Aujourd’hui, le Tour de France ne peut s’empêcher de passer dans les Pyrénées. Les cols Pyrénéens ont contribué à la légende du Tour de France. Certains cols existent même grâce au Tour de France. C’est le cas du Port de Balès, classé hors catégorie qui était jusqu’au premier passage du Tour de France en 2007 un chemin de terre.
À un peu plus d’une semaine de l’arrivée de la course cycliste la plus suivie dans le monde, les coureurs doivent affronter la terrible étape de Pau à Peyragudes. Ils vont tout donner pour arriver le premier sur l’altiport de Peyragudes après 214km de lutte et de souffrance. Le port de Balès constitue lors de cette étape la principale difficulté.
Sur la route de cette étape de montagne, les coureurs ont dû affronter la cote de Capvern, le col des Ares puis le col de Menté avant d’arriver au pied du Port de Balès. Ils devaient ensuite escalader le col de Peyresourde pour terminer en haut de Peyragudes.
La dernière fois que le Tour de France est passé par le Port de Balès c’était en 2014. L’étape se terminait à Bagnères de Luchon.
Retrouvez mes conseils et astuces pour photographier le Tour de France dans de bonnes conditions et en restant en sécurité dans : « Comment faire des photos du Tour de France ? »
Une météo capricieuse pour cette étape du Tour de France
A 5 h du matin, il pleut dans la vallée de la Garonne. Nous savons qu’il doit faire un temps correcte. Nous décidons donc de monter dans le Port de Balès et de trouver une place dans l’estive proche du sommet. Sur la route, on se retrouve dans une purée de pois. La visibilité est faible.
Petit à petit, le brouillard se fait moins épais et on finit par passer au-dessus des nuages. L’ambiance est magique. Malheureusement il n’y a plus de place sur le bord de la route. Par chance, on trouve une place au sommet.
On profite du lever de soleil sur les nuages. Quelques sommets apparaissent eux aussi.
Malheureusement, vers midi, la couche nuageuse décide de s’élancer dans l’ascension du col. En quelques minutes, nous nous retrouvons dans la purée de pois. La visibilité est réduite. Le brouillard va nous accompagner tout l’après-midi.
Le Tour de France est une grande fête populaire
À voir les spectateurs sur le bord de la route, on ne peut pas nier que le Tour de France est une grande fête populaire. Certains sont passionnés par le sport et connaissent tous les coureurs, d’autres viennent juste pour faire la fête.
Dans le col, certains ont passé la nuit à attendre le peloton. Certains sont arrivés quelques jours en avance pour avoir une bonne place. Pour tuer le temps, certains refont le monde, d’autre décorent leur emplacement dans l’espoir de passer à la TV ou laissent des inscriptions sur la route. Certains viennent à vélo et font l’ascension avant de voir passer les coureurs.
Dès que la caravane publicitaire s’annonce tout le monde s’aligne sur le bord de la route et lève les bras pour demander des goodies. Quand les coureurs arrivent tout le monde les applaudis et tant pis s’ils passent trop vite pour être reconnus par tous.
La caravane publicitaire du Tour de France
Certains spectateurs ne viennent que pour la caravane publicitaire. Ils débordent d’énergie pour capter l’attention des hôtesses chargées de lancer les goodies.
Pour certains, c’est l’occasion d’obtenir des petits accessoires qui font toujours plaisir, d’autres sont de véritables collectionneurs. Ils n’hésitent pas une fois la caravane passée à faire du troc avec d’autres spectateurs. D’autres prennent des risques pour aller ramasser un stylo ou un paquet de bonbons sur la route. Certains en viendraient presque aux mains pour garder une babiole.
Pendant près d’une demi-heure, les chars s’enchainent. Tous représentent une marque, un partenaire de l’épreuve cycliste. Certaines marques sont plus attendues que d’autres, c’est le cas notamment de celles qui proposent de la nourriture et plus particulièrement des bonbons.
Les coureurs souffrent dans le Port de Balès
Les premiers coureurs approchent
À l’approche des coureurs, la tension monte. Les hélicoptères sont absents, mais on entend l’avion qui relaie les images et les sons de la course. Ce n’est qu’un bourdonnement qui devient de plus en plus puissant. Des véhicules de la course passent en file indienne. Certains rappellent les consignes de sécurité, d’autres donnent des informations sur la course.
On apprend rapidement que Thomas De Gendt est en tête, mais que Stephen Cummings le champion de Grande-Bretagne le talonne.
Au loin donc, à 100 m dans l’épais brouillard, on aperçoit derrière plusieurs motos le premier coureur. C’est Stephen Cummings qui mène l’ascension du Port de Balès. Thomas De Gendt semble loin derrière.
Le groupe maillot jaune approche. Les spectateurs se figent, tentent de reconnaitre leurs chouchous et encouragent le peloton. Certains crient, d’autres applaudissent. Les français ont toutes les attentions des supporters, mais certains supportent Contador.
Froome lorsqu’il passe se fait huer. Certains spectateurs tentent de jouer avec les caméras qui se succèdent. Ils sont parfois prêt à tout pour passer à la TV, l’espace d’un instant.
Le reste du peloton souffre en haut du port de Balès
À l’arrière du peloton, sur le visage de certains coureurs, on peut lire la souffrance que provoque l’effort physique qu’ils produisent. À la sortie des pentes les plus raides, certains relancent, d’autres essaient de récupérer un peu leurs esprits et leurs forces.
Ils montent à bon train, mais certains tentent de résister pour accompagner leurs coéquipiers ou pour ne pas perdre trop de temps au classement général. Sous la bannière du sommet, les kinés tendent aux coureurs de quoi se ravitailler. D’autres proposent une tenue plus chaude ou du journal à glisser sous le maillot pour éviter de prendre froid dans la descente.
Entre les cris, les applaudissements et l’effort physique, on imagine que les coureurs vivent l’enfer. Pendant un long moment, les coureurs défilent. L’arrivée de cette étape se rapproche, mais les Champs Élysées sont encore loin.
Timelapse du passage du Tour de France au sommet du Port de Balès
Le retour dans la vallée
En attendant l’ouverture de la route, les spectateurs se réunissent devant les quelques écrans disponibles au sommet du Port de Balès. Ils encouragent un coureur avant d’entonner la Marseillaise. À la vielle du 14 juillet, Romain Bardet remporte l’étape sur l’altiport de Peyresourdes. Fabio Aru prend possession du Maillot Jaune, Froome perdant quelques secondes dans la dernière difficulté de la journée.
Dès que la route est rouverte, les spectateurs se précipitent dans leur véhicule pour redescendre. Il faut faire attention, des spectateurs redescendent à pied ou à vélo.
Quelques automobilistes, fatigués par l’attente et le bruit, semblent à fleur de peau. Heureusement, les gendarmes présents sur la route assurent une certaine fluidité du trafic.
Voir le Tour en montagne, c’est une super expérience! Moi, je préfère la veille au soir, quand on campe et fait la fête avec les voisins d’un instant!
@Anne
Malheureusement je suis arrivé tot avant l’étape. Je ne pouvais pas être présent la veille mais j’ai bien compris que certains ont fait la fête dans la nuit et meme jusqu’à l’arrivée de la caravane