5 ans après le confinement, les TPME en danger ?

Dans un contexte marqué par les bouleversements économiques et sociaux liés aux confinements prolongés, à la concurrence exacerbée et à l'inflation croissante, les très petites et moyennes entreprises (TPME) sont confrontées à des défis sans précédent. Cet article explore les impacts de ces facteurs sur les TPME et propose des stratégies d'adaptation et de survie pour prospérer dans un environnement en mutation constante. En mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les TPME et en proposant des solutions pratiques, cet article vise à fournir aux propriétaires d'entreprises et aux professionnels indépendants les outils nécessaires pour naviguer avec succès dans un paysage commercial en évolution rapide.

0

Dans un monde en constante évolution, les très petites et moyennes entreprises (TPME) se retrouvent souvent confrontées à une multitude de défis, parmi lesquels figurent les confinements, la concurrence croissante et l’inflation. Ces défis ont été exacerbés au cours des dernières années, notamment en raison de la pandémie de COVID-19 et des tensions géopolitiques mondiales.

Les confinements imposés pour contenir la propagation du virus ont eu un impact dévastateur sur de nombreuses TPME, entraînant une diminution des revenus, des problèmes de trésorerie et des changements radicaux dans les modèles commerciaux. Dans le même temps, l’émergence de nouveaux acteurs sur le marché, facilitée par l’accès à la technologie et aux plateformes en ligne, a intensifié la concurrence, entraînant parfois des baisses importantes de prix et de revenus pour les professionnels établis dans des marchés parfois déja difficiles.

En outre, l’inflation, exacerbée par des événements tels que la guerre en Ukraine, ajoute une couche supplémentaire de complexité aux défis déjà existants pour les TPME. L’augmentation des coûts de fonctionnement et la pression sur les marges bénéficiaires peuvent avoir des répercussions importantes sur la viabilité financière de nos entreprises, tandis que les changements dans les comportements d’achat des consommateurs peuvent affecter la demande pour leurs produits et services.

Dans cet article, nous explorerons en détail les impacts de ces trois facteurs sur les TPME, ainsi que les stratégies d’adaptation et de survie que nous, les propriétaires d’entreprises et les professionnels indépendants ont déployés pour faire face à ces défis. En comprenant ces dynamiques et en s’armant des bonnes stratégies, nos TPME peuvent non seulement survivre dans un environnement économique difficile, mais aussi prospérer et saisir de nouvelles opportunités de croissance.

5 ans après le confinement, les TPME en danger

Les impacts des confinements sur les TPME (très petites et moyennes entreprises) :

Les confinements imposés dans de nombreux pays pour endiguer la propagation du COVID-19 ont eu des répercussions sans précédent sur les TPME. Ces entreprises, souvent fragiles et dépendantes de l’activité économique locale, ont été confrontées à une série de défis économiques et opérationnels.

A l’arret complet, la difficile survie de nos entreprises

Tout d’abord, les confinements ont entraîné une diminution significative, voire une cessation totale, de l’activité pour de nombreuses TPME. Les fermetures de magasins, les restrictions de déplacement et les changements radicaux dans les habitudes de consommation ont entraîné une baisse des ventes et des revenus pour de nombreux propriétaires d’entreprises.

En conséquence, de nombreuses TPME ont fait face à des problèmes de trésorerie aigus. Le manque de liquidités a rendu difficile le paiement des fournisseurs, des loyers et des salaires, mettant ainsi en péril la viabilité financière de ces entreprises. De plus, les mesures d’aide gouvernementale, bien qu’essentielles pour atténuer les impacts des confinements, n’ont pas toujours été suffisantes pour couvrir les coûts fixes et assurer la survie à long terme des TPME.

S’adapter pour survivre et les aides empoisonnées du confinement

En réponse à ces défis, de nombreuses TPME ont été contraintes d’adopter des mesures d’adaptation. Certaines ont diversifié leurs canaux de vente en se tournant vers le commerce électronique et les livraisons à domicile, tandis que d’autres ont réduit leurs coûts en optimisant leurs opérations et en ajustant leur effectif.

Les gouvernement a proposé des aides qui se sont parfois révélées toxiques avec des prets soit disant avantageux mais qui après les confinements sont venus alourdir la trésorerie déja fragile des TPME. De nombreuses TPME n’ont pu faire face aux remboursement avec une reprise économique parfois difficile à cause de la hausse du prix de l’energie de l’inflation.

De nouvelles opportunités grace aux confinements ?

Malgré ces défis, les confinements ont également ouvert de nouvelles opportunités pour les TPME. La transition vers le numérique a permis à de nombreuses entreprises de toucher de nouveaux clients et de développer des relations plus étroites avec leur base existante. De plus, les changements dans les comportements des consommateurs ont conduit à une demande accrue pour certains produits et services, offrant ainsi des perspectives de croissance à long terme pour les TPME innovantes et adaptatives.

Pour certaines TPME prendre un peu de recul a pu ouvrir de nouveaux horizons. Le temps disponible créé par l’absence d’activité à permis de réfléchir sur nos pratiques, de prendre le temps de réfléchir de nouveaux projets, de nouveaux produits ou services. Pour beaucoup ce fut aussi l’occasion de se former de développer de nouvelles compétences.

De nouveaux concurrents qui débarquent sans formation

De nombreux salariés ont pu apprécié cette periode et ont profité de ce temps libre pour réfléchir eux aussi à leur activités professionnelle. Certains ont gouté cette liberté de pouvoir organiser leur activité différement avec l’émergence et la généralisation du télétravail. Pour certains le confinement a pu constituer un point de départ pour créer une nouvelle activité.

Après le confinement on pu voir débarquer de nouveaux indépendants. Cependant ceux ci ont oublié de se former pas seulement à l’activité qu’ils proposent mais aussi sur tous les à cotés du fonctionnement d’une entreprise. La facilité pour obtenir un numéro siret permettant d’avoir une activité légale a ainsi permis l’arrivée de certaines entreprises avec à leur tete des personnes incapables de faire un devis équilibré et respecteux des règles légales.

Impossible d’avoir des chiffres sur ces nouvelles entreprises, micro entreprises. Mais il apparait lorsque l’on discute avec ces photographes qu’ils sont nombreux à ne pas savoir faire un budget previsionnel ou un plan financier cohérent équilibré. Parfois les tarifs qu’ils affichent semblent sorti du chapeau sans reflexion si ce n’est celle d’obtenir un contrat qui n’alimentera que l’égo.

La concurrence accrue à la sortie du confinement et ses conséquences :

Outre les défis posés par les confinements, les TPME sont également confrontées à une concurrence croissante sur le marché. L’avènement de la technologie et des plateformes en ligne a considérablement réduit les barrières à l’entrée pour de nouveaux acteurs, ce qui a entraîné une fragmentation du marché et une intensification de la concurrence.

Une forte pression pour baisser les prix

Cette concurrence accrue se traduit souvent par une pression sur les prix, avec des professionnels proposant des services similaires à des tarifs insoutenables. Pour les TPME établies depuis longtemps, cela représente un défi majeur, en particulier quand il faut suivre la baisse des prix du marché.

Une fragmentation de la clientèle

De plus, la concurrence accrue peut également conduire à une fragmentation de la clientèle, avec une répartition des clients entre un plus grand nombre de fournisseurs. Cela peut rendre plus difficile pour les TPME de fidéliser leur clientèle et de maintenir des niveaux de revenus stables au fil du temps.

L’inflation post-covid et ses effets sur les TPME :

L’effet de l’inflation sur notre comptabilité

L’inflation, qui se caractérise par une augmentation généralisée et continue des prix des biens et services, a eu des répercussions significatives sur les TPME. Cette pression inflationniste a été exacerbée par des événements économiques et géopolitiques, tels que les confinements prolongés et les conflits internationaux, comme la guerre en Ukraine.

Tout d’abord, l’inflation entraîne une augmentation des coûts de fonctionnement pour les entreprises. Les prix des matières premières, des fournitures et des services nécessaires à l’exploitation d’une entreprise ont fortement augmenté, pesant un temps sur la rentabilité des TPME.

De plus, l’inflation a exercé une pression sur les marges bénéficiaires de nos TPME. Nos marges ont été rongées par l’inflation que nous ne pouvions pas suivre en augmentant nos tarifs. L’inflation a eu pour conséquences des baisses d’investissement et des hausses de tarifs.

Mais surtout il apparait encore aujourd’hui que le report de l’inflation sur nos tarifs ne passe pas auprès de clients qui ont pourtant eux aussi augmenté leurs tarifs parfois à des niveaux superieurs à celui de l’inflation.

L’effet de l’inflation sur les consommateurs

L’inflation peut également avoir un impact sur la demande des consommateurs et les comportements d’achat. Lorsque les prix des biens et services augmentent, le pouvoir d’achat des consommateurs diminue, ce qui entraîne irrémédiablement une réduction de la demande pour les produits et services non essentiels.

La baisse de la demande a mis en péril le fonctionnement de nombreuses TPME dans un periode rendu difficile par l’arrivée de nouveaux acteurs prets à tout pour obtenir un contrat.

Des incertitudes multiples qui fragilisent toujours plus les TPME

Au-delà des défis concrets comme l’inflation et la concurrence accrue, les TPME doivent aussi composer avec un climat d’incertitude généralisée, qui complique leur prise de décision et leur capacité d’anticipation. Ces incertitudes se manifestent à plusieurs niveaux : politique, économique et géopolitique, chacun apportant son lot de tensions et de difficultés à gérer.

Une instabilité politique nationale préoccupante

Contre la baisse du seuil de TVA, logo de la FNAE.
Logo de la FNAE contre la baisse du seuil de TVA

Sur le plan national, la dissolution de l’Assemblée nationale a plongé la France dans une instabilité politique majeure. Ce climat d’incertitude freine les investissements et les décisions économiques, car les entreprises peinent à anticiper les futures orientations du gouvernement. L’attentisme devient la règle, et de nombreux entrepreneurs reportent leurs projets d’embauche ou de développement par crainte de nouvelles réglementations ou de mesures fiscales imprévisibles.

Par ailleurs, la révélation d’un déficit public abyssal accroît la pression sur l’État pour mettre en place des mesures d’austérité. Si ces restrictions budgétaires se traduisent par une réduction des aides aux entreprises ou une augmentation des prélèvements obligatoires, les TPME pourraient en payer un lourd tribut. Moins d’aides signifie moins de marges de manœuvre pour innover, embaucher ou investir, tandis qu’une hausse de la fiscalité pourrait peser davantage sur des structures déjà fragiles.

Dans ce contexte, l’abaissement du seuil de TVA est une autre source d’inquiétude pour de nombreuses entreprises. Jusqu’à présent, certaines TPME bénéficiaient d’un régime fiscal avantageux leur permettant d’échapper à la collecte de la TVA, un atout en termes de compétitivité. Avec cette réforme, ces entreprises devront désormais intégrer la TVA dans leurs prix de vente, risquant ainsi de perdre en attractivité ou de voir leur rentabilité diminuer.

Un contexte géopolitique de plus en plus tendu

À l’échelle internationale, la situation n’est guère plus rassurante. La guerre en Ukraine, qui dure depuis plus de trois ans, continue d’alimenter la volatilité des marchés des matières premières et de l’énergie. Les coûts de production restent élevés pour les entreprises qui dépendent de matériaux importés ou qui subissent l’augmentation du prix de l’électricité et du carburant.

Le conflit entre Israël et ses voisins aggrave encore l’instabilité mondiale, avec des risques accrus de perturbations commerciales, de hausses de prix et d’incertitudes économiques. Pour les TPME françaises, qui dépendent des échanges internationaux pour leurs fournitures ou leurs débouchés, ces tensions peuvent ralentir les approvisionnements et affecter leur rentabilité.

Par ailleurs, la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2024 est un autre facteur d’instabilité. Son approche protectionniste et ses décisions imprévisibles, notamment en matière de commerce international, fragilisent les entreprises exportatrices françaises. Des mesures comme la taxation des produits étrangers ou le durcissement des relations commerciales avec l’Europe ont un impact direct sur les TPME tournées vers l’international, réduisant leur compétitivité et leur visibilité sur le long terme.

Une incertitude économique persistante

Enfin, l’incertitude économique reste une préoccupation majeure pour les TPME. L’inflation continue d’éroder le pouvoir d’achat des consommateurs, ce qui freine la demande et pousse certaines entreprises à réduire leurs marges pour conserver leur clientèle. En parallèle, la hausse des taux d’intérêt complique l’accès au financement, rendant plus difficile l’investissement pour les entreprises qui souhaitent se développer.

Avec ces multiples sources d’instabilité, les TPME doivent redoubler de vigilance et d’adaptabilité pour ne pas subir ces bouleversements de plein fouet. La gestion des risques devient un enjeu clé, et la capacité à anticiper les évolutions du marché sera déterminante pour leur survie. Plus que jamais, les entreprises doivent être prêtes à ajuster leur stratégie en temps réel pour faire face à un environnement en constante mutation.

Stratégies d’adaptation et de survie pour les TPME :

Face aux défis posés par les confinements, la concurrence accrue et l’inflation, les TPME ont du s’adapter pour survivre et pour prospérer dans un environnement économique en constante évolution. Voici quelques approches que les entreprises ont pu mettre en place :

  • Innovation et différenciation : Les TPME ont du se démarquer de leurs concurrents en innovant dans leurs produits, leurs services ou leurs processus. Cela inclut notamment le développement de nouvelles offres de produits ou de services, l’amélioration de la qualité ou de l’expérience client, ou l’adoption de technologies innovantes pour accroître l’efficacité opérationnelle.
  • Optimisation des coûts : Face à l’augmentation des coûts et à la pression sur les marges bénéficiaires, les TPME ont du rechercher des moyens de réduire leurs dépenses. Cela implique la renégociation des contrats avec les fournisseurs, l’optimisation des processus opérationnels pour réduire les gaspillages, ou la rationalisation des dépenses non essentielles.
  • Diversification des sources de revenus : Les TPME ont été obligées de diversifier leurs sources de revenus. Pour cela elles ont du explorer de nouveaux marchés ou segments de clientèle, développer de partenariats stratégiques avec d’autres entreprises, ou l’élargir leur gamme de produits ou de services proposés.
  • Renforcement des relations clients : Les TPME ont fidélisé leur clientèle en offrant un service exceptionnel et en entretenant des relations solides avec leurs clients. Cela a pu se traduire par une communication proactive, des offres personnalisées et un service après-vente de qualité, dans le but de favoriser la fidélité à long terme et stimuler les recommandations.
  • Gestion financière prudente : En période d’incertitude économique, une gestion financière prudente est essentielle pour assurer la stabilité et la résilience des TPME. Cela implique de surveiller de près les flux de trésorerie, de maintenir des niveaux adéquats de liquidités, et de planifier judicieusement les investissements et les dépenses à moyen et long terme.

En adoptant ces stratégies et en restant flexibles et réactives aux changements du marché, les TPME ont pu surmonter les défis actuels et se positionner pour réussir dans un environnement économique en constante évolution. L’adaptabilité et l’innovation sont les clés de la survie à long terme dans un paysage commercial en évolution rapide.

Conclusion :

Les très petites et moyennes entreprises (TPME) sont confrontées à une série de défis sans précédent dans un environnement économique en constante évolution. Les confinements prolongés, la concurrence accrue et l’inflation ont tous contribué à créer un climat d’incertitude et de complexité pour ces entreprises.

Pourtant, malgré ces défis, les TPME continuent de jouer un rôle essentiel dans l’économie, en tant que moteurs de croissance, d’innovation et de création d’emplois. Leur agilité, leur capacité d’adaptation et leur résilience sont autant d’atouts qui les aident à surmonter les obstacles et à prospérer dans des conditions difficiles.

Les très petites et moyennes entreprises (TPME) se trouvent aujourd’hui à la croisée des chemins, confrontées à un enchaînement de crises et d’incertitudes qui compliquent leur développement et leur pérennité. Les confinements ont bouleversé les habitudes de consommation et accru la concurrence, tandis que l’inflation et l’augmentation des coûts pèsent sur leur rentabilité. À cela s’ajoutent des tensions politiques, économiques et géopolitiques qui rendent toute projection à moyen ou long terme particulièrement difficile.

Sur le plan national, l’instabilité politique liée à la dissolution de l’Assemblée nationale et la révélation d’un déficit public préoccupant laissent planer des menaces sur l’avenir des aides aux entreprises et sur la pression fiscale. L’abaissement du seuil de TVA vient ajouter une contrainte supplémentaire pour de nombreuses TPME, qui doivent revoir leur modèle économique pour rester compétitives.

À l’international, les conflits en Ukraine et au Proche-Orient perturbent l’économie mondiale, faisant peser des risques sur l’approvisionnement et les coûts des matières premières. La possible réélection de Donald Trump en 2025 apporte son lot d’incertitudes, notamment pour les entreprises exportatrices françaises, qui pourraient faire face à de nouvelles barrières commerciales ou à une instabilité accrue des marchés.

Dans ce climat incertain, les TPME doivent faire preuve d’une agilité sans précédent. L’innovation, l’optimisation des coûts, la diversification des sources de revenus et une gestion financière prudente seront des éléments clés pour traverser cette période trouble. Plus que jamais, la capacité à anticiper et à s’adapter rapidement aux évolutions du marché sera déterminante. Malgré ces défis, les TPME ont prouvé à maintes reprises leur résilience. En adoptant des stratégies adaptées et en misant sur leur flexibilité, elles peuvent non seulement survivre à ces turbulences, mais aussi en tirer des opportunités pour se réinventer et se renforcer.

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.