Dans la nuit du 13 au 14 novembre, des terroristes se sont attaqués aux parisiens. Ce n’est pas seulement Paris, la Ville Lumière qui est frappée par les idées nauséabondes de l’obscurantisme, c’est la France entière qui est à nouveau touchée par le terrorisme.
Une nouvelle fois, les attentats de Paris ont visé des symboles, les symboles de notre liberté. En s’attaquant ainsi à des restaurants ou des cafés, à une salle de concert et à un stade, ils veulent que nous adoptions leur mode de vie, leur mode de pensée. Les groupes terroristes veulent nous faire plonger dans l’obscurantisme et le fanatisme.
L’effroi dans la nuit en ouvrant Twitter, des attentats en cours à Paris
À Toulouse, vendredi, il est 22 h, je suis sur le point d’éteindre le PC, je prends toutefois le temps de jeter un dernier regard sur Twitter. Avec effroi, je découvre les premiers retweets (partage des messages déjà publiés) faisant mention d’une fusillade puis d’une seconde. Quelques minutes plus tard, on apprend que la salle de concert du Bataclan a aussi été attaquée. Une rumeur se fait pesante sur Twitter des explosions auraient été entendues du côté du Stade de France où se déroule un match de foot opposant l’équipe de France à l’équipe d’Allemagne.
Entre temps, j’ai allumé les chaines d’informations pour lire les bandeaux qui défilent au sujet des attentats de Paris, les experts bercent ma nuit sur le web ou je lis les messages les uns après les autres. Je n’arrive pas à croire qu’une nouvelle fois les terroristes s’attaquent à la France, à ses symboles, à la liberté. Ce sont des restaurants, une salle de concert et un stade qui sont visés. Des espaces de loisirs, de culture sont visés par ces terroristes guidés par une idéologie fanatique excluant toute culture de leur pratique. Tout au long de la nuit, les médias et Twitter ne cessent de faire évoluer le bilan des victimes. Mais je suis incapable de me décoller de l’écran, incapable de rejoindre mon lit, sous le choc, je reste sans voix.
Sur Facebook, je commence à recevoir des notifications « Safety Check » ou « Contrôle d’absence de danger » envoyées par mes contacts. Mais certains pleurent déjà, ils connaissaient une personne dans le Bataclan ou dans l’un des restaurants touchés par les terroristes.
Je vois impuissant le hashtag « PorteOuvertes » circuler. Les parisiens sont solidaires et les habitants des quartiers visaient par les terroristes accueillent ceux qui sont loin de chez eux pour les mettre à l’abri des terroristes dont on ne sait pas vraiment où ils se trouvent.
On découvre petit à petit le mode d’action de ces terroristes lobotomisés par une organisation criminelle.
Progressivement je sombre dans les lymbes. Je dors en pointillés comme de nombreuses personnes ayant eu l’information avant d’aller se coucher.
On se réveille dans la peur des attentats
Vers 8 h le soleil se lève dans le brouillard, j’émerge doucement avec cette impression d’avoir fait des cauchemars toute la nuit. Malheureusement, lorsque j’allume mon PC, je découvre que non, je n’ai pas fait de cauchemar. Cette nuit était bien réelle.
On commence déjà à parler d’un possible rassemblement, afin de montrer que les français disent non au terrorisme, mais la peur est bien présente après les attaques de la nuit. On ne sait pas si la Préfecture de Midi-Pyrénées donnera l’autorisation de se regrouper à Toulouse, sur la place du Capitole ou ailleurs. Vers midi, la préfecture de Midi-Pyrénées annonce que les rassemblements sont interdits. Mais cela n’empêche pas les toulousains de passer place du Capitole. J’ai envie d’aller au Capitole, mon entourage n’est pas trop d’accord, mais ils ne pourront pas me retenir.
Sur la place du Capitole de Toulouse, un hommage aux victimes
À 14 h les toulousains sont peu nombreux, un petit groupe se forme lentement sous l’œil des caméras et autres appareils photos. Dix mois après les rassemblements qui ont suivi les attentats de Charlie Hebdo Les toulousains se retrouvent pour dire non au terrorisme et avoir une pensée pour les victimes des attentats de Paris.
Tout l’après-midi, les toulousains se succèdent au pied du Capitole, certains déposent des fleurs, d’autres des affiches ou des messages. Certains allument des bougies et les disposent pour qu’elles forment un visage. On reconnait certains visages que l’on avait deja rencontré lors des rassemblements pour Charlie Hebdo.
La foule est tantôt silencieuse, tantôt bruyante, elle applaudit ou chante la Marseillaise. L’émotion et le silence contrastent parfois fortement avec le comportement et les « youyous » des futurs mariés et de leurs familles qui rentrent dans le parking du Capitole avant de rejoindre plus calmement la salle des mariages.
Dans la soirée, un logo de Paris et un symbole de la paix (associé à l’expression Peace and love) ont été tracés à l’aide de nombreuses bougies. Sous ces dessins, on peut lire « Liberté », « Paix » et « Paris ». À 20 h il y a toujours du monde au pied du Capitole, les drapeaux ont été mis en berne. Sur la porte du Capitole, un écriteau indique aux toulousains que la porte est fermée à cause du plan vigipirate. Depuis les attentats de janvier, l’entrée ne peut se faire dans le Capitole que depuis la porte du square De Gaulle.
Le Capitole est surveillé par la Police, il y a des CRS très visibles au centre de la place et d’autres policiers un peu plus loin. Le centre-ville continue de vivre, les commerces sont ouverts normalement, les rues commerçantes sont envahies comme tous les samedis.
Les attentats de Paris ont fait 129 morts et plus de 352 blessés, 6 des 7 terroristes retrouvés morts se sont fait exploser avec des ceintures d’explosifs. François Hollande a déclaré l’état d’urgence et trois jours de deuil national.
Merci pour ce retour en photos. J’ai moi meme hésité à venir place du Cap’. Mais j’ai un peu peur.
Les photos de ce rassemblement nous donnent la possibilité de vivre moment avec les toulousains.
@paupau
il est normal d’avoir peur mais il ne faut pas s’arrêter de vivre pour autant. J’ai même envie de penser qu’il faut montrer à ces terroristes que nous continuons à vivre normalement après ces actes effroyables
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