Ce mercredi, c’était l’ouverture des Soldes d’hiver. À Toulouse, c’était plutôt calme à l’extérieur, mais dans les boutiques les toulousains se pressent.
Dans le centre-ville, les toulousains errent d’une boutique à une autre, attirés par les affiches qui annoncent les soldes. Certains sont seuls d’autres en couple ou en famille. Parfois une personne entre dans une boutique et ressort aussitôt se rendant rapidement compte que la boutique ne l’intéresse pas.
Sous les parapluies les toulousains se pressent sans regarder et il n’est pas rare de voir certains parapluies s’accrocher les uns aux autres. Certains ont déjà les bras chargés de paquets parfois énormes. D’autres ont une petite poche sur laquelle figure le nom de la boutique d’où ils sortent.
J’avais cette série en tête déjà l’an dernier malheureusement l’actualité m’avait scotché à la maison.
Aujourd’hui tout était prévu sauf la pluie.
Dans les vitrines des magasins les mannequins ont pour la plupart disparu, parfois la vitrine est même devenue un espace de vente dans lequel sont accrochés les vêtements soldés. Mais le plus souvent il y a de grandes affiches sur lesquelles figurent « Soldes » en caractères gras souvent rouges ou multicolores. Parfois le mot solde est traduit en plusieurs langues. Ça tombe bien il y a encore des touristes étrangers dans la ville, qui profitent de la pluie pour faire les boutiques.
Des boutiques s’échappe parfois un certain brouhaha, quand ce ne sont pas les alarmes des antivols. Devant les boutiques, il y a toujours une personne qui en attend une autre, qui s’impatiente, qui trouve même le temps long. Il y a ces hommes qui portent les paquets nombreux des dames qu’ils accompagnent. Il y a aussi ces gamins qui n’en peuvent plus et font remarquer qu’ils en sont à la « quarantième boutique de chaussures ».
Dans la rue les toulousains circulent par paquets, parfois il y a beaucoup de gens et soudain ils disparaissent, se précipitent dans un magasin, comme appelés par un « -50% » avant de ressortir pour aller dans la boutique suivante qui affiche, elle aussi, un rabais conséquent.
Dans la foule, on croise parfois les militaires chargés d’assurer la sécurité des toulousains dans le cadre du plan vigipirate. Le regard de l’officier de police qui les accompagne veut dire beaucoup de choses… je ne ferai pas de photos.
Devant les grosses enseignes, il y a parfois un vigile armé d’un talkiewalkie, devant l’une d’entre elles il me demande de ne pas rester sur le trottoir l’appareil photo fait peur aux clients, parfois on rêve.
C’est parti pour 6 semaines de soldes, mais tout le monde le sait, lundi les bonnes affaires seront devenues rares.
Sympa comme série à mi chemin entre le reportage et la street photo!
@Donlope
La photo de rue (Street Photo) n’est elle pas une forme de reportage ?