Premier orage de 2017, sur un nouveau spot

2

J’appréhende toujours un peu le premier orage de l’année, celui que je peux chasser. L’hiver a tendance à faire rouiller les reflex du chasseur d’orage. Il faut retrouver rapidement ses marques pour pouvoir réussir les premières photos de foudre de l’année.

Cet hiver, j’ai pris le temps de repérer de nouveaux spots. Alors quand l’orage a montré le bout de son nez, je n’ai pas hésité un instant sur le choix de ma destination. J’ai donc pris la voiture pour aller à la découverte de ce spot situé au sud-ouest de Toulouse. C’est celui qui doit m’offrir le plus de chance de voir l’orage.

Il y a de nombreux points de vue dans ce secteur. Mais j’ai retenu celui-ci pour la vue qu’il offre sur le sud-ouest toulousain. En partant de la maison, je sais que ce sera dans cette direction que l’orage va être le plus visible.

Deux impacts de foudre frappent la terre avec violence
Deux impacts de foudre frappent la terre avec violence

Sur la route, je vois l’Arcus, le nuage qui forme un bourrelet, avancer lentement. L’activité orageuse m’est encore invisible, mais l’application que j’utilise pour suivre les orages hurle déjà. Elle m’indique que l’orage approche et que l’activité électrique est importante.

Des toulousains qui aiment l’orage

La chasse à l’orage est une activité à risque

Sur place je n’étais pas seul. Certains toulousains ont eu la même idée que moi pour observer l’arrivée de l’orage. Etrangement j’étais le seul à venir faire des photos.

Je vous passe le moment pour s’installer, se souvenir comment fonctionne la cellule de déclenchement, faire les réglages. Rapidement, le premier éclair de l’année était dans la boite. Quelques gouttes de pluie se faisaient sentir, mais rien de très embêtant.

Un arcus approche de Toulouse depuis le Gers
Un arcus approche de Toulouse depuis le Gers

Le chasseur d’orage, une bête de foire

Lorsque je déploie mon matériel il y a toujours des curieux qui viennent discuter. Certains veulent tout savoir sur le matériel. D’autres veulent savoir si ils auront le temps d’aller s’abriter.

Découvrez mes astuces et conseils pour faire des photos d’orage

Ce ne sont pas des rencontres qui me déplaisent. Au contraire, j’adore parler de l’orage avec les passants. Souvent ils me racontent leur vision de l’orage, les souvenirs que cela évoque.

Parfois comme moi ils ont commencé à regarder les orages par la fenêtre, il y a longtemps. D’autres n’en n’ont pas vécu beaucoup et sont fascinés par ce phénomène météorologique qu’ils maitrisent peu. Ils apprécient particulièrement voir se dessiner la foudre.

Ce premier orage fait fuir les curieux

Le problème de l’orage, c’est que les gens l’apprécie tant qu’il est loin. Plus il s’approche et moins les curieux sont nombreux à venir à ma rencontre. L’été, certains n’ont pas peur de la pluie. Mais aujourd’hui le fond de l’air se rafraichit rapidement. Le thermomètre perd 4.5 °C en une petite heure.

Comme la luminosité est encore importante, c’est la cellule de déclenchement qui a la charge de faire les photos. Par moment, elle déclenche sans raison. Mais avec le temps j’ai rapidement compris. Elle arrive à voir des impacts de foudre dans le mur de pluie qui s’étend des Pyrénées jusqu’à Montauban.

La foudre rampe à l'arrière de l'Arcus
La foudre rampe à l’arrière de l’Arcus, il semble suivre la frontière entre le Gers et la Haute Garonne

J’ai juste le temps de bâcher le matériel que les premières grosses gouttes viennent se fracasser sur le matériel. Je tente les dernières photos. Mais celles-ci ne sont guère concluantes. L’activité kéraunique diminue jusqu’à disparaitre.

Vivement le prochain orage

Il fait de plus en plus sombre, mais surtout la pluie change d’angle. Avec le vent, la lentille de mon objectif est une cible de choix. Dans cette situation, il ne sert à rien de continuer, il faut juste espérer qu’un jour on nous proposera un essuie-glace pour objectif.

La pluie a raison de moi et rapidement, je plie bagages. Je suis mouillé, avec la veste, j’ai juste oublié que j’avais le kway avec moi. Il n’y a alors plus personne autour de moi.

Sur le smartphone, je vois que l’orage n’a pas voulu dépasser la frontière entre le Gers et la Haute-Garonne. Un peu plus tard, je peux observer qu’il y a un regain d’activité au sud-sud-est de l’agglomération toulousaine. Mais la pluie est trop présente, on ne voit plus grand-chose.

Sur la route, un impact vient frapper à une petite centaine de mètres de la voiture. De quoi se souvenir que nous ne sommes pas invincibles et que la sécurité passe avant tout quand il s’agit de chasser l’orage.

2 COMMENTAIRES

  1. Ces photos sont magnifiques. J’aimerais avoir le courage d’aller affronter ces conditions météorologiques. Je n’ai pas particulièrement peur de l’orage mais je préfère être à la maison quand ça pète.

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.