DXO Photolab 3 est l’un de ces logiciels, il sort à l’automne 2019 et apporte quelques nouveautés qui méritent l’attention des photographes.
Lorsque l’on fait des photos il y a une étape presque incontournable, j’ai nommé : le post-traitement. Je ne parle pas ici de la simple application d’un filtre sélectionné dans la banque de filtres d’une application lambda mais de l’expression artistique du photographe.
État des lieux : Lightroom leader
Depuis que j’ai commencé à faire des photos avec un reflex numérique j’utilise Lightroom. J’ai aussi pu utiliser le logiciel fourni avec les boitiers Canon : DPP, mais l’interface et la faible documentation m’ont rapidement fait abandonner cette solution.
Aujourd’hui je m’interroge sur ces logiciels, Lightroom est devenu une usine à gaz et propose des options que je n’envisage pas d’utiliser. Certaines options que j’utilise régulièrement existent dans d’autres logiciels et se révèlent plus complètes ou plus performantes.
Sur Lightroom je n’utilise que les possibilités d’archivage et de post-traitement. Je ne m’aventure que trop rarement dans les autres options pour en justifier leur besoin et donc leur achat.
De plus Adobe ne permet plus l’achat d’une licence et loue seulement un droit d’usage de son logiciel. Pour avoir la dernière version du cousin de Photoshop il faut donc passer régulièrement à la caisse ce qui à la longue se révèle couteux. Pour l’utilisateur qui change son logiciel tout les 2 ans le prix de Lightroom a ainsi plus que doublé …
De nombreux photographes rejettent ce mode de fonctionnement. Ils utilisent une version vieillissante pour ne pas passer par l’abonnement. Ils se retrouvent obligés de changer de logiciel lorsqu’ils changent de boitier
Une transition depuis Lightroom compliquée
Dxo Photolab 3 et Lightroom n’ont pas le même mode de fonctionnement ce qui rend soit disant le changement de logiciel impossible.
Malheureusement pour les (anciens) utilisateurs de Lightroom il n’est pas prévu de faire un simple transfert de la base de données. Ainsi en abandonnant le logiciel d’Adobe pour le Dxo Photolab 3 le photographe va perdre tout ou partie du travail déjà réalisé sur ses fichiers Raw.
Le photographe doit donc prévoir cette situation qui peut se révéler inconfortable quand on a plusieurs années d’archives.
Pour garder les modifications réalisées dans Lightroom, il faut exporter les fichiers Raw au format Tiff ou refaire les corrections sur chaque photo. Autant dire que cette seconde solution est difficilement concevable.
Dans l’autre sens passer de Dxo Photolab 3 impose la même gymnastique. Dans les 2 cas cela multiplie le nombre de documents qu’il faut ensuite stocker et sauvegarder.
Un flux de production qui peut intégrer Lightroom
Depuis Lightroom il est possible d’utiliser Dxo Photolab 3 pour bénéficier de sa puissance dans le traitement des images. Pour cela comme nous l’avons vu précédemment il faudra transformer le fichier Raw en Tiff.
Mais cela veut dire que le photographe va utiliser 2 logiciels pour lesquels il faut acheter 2 licences … Le matériel coute suffisamment cher pour que certains photographes soient rebutés par des achats complémentaires comme un logiciel en plus. Il suffit de fréquenter les groupes facebook et les forums pour voir que de nombreux photographes s’offrent des boitiers et des optiques hors de prix et tentent d’économiser quelques centimes sur des batteries défaillantes ou des cartes mémoires peu fiables
DXO Photolab 3 arrive
Une très bonne réputation pour DXO
Tous les photographes connaissent ou devraient connaitre DXO au moins de réputation. Cette entreprise française teste tous les couples objectifs boitiers imaginables. Ainsi il est possible de connaitre les « meilleures » optiques.
Ces tests permettent aussi d’établir des profils de corrections pour chaque optique. Les logiciels de DXO permettent de corriger les déformations et autres défauts des optiques. Cela donnent aux logiciel de DXO un net avantage dans ce domaine.
Des nouveautés dans DXO Photolab 3
La ColorWheel
DXO frappe fort lors de cette mise à jour en proposant une gestion de la couleur améliorée. La ColorWheel se révèle très visuelle et permet au photographe de rapidement choisir un nouveau mode de réglage basé sur une roue chromatique : la DxO ColorWheel.
Elle permet de sélectionner une plage de couleur (parmi 8 canaux présélectionnés) puis d’effectuer rapidement et avec une grande précision les modifications de teinte. La transition de couleur se montre précise et permet au photographe de modifier en profondeur la photo.
Un outil de correction amélioré
Plus précis le pinceau correcteur permet de corriger, voir d’effacer avec plus de facilité les éléments gênant d’une photo.Le photographe peut choisir quelle zone sert de source pour une correction.
Désormais le photographe peut aussi choisir de dupliquer une zone. Cela peut permettre de reconstruire une zone qui était au départ masquée par un élément parasite.
Dans les 2 cas il est possible de choisir la progressivité du contour et le niveau d’opacité du traitement
Gestion de masque
DXO photolab 3 s’équipe d’une nouvelle palette de retouches locales. Elle permet notamment de gérer les masques de corrections. Le photographe les rendre visible faire varier leur opacité et même inverser ces masques de correction idéal lorsque l’on simule l’application d’un filtre dégradé.
Des mises à jour pour la prise en charge de nouveaux boitiers et objectifs
Le point incontournable de cette nouvelle version de DXO Photolab 3 se cache dans la prise en charge de nouveau boitiers et objectifs. Des patchs doivent être édité pour prendre en charge d’autres boitiers fraichement sortie d’usine.
Le gros manque de DXO Photolab 3
Si les nouveautés de DXO Photolab 3 améliorent toute l’étape du post-traitement ce n’est pas encore le cas pour la partie archivage. Ainsi il est désormais possible d’ajouter des mots clés. Cette option qui semble basique se révèle incontournable pour un photographe qui produit plusieurs centaines voir milliers de photos chaque année.
Il manque la possibilité de titrer ou de légender une photo. Ces absences obligent l’utilisateur à passer par un logiciel tiers pour pouvoir remplir ces étapes. Avouons le pour un amateur qui hésite à dépenser quelques centaines d’euros dans son matériel cela sera difficile de justifier l’utilisation de 2 logiciels quand la concurrence propose un tout en un.
DXO Photolab 3 pour les photographes exigeants
Les quelques manques soulignés ci dessous ne feront défauts qu’aux amateurs qui classent leurs photos avec soin, en ajoutant des mots, des titres, des légendes etc
Les photographes les plus exigeants en terme de rendu trouverons ici un logiciel parfaitement adapté à leurs attentes. DXO Photolab 3 permet toujours de corriger les défaut des optiques avec plus de précision que les autres logiciels. La colorwheel apporte un certains confort et rend le traitement des couleurs plus intuitif.
Personnellement je ne vais pas encore abandonner Lightroom mais pour les travaux les plus pointus et pour lesquels j’ai un peu de temps j’utilise DXO Photolab 3.
Où trouver DXO Photolab 3 ?
Le meilleur moyen pour se procurer le logiciel reste le site de l’éditeur. Il existe 2 versions du logiciel. La version premium dispose de fonctionnalités intéressantes mais font grimper le prix.