Instagram change d’algorithmes, place à la vidéo

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C’était une rumeur depuis le début du printemps, mais il semble effectivement qu’Instagram ait modifié ses algorithmes afin de mettre en avant les vidéo aux dépens des photos. Pour les utilisateurs, la transition s’est faite progressivement. Pour les créateurs de contenus, notamment les photographes, le changement parait difficile.

Certains créateurs se sentent pris en otages d’autres s’adaptent. Une chose est certaine, Instagram dicte les règles à ses utilisateurs. Peu importe que certains ait un business qui utilise la plateforme.

Moins de place pour les photos, plus de place pour les vidéos, Instagram évolue

Pourquoi Instagram met en avant les vidéos ?

Instagram, concurrencé par Tik-Tok

Malgré la place presque hégémonique de la plateforme de partage de photos, celle-ci a peur de la concurrence. Pour éviter de perdre des utilisateurs, elle s’adapte aux nouvelles tendances. Ainsi, en 2016, la mise en place des stories (ou storys) est une réponse au développement de SnapChat. Sur cette dernière, les utilisateurs partagent du contenu visible durant une période limitée. À la fin de cette période de 1 à 10 secondes au début de l’application, le contenu est automatiquement supprimé.

Aujourd’hui, l’application qui fait trembler les dirigeants d’Instagram se nomme TikTok. Les Reels, lancés en 2020, viennent concurrencer la plateforme d’origine chinoise et qui séduit de très nombreux utilisateurs.

L’argent, nerf de la guerre !

Les fonctionnalités copiées ou fortement inspirées des applications concurrentes visent à garder les utilisateurs plus longtemps sur Instagram. L’objectif de la plateforme reste l’argent. Pour vendre des espaces aux annonceurs, Instagram doit disposer d’utilisateurs actifs. En proposant des fonctionnalités qui attirent les utilisateurs, la plateforme peut placer plus de publicités et donc augmenter ses gains.

Pour Méta, la maison Mère de Facebook et Instagram, qui compte parmi les plus grandes régies publicitaires et pour les actionnaires seul l’argent compte. Les états d’âmes des utilisateurs passent toujours au second plan.

Que faire face aux changements imposés par Instagram ?

Ne rien faire et ne plus subir les diktats des réseaux sociaux

Pour certains photographes et les créateurs de contenu, il sera tentant de ne rien faire. C’est encore plus vrai pour ceux qui anticipent leurs publications, parfois plusieurs semaines ou plusieurs mois à l’avance.

Cependant, comme sur Facebook, la visibilité des photos que l’on partage ne cesse de diminuer. La publicité prend de plus en plus de place et pour garder un peu plus les utilisateurs. Instagram met en avant des recommandations. Ces publication ne sont pas celles de nos contact, mais Instagram juge utile de nous les montrer.

Dès lors, sur 20 contenus (photos ou vidéos) qui s’affichent, de moins en moins correspondent à nos choix. Raphael Grably et Victoria J. Beurnez constatent pour BFM que seul 13% des publications que l’on peut voir sur Instagram ont été publiées par nos contacts. Aujourd’hui, sur Facebook comme sur Instagram, nous n’avons plus de choix de ce que l’on voit. Les algorithmes choisissent pour nous ce que l’on va pouvoir voir. Sur ces plateformes, on perd peu à peu le côté social des réseaux sociaux.

S’adapter aux nouvelles règles d’Instagram

Mais pour ceux qui dépendent d’Instagram, il faut évoluer. Pour exister sur Instagram, il faut répondre aux attentes des algorithmes.

Avec ces nouvelles règles, ou plutôt cette mise à jour des algorithmes d’Instagram, de nombreux photographes ou créateurs de contenu vont perdre en visibilité s’ils ne font rien. Afin de ne pas perdre en visibilité, il faut s’adapter. Cela signifie que les photographes vont devoir trouver des manières détournées pour attirer les regards. On vient de le voir, pour cela il faudra produire des vidéos.

Pour créer ces vidéos de quelques secondes, on peut utiliser un PC ou un smartphone. Pour cela, il existe de multiples logiciels et applications qui permettent de mettre en forme les photos afin de les diffuser sous formes de vidéos. Au lieu de partager un carrousel de plusieurs photos, on peut les partager sous forme de diaporama, avec de la musique pour séduire encore plus les algorithmes.

L’utilisation de musiques à la mode permet d’assister à la mise en avant de sa vidéo bien plus qu’une simple photo, qu’un carrousel de photos ou qu’une vidéo avec un son inconnu des utilisateurs de la plateforme. Ainsi, certaines vidéos banales performent bien plus avec de la musique que sans.

Cela va nous demander d’inventer de nouvelles manières d’écrire et de raconter les contenus que l’on partage. Mais il faudra toujours répondre aux attentes des algorithmes.

S’émanciper de plateformes qui imposent leurs règles

Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus dépendant de ces plateformes, la simplicité apparente d’utilisation attire de nombreux utilisateurs. Mais pouvons nous et devons continuer à subir les algorithmes. Trop fréquemment, pour un oui ou pour un non, pour s’adapter à des lois qui ne sont pas les nôtres, pour respecter certains publics pudibonds nous sommes contraints dans la diffusion de nos créations. Nos publications se noient dans la masse, entrecoupées de publicités. Oui, vos créations sont vendues aux annonceurs des plateformes.

Un jour, il faut diffuser des photos quotidiennement, le lendemain, il faut photographier les lieux, les animaux ou personnes qui buzzent. Pour améliorer sa visibilité, il faut payer en faisant de la publicité. Et aujourd’hui, il faut dénaturer le média qu’est la photographie en la transformant en vidéo.

En disposant de notre propre site internet, on devient indépendant. Les algorithmes ont un impact moindre. Il faut juste respecter les règles du SEO. Pourquoi utiliser les grandes plateformes que sont Facebook, Instagram et les autres quand on peut seulement les utiliser comme tremplin vers nos propres ressources que l’on diffuse suivant notre envie, nos besoins sans avoir peur qu’un jour tout s’écroule.

2 COMMENTAIRES

    • @barruhet
      J’ai abandonné Flickr quand j’ai retrouvé toutes les photos que j’y avais partagées, utilisées par des entreprises qui profitaient des largesses accordées par la plateforme

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