Le Capitole aux couleurs de l’État d’Israël

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Une nouvelle fois, la Palestine et l’état d’Israël s’affrontent dans une guerre sanglante. Guerre de religion ou guerre de territoire, le conflit qui oppose les deux camps ne cesse de durer. Il trouve ses racines dans le passé et n’offre toujours pas de solution. Les tentatives de médiations de paix n’ont jamais abouti. Le groupe terroriste du Hamas a lancé une attaque surprise le 7 octobre faisant de nombreuses victimes civiles.

Toulouse, ville jumelée avec Tel-Aviv, habille le Capitole aux couleurs du drapeau de l’État d’Israël. D’autres bâtiments publics en France et dans le monde se colorent, eux aussi, des couleurs du drapeau Israélien.

Comme lors de l’invasion de l’Ukraine, nous, citoyens, ne pouvons qu’observer ce qu’il se passe aux portes de l’Europe. On imagine et on continue de subir les conséquences de la folie des Hommes qui préfèrent se taper dessus plutôt que de s’assoir autour d’une table. Mais on ne peut pas ne pas penser aux personnes sous les bombes.

La Place du Capitole de Toulouse aux couleurs d’Israël

Comprendre le conflit israélo-palestinien

La création de l’État d’Israël et les raisons du conflit avec la Palestine

L’histoire de la création de l’État d’Israël en 1948 est inextricablement liée au conflit qui l’oppose à la Palestine, un conflit complexe et persistant qui a des racines historiques profondes et des conséquences géopolitiques majeures. Voici un aperçu des principales étapes de cette histoire et des raisons qui sous-tendent le conflit.

Contexte historique : La création de l’État d’Israël a été précédée par des siècles de présence juive en Terre sainte, ainsi que par les mouvements sionistes du XIXe et du début du XXe siècle, qui préconisaient la création d’un État juif en Palestine. Le mouvement sioniste a gagné du soutien au niveau international après la Première Guerre mondiale et la chute de l’Empire ottoman, qui contrôlait la Palestine.

La Déclaration Balfour (1917) : La Déclaration Balfour, émise par le gouvernement britannique en 1917, a exprimé le soutien britannique à l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine, tout en préservant les droits des communautés non-juives de la région. Cette déclaration a posé les bases pour l’immigration juive croissante en Palestine pendant la période du mandat britannique.

La fin du mandat britannique et la partition (1947) : En 1947, les Nations Unies ont adopté un plan de partition de la Palestine, prévoyant la création d’un État juif et d’un État arabe, avec Jérusalem sous administration internationale. Les dirigeants juifs ont accepté le plan, mais les dirigeants arabes l’ont rejeté, considérant qu’il violait les droits des Palestiniens arabes sur la terre. La violence a éclaté entre les communautés, conduisant à la guerre civile.

La création d’Israël (1948) : Le 14 mai 1948, David Ben Gourion, le chef de l’Agence juive, a proclamé la création de l’État d’Israël. Cela a déclenché une guerre entre Israël et les pays arabes voisins, qui ne reconnaissaient pas l’État juif naissant et cherchaient à le détruire. Israël a réussi à défendre son existence et à étendre son territoire, tandis que des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés de leurs foyers, créant ainsi une question des réfugiés palestiniens.

Les principales raisons du conflit :

  • Le territoire et les frontières : Les frontières d’Israël ont été le sujet de conflits constants, notamment en ce qui concerne les territoires occupés pendant la guerre de 1967. Les Palestiniens revendiquent la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est comme parties de leur futur État, tandis qu’Israël considère Jérusalem comme sa capitale indivisible.
  • Les réfugiés palestiniens : La question des réfugiés palestiniens est un point central du conflit. Des millions de Palestiniens revendiquent le droit au retour dans leurs foyers d’origine, ce qui pose un défi majeur à toute solution de paix.
  • La sécurité et le terrorisme : Israël affirme que sa sécurité est menacée par les attaques terroristes palestiniennes, tandis que les Palestiniens soutiennent que la répression israélienne et la construction de colonies en Cisjordanie sont les principales causes du conflit.
  • La question religieuse : La Terre sainte est un lieu saint pour les trois grandes religions monothéistes (le judaïsme, le christianisme et l’islam), ce qui ajoute une dimension religieuse au conflit.

Les principaux conflits Israelo-arabe

Date du ConflitNom du Conflit
1948-1949Guerre israélo-arabe de 1948 (Guerre d’Indépendance d’Israël)
1956Crise du canal de Suez (Guerre de Suez)
1967Guerre des Six Jours
1973Guerre du Kippour (Guerre d’Octobre)
1982Invasion israélienne du Liban
1987-1993Première Intifada (soulèvement palestinien)
2000-2005Seconde Intifada (soulèvement palestinien)
2006Guerre du Liban (deuxième guerre du Liban)
2008-2009Opération Plomb durci (Gaza)
2012Opération Pilier de Défense (Gaza)
2014Conflit israélo-gazaoui de 2014 (Opération Bordure Protectrice)
2021Conflit israélo-gazaoui de 2021 (Opération Gardien des Murs)

Opération Déluge d’al-Aqsa, l’attaque du Hamas sur Israël

En plein shabbat, au lendemain du 50ᵉ anniversaire de guerre du Kippour, le Hamas s’attaque à Israël lors de « l’Opération Déluge d’al-Aqsa ». Le chef de guerre de l’organisation terroriste indique que 5’000 roquettes ont été lancées en direction du territoire israélien. Il ajoute : « Nous avons décidé de mettre un terme à tous les crimes de l’occupation ».

Dans le même temps, on découvre que les membres du Hamas ont lancé un raid aérien à l’aide de paramoteur pour cibler une rave-party. Après avoir tiré dans la foule, les terroristes ont pris en otage de nombreux participants à ce qui devait être un moment de fête.

En plus du Hamas, le Jihad islamique palestinien, le Front populaire de libération de la Palestine et le Front démocratique pour la libération de la Palestine participent à l’agression.

Le Hamas, un besoin d’exister et de mobiliser de nouveaux combattants ?

Dans la bande de Gaza, la population est particulièrement jeune. Ils n’ont pas connu les précédents affrontements, mais en subissent les conséquences. Pour le Hamas une telle action visant à faire réagir l’État d’Israël ne peut que favoriser le recrutement de nouveaux bras pour mener la guerre contre Israël. Les clips vidéos des différentes attaques menées par le Hamas ont rapidement inondé les réseaux sociaux palestiniens.

Maintenant circulent les vidéos de la riposte israélienne. De quoi faire monter le ressentiment à l’encontre du pays voisin.

Les services de renseignements israéliens n’ont pas su anticiper l’attaque

Malgré sa grande puissance, ses méthodes parfois controversées, le renseignement israélien n’a pas su anticiper l’attaque du Hamas. Comme lors de la Guerre du Kippour les service de renseignement n’ont pas vu venir l’attaque.

Pourtant, au regard de l’attaque du 7 octobre, il parait impossible qu’une telle action soit improvisée.

Des suspicions d’aide extérieur

Si les belligérants ne sont pas le même que lors de la guerre du Kippour en 73, il faut noter les réactions de pays qui avaient participé à ce conflit. Ainsi, un conseiller militaire du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, salue la « fière » offensive déclenchée par le mouvement islamiste Hamas. Le Hezbollah libanais a aussi salué une « opération héroïque ».

Mais au-delà des seules réactions plane le doute d’un soutien plus ou moins direct à l’organisation terroriste. Impossible d’imaginer que le Hamas seul a pu préparer une telle attaque sans soutien financier ou logistique. Le Qatar comme l’Iran participent au financement du Hamas.

Opération Épées de fer, la réponse israélienne

Face à cette attaque, la réponse israélienne ne s’est pas fait attendre. Israël a bombardé des bâtiments appartenant au Hamas. Ce sont des centres stratégiques, des stocks d’armes et de munitions qui ont été pris pour cible. Le soir de l’attaque, des combats au sol s’engagent entre Tsahal et les combattants du Hamas.

Selon les autorités palestiniennes, de nombreuses infrastructures, comme des écoles, des mosquées, hôpitaux ainsi que des quartiers résidentiels, sont bombardés par Israël au cours de la journée du 8 octobre.

Le 9 octobre, Israël, par la voix de son ministre de la Défense, annonce un « siège complet » sur la bande de Gaza. 2,3 millions de Palestiniens, se retrouvent sans eau, sans électricité, ni gaz. L’ONU rappelle que cette méthode est interdite par le droit international.

La peur pour les civils

Pour les civils, la peur est présente. Que ce soit en Israël, ou dans la bande de Gaza, mais aussi à l’étranger. Les cibles choisies de part et d’autres ne visent pas que les intérêts militaires ou politiques, ils visent aussi les civils. Les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux.

Lors de l’attaque du festival de musique de Réïm, l’une de première cible du Hamas, 260 personnes perdent la vie et de nombreuses personnes sont blessés. Des femmes sont violées et des participants sont pris en otages.

Dans le kibboutz de Kfar Aza, les militaires de Tsahal ont découvert de nombreux enfants parfois des nourrissons, des femmes et des personnes agées tuées par les membres du Hamas. Les terroristes du Hamas n’ont pas eu de difficulté pour atteindre le kibboutz (village rural) qui se trouve à moins d’un kilomètre de la frontière.

Aujourd’hui, on compte au moins 900 morts cotés israéliens et 2’200 côté palestiniens.

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