Toulouse a une nouvelle fois vibré au rythme des tambours et des chants venus d’ailleurs. Malgré un orage en début d’après-midi, le Grand Carnaval 2025 a coloré les rues de la Ville rose dans une ambiance résolument afro-caribéenne. Parés de plumes, de paillettes et de sourires éclatants, les carnavaliers ont bravé les éléments pour faire danser les boulevards au son des batucadas.
Cette année encore, les chars se sont faits discrets, laissant toute la place aux groupes à pied, aux performances musicales et aux torrents de confettis. Sous les arbres au soleil couchant, les photographes ont dû faire preuve d’ingéniosité pour capturer les éclats de cette fête populaire, humaine et joyeusement désorganisée.
Dans cet article, je vous propose un retour en photos sur cette édition vibrante du Carnaval de Toulouse 2025.

Chaque année, au début du printemps, le centre-ville de Toulouse se transforme en une véritable scène festive à l’occasion du Grand Carnaval de Toulouse 2025. Pendant quelques heures, la Ville Rose vibre au rythme des percussions, des chars décorés et des costumes bigarrés. Familles, enfants, étudiants, habitants du centre comme des quartiers périphériques, tous convergent vers le défilé pour célébrer ensemble cette fête populaire. En 2023, le grand Carnaval de Toulouse s’était en partie déroulé sous la pluie.
Le parcours, traverse les artères principales de la ville, attirant des dizaines de milliers de spectateurs. Les rues se parent de confettis, les façades résonnent des éclats de rire et des cris joyeux. Impossible de rester indifférent à cette ambiance électrique, où la créativité et l’exubérance sont à l’honneur.
Parmi la foule, nombreux sont les Toulousains armés de leur smartphone ou de leur appareil photo, immortalisant les moments les plus spectaculaires du cortège. Ces clichés se retrouvent ensuite massivement partagés sur les réseaux sociaux, prolongeant l’esprit festif bien au-delà de la place du Capitole.




Le samedi 19 avril 2025, Toulouse s’est métamorphosée en un véritable carrefour des cultures, où l’âme du Brésil s’est mêlée aux préoccupations environnementales. Sous le thème « Océan et Brésil », le défilé a offert une palette de performances aussi éclectiques que colorées, mettant en lumière la richesse des traditions afro-caribéennes et latino-américaines.
Les rues du centre-ville ont résonné au rythme des percussions brésiliennes, des danses effervescentes et des costumes éclatants. Des groupes tels que Samba Résille, avec sa « Parade de Boniplast », ont captivé le public en abordant des thèmes environnementaux à travers des performances artistiques poignantes. Leurs costumes et chorégraphies ont illustré la lutte contre la pollution des océans, transformant le défilé en une véritable œuvre de sensibilisation.
L’association Folklore Latino de Toulouse a emporté les spectateurs dans un voyage sensoriel à travers l’Amérique latine, mettant en avant le puma, symbole de force et de sagesse, au rythme de danses traditionnelles et modernes. Leurs prestations ont été un hommage vibrant à la diversité culturelle latino-américaine.
Le groupe Island Touch SXM a apporté une touche de Saint-Martin avec des costumes et des musiques reflétant la richesse multiculturelle de l’île. Leurs performances ont offert une immersion dans l’ambiance festive et chaleureuse du carnaval de Saint-Martin.
Parallèlement, des initiatives locales ont enrichi le défilé. Le projet « Les Enfants de Yémanja », dirigé par Émilie Bouissière, a impliqué des enfants du CLAE Bonhoure dans la création d’un char inspiré de Yémanja, la divinité des eaux. Leurs costumes, réalisés à partir de t-shirts récupérés et teints aux couleurs de l’océan, ont ajouté une dimension créative et participative à l’événement.
Enfin, le groupe Alkimina, composé de 18 musiciens, a insufflé une énergie brésilienne authentique au défilé, accompagnant les participants avec des rythmes effervescents et entraînants.




Un succès malgrés les défis
Malgré les défis climatiques, l’édition 2025 du Carnaval de Toulouse a été un succès retentissant, offrant une expérience immersive et festive, où chaque groupe a contribué à la magie collective de l’événement.
Les spectateurs, bien que parfois trempés par l’orage de soirée, répondent présents. Les sourires illuminent les visages, les enfants dansent au son des tambours, et les adultes applaudissent, chantent, filment… Photographient. Car encore une fois, le carnaval est une explosion de couleurs et de mouvement que beaucoup cherchent à capturer, figeant dans l’objectif des instants de liesse éphémère mais puissamment évocateurs.
Si l’on ferme les yeux et que l’on pense au mot « carnaval », beaucoup imaginent aussitôt de grands chars défilant lentement dans les rues, décorés avec soin, porteurs de messages humoristiques ou revendicatifs. Pourtant, à Toulouse en 2025, ces mastodontes festifs ont quasiment disparu du paysage.
Cette année encore, les chars sont rares, pour ne pas dire absents. Une évolution qui interroge les habitués, tout en révélant une tendance déjà amorcée les années précédentes. Il ne s’agit pas d’un abandon de l’esprit carnavalesque, mais plutôt d’une réinvention imposée par plusieurs facteurs.
D’abord, les contraintes logistiques. Circuler avec des structures imposantes dans les rues étroites du centre-ville toulousain pose de nombreuses difficultés. Sécurité, circulation, coût du transport et des autorisations : autant d’éléments qui compliquent la présence des chars traditionnels.
Ensuite, les questions environnementales et budgétaires. La fabrication et le transport de grands chars mobilisent beaucoup de ressources. Dans un contexte de sobriété, les organisateurs préfèrent miser sur la mobilité humaine : danseurs, musiciens, échassiers, marionnettes géantes ou troupes de théâtre de rue. Autant d’acteurs qui occupent l’espace sans alourdir l’empreinte du défilé.
Enfin, ce changement reflète aussi une évolution artistique. Le carnaval de Toulouse devient une scène ouverte à la performance et à l’improvisation. Les artistes déambulent, s’arrêtent, interagissent avec le public. Le spectacle n’est plus figé sur une plateforme roulante : il circule, vibre, se transforme au contact des spectateurs.
Le public et l’absence de char
Et le public dans tout ça ? Si certains regrettent l’absence de ces constructions impressionnantes, la majorité semble séduite par cette approche plus fluide et participative. Les occasions de faire une belle photo restent nombreuses, sinon plus riches encore, car elles capturent désormais l’émotion d’un échange, le sourire d’un musicien ou le pas de danse d’un enfant. Une proximité qui rend chaque cliché unique, vivant, imprévisible.




Cette année, le ciel a bien failli gâcher la fête. En début d’après-midi, alors que les premiers groupes s’échauffaient en coulisses et que les spectateurs commençaient à se préparer, un orage éclate au-dessus de Toulouse, plongeant brièvement la ville dans une atmosphère incertaine. Les gouttes tombent dru, certains hésitent à faire le déplacement.
Mais à Toulouse, le carnaval ne se laisse pas impressionner par quelques nuages. Grâce à une accalmie providentielle peu après 18 heures, à 19 h 30, après avoir reçu les clés de la ville, le cortège peut finalement s’élancer. Quleques gouttes rappellent l’incertitude de la météo. Mais le public, d’abord frileux, commence à affluer à mesure que la pluie s’éloigne, encouragé par les premiers échos de percussions qui résonnent sur les murs encore humides.
Côté photographes, la lumière devient un défi… et une opportunité. Certains passionnés, bien équipés, captent des images originales, entre atmosphère dramatique et explosion de couleurs. Les smartphones ne sont pas en reste : on immortalise la pluie, les rires sous les capes de pluie, les maquillages qui coulent, les gestes qui réchauffent. Là encore, la photo devient un moyen de garder une trace de cette édition singulière, où la météo a failli tout bouleverser… sans y parvenir.




Au-delà de la fête, le Carnaval de Toulouse est avant tout un événement communautaire. Chaque année, des centaines de bénévoles œuvrent en coulisses pour faire de cet événement un véritable succès. Sans leur engagement, leur passion et leur dévouement, le défilé ne serait tout simplement pas possible.
Les bénévoles ne se contentent pas de gérer l’organisation logistique, ils incarnent aussi l’esprit festif de la manifestation. On les retrouve tant dans l’accompagnement des groupes que dans l’animation des espaces publics, ou encore dans la préparation des costumes. Tous les âges, toutes les générations, contribuent à faire vivre le carnaval. Leurs sourires et leur bonne humeur sont, eux aussi, un spectacle dans le spectacle, une manière de montrer que l’authenticité du carnaval toulousain passe par l’implication de chacun.
Le carnaval ne serait rien sans cette solidarité qui anime les équipes. Les organisateurs veillent à ce que chaque moment soit une occasion de fédérer, de faire en sorte que l’événement soit à la fois inclusif et accessible. Les associations locales, les écoles, les quartiers tout entiers sont invités à participer, à travers des projets artistiques, des performances ou encore des ateliers pour enfants.
Et dans tout cela, l’esprit populaire demeure le plus important. À Toulouse, le carnaval est avant tout un moment de partage et de rencontres. Il ne se limite pas à un défilé organisé pour un public de connaisseurs ou de privilégiés : il est là pour que chacun trouve sa place, qu’il soit spectateur ou acteur, grand ou petit.




Le Carnaval de Toulouse 2025, malgré quelques imprévus météorologiques, a une nouvelle fois prouvé sa résilience et son caractère unique. Si les conditions climatiques ont apporté une dose de suspense, elles n’ont en rien diminué l’enthousiasme des participants ni l’énergie du public. Cette édition a été marquée par une forte mobilisation collective, un esprit de solidarité et une volonté d’inclusivité qui ont fait du carnaval un moment de rencontres et de partage exceptionnel.
Les rues de Toulouse, envahies par les couleurs et les rythmes afro-caribéens, ont vibré au son des batucadas et des danses endiablées. Les groupes, les bénévoles, les artistes de rue ont incarné un véritable souffle de joie et d’engagement. Ce carnaval, où chaque participant a trouvé sa place, a permis de célébrer la culture, la diversité et la convivialité de manière spectaculaire.
Les photographes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, ont capturé des instants de magie qui témoignent de la richesse de ce défilé. Chaque cliché, qu’il capture un visage souriant, un mouvement de danse ou une interaction chaleureuse, illustre l’essence même de ce carnaval toulousain : une fête vivante, humaine et pleine de couleurs.
Ainsi, ce Carnaval 2025 restera gravé dans les mémoires comme une célébration réussie, où, malgré les incertitudes climatiques, la ville rose a su se parer de ses plus belles couleurs, prouvant une fois de plus que l’âme du carnaval toulousain ne se laisse jamais abattre.
Pas de chars, pas de confettis… J’étais un peu déçu cette année.
@Jean-Michel
Le carnaval devient peu à peu une simple parade.
Toujours un plaisir de voir les Toulousains dans la rue pour faire la fête ! Par contre, c’est vrai qu’on perd un peu l’esprit “carnaval” sans chars. Heureusement que les groupes musicaux étaient au rendez-vous !
@leontheblackcat
L’esprit du carnaval se perd ou est-ce qu’il se réinvente ?
C’était ma première fois au carnaval de Toulouse et franchement, même sous la pluie, l’ambiance était incroyable ! Mention spéciale aux danseurs et aux costumes colorés. Bravo aux organisateurs.
@Thefrenchmarseillais
Je dois reconnaitre que malgré la météo, certains groupes n’ont pas eu peur de se mouiller.
J’étais venue exprès pour le carnaval après avoir vu des photos des éditions précédentes. L’ambiance musicale est top mais je m’attendais à plus de décors, de chars et de défilé visuel.
Le défilé dure presque 3 h lors du Carnaval de Toulouse. Mais je comprends que l’absence de char peut être décevante.
Superbes photos qui permettent bien de revivre le carnaval de Toulouse.
@LicorneDorée
Merci 🙂
Ce n’est pas un carnaval il n’y avait pas de confettis !
Je trouve que les Toulousains sont venus au carnaval sans jouer le jeu de se deguiser
@Francezco
La météo à sans doute un rôle important dans cette situation lors du Carnaval de Toulouse. De nombreux gamins cachaient sous leur manteau un costume qui ne demandait qu’à se dévoiler.
@TheReadAimir
Notre monde évolue, les habitudes aussi. La pluie ou plus certainement l’écologie ont peu à peu raison de certaines habitudes.
J’aime beaucoup comme tu arrives à photographier le mouvement, même sur un carnaval tu arrives à rendre compte du mouvement des danseurs et danseuses.
@NIXIL
Le mouvement fait partie de la photographie. Avec un peu de pratique, on arrive à rendre nos photos plus expressives. C’est sans doute ce qui fait la différence entre un photographe qui a de l’expérience et un photographe qui découvre la photographie et les possibilités de son matériel.
J’ai trouvé l’ambiance bon enfant tant qu’il faisait jour. Après j’étais moins à l’aise.
@Xalox
Pourtant, quand le soleil se couche sur le Carnaval de Toulouse, l’ambiance reste aussi bon enfant.
Quel carnaval indigne dans lequel la moitié des danseuses (généralement en surpoids) ne sait que twerker en string devant des enfants médusés. On ne vient pas au carnaval pour voir des obscénités pareilles.
@Francois
En tant que photographe, je documente le Carnaval de Toulouse pour ce qu’il est : une fête populaire, colorée et vivante, où chacun·e s’exprime librement dans le respect de traditions souvent méconnues. Ce que vous appelez « obscénité » relève ici d’une culture de la danse festive, assumée et inclusive. Le carnaval, par essence, bouscule les codes.
On est venu en respectant le thème annoncé : »tous en rose » mais je crois que l’on a été les seuls à connaître de thème
@GamingPlayers
Certaines infos circulent moins bien que d’autres.
Merci pour ces photos du carnaval, mention spéciale pour le groupe de l’école meubrazil
@Foxyfox
Les danseurs et danseuses de Meu Brazil étaient nombreux et n’ont cessé de faire danser les toulousains durant le Carnaval de Toulouse.