Lorsqu’il pleut les photographes ont tendance à rester à l’abri. Pourtant, ce phénomène climatique peut donner un supplément d’âme à vos photos. Parfois il est même indispensable de faire des photos sous la pluie. Mais sans une bonne préparation le photographe prend des risques et met en danger son matériel.
Le matériel photographique n’aime généralement pas l’eau. Il existe bien des boitiers étanches, mais ils manquent cruellement de polyvalence. Les boitiers et les optiques sont parfois tropicalisées. C’est-à-dire qu’ils peuvent résister à de faibles projections.
Se protéger de la pluie
Protéger le photographe de la pluie
Pour le photographe, il existe deux possibilités, le parapluie et le kway. Si le premier peut paraitre encombrant, avec un peu d’habitude, il permet de protéger le matériel photo.
Le kway ou manteau de pluie permet de protéger le photographe, mais ne protège pas le matériel. Il convient donc de prévoir en plus de quoi protéger le matériel photo.
Personnellement, j’utilise le plus souvent la seconde méthode. J’utilise un poncho qui à l’avantage de protéger mon sac. Cela me permet aussi de pouvoir changer d’optique en gardant le matériel à l’abri sous mon poncho.
Protéger le matériel de la pluie
On l’a vu, il est possible de protéger le matériel avec un parapluie. Mais sans celui-ci, il faut protéger le matériel photographique. S’il existe des housses spéciales dans le commerce, il est parfaitement possible d’utiliser une simple poche plastique avec un trou pour laisser la lentille dépasser.
Cette dernière méthode est simple à mettre en place. Elle ne coute presque rien. Avec quelques élastiques ou un peu de gaffer cela ne bouge pas le temps de faire des photos.
Les plus bricoleur pourront se faire une housse avec une vieille toile de tente, un peu de couture et quelques velcros. Cela demande plus de temps. Mais c’est la solution idéale pour les optiques longues utilisées lors de séances photos plutôt statiques.
Essuyer les projections sur la lentille
Parfois la pluie est accompagnée de vent. Dans ce cas, il arrive que quelques gouttes apparaissent sur la lentille l’objectif. Cela peut nuire à la qualité des images produites. Il faut donc essuyer les traces avant de déclencher.
Pour essuyer une trace d’eau sur une lentille, il faut utiliser un chiffon sec de type peau de chamois. C’est un tissu particulièrement doux qui ne forme pas de peluches sur les lentilles. Ce sont les mêmes tissus que pour les lunettes.
Lors de mes chasses aux orages, j’en ai toujours plusieurs dans le sac. Cela permet de changer de chiffon durant toute la durée de l’orage
Mais il est préférable d’éviter les gouttes
Pour ce faire, il convient d’éviter les cadrages en contre-plongé et de tourner le dos au vent. Malheureusement de temps en temps, il est impossible de se positionner de la sorte.
Après la pluie
Il convient de bien sécher le matériel. Même si celui-ci n’a pas pris la pluie, il peut y avoir de la condensation. Pour éviter qu’elle ne se forme, il est possible de disposer dans le sac du matériel quelques sachets de silicagel.
Il est préférable de ventiler le sac une fois le photographe et son matériel de retour dans un abri à l’abri de l’humidité.
Prendre la pluie en photo, c’est possible
Pour donner un peu plus d’effet à une photo, le photographe veut sans doute prendre la chute des gouttes en photo. Pour ce faire il est recommandé d’utiliser une vitesse moyenne à lente afin de ne pas totalement figer la course des gouttes vers le sol.
Attention toutefois à ne pas trop diminuer la vitesse qui risque de faire disparaitre les goutte tant le rideau sera épais.
Afin de rendre les trainées de pluie, il est préférable de chercher une zone avec un fond sombre, ainsi les trainées de pluie blanches apparaissent mieux.
Lors d’une visite d’étang dans l’Ain, on nous a fourni des surbottes. Eh bien c’est super pratique pour protéger son APN !
@isabelle barruhet
L’idée n’est pas bête 😉