Récemment j’ai raté une photo. Ce n’est pas un problème technique, ce n’est pas non plus l’ambiance ou les sentiments qu’expriment la photo qui ont fait que j’ai pu rater cette photo. Je dis souvent qu’une photo est un puzzle.
Parfois l’un de ces morceaux n’est pas parfait, mais cela ne nuit pas à la photo. Il est parfois possible de « truquer » la photo même sans passer par une longue étape de post-traitement.
Malheureusement parfois, cela est impossible. Il est parfois impossible de truquer une photo. Que ce soit à la prise de vue ou en post-traitement, il est impossible de mentir.
Une photographie est un puzzle
J’ai pour habitude de dire qu’une photo est un puzzle. C’est une somme de petits éléments qui assemblés forment une image. Pour faire une photo, il faut un photographe, une idée, du matériel, de la lumière, les bons réglages, etc. S’il manque un seul élément il est possible de faire semblant. Mais la difficulté augmente.
La photo que je voulais réaliser est un rendez-vous bien éphémère. Pour réussir cette photo, il faut des conditions particulières. Et ce jour-là, je m’en suis rendu compte que trop tard. Parfois rien ne peut être laissé au hasard.
La route infernale source de mon raté
Je n’étais pas en avance, mais pas en retard. Pile à l’heure avec mon programme. Pour faire cette photo, il faut prendre la voiture. Et c’est ici qu’arrive la difficulté. Sur la route, la plus rapide et la plus courte, il y a des travaux. Impossible de passer il faut prendre une déviation. En plus de l’allongement de la distance important, la limite de vitesse n’est plus la même.
Alors que je devais avoir 5 minutes d’avance me permettant de m’installer avant de faire la photo. J’ai vu mon temps de trajet gonfler. En ville impossible de dépasser 50 km/h quand sur la portion de périphérique fermée il est possible de rouler à 90 km/h.
En plus il y a des passages piétons, des feux tricolores qui restent bloqués au rouge. C’est d’ailleurs à un feu que j’ai compris que je ne pourrais pas être à l’heure. Voulant pouvoir anticiper sur la déviation, j’ai allumé mon GPS. Et là horreur le temps de trajet avait doublé. À ce moment le GPS ne prenait pas en compte les ralentissements dû à l’afflux de véhicules dans les petites rues recommandées par les panneaux de déviation.
J’ai notamment dû prendre mon mal en patience derrière un camion. Peu à peu mon avance a fondu comme neige au soleil. Peu à peu j’ai vu ma photo s’éloigner.
Ce n’est pas le seul raté
Je ne compte plus le nombre de fois durant lesquels j’ai raté une photo. Parfois, c’est à cause de la météo, parfois, c’est à cause des réglages du boitier. Cela arrive il faut juste pouvoir se remotiver pour recommencer.
Il me faudra être patient pour réunir à nouveau des conditions optimales pour réaliser cette photo. L’idée est là, il ne reste plus qu’à réunir tous les autres éléments de ce puzzle qu’est une photo. C’est sur je serai très en avance pour ne pas prendre le risque de trouver la route fermée.
J’ai le souvenir d’une photo ratée un peu pour les mêmes raisons…
J’avais prévu d’aller photographier le coucher du soleil derrière le Pic du Midi depuis les coteaux toulousains, chose qui n’est possible qu’une ou deux fois par an à un endroit donné (merci à l’asso des Pleiades pour les éphémérides).
J’avais pris soin de repérer les lieux quelques jours avant le rdv avec le soleil.
Le jour J je part trop juste (pas bon) et, arrivé sur place, le spot repéré est inaccessible à cause de travaux… Difficile de stationner dans ce secteur en bord de route. Je trouve un endroit où me poser au dernier moment mais c’est déjà l’heure. Pas vraiment de temps de m’installer correctement et de peaufiner les réglages, le cadrage n’est pas génial de là d’où je suis. Bref, photo ratée.
Mais j’ai quand même pu profiter du spectacle et c’est déjà pas mal 🙂
@Fred R
Je connais ce genre de rendez vous manqué. L’an dernier c’est la météo qui a joué les trouble fête. Mais cette année je croise les doigts