Une chasse à l’orage à Toulouse

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Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Si certaines commencent sur les chapeau de roue d’autres se révèlent plus calmes. Cette année la saison commence doucement après une chasse à l’orage de laquelle je suis revenu les mains vides.

Ce mercredi soir après de nombreuses hésitations sur la probabilité d’avoir un orage j’ai pu capturer quelques impacts de foudres.

Un orage passe sur Toulouse
Un orage passe sur la Ville raose, des Toulousains l’observent couchés dans l’herbe

Une chasse à l’orage à pied

Pour cette première chasse à l’orage réussie, je dois retrouver des reflex oubliés. La voiture étant chez le mécanicien je me retrouve à pied. Ce type de chasse se révèle très contraignant quant au choix de l’endroit où je place. Pire suivant l’heure cela limite fortement le choix des spots.

Quand cela est possible je me déplace en métro mais l’heure tardive m’a coupé l’envie de prendre le métro. A Toulouse le métro ferme vers 00h00 et il y a un risque que celui soit fermé pour mon retour.

Chasser l’orage est dangereux ! Ne prenez pas de risque inutile pour faire une photo

J’ai donc fait dans la simplicité. Pour ce retour aux sources j’ai ouvert mon trépied au pied de l’Obélisque de la Bataille de Toulouse. A cet endroit on domine la ville. Malheureusement le manque d’entretien bouche de plus en plus la vue.

Dommage pour les toulousains qui viennent prendre l’air après les journées de forte chaleur. On voit de moins en moins les monuments de Toulouse.

Mais quand j’arrive sur place cela ne semble pas déranger les toulousains qui prennent le frais. Certains terminent leur pic-nic. Un groupe joue de la guitare. L’orage pourtant visible n’effraie personne pour le moment. La cellule orageuse se trouve encore à 30 kilomètres de Jolimont.

Un orage passe sur Toulouse

Un orage qui prend forme sur le Gers

A ce moment la cellule orageuse commence à montrer sa puissance entre Gimont et Lisle Jourdain. Pour faire des photos il faut que l’orage passe la colline entre Pujaudran et Mondonville (à l’ouest de Toulouse). Elle fait souvent office de barrière.

Les orages les moins solides, ceux qui manquent d’énergie viennent y mourir. Parfois sous l’action du vent l’orage part vers le nord.

Mais ce soir, la cellule orageuse portée par le vent prend la N124 en direction de Toulouse. L’orage se renforce en arrivant sur Colomiers.

Un orage passe sur Toulouse
Un orage passe sur Toulouse

Un orage dans les nuages au dessus de Toulouse

Les grondements se font de plus en plus entendre. Les flash se font de plus en plus intense. Enfin la foudre sort des nuages. Les impacts de foudre se dessinent distinctement dans le ciel. On voit même de petites ramifications.

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Les groupes autour de moi observent l’orage. Mais certains n’oublient pas de ranger leurs affaires. Sur Jolimont le vent léger apporte la douce odeur de pétrichor signe de pluie. L’air devient un peu plus frais après 3 jours relativement chaud, dépassant 30°.

Les impacts de foudre se succèdent. Tous entrent dans le cadre. Si seulement les haies étaient taillées.

Les premières gouttes de pluies se font sentir. Tous les groupes disparaissent autour de moi. Je reste sous l’orage qui m’entoure. L’orage gronde tel un torrent de cailloux. Il y a de très nombreux intra-nuageux.

Un orage passe sur Toulouse
Un orage passe sur Toulouse

La pluie arrive sur Toulouse

Une dernière photo, mais le rideau de pluie masque la foudre. Mon portable ne cesse de sonner. Je suis pile sous la cellule orageuse. Je dois me mettre en sécurité. J’ai juste le temps de ranger mon matériel. Le pluie inonde déjà mon trajet retour. Il y même un peu de grêle. Pas celle que l’on a vu dans l’Est de la France. Une grêle fine qui pique lorsque elle touche mes bras.

La pluie me rince rapidement, j’ai oublié mon kway. J’aurais du prendre mon gel douche tant il pleut et tant je suis mouillé. Je me place dans un hall d’immeuble qui me sert de refuge pas tellement à cause de la foudre mais plus pour éviter les ruisseaux qui se forment dans les caniveaux. J’en profite pour faire des story pour instagram.

L’orage continue son chemin vers Castres et Mazamet. Je termine mon chemin du retour. Arrivé à la maison, je fais sécher mon matériel. Je profite de la diminution de la température extérieur pour faire entrer la fraicheur dans le bureau.

Sur le site de Kéraunos on constate que 110 impacts ont touché Toulouse ce mercredi 19 juin. L’orage a apporté 4.1mm de précipitations à Blagnac et 31.6mm à la Cité de l’Espace. La température a chuté de 5 à 7°.

Dans certains quartiers de la Ville Rose le vent a été particulièrement puissant. A Francazal une rafale de vent a été mesuré à 137km/h. Ceci laisse penser qu’une rafale descendante s’est formée sous l’orage. La grêle a atteint des diamètres de 1 à 2 cm suivant les quartiers.

Durant l’orage des toitures ont souffert à cause du vent et de la grêle. Des branches ont été projetées au sol. Par endroit des arbres coupent même la circulation. La circulation du métro sur la Ligne B et sur certaines voies de chemin de fer n’a pu avoir lieu dès le réveil des toulousains.

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