Lorsque l’on est photographe, il faut bien sûr du matériel photo, mais aussi du matériel informatique. Un ordinateur de photographe va permettre de stocker ses fichiers, de post-traiter voir de retoucher ses images.
Les logiciels, notamment Lightroom ou Photoshop, aidés par les évolutions technologiques des appareils photos, se montrent de plus en plus gourmands en ressources. Les photographes ont toujours besoins de plus de puissance de calculs pour développer leurs idées. Afin de garantir le confort du photographe, il est alors indispensable de choisir un ordinateur qui répondra aux attentes et besoins du photographe.
Quelle plateforme choisir pour traiter ses photos ?
Entre un Mac (Apple) et un PC, les différences se cachent dans la philosophie des systèmes d’exploitations. Matériellement, rien ne justifie de faire un choix plus pour l’une des plateforme ou pou une autre. On retrouve les mêmes logiciels pour Mac que pour PC et quand ils ne sont pas disponibles sur les 2 plateformes, on trouve des équivalents.
Les mac ont cependant 2 défauts importants : le prix qui reste toujours plus élevé et les écrans brillants. Il existe cependant des écrans pour le traitement d’image.
Impossible de faire l’impasse sur les PC qui utilisent Linux. Pour cela, ils utilisent le mème matériel que les PC qui tournent avec Windows. Ici, c’est une différence philosophique. Linux est distribué gratuitement, il suffit de le télécharger. Il existe différentes versions. Par contre, les logiciels les plus connus dans le monde la photo ne fonctionnent pas toujours avec Linux. Il existe quelques logiciels gratuits qui peuvent remplacer les logiciels les plus connus.
Avec le développement des tablettes et des smartphones, on pourrait être tenté de se passer d’un ordinateur. Cependant, ici, on retrouve des problèmes d’écran qui ne sont pas adaptés ni adaptables au traitement des photos. Les applications disponibles sont nombreuses pour les tablettes et les portables. L’ergonomie freine le flux de production du photographe. Il faut donc voir ces outils comme des outils complémentaires qui peuvent dépanner en cas d’urgence.
Un ordinateur fixe ou portable pour un photographe ?
Dans ce domaine, c’est une question de gout et de besoin qui prime. Vous êtes un photographe nomade qui ne rentre pas chez lui tous les jours alors un PC portable sera plus adapté à vos besoins. Mais attention, un ordinateur portable coute souvent plus cher et se révèle moins évolutif. Il faudra aussi penser au stockage en déplacement et aux sauvegardes régulières.
En face, pour les photographes qui n’ont pas besoin de déplacer leur ordinateur, il y a les PC de bureau. Ils peuvent évoluer avec le temps. Ils peuvent accueillir plusieurs disques dur et le photographe peut choisir un écran adapté à ses besoins.
Une config toute prête ou à monter soi-même pour les photographes ?
S’il n’existe pas de portable à monter soi-même, du côté des ordinateurs fixes, il est possible de choisir chaque élément. Cela permet de faire assembler ou d’assembler soit même l’ordinateur.
C’est ainsi la garantie pour l’utilisateur de choisir avec soin chaque composant et d’avoir un ordinateur qui répond parfaitement à ses besoins. Cela permet aussi d’ajouter des pièces plus récentes dans son PC sans devoir tout changer.
Personnellement, je préfère assembler moi-même mon PC, cela me permet d’avoir une configuration qui correspond à mes attentes. Malgré un usage intensif de mon ordinateur, j’ai souvent l’impression qu’il dure beaucoup plus longtemps que les PC vendus tout assemblés dans le commerce.
Il est aussi possible de faire assembler le PC par le revendeur. Cela allonge légèrement le délai avant la livraison.
Du côté des PC tout prêt, il n’y a pas de soucis de compatibilité. Généralement, Windows est installé par défaut. Il suffit de le brancher et de l’utiliser.
Quelles caractéristiques pour l’ordinateur d’un photographe
Les photographes ont besoin de 2 éléments importants dans leur ordinateur, des disques de bonne capacité et de la vitesse pour faire les calculs. Généralement, les éditeurs de logiciels donnent des recommandations minimales pour le fonctionnement de leurs logiciels. Ils donnent aussi une configuration recommandée.
Des disques durs pour le stockage des photos
On distingue 2 familles de disques durs :
La plus ancienne, les HDD (Hard Disk Drive) sont d’imposants disques. Les données sont enregistrées sur des plateaux tournants magnétiques, généralement, on utilise des disques ayant une vitesse de rotation de 7’200 tours/min. Ils offrent un bon rapport qualité prix avec des performances honorables. Cependant, il existe des disques ayant une vitesse de rotation 5’400 tours/min (moins chers et moins performants) et 10’000 tours/min (plus chers et plus performants).
Il existe 2 formats sur le marché. Les 3.5 » et les 2.5 » que l’on trouve plus habituellement dans les ordinateurs portables.
Suivant l’utilisation, les marques proposent aussi différentes gammes de disques durs. Certains sont plus couteux que d’autres et de la même manière les performances peuvent varier d’une gamme à une autre.
Les SSD (Solid-State Drive) offrent de meilleures performances, mais leur prix reste supérieur par rapport aux HDD. Ils stockent les données dans des puces de mémoires flash qui ressemblent à celles des cartes mémoires. Ils apparaissent plus résistants aux chocs que les HDD, ce qui réduit le risque de perdre des données. Cependant, ils restent sensibles aux coupures de courant. De plus, ils connaissent des limites en terme d’écritures réécritures. Le nombre de cycles n’est contrairement aux HDD théoriquement pas illimité.
Ici aussi, il existe 2 formats. Le format 2.5 » qui s’adapte sur tous les ordinateurs de bureau et tous les ordinateurs portables et format M.2 successeurs du mSATA qui demande une carte mère spécifique. Ce dernier format permet des vitesses de lecture et d’écriture plus rapides.
Aujourd’hui de plus en plus, on recommande d’utiliser un ordinateur qui compte au moins 2 disques durs. Un SSD dont le prix était encore élevé il y a peu, pour le système d’exploitation (windows ou linux) et pour les logiciels. Et au moins un HDD pour le stockage des données.
Grâce à leur fonctionnement, les HDD peuvent tomber en panne sans prévenir, il convient de faire des sauvegardes très régulièrement pour ne pas perdre de photos. (voir plus bas)
Il peut être tentant de travailler sur des disques durs externes. Il faut alors faire attention à la vitesse de ces disques durs pour ne pas devoir attendre trop longtemps. Certains photographes peuvent aussi être tentés par un DAS (Test du Das Terramaster D5-300C) qui fonctionne comme un disque dur externe, mais permettant le fonctionnement de plusieurs disques en même temps.
De la puissance pour les calculs d’un post-traitement de photos
Concernant la vitesse de calculs d’un PC de photographe, il faut prévoir un processeur suffisamment puissant ainsi que de la mémoire RAM. Suivant les besoins du photographe, ces caractéristiques peuvent changer. Mais attention à ne pas être en dessous des préconisations des éditeurs de logiciels. L’ordinateur pour le tri et le post-traitement serait alors particulièrement lent et peu confortable à utiliser.
Lightroom est proposé seul avec 1 To de stockage dans le cloud d’Abode. Mais on trouve aussi Lightroom dans un pack avec Photoshop et 20 Go de stockage cloud.
Il est possible d’augmenter la capacité du stockage moyennant finance
Actuellement Adobe recommande pour utiliser Lightroom (voir ici) ou Photoshop :
Processeur : Adobe recommande pour le fonctionnement de ses logiciels de retouches d’images un processeur double cœur au minimum. Il doit être capable de fonctionner en 64bits. Il n’est pas nécessaire de choisir un processeur haut de gamme (Sauf pour la vidéo).
Le choix du processeur conditionne le choix de la carte mère et généralement des autres éléments du PC.
Carte mère : C’est sur la carte mère que se branchent tous les composants. Il faut donc veiller à ce qu’elle soit compatible avec chaque élément. Comme pour les autres éléments, les cartes mères pour le gaming semblent avoir une plus grande durée de vie, mais elles ont un cout d’achat plus élevé.
Pour ceux qui comme moi ont de nombreux disques durs, il faut choisir une carte mère qui dispose de suffisamment d’emplacements. De même pour ceux qui ont de nombreux périphériques USB. Cela permet d’éviter de devoir utiliser des cartes PCI pour accueillir d’autres éléments.
RAM : Si Adobe recommande un minimum de 8 Go de RAM, il est fortement recommandé de disposer de 16 Go pour un plus grand confort. Il est fermement recommandé d’utiliser les barrettes de RAM par paire. Ainsi, pour 8 Go, on utilisera 2 barrettes de 4 Go ayant une même fréquence afin de fonctionner ensemble.
Carte graphique : Elle doit disposer de 2 Go de RAM Vidéo (VRam), mais pour un plus grand confort sur les écrans en 4K et + il est recommandé d’avoir 4 Go de VRam. Pour les photographes qui font de la vidéo, il ne faut pas négliger cet élément, je vous recommande vivement d’étudier les recommandations de votre logiciel de montage. L’intégration de l’Intelligence Artificielle dans Photoshop comme dans Lightroom va obliger les photographes à s’équiper d’une puissante carte graphique.
Exemples de configurations PC pour le traitement des photos
Ci-dessous je vous propose une configuration permettant de faire fonctionner Lightroom et Photoshop dans de bonnes conditions. Il ne faudra pas oublier de choisir des disques durs s’ils ne sont pas récupérés sur l’ancien PC
Afin de réduire le budget de l’achat d’un ordinateur de photographe, on peut choisir du matériel moins performant. Il est aussi possible de choisir du matériel plus performant et plus couteux, il sera alors possible de garder le PC de longues années. La carte graphique peut paraitre surdimensionnée, mais elle répond aux besoins des logiciels comme Lightroom.
Cette première configuration permet un traitement ponctuel des photos de manière confortable. La seconde configuration PC s’adresse plus à des photographes qui traitent des photos et un peu de vidéos plus fréquemment et qui ne souhaitent pas perdre de temps.
Pour voir les recommandations, il faut suspendre le fonctionnement du bloqueur de publicité.
Réduire la facture avec la récupération
Pourquoi ne pas recycler certains éléments de votre PC en les installant dans votre nouvelle configuration ? En plus d’être un bon geste pour la planète cela permet de réduire la facture. On touche ici du doigt l’intérêt d’utiliser un PC.
Alimentation : Afin de garantir le bon apport en électricité à tous les composants et éviter les coupures, il faut choisir une alimentation suffisamment dimensionnée. Elle doit disposer des connectiques suffisantes pour alimenter chaque élément.
En général pour un boitier de photographe une alimentation de 650W suffit, cependant il faut porter une attention particulière au nombre de disques durs et à la consommation de la carte graphique. Personnellement, je recommande de choisir une alimentation qui dispose d’une certification de rendement 80 Plus Bronze au minimum. Une alimentation correctement dimensionnée et régulièrement entretenue aura une grande durée de vie.
Comme le boitier, il est possible de l’utiliser sur différentes configurations. Cependant, il faut faire attention à la connectique disponible.
Boitier (aussi nommée tour) : Je ne mentionne pas de boitier pour les ordinateurs de bureau, une vieille tour peut faire l’affaire. Mon boitier va vers ses 12 ans et a déjà connu 3 configurations différentes. J’avais fait le choix d’une grande tour, encombrante, mais beaucoup mieux ventilée. Elle dispose de nombreuses baies pour les disques durs. De plus, un ventilateur veille sur les disques durs, de quoi prolonger leur durée de vie.
La taille du boitier dépend notamment de la taille de la carte mère. Généralement les cartes mères sont au format ATX. Mais certaines ont des formats plus exotiques. En fonction de ses besoins et de ses habitudes, il peut être intéressant de regarder la disposition de boutons ou la présence de certaines prises en façade. (voir les boitiers de PC)
Ventilation : Un boitier correctement ventilé peut suffire pour garantir un fonctionnement optimal du PC. Le processeur, la carte graphique et l’alimentation disposent le plus souvent d’un ventilateur qui permet de refroidir les éléments. Pour éviter le bruit, certains photographes cherchent une configuration sans ventilateur (fanless).
Il n’est pas nécessaire d’envisager un refroidissement à eau (Water Cooling).
D’autres éléments internes dans le PC d’un photographe
De la même manière la présence d’un lecteur/graveur CD/DVD reste discutable, mais un modèle relativement ancien peut toujours convenir.
Des accessoires spécifiques pour l’ordinateur du photographe
Le photographe peut aussi prévoir un lecteur de cartes mémoire qui se place dans le boitier. Cela évite de devoir brancher l’appareil photo à l’ordinateur. Cela permet d’avoir des vitesses de transferts plus rapides qu’avec l’appareil photo. Après une grosse journée, on n’a pas toujours la patience d’attendre que le transfert se termine.
Un lecteur de carte externe se révèle très pratique quand on ne peut l’intégrer au PC ou dans le cas d’un ordinateur portable. Il est aussi possible d’intégrer le lecteur de cartes sur une baie de la tour de l’ordinateur. De nombreux ordinateurs portables disposent d’un lecteur de carte SD, pour les autres formats, il faut utiliser un lecteur de cartes externe.
Du côté du Clavier et de la Souris, tout est bon et dépend de l’utilisateur. Le matériel pour les gameurs (joueurs) se montre robuste, précis et dispose d’options qui peuvent être utilisées par les photographes. J’ai ainsi un clavier et une souris avec des touches programmables sur lesquels se trouvent des raccourcis pour les logiciels que j’utilise. Quelques photographes utilisent aussi un streamdeck qui permet d’ajouter des raccourcis.
Il existe sur le marché une table de commande pour Lightroom qui permet de se passer du clavier lors du post-traitement la loupedeck. Certains vont souhaiter utiliser une tablette graphique pour les retouches.
Certains photographes utilisent une manette de jeu pour gagner du temps. Ils annoncent des vitesses de traitement assez impressionnant. Cela peut valoir le cout lorsque l’on doit traiter des photos en très grand nombre.
L’écran clé de voute de votre installation pour le post-traitement
Le vrai secret d’un ordinateur pour photographe réside dans l’écran. Un écran de qualité est indispensable pour pouvoir post-traiter des photos. Un réglage fin des couleurs est indispensable pour garantir au photographe la justesse des couleurs de ses photos.
Certains écrans très couteux vont séduire les professionnels, mais des écrans à un cout moindre peuvent aussi convenir. Il faudra par contre éviter certaines références dont la dalle ne convient pas pour le traitement des photos. De la même manière, il vaut mieux éviter les écrans incurvés pour traiter des photos.
Quelle dalle d’écan choisir pour traiter les photos ?
Le choix de la dalle conditionne le prix final de l’écran. On distingue sur le marché des PC différentes dalles qui équipent les écrans.
La très grande majorité des écrans de PC sont équipés de dalles TN. Ces dalles ne conviennent pas au traitement des photos. Suivant l’angle de vue sur l’écran, la luminosité et le contraste varient. Toutefois, pour un travail amateur, ces écrans peuvent être utilisés en veillant de garder toujours la même position par rapport à l’écran.
Les dalles IPS ne connaissent pas le même problème que les dalles TN elles répondent donc plus aux besoins des photographes.
Dans tous les cas, il faut ABSOLUMENT éviter les écrans brillants qui nuisent à la perception de ce qu’ils affichent. Les dalles mates sont à privilégier.
Un choix de taille pour post-traiter et retoucher les photos
Tout comme le choix de la dalle la taille de l’écran fait fortement varier le prix. Pour choisir la taille de son écran, il faut veiller à disposer de suffisamment de place sur son espace de travail.
Un écran trop petit oblige parfois à zoomer, quand un écran trop grand impose au photographe de parcourir de longues distances avec ses yeux. À la longue ces kilomètres parcourus peuvent fatiguer le regard.
Une taille d’écran de 21 à 27 pouces est parfaitement adaptée au traitement des photos. Cela permet de d’afficher la photo en cours de traitement et de garder les volets latéraux pour afficher les outils du logiciel en cours d’utilisation.
Une sonde de calibration pour l’écran d’un photographe
La sonde de calibrage ou sonde de calibration permet d’ajuster les couleurs. Cela permet via un logiciel d’afficher des couleurs plus juste qu’en laissant faire l’écran. Il convient de calibrer son écran régulièrement.
Un bon éclairage pour travailler confortablement
Pour ne pas trop fatiguer devant l’écran lors des longues séances de post-traitement et parfois retouches un bon éclairage se révèle nécessaire. Depuis que j’utilise la BenQ Screenbar j’ai gagné en confort : voir le test de la BenQ Screenbar Plus.
Où trouver les lampes de Bureau BenQ ?
Un solide système de sauvegardes pour protéger les photos
En parallèle de l’ordinateur, il faut prévoir un système de sauvegardes. Si les dernières photos sont dans le PC il est possible de déplacer les photo sur d’autres supports. Que ce soit des disque externe ou des CD/DVD/Blue Ray. Mais attention, il faut prévoir de multiplier les supports de sauvegardes pour éviter la perte des photos.
Il est recommandé d’avoir au minimum 2 sauvegardes stockées dans 2 endroits différents, chez soi et chez de la famille, chez des amis ou sur un cloud. En cas de vol ou de destruction d’un des 2 endroits, il reste toujours une autre sauvegarde.
L’automatisation des sauvegardes d’un photographe pour avoir l’esprit libre
Automatiser les sauvegardes permet de garder l’esprit libre. Un logiciel permet d’assurer les sauvegardes sur un support externe. Dans mon cas, j’utilise un NAS. Ce boitier contient des disques durs sur lesquels se copient les photos et les documents de mon ordinateur.
Il fonctionne presque comme un disque dur externe, mais je n’ai pas besoin de m’en soucier. Il s’allume quand j’en ai besoin et s’arrête lorsque les sauvegardes ont été réalisées. En cas de problème, il m’envoie un message.
2 à 3 fois par an, je réalise un test pour vérifier qu’en cas de problème, je suis en mesure de tout remettre en état de marche en quelques heures. Cela me permet de vérifier le fonctionnement et la fiabilité de mon système de sauvegarde.