  1. J’ai souvent vu passer des articles sur les NFT sans comprendre l’intérêt, il faut dire que je n’ai pas trop lu les articles en entier.
    Mais maintenant, c’est plus clair pour moi. Ce n’est pas seulement un truc sur le bitcoin, mais c’est une réelle fonction

    Ps : Merci pour ton article qui nous évite le blabla inutile comme on trouve chez d’autres blogueurs

    • @Laurent
      Il faudra voir comment évolue le marché des bitcoin. Pour le moment avec le cout des transaction de l’ETH cela semble compliqué pour les productions avec un cout relativement faible.

  2. Salut Loïc,
    Merci pour toutes ces informations. J’entends parler de plus en plus des NFT, j’étais curieuse de savoir ce que je pouvais faire avec. J’ai une idée un peu plus claire apr_s la lecture de ton article sur les NFT pour les photographes.

  3. Bonjour,
    Cela fait un an que j’entends parler des NFT, merci d’avoir écrit ce guide particulièrement complet. Pour le moment si je comprends bien il vaut mieux attendre à cause de la fiscalité sur les NFT ? Je me trompe ?
    J’ai aussi découvert les problèmes de fiscalité pour les cryptomonnaies. Vivement que nos élus se bougent avant que le reste du monde ne nous passe devant.
    En tout cas je suis bien tenté de faire quelques NFT, pour l’expérience et pour le gain.

  4. Ras le bol des cryptomonnaies qui consomment nos ressources et polluent au seul bénéfice des spéculateurs.
    On atteint le summum avec les NFT qui ne servent à rien et polluent énormément pour le seul plaisir de pseudo-collectionneurs d’art.
    Les NFT sont nuls, inutiles et polluants pourquoi alors se pencher sur ce truc que l’on devrait tout bonnement interdire ?

    • @anticrypto
      Effectivement les crypto polluent, pour être exact l’électricité nécessaire au fonctionnement des blockchains pollue, car produit à partir d’énergies fossiles. Mais ce n’est pas le cas de toutes les cryptomonnaies. En effet, certaines cryptomonnaies de par leur fonctionnement nécessite moins d’énergie pour assurer le fonctionnement des ordinateurs.
      Si une large majorité des NFT utilise le réseaux Ethereum, il existe d’autres blockchains pour assurer la création et la circulation de NFT.

      Comme toutes les nouvelles technologies, il faut prendre le temps de les apprivoiser. Certains le font plus rapidement que d’autres. La protection des droits d’auteurs peut permettre aux créateurs d’envisager un avenir différent grâce aux NFT. Cela demande de se former et de développer de bonnes pratiques. Ce n’est pas en freinant des 2 pieds ou en rejetant l’évolution que l’on avance.

  5. Merci pour cet article sur les NFTs, je découvre tout juste l’univers des cryptomonnaie et des NFTs. Cela me semble être une technologie pleine d’avenir qui va nous permettre de nous passer des banques.

    J’ai un peu de mal à comprendre que celles ci soient indisponibles dans certains pays ou qu’en France elles puissent augmenter leurs tarifs alors qu’elles réduisent leurs services.

    • @Dimitri
      Les banques aiment l’argent, elles ne vont pas s’installer dans des pays qui connaissent des soucis financiers. Pour l’augmentation du prix des banques, je me demande sur quels services elles investissent, ce n’est pas sur le développement de leur présence dans les zones peu habitées.

      Comme toi je pense que ces une technologie prometteuse, mais cela demande de la faire évoluer dans le bon sens, moins de pollution, moins d’arnaque, moins de spéculation.

  6. Merci pour cet article très intéressant. Cependant, les plateformes omettent sciemment la question de la reproduction. En effet, si le NFT est unique, l’œuvre originale est quand a elle accessible, utilisable et duplicable a l’infini (en particulier lorsque le fichier est hébergé sur ipfs).
    Hors, c’est la rareté qui fait le prix. Une photo d’art ne peut ainsi légalement être tirée à plus de 30 exemplaires, la matrice d’une lithographie doit être détruite une fois le tirage atteint,…
    Ici, l’acheteur devient propriétaire d’un certificat, mais l’œuvre originale reste accessible par tous et partout gratuitement. Imaginez la joconde dupliquée dans tous les foyers, sans qu’on puisse parler de copie car toutes seraient strictement identiques: l’horreur 🙂
    Pour moi, on est donc avec le NFT sur le droit d’auteur, le commercial et le spéculatif, mais sur l’art ? pas sûr..

    • @Marc
      Les supports évoluent et les méthodes doivent s’adapter. La Joconde ne peut être reproduite à l’identique, il apparait impossible de reproduire à l’identique une peinture. Avec le numérique l’art devient immatériel on peut dupliquer sans problème une œuvre numérique sans pouvoir, par la suite, dire quel est le fichier 0. La seule manière de garantir son originalité est de faire un certificat d’authenticité dont il faut pouvoir garantir l’unicité. Ici la technologie blockchain permet cela.

      Lors de l’édition d’une photo en série limitée, seule la confiance permet d’établir que le numéro inscrit sur le certificat est unique. Rien en dehors de la confiance n’interdit au photographe de faire de nouvelles copies. Il y a bien certaines limites légales, mais pour qu’elles s’activent il faut que les propriétaires d’une œuvre s’y réfèrent. Effectivement le certificat donne de la valeur au fichier numérique. Mais comment garantir autrement l’unicité, l’origine et l’originalité d’un fichier numérique sans ce certificat ?

      Ici on ne parle presque que du côté administratif du NFT. Mais pour définir une œuvre d’art, il faut se poser d’autres questions notamment sur le côté créatif, l’esthétique, la signification et les intentions de l’œuvre. Ainsi le NFT dépasse presque la seule question administrative pour s’orienter vers la question du support. Certains continuent de penser qu’un ouvre doit avoir une existence physique, dans le cas de la photo un tirage, d’autre pensent que le NFT permet à une œuvre d’exister dans un monde virtuelle. Ici donc le NFT joue le rôle de support, il devient médiateur entre le monde réel et le monde virtuel.

  7. Comment vons-je ?
    Je viens de voir une vidéo youtube de mcfly et carlito qui parlaient des NFT avec squeezie, j’avais pleins de questions mais ton article me semble très complet au moins pour commencer.

  8. On parle moins des NFT en ce moment, je me demande si cela n’est pas une bulle spéculative. Quel avenir peut on envisager pour les NFT artistiques ?
    Enfin je me demande pourquoi certaines personnes rejettent autant les crypto et les NFT ?

    • @Vic Jakson
      Effectivement on peut avoir l’impression que l’on parle un peu moins des NFT pourtant la technologie continue d’avancer. De nouveaux NFT sont créés chaque jour. Des entrepreneurs trouvent chaque jour de nouvelles utilisations des NFT. Le marché des crypto est régulièrement secoué avec des fortes baisses des valeurs, ce qui réduit l’intérêt du grand public et donc des médias non spécialisés. Quand la valeur des crypto augmente l’intérêt grandi et on parle plus des crypto.
      Actuellement l’actualité ne laisse que peu de place à l’univers des crypto et des NFT, on parle plus de la guerre en Ukraine et des élections dans les médias généralistes. Mais les médias plus spécialisés parlent en ce moment des lois européennes qui doivent encadrer le monde des crypto.

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