Dans la Halle de la Cartoucherie le graff s’expose. Dans cet ancien espace industriel les graffeurs sont venus graffer les murs dans le cadre de l’exposition « The Bullet Factory » par l’association Cisart.
Les visiteurs sont accompagnés lors de la visite. Ils découvrent ainsi les graffeurs et les subtilités qu’ils ont caché dans leurs œuvres.
La cartoucherie de Toulouse, un lieu chargé d’histoire
L’armement au cœur de la production
Sur le site en 1792 voit le jour l’Arsenal de Pyrénées. En 1802 entre l’actuelle quartier de Patte d’Oie et la butte de Purpan est installé une zone de manœuvre nommée le polygone d’Artillerie.
C’est en 1876 que s’installe dans cette zone le premier atelier de chargement des cartouches. Les toulousains surnomment cette zone : « La Cartoucherie ».
Pendant la 1ere guerre mondiale, 14730 personnes travaillent à la Cartoucherie. Ce sont majoritairement des femmes, les munitionnettes.
Durant l’entre deux guerre, la cartoucherie se développe. De nouveaux ateliers voient le jour. Entre 1939 et 1940 la cartoucherie triple sa production avant de se concentrer sur l’industrie civile lors de l’armistice de 1940.
En 1942 sous commandement allemand la cartoucherie reprend une activité militaire.
Après guerre une lente transformation
Si en 1946 la proction de munitions connait un sursaut à cause de la guerre d’Indochine. La cartoucherie se transforme. Elle accueille une école de formation professionnelle.
En 1956, un centre aéroporté (CAP) s’installe sur le site, spécialisé dans le domaine de l’aérotransport et du parachutage. qui rejoindra par la suite Francazal. En 1975 la cartoucherie restitue 10 hectares de terrain à la ville de Toulouse (Jardin du Barry).
GIAT Industrie s’installe en 1990, l’entreprise appartenant au gouvernement français est un fabricant d’armes. En 1995 sur 30 hectares libérés par la cartoucherie la ville de Toulouse implate le Lycée Hôtelier et la Zénith. Les ateliers de fabrication de munitions ferment définitivement en 1996.
Les ateliers de GIAT industrie ferme en 2006. Tisséo utilise l’espace libre comme dépôt provisoire de ses bus après l’explosion d’AZF, qui a soufflé le dépôt de Langlade.
Un quartier en plein changement
C’est en 2010 que la majorité des bâtiments restant ont été démolis. Seule la Halle de la Cartoucherie est conservée.
La Halle de la Cartoucherie, tout comme le quartier autour est en pleine mutation, de friche industrielle le quartier devient un pole d’apprentissage (lycée hôtelier, pôle régional d’enseignement et de formation aux métiers de la santé) et de culture (Zenith, Halle de la Cartoucherie). Des habitations sortent aussi de terre.A terme le quartier demandera le label « Écoquartier ».
Des contraintes pour les graffeurs de The Bullet Factory
Les graffeurs avaient quelques contraintes pour réaliser leurs œuvres. Ils devaient utiliser la couleur dorée et faire le lien avec le passé du lieu. Chaque artiste a ainsi composé une œuvre alimenté par les contraintes et par son univers.
Ce sont 29 graffeurs qui ont préparé l’exposition. Au pied des murs on croise ainsi les signature de Blat, Dark, Dely, Dspri, Emyr 2, Fever, Gutter, Kali, Korail, Lenz, Mars, Mezy, Miadana, Micoz, Posh, Rodolf, Seize, Sike, Ska, Snake, Spazm, Spot, Swed, Teor, Tremze,Trom, Ulper, Xerou, et Zélie.
Certains sont des graffeurs toulousains d’autres viennent de plus loin. Certains de ses artistes sont connus et exposent dans dans d’autres exposition de graffeurs comme au Mister Freeze.
Au final près de 1000m² de mur ont été peint pour The Bullet Factory où se mêle les styles des différents graffeurs.