Les toulousains ne se sont pour la très grande majorité rendu compte de rien. Pourtant en ce 15 aout la ville de Toulouse a une nouvelle fois été encerclée par des orages. Ceux ci ont eu la politesse de rester suffisamment éloignés pour ne pas déranger les habitants de la Ville Rose.
Après les orages du 12 aout, Toulouse respire un peu mieux notamment la nuit. Tous les toulousains ont pu se refaire la santé et ne sèchent plus en quelques secondes dès qu’ils mettent le nez dehors.
Des chasseurs d’orages et des curieux pour voir l’orage
Quelques privilégiés ont pu observer le spectacle kéraunique dans des conditions optimales. Sur les coteaux de Pech David, de nombreux groupe termine leur pic-nic quand le jour décline et que les premiers impacts de foudre deviennent visibles.
Photographier des orages comporte des risques, préparez vous et mesurez le danger avant d’installer votre matériel.
Quelques gamins curieux jouent et s’arrentent lors de chaque flash lumineux. Leurs parents discutent assis dans l’herbe en profitant de la fraicheur. Juste à côté certains groupes prennent l’apéro, d’autres regardent le match de foot sur une tablette ou sur leur portable. Certains groupes écoutent de la musique que crachent des enceintes. Personne ne semble inquiété par le coronavirus, personne ne porte de masque…
Certains tentent de faire des photos ou des vidéos, mais n’ont apparemment aucune technique pour y arriver. D’autres semblent être un peu plus préparés et disposent d’un trépied.
En partant de la maison, je sais que Pech-David est LE spot le plus proche de la maison. Les cartes météos montrent une cellule orageuse qui commence à éclater sur l’ouest du Gers, d’autres cellules commence à se former sur le piémont pyrénéen et le vent ne peut que les conduire vers le Nord Nord-Est donc vers Toulouse.
Plusieurs orages lointains visibles depuis les coteaux
Quand j’installe mon trépied sur les coteaux, la première cellule frappe désormais le Nord du Gers. Les impacts sont timides et apparaissent difficilement. La distance, des bandes nuageuses et les précipitations empêchent de voir tous les impacts. Elle se dirige en direction Nord Nord Est et file vers Montauban dans le Tarn et Garonne.
Habituellement, j’utilise un Ultra Grand Angle pour photographier les orages, mais dans ces conditions, j’utilise un téléobjectif. Il me faut quelques photos pour trouver le bon cadrage et attendre d’avoir de la chance.
Je laisse le soin à la Pluto Trigger de déclencher. Réglée en mode timelapse, elle déclenche à intervalles réguliers.
Les impacts se font plus visibles. Certains laissent apparaitre de belles ramifications, d’autres se tortillent tels des spaghettis. Au Nord Ouest on peut observer l’arrivée et le départ des avions sur l’aéroport de Toulouse Blagnac. Les contrôleurs aériens changent le sens de décollage à plusieurs reprises au cours de la soirée.
Conseils et astuces d’un chasseur d’orage pour réussir vos photos de foudre
Il faut régulièrement jongler avec les réglages du boitier. Parfois il faut se battre contre cette satanée pollution lumineuse qui colore le ciel en orange, de la mêmes couleurs que les ampoules de nos rues.
Alors que tout le monde regarde en direction de Montauban, une cellule revient par l’est sur Condom dans le Gers. Elle va produire une importante activité électrique durant un cours moment.
Une dernière cellule pour la route
Les familles commencent à partir de Pech-David après une longue soirée. La musique devient plus discrète.
Dans le dos des spectateurs du spectacle kéraunique, sur Tarbes dans les Hautes-Pyrénées, une nouvelle cellule orageuse prend la direction du Nord et donne l’impression de se diriger vers Auch. Elle s’écarte légèrement vers l’Est pour éviter la préfecture du Gers. On peut observer quelques impacts depuis Pech-David. 40 km séparent l’orage des Toulousains. Petit à petit, l’activité électrique diminue, la cellule orageuse ne trouve plus suffisamment d’énergie pour produire de nouvelles foudres.
En quelques heures à Pech David, la température baisse de 12° passant de 34° au plus fort de la journée à 22 °C à la fin des orages. A aucun moment, il n’a plu sur les coteaux, permettant aux toulousains de prendre un bol d’air et d’assister à un feu d’artifice naturel.
Tu ne dois pas dormir beaucoup en ce moment mais les photos valent le détour.
J’aime beaucoup les photos avec des ramifications
@Lawrence
Effectivement on vient de passer une semaine riche en activité et pauvre en sommeil. Mais cela n’arrive pas souvent, il faut profiter des orages quand ils sont actifs