Les toulousains se retrouvent une nouvelle fois sous un ciel orangé. Du sable du Sahara colore le ciel lors d’un nouvel épisode de brume de sable. À chaque fois cela interroge les toulousains. Ce sable se dépose sur le sol seul ou parfois accompagner de précipitations. Sur les voitures on constate aisément que du sable a été apporté par le vent et la pluie.
Ce sable accentue la pollution de l’air en augmentant la densité de particules fines. Une brume de sable peut se révéler dangereuse pour la santé et pour certains éléments mécaniques comme le moteur des avions. En se déposant le sable réduit la production des panneaux solaires. Mais ce sable permet aussi à certains milieux de se développer.

Comment se forment les nuages de sable ?
Les nuages de sables se forment au Sahara et dans d’autres régions arides ou désertiques. Le sable le plus fin prend de l’altitude lors d’une tempête et se retrouve emprisonné dans des nuages. Les brumes de sables qui passent au-dessus de Toulouse sont poussés depuis le Sahara par le Siroco devenu Vent d’Autan dans le Lauragais. Certaines brumes de sables venant d’Afrique remontent jusqu’en Europe du Nord en passant par la Belgique comme à Spa dans la région de Liège. Le sable se dépose sur le sol parfois avec les précipitations, la pluie ou la neige.
lithométéore désigne les phénomènes météorologiques capables de transporter des éléments solides excepté la glace.
Ces tempêtes de sable ne touchent pas que l’Europe il arrive que le sable traverse l’Atlantique porté par les alizés.
Dans ces brumes de sable ou brumes de poussières, on trouve de nombreux éléments suivant la provenance. Elles peuvent contenir du sel, des minéraux et des particules biologiques. Ainsi, on peut retrouver des virus, des bactéries, champignons, etc. Ces brumes de sables sont particulièrement utiles pour apporter des nutriments dans des milieux pauvres, ainsi l’Amazonie bénéficie d’apport en phosphore lors de ces phénomènes.
Enfin, les experts retrouvent des traces des essais nucléaires qui ont eu lieu dans le Sahara Algérien en 1960 et 1966. Lors de la formation des brumes de sable du Césium 137, résidu des essais nucléaires dans le Sahara, peut être déplacé. Heureusement, les quantités sont infimes et ne sont pas dangereuses.
Les nuages de sable ont une influence sur le climat
Ces brumes de sables influent sur le climat. Lorsque que le sable ou les poussières sont en suspension, la lumière solaire ne peut accéder jusqu’au sol. Le rayonnement des ultraviolets y est plus faible. Ainsi, il peut faire plus froid lors des brumes de sables. Cependant, les chercheurs tentent de mieux quantifier les effets de ces phénomènes.
Le sable saharien, un problème sur la neige et les glaciers
Dans les Pyrénées, les Alpes et plus généralement les massifs enneigés, en hiver, la neige se colore lors des brumes de sable. Cela donne une ambiance forcément étrange. Sur les pistes de ski, ce sable, en plus d’être abrasif, pose d’autres problèmes. Lorsque rien n’est fait cela peut accélérer la fonte de la neige. En effet, sous l’action du soleil, le sable plus foncé que la neige ou la glace emmagasine de la chaleur. Cette chaleur fait fondre la neige ou les glaciers plus rapidement.
Le passage des skieurs ou des dameuses permet d’évacuer ou de recouvrir le sable. Mais sur les glaciers et les zones plus sauvages, la neige va fondre plus rapidement.
Le sable saharien, un avantage pour les cultures
On l’a vu ces brumes de sable transportent plus que de la poussière ou du sable. Certains oligoéléments vont nourrir les milieux où se déposent ces éléments.
Sans l’apport du sable et des matières qu’il contient, certains milieux seraient moins développés. En Amazonie l’apport de phosphore permet à la végétation de se développer plus rapidement. (voir ici)
Les brumes de sable, un impact sur la santé ?
Ces phénomènes météorologiques ne sont pas complétement connus. Cependant, certaines études tendent à démontrer que ces brumes de sables peuvent avoir un impact sur la santé. Les poussières du Sahara dégradent la qualité de l’air et augmentent les problèmes respiratoires et cardiovasculaires, notamment chez les personnes les plus fragiles.
Dans les caraïbes, lors des brumes de sables, on constate une augmentation de méningites à méningocoques. Il existe aussi des suspicions de cancers provoqués par ces phénomènes météo.
Les brumes de sable à cause de l’homme ?
Les brumes de sable ont toujours existé. Cependant, on observe une augmentation de la fréquence de ces phénomènes. La sécheresse permet plus facilement au sable et autres poussières de s’élever dans le ciel. Le recul de la végétation, la déforestation et les feux de forêts dans certaines parties du globe permettent aussi de libérer plus de sable et de poussières. Ainsi, on peut aisément accuser l’activité humaine de l’augmentation de ces phénomènes.
Pour lutter contre ces phénomènes météorologiques, il faut re-végétaliser le sol dans les régions désertiques.
Une ambiance martienne au-dessus de Toulouse
Au réveil, les toulousains sont à chaque fois surpris par les couleurs que le ciel adopte. Les nuages orange contiennent du sable. On se retrouve avec une ambiance martienne. On pourrait presque s’attendre à rencontrer l’un des rovers (Curiosity ou Perseverance) qui évoluent sur la planète rouge.
De nombreux toulousains immortalisent ces lumières qui sortent de l’ordinaire. Avec leur smartphone ou leur reflex, ils font des photos des paysages qui les entourent. C’est une bonne occasion de redécouvrir notre environnement comme lorsqu’il neige. Ces épisodes météorologiques particuliers attirent toujours de nombreux regards.
Suivant les périodes et la densité de sable présent dans l’atmosphère, la couleur des nuages évolue. On peut observer un ciel jaune, orange, gris voir rose. Cela donne presque un effet sépia aux photos sur certaines photos, on peut même imaginer que le photographe a rencontré un problème de balance de blanc.
Et je viens de lire que ce sable contient des traces de la radioactivité des essais nucléaires français en 1960 en Algérie… (sans trop de risque vu les quantités)
@Anne
En lisant les articles sur le sujet je me suis dit qu’il fallait que je l’ajoute 😉 Je n’ai pas été le seul à lire ces articles …