Mon premier appareil photo

Retour vers le passé

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Dimanche soir Thomas Benezeth a publié une photo de son premier appareil photo qu’il a retrouvé dans un carton. Il a sollicité la communauté des photographes sur Twitter pour faire comme lui via le hashtag #MonPremierAppareilPhoto, je me suis donc prêté au jeu de mon premier appareil photo retrouvant au passage les caractéristiques du premier numérique que j’ai utilisé.

En regardant ces années de photographie, je me dis que c’est un univers qui ne cesse de progresser, d’avancer, toujours au service d’une seule chose : l’image. En 30 ans le matériel photographique a bien changé. On est passé de l’argentique au numérique du tout manuel au tout automatique. Je n’ai pas eu la chance de connaitre certains boitiers mythiques, certains films et surtout leur format si caractéristique. Il y a certaines odeurs, certains bruits qui me sont inconnus, pourtant j’ai l’impression d’avoir vécu une importante révolution photographique.

Film argentique de mon premier appareil photo
Film argentique de mon premier appareil photo

Mon premier appareil photo argentique

Gamin j’ai commencé par l’argentique, il n’y avait que ça sur le marché de la photo. Tout d’abord le compact de mes parents avant qu’un jour, je ne reçoive le mien, mon premier appareil photo. Il était motorisé, pas besoin de réarmer le film entre 2 photos contrairement à l’appareil de mes parents, un autofocus à toute épreuve (ou presque) il avait aussi un super zoom lui aussi motorisé, un 24 mm-150 mm ou quelque chose dans le genre.

C’est le moteur du zoom qui a rendu l’âme en premier. Les petits mécanismes n’ont pas supporté l’usage intensif que je faisais de mon appareil photo. Il faut dire qu’à l’époque déjà il me suivait partout. J’ai réalisé avec cet appareil de nombreux reportages pour mon collège. Mais il a aussi servi à photographier ma famille dans la vie de tous les jours.

Des joies de l’argentique je me souviens aussi de la corvée de films, devoir aller en centre-ville en métro pour porter les pellicules à développer et prendre de nouveaux films des Kodachrome et des Fuji Velvia généralement en 200 et 400 ISO. Pour moi pas de noir et blanc, uniquement de la couleur, il faut savoir vivre avec son temps !

Le stockage des photos argentique prend aujourd’hui encore beaucoup de place entre les albums de photos classées et les nombreuses boites de photos à classer un jour.

Nous utilisions aussi beaucoup d’appareils jetables. La qualité était moindre mais les conséquences d’une pertes ou d’un vols l’étaient tout autant.

Dans le même temps mon frangin avait un appareil APS (format H), permettant de changer de format de prise de vue, mais au développement fort onéreux. Nous n’avons jamais pu profiter de cette option créative.

Essayer un reflex argentique

Un jour, j’ai eu l’occasion de m’essayer au reflex avec un vieux Zenith TTL tout manuel. C’est sans rien comprendre aux règles d’expositions que j’essayais de faire mes premières photos. On m’avait juste vaguement expliqué le fonctionnement de la cellule d’exposition que j’essayais alors de garder au centre de l’échelle graduée l’aiguille indiquant la précision des réglages tout en utilisant son viseur à microprisme et stigmomètre pour faire la mise au point manuellement.

2 types de cartes mémoires se cotoient pour la photo
2 types de cartes mémoires (SD à gauche et Smart Média à gauche) se côtoient pour la photo

Mon premier appareil photo numérique

Un jour un numérique est arrivé à la maison. Un bridge de 1 mégapixel, l’Olympus D-500L qui avait été confié à ma mère, reporter de l’association des parents d’élèves de l’établissement de mes frangins. Lycéen je piquais cet appareil le week-end quand j’allais voir le Stade Toulousain jouer pour tirer le portrait des joueurs ce qui à l’époque m’ouvrait déjà les portes de la zone mixte.

La qualité de cet appareil serait aujourd’hui qualifiée de médiocre. Mais pour l’époque sa qualité était tout à fait acceptable et le cout était réduit, seul l’achat des CD et disques durs venait gonfler le budget. Le PC de la maison avec son disque dur de seulement 6.4 Go fut rapidement équipé d’un disque de 10 Go puis d’un autre de 25 Go.

Fini la corvée de films, on ne pouvait imprimer que les bonnes photos. C’est d’ailleurs ainsi que l’on a inventé l’ancêtre de Facebook, car bien évidement le boitier m’accompagnait aussi en soirée et quoi de plus simple alors qu’internet n’en est qu’à ses balbutiements en 1999 que de s’échanger pendant les cours les photos du week-end.

Les photos étaient imprimées sur du papier épais, un truc un peu brillant pour faire classe. Parfois certains lecteurs laissaient des messages autour des photos, comme sur Facebook. Parfois certaines photos disparaissaient de l’album sans laisser un mot.

Très lent et pas discret ce boitier avait un autofocus très moyen est un lag-time impressionnant à un tel point qu’il fallait bien anticiper l’action pour sortir une photo. Il ne supportait pas la faible luminosité avec une sensibilité très faible et les paramètres de prises vue étaient très réduit. Le seul point fort de cet appareil résidait dans l’excellente prise en main.

Contrairement aux photo argentiques il ne nous reste que peu de photos de cette période, insouciants nous ne faisions pas de sauvegardes régulières.

La capacité des cartes mémoires était horriblement faible seulement 8 Mo par carte, on ne rentrait pas grand-chose dessus, mais en diminuant la qualité des photos enregistrées on pouvait multiplier le nombre de photos que l’on stockait avant de retrouver un PC. L’appareil en lui-même était très gourmand et il fallait des batteries en quantité pour pouvoir l’utiliser sur une longue période.

Cet appareil au fil du temps a été moins disponible, moi aussi. J’ai donc mis la photo de côté avant de m’offrir mon premier reflex, un véritable appareil photo numérique capable de faire des fichiers de 8 Mo. La suite vous la connaissez, 3 boitiers reflex plus tard je fais toujours des photos et n’ai pas prévu de m’arrêter.


Et vous votre premier appareil photo, c’était quoi ?

10 COMMENTAIRES

  1. Mon tout premier, un argentique tout simple, sans aucun paramètres, ni zoom. un peu l’équivalent d’un jetable, mais pas jetable. j’étais enfant et je l’avais reçu pour mon anniversaire de 1o ans je crois. J’ai du faire 24 photos avec.
    Ensuite quelques appareils argentique de la famille, mais que je n’utilisait pas vraiment.
    Mon vrai appareil avec lequel j’ai fait vraiment beaucoup de photo, c’était un Canon Ixus, 2 mégapixel. Je l’avais acheté d’occasion a un client. J’ai adoré cet appareil qui m’a suivi longtemps. J’imprimais régulièrement des photos même en A4 pleine page et c’était très honorable.Il est encore en état de marche mais sa batterie ne permet pas de faire plus que quelques photos malheureusement.

    • @ary
      Les batteries nécessitent d’être renouveler car avec le temps elles s’usent, en dehors de celle pour le flash chez moi elles ont toujours été plus solide que le boitier.

  2. Mon premier appareil, un petit compact argentique de la marque rouge. Il m’a accompagné jusqu’à la fin de mes études, environ. Il a fallu qu’il me lâche pour que je me lance dans l’aventure numérique, toujours avec des compacts, où l’alimentation a lâché en premier, et mon premier réflex, lui, me reste fidèle depuis plus de 4 ans (faut que j’aille rechercher mon objectif, la réparation est terminée, d’ailleurs) 😉

  3. Pour moi et je l’ai eu à un âge avancée, c’était une Petri FT EE, fully automatic, je me rappel qu’on faisant plein de selfie avec avec le système de déclenchement automatique

  4. Mon tout premier appareil c’était un KODAK argentique (je ne me souviens pas de la référence) mais c’était une petite boite noire carré en plastique avec comme déclencheur un gros bouton gris qui occupait un angle de ce cube. Je l’avais acheté en 1970 à l’occasion d’un périple avec des copains en afrique et la bas impossible de faire un tirage !! J’ai donc ramené mes 20 peliculles de 24 poses et je me suis ruiné en dévellopement !! Je possède encore quelques photos(mais j’ai perdu l’appareil!) de ce voyage et curieusement je me souviens parfaitement du contexte dans lequel je les ai prises.Que de bons souvenirs. Depuis j’ai toujours le virus et j’ai bien conservé tous mes reflex argentiques: olympus OM1/OM2N/NIKON F ainsi que tous mes numériques Compact OLYMPUS, E420 et NIKON D7000 aujourd’hui.

    • @GAUTHIER
      Ce n’est pas évident de retenir le modèle de son premier boitier surtout quand on l’a eu à une époque ou le marketing était moins présent, à moins que ce soit du au fait que l’on y soit moins sensible

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