Chasser l’orage est toujours un peu particulier. Il faut prévoir où et quand l’orage va frapper. Parfois on a juste et parfois on a tord. Mais quand l’orage vient de l’Est il y a toujours quelque chose de particulier.
Habituellement les orages arrivent de l’ouest. Ils se forment dans le bassin d’Arcachon avant de venir lentement vers Toulouse. Au passage du Gers les cellules orageuses gagnent en puissance et si elles passent la colline de Pujaudran alors il y a de l’orage à Toulouse.
Un orage qui vient de l’est par an à Toulouse
Dans la région toulousaine, les orages qui arrivent par l’est ne sont pas nombreux. On en compte 1, rarement deux par an.
Chasser l’orage est dangereux ! Ne prenez pas de risque inutile pour faire une photo
Pour ces orages, se placer est difficile. C’est des orages qui ne traversent que peu Toulouse. Les spots situés sur Pech David ne peuvent donc être utilisés. Il faut ainsi se rendre vers Montrabé voir Verfeil pour trouver des spots qui permettent d’observer l’orage approcher.
L’orage approche de Toulouse
Les orages qui arrivent sur Toulouse par l’Est se montrent le plus souvent capricieux. La lecture de leur trajectoire se révèle souvent difficile. Celui du 3 juillet 2019 n’échappe pas à la règle.
Une cellule orageuse prend forme sur la montagne noire. Si sur les radars, elle laisse penser qu’elle va se diriger vers Toulouse, elle change de direction pour aller sur Carcassonne.
L’orage qui vient sur la Ville Rose se forme au Nord Est d’Albi, l’application de mon portable m’indique qu’un orage se dirige lentement vers Toulouse. Il passe ensuite sur Gaillac. L’orage s’y montre particulièrement actif et semble trouver l’endroit sympa.
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Il poursuit ensuite progressivement, mais surement vers le Nord Est de Toulouse. Sur la route pour rejoindre un spot d’observation je distingue très nettement un imposant cumulonimbus. Il ne cesse de prendre du volume. En dessous, c’est le brouillard, la visibilité est réduite.
Mon portable ne cesse de sonner pour me dire que l’orage approche. Je m’installe sur un spot que je connais à Montrabé. Il me permet de voir en direction du Tarn, sur L’union et plus au Nord ainsi que le Nord Est de Toulouse.
Si vers l’Est le ciel gronde, le soleil brille à l’Ouest. Difficile pour moi d’utiliser les réglages recommandés pour le fonctionnement de ma cellule de déclenchement.
Un petit plat de spaghettis en guise d’orage
Malheureusement, les premiers impacts ne s’impriment pas sur le capteur.
Les impacts se noient tous dans les précipitations. On arrive à les entendre, mais pour voir la foudre, c’est une autre histoire. Pourtant, la foudre tombe à moins de kilomètres de mon spot.
Les premiers impacts se montrent, mais ils restent timides. On devine seulement un petit flash lumineux. Il faut dire que le rideau de précipitations parait très épais.
Et soudain un premier spaghetti se montre. Un spaghetti chez les chasseurs d’orages c’est un impact de foudre non ramifié.
Un spectacle orageux décevant à l’approche de Toulouse
La foudre joue à cache-cache avec les nuages. Les déclenchements sont nombreux, mais les photos présentables sont plus rares. Sur le radar on peut observer que l’activité électrique s’étend alors du gaillacois au nord de Toulouse.
De ma position, les éclairs se font discrets. On aperçoit de temps en temps un flash lumineux. Au-dessus de moi, la cellule semble se diriger vers le sud, mais les nuages se disloquent rapidement. Même la pluie m’évite pourtant on sent les effets de celle-ci. On sent son odeur (pétrichor). Le vent calme jusqu’alors devient plus fort. Je décide de changer de spot, mais l’activité électrique cesse.
Même si ce ne sont que des spaghettis, ça reste très spectaculaire! Bravo pour les photos et le récit, toujours sympa!
@Donlope
J’espère rencontrer des orages un peu plus graphique mais on ne décide malheureusement pas de ce que l’on va avoir.