La chasse à l’orage n’est jamais évidente, il faut pouvoir se rendre disponible quand les orages arrivent et avoir de la chance. Parfois les cellules orageuses que l’on repère et que l’on attend ne sont pas au rendez-vous, se disloquent avant d’être visible ou s’activent une fois qu’elles ont passé le spot choisi par le chasseur d’orage, il arrive meme qu’elles dévient leur course.
La cellule orageuse de cette nuit était prévue, mais elle devait passer très au nord de ma position et effectivement, elle est passée très au nord, dans le Tarn-et-Garonne.
La chasse à l’orage est un activité qui comporte des risques
Visible depuis Toulouse, elle a attisé mes sens et ma frustration d’un été riche en orages, mais avec des nombreux rendez-vous manqués. Alors que je regardais Koh-Lanta d’un œil distrait, je gardais tout de même un œil via mon smartphone sur les cartes météo et notamment sur celle des impacts de foudre en temps réel. Une deuxième cellule était en train de prendre forme et de s’activer à l‘Est d’Auch, les premiers éclairs se faisaient voir depuis l’une de mes fenêtres. Le paysage depuis ma fenêtre qui donne à l’Est est bouché par un immeuble ce qui rend la réalisation de photos d’orage presque impossible.
Un orage peut en cacher un autre
En quelques secondes j’étais prêt à partir pour rejoindre mon spot, au pied de l’Obélisque de Jolimont pour voir les éclairs se suivre les uns après les autres. Mon sac photo est toujours pret, les cartes sont prete à l’emploi et les batteries sont chargées, dans ces circonstances il me reste juste à choisir les optiques que je prends avec moi (le 10-22 et le 28-70).
L’orage était loin et il n’était pas facile de réaliser les photos que j’affectionne pour les orages : des impacts bien visibles et bien dessinés.
La cellule masquait les nombreux intra-nuageux et seuls quelques rares éclairs se laissaient voir correctement. C’est à ce moment que plusieurs personnes sont venues au pied de l’Obélisque pour, elles aussi, assister au spectacle offert par Dame Nature. Certains tentaient de faire quelques photos avec leur smartphone en vain.
Durant un long moment les éclairs restèrent masqués. Au loin, on voyait le nord-ouest de la Haute-Garonne subir le déluge. Mais les éclairs se faisaient de plus en plus rares, la cellule se disloquant.
Puis tout à coup plusieurs impacts bien plus proches que les premiers que j’avais pu observer se laissèrent photographier avant que la pluie ne vienne jouer les troubles fête. Quelques impacts tombèrent plus au nord de ma position, la cellule passait au sud de Montauban. Il était l’heure de rentrer, la carte mémoire contenant le résultat d’une soirée réussie.
Chaque chasse à l’orage n’est pas une réussite
Chaque chasse à l’orage est différente, certaines engendrent un peu de frustration, de la déception et parfois un sentiment de réussite qui permet de retrouver la motivation nécessaire pour partir faire de nouvelles photos. Préparer ses sorties, surveiller les cartes et les alertes météos, accepter de se faire arroser et prendre parfois des risques pour soi ou pour le matériel.
Ce soir mes spots du centre-ville n’auraient rien donnés, il fallait un point haut et dégagé pour observer cet orage, mais je ne désespère pas d’arriver un jour à vous proposer d’autres points de vue pour les photos d’orage.
Elles ont de jolies couleurs ces photos et les éclairs sont plutôt impressionnants ce qui donne une série très agréable je trouve. Le côté laiteux des nuages est liés à une pose longue pour capturer les éclairs non ? Une question pratique, est-il possible d’anticiper les impacts, de savoir quand déclencher ou bien il faut rester en pose longue au coeur de l’orage (peut-être en mode bulb d’ailleurs ?). Merci 🙂
@Olivier Dessard
Il y a 2 raisons à cet aspect laiteux que l’on peut voir sur les photos, la pose longue qui floute les nuages lors des rafales de vent et les précipitations qui ont été notamment sur la fin très présentes.
Il est possible d’anticiper les impacts mais hier soir c’était impossible car l’orage n’était pas cadencé de manière régulière. Il y a des orages qui sont cadencés (un impact toutes les X secondes) et il devient alors possible d’évaluer quand un éclair va se produire.
Je ne suis pas un grand fan du mode bulb car l’exposition de l’environnement va varier d’une photo à une autre.
Bonjour,
Pour complétersur la prise de vue, les poses dites longues ne se font pas uniquement en mode B : on choisit entre 10 et 30s de pose pour espérer capturer un ou plusieurs arcs dans l’intervalle.
Sinon, il existe des cellules de déclenchement : l’intensité lumineuse déclenche automatiquement l’appareil, ce qui permet de faire une prise de vue plus courte mais j’aime autant la pose longue qui peut permettre de sur-imprimer plusieurs arcs.
@Christophe
La cellule de détection permet surtout d’automatiser le déclenchement en permettant un déclenchement plus rapide que la durée d’un éclair et permet donc de faire des photos de jour (ou avec une forte luminosité) avec des temps d’exposition relativement courts.
Merci à vous deux pour ces explications. Il faut avoir un peu l’habitude des orages pour déclencher en pose longue ou pas au bon moment. Et effectivement, il doit y avoir aussi pas mal de déchets au final. Pas évident de trouver le bon compromis au bon moment.
@Olivier Dessard
C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Il faut donc bien se lancer un jour, de toutes façons en photographie le zéro déchet n’existe pas. La pose longue est la méthode la plus accessible pour les débutants car elle permet de se familiariser avec l’orage et oblige à regarder comment il évolue.
Avec une cellule on pose le cadre et on attend …
Pour les réglages c’est relativement simple dès l’instant ou l’on connait bien son boitier et que l’on est capable de changer les paramètres de celui ci les yeux fermés. Il ne faut pas maitriser grand chose, juste le trio de réglages
Belles vues Loïc, tu étais vraiment bien placé ! J’aime tout particulièrement la première de l’article, avec ce bel arc au-dessus de l’agglomération. Pour ma part, je suis allé juste derrière chez moi 🙂
Et en effet, globalement peu d’impacts, mais une très forte activité intra-nuageuse qui illuminait le ciel de façon magnifique !
@Christophe
L’Obélisque de Jolimont reste une valeur pour observer le nord ouest de Toulouse.
Les beaux impacts comme le premiers ont été rares et certains sont tombés entre 2 déclenchements
Les intra nuageux illuminent le ciel et le mettent en valeur mais les éclairs sont noyés par tant de luminosité.
Wow !! De superbes clichés !! Ça fait un moment que je suis motivé pour tenter mes premières photos d’orage, mais comme tu le dis, ce n’est pas évident de réunir tous les facteurs adéquats : proximité et disponibilité :-/
@Seb
et même quand on réunit tout les éléments il arrive que ça ne marche pas :/
J’espère que bientôt tu nous montreras les tiennes 😉
superbes cliches, encore bravo ! faut vraiment que je m’y essaye les prochaines fois…
@ary
Merci, tu as souvent des orages chez toi ? Je ne connais pas le climat d’Israël …
Comme pour Seb, Vivement que tu nous montres le résultat de tes chasses à l’orage 😉
en fait le climat est très variable malgres la petitesse du pays. Mon coin est une zone semi désertique, ou on a très peu de pluie. Je dois avoir 2 ou 3 orages par an, (faut pas les louper !)… et la plupart du temps faut pas mettre le nez dehors sous peine de prendre une bonne douche. Plus facile que les orages a prendre en photo il y a surtout les rivières en crues après ces grosses pluies, parfois très impressionnant.
@ary
2 ou 3 orages par an !?! C’est peu !!!
J’ai vu quelques vidéos de rivières en crue au moyen orient et effectivement c’est très impressionnant…
[…] de saison: de jolies images d’orages et les bons conseils qui vont avec cez […]
Toujours aussi belles et impressionnantes tes photos d’orages, bravo pour ça et pour la motivation 🙂
@Thomas Benezeth
Merci, ça aide d’avoir des personnes autour de soi qui peuvent te motiver, en direct ou via twitter 😉
J’ai raté l’orage de samedi, mais ce n’est que partie remise pour les prochains.
Celles ci ils sont bien réussi, et tu a bien réussi ta chasse à l’orage, par curiosité et dans la même thématique je suis allez faire un tour du côté du blog :.chasseurs-orages, et j’ y découvert plein plein de belles photos, Gilles Duperron par exemple c’est très beau et grandiose à la fois la colère de la nature
@celine
Il y a de très nombreux chasseurs d’orage, des opportunistes qui réalisent leurs photos depuis leur fenêtre aux plus équipés qui traversent la France voir l’Europe pour capter la colère du ciel. Il faut tout de même à mon avis se méfier de certaines images qui sont des assemblages de photos afin de donner l’impression que plusieurs impacts ont eu lieu dans un temps relativement court.
Wow, superbe! J’allais demander plus d’informations sur comment tu photographies les orages, puis je me suis souvenu que tu avais déjà fait un tuto… puis j’ai vu que tu avais laissé un lien dans ce billet vers le même tuto (étrangement, il a fallu que je relise le billet pour voir le lien. Le thème qui ne mettrait pas l’encadré suffisamment en valeur? Ou bien inconsciemment je m’attendais peut-être à voir l’encadré centré, ou en fin d’article…) :).
@elPadawan
La formulation ne me convient pas et je pense que cela joue un peu sur la visibilité du lien. Je vais voir pour ajouter une petite icône avant ces liens vers des tutos.
Effectivement tu a raison, j’ai aperçu des shots où il y avait le même éclaire qui se suit à l’identique, je m’aperçois maintenant du coup que c’est un fake !
@celine
Ce n’est pas exactement du fake, ce sont des montages.