À chaque changement d’heure, c’est la même rengaine. Il faut mettre les pendules à l’heure. Si avec la technologie cela devient de plus en simple sur certains appareils. Parfois il faut encore le faire à la main. À Toulouse 5 horloges attirent les regards des toulousains.
Certaines sont connues et très visibles d’autres sont presque cachées. Invisibles pour le passant qui s’il ne prend pas le temps de lever les yeux au ciel ne peut pas voir ce qu’il se cache en hauteur.
Plongeons ensemble dans le domaine des Campanistes pour découvrir le fruit de leurs travaux au moment de changer d’heure.
Pourquoi le changement d’heure ?
Le changement d’heure est mis en place en 1976 après le choc pétrolier de 1973-1974. Pour faire des économies d’énergie, le changement d’heure permet d’aligner la période de fonctionnement des usines sur l’ensoleillement.
Le changement d’heure permet d’économiser 440 GWh sur le seul éclairage, selon une étude de 2009.
D’autres pays dans le monde et en Europe appliquent aussi le changement d’heure. Toutefois, il faut attendre 1998 pour que les pays européens aient une date commune pour appliquer le changement d’heure.
En Europe, le changement d’heure lors des derniers week-ends complet d’avril et d’octobre Lors du changement d’heure d’avril, il faut ajouter une heure à ses pendules pour passer à l’heure d’été. En octobre, lors du passage à l’heure d’hiver, il faut retirer une heure.
Bientôt la fin du changement d’heure ?
Aujourd’hui de l’argument des économies d’énergie semble remis en question. De plus en plus, on utilise un éclairage plus économe. Mais d’autres arguments vont dans le sens d’une suppression du changement d’heure. Le changement d’heure peut avoir des effets néfastes notamment sur notre rythme du sommeil. Parmi les plus sensibles à ces variations, on compte les enfants en bas age et les personnes âgées.
Malheureusement, la suppression du changement d’heure soulève des questions d’ordre juridique. La décision doit se prendre au niveau européen. Il y a eu une consultation des européens au cours de l’été 2018. 4,6 millions de personnes ont participé, donnant 84% de réponses en faveur de la suppression du changement d’heure.
Des désaccords entre les pays européens et l’épidémie de COVID-19 n’ont pas permis une mise en place de la suppression du changement d’heure en 2021.
L’horloge du Capitole de Toulouse
Située au-dessus du balcon du Capitole, elle égraine les heures pour les toulousains qui passent sur la place du Capitole. Impossible de la rater, elle domine le Capitole et est même visible entre les tentes des différentes manifestations qui s’installent sur la place du Capitole.
C’est une horloge réalisée par la société Bodet, elle orne la façade du Capitole.
Les staffeurs de Roulez Rose ne manquent jamais d’y jeter un œil avant les randonnées roller pour donner le top départ, toujours avec 1/4 d’heure de retard. On est à Toulouse où on n’y est pas ?
L’horloge du Donjon du Capitole
Située face à la sortie du métro, c’est une horloge peu visible. Son cadran est bien plus petit que sur la façade du Capitole. Mais elle remplit sa fonction et annonce le temps qui s’écoule en sonnant les heures, les 1/4 d’heure et les 1/2 heure.
L’horloge de la cathédrale Saint Etienne
Au-dessus de la porte Ouest, elle ne cesse sa course contre le temps. Moins visible que l’horloge du Capitole, son imposant cadran permet de lire l’heure depuis le fond de la rue Croix Baragnon.
L’horloge de la Gare Matabiau
Sur la façade de la Gare Matabiau, le cadran de l’horloge indique aux voyageurs l’heure qu’il est. Si elle ne conditionne pas la ponctualité des train, c’est un indicateur indispensable pour les voyageurs qui ne veulent pas rater leur train.
4 horloges avec le chiffre romain 4 peu habituel
Ces 4 premières horloges affichent sur leur cadran le chiffre romain 4 composé de 4 I. Surnommé le 4 horloger, cette forme n’est pas la forme conventionnelle pour les chiffres romains. Pourtant en horlogerie, c’est un classique. Il existe plusieurs explications :
- 3 groupes de 4 heures, le premier composé uniquement de I (I, II, III, IIII) le second est composé de V (V, VI, VII, VIII) et le dernier de X (IX, X, XI, XII). Il se cache ici peut-être une référence à la Sainte Trinité. Les cadrans du XIV et XV avaient déjà un chiffre 4 noté IIII.
- Cela peut venir aussi d’une question de lisibilité dans une époque où les personnes sachant lire étaient peu nombreuses.
- Inscrit de la sorte, le 4 ne peut être confondu avec le 6 (IV vs VI)
- Cela peut aussi venir des étrusques qui écrivaient 4 sous la forme IIII
- Cela permet de rééquilibrer l’esthétique du cadran. Le côté gauche est fort chargé tandis que le côté droit comporte moins de caractère avec l’inscription du 4 sous la forme IV.
- Cela pourrait aussi venir du moulage des chiffres. En notant 4 avec I il n’est nécessaire d’avoir un moule comptant 5I, 1V et 1 X qui faut utiliser 4 fois pour obtenir toutes les lettres qui composent le cadrant.
L’horloge de la rue Alsace Lorraine
C’est une horloge presque secrète. Seuls les gens bien informés et désormais les lecteurs de Pyrros.fr connaissent cette horloge particulière. Sa grande aiguille ne fait le tour du cadran qu’en 24 h et non 12 comme sur les cadrans classiques. Cette particularité attire les regards de quelques curieux.
Mais perchée sur une des corniches d’un immeuble haussmannien, au numéro 59 de la rue Alsace Lorraine, à l’angle de la rue Rivals rares sont ceux qui voient cette horloge… Dans ces rues on lèche les vitrines plus que l’on ne scrute l’architecture.
C’est une horloge plus récente que le bâtiment qui domine l’artère commerçante de Toulouse. Si le bâtiment date de 1895, l’entreprise H.Laumaillé est bien plus récente.
Le rôle des campanistes lors du changement d’heure
CAMPANISTE : c’est un métier artisanal aux multiples facettes. Celui-ci connait tout à la fois le travail du bois, du métal, de l’horlogerie monumentale, du mécanicien, de l’électro-technicien, du musicien et même celui de l’électronicien et du programmateur d’automates.
Avec le changement d’heure de ce week-end, il faudra mettre toutes les pendules et horloges à l’heure afin de ne pas rater le moindre rendez-vous. Le temps passe et il reste toujours impossible d’en arrêter sa course.
J’ai découvert la dernière l’an dernier vraiment par hasard, elle est quand même sacrément originale!
@Anne
Quand on découvre cette dernière pour la première fis on se demande comment on a fait pour passer ci souvent dessous sans la voir. Aujourd’hui à chacun de mes passages je ne peux m’empêcher de jeter un œil pour y lire l’heure… et me dire « Moi je sais »