La France a vécu une semaine de bouleversements politiques sans précédent. Les résultats des élections européennes ont secoué le paysage politique, avec un Rassemblement National (ex Front National (FN)) atteignant un score historique de 31,37 %, devançant tous les autres partis. En réaction, le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, une manœuvre audacieuse pour reprendre le contrôle.
Cependant, les calculs de Macron se sont avérés erronés. La gauche, après une campagne divisée, s’est rapidement organisée sous la bannière du Front Populaire. À droite, Éric Ciotti a surpris en choisissant de s’allier au RN, une décision qui pourrait redéfinir les alliances politiques traditionnelles.
Parallèlement, les syndicats ont appelé à manifester contre la montée du RN, rassemblant des milliers de personnes dans les rues. Ces événements ont créé une atmosphère d’incertitude et de tension, alors que la France se prépare à de nouvelles élections législatives cruciales.
La lente hausse du Front National
L’origine infréquantable du FN
Le Front National (FN) a été fondé le 5 octobre 1972 par Jean-Marie Le Pen, une figure de la droite radicale française. Dès ses débuts, le FN a suscité la controverse en raison de ses liens avec des factions nationalistes, néofascistes et des personnalités controversées. Jean-Marie Le Pen lui-même avait un passé politique marqué par des déclarations et des positions jugées racistes, xénophobes et négationnistes.
Le FN a attiré une base de soutien initiale parmi les milieux nationalistes radicaux et les nostalgiques de l’Algérie française. Le parti s’est distingué par son discours anti-immigration et sa défense d’une vision exclusive de l’identité française, souvent associée à des thèmes de suprématie blanche. Cette orientation a été renforcée par des alliances avec des groupes d’extrême droite et des individus infréquentables, critiqués pour leurs convictions ouvertement racistes et violentes.
Les débuts du FN ont été marqués par des tentatives de normalisation de discours considérés comme extrémistes et condamnables. Jean-Marie Le Pen a fait de la provocation et de la rhétorique anti-establishment des éléments clés de la stratégie du FN, attirant ainsi une frange de l’électorat déçue par les partis traditionnels et séduite par ses promesses de rupture avec le système politique en place.
L’histoire du FN est indissociable de ces débuts controversés et de ses premières années marquées par des scandales et des affrontements avec les institutions démocratiques françaises. Ces origines ont laissé une empreinte indélébile sur l’image et la réputation du FN, contribuant à polariser le débat politique en France et à alimenter les critiques de ses adversaires quant à sa compatibilité avec les valeurs démocratiques et républicaines du pays.
Un coup de peinture pour rendre les idées du FN « acceptables »
L’arrivée de Marine Le Pen à la tête du Front National (FN) marque un tournant significatif dans l’histoire du parti. Élue présidente en 2011, Marine Le Pen a entrepris de moderniser et de rendre plus acceptable l’image du FN, tout en conservant les fondements nationalistes et populistes établis par son père, Jean-Marie Le Pen. Consciente des critiques et des stigmatisations liées aux positions extrémistes du FN, Marine Le Pen a lancé une stratégie de dédiabolisation visant à attirer un électorat plus large et plus diversifié.
Pour cela, elle a distillé les aspects les plus controversés du programme du FN, tels que les positions négationnistes et les références ouvertes à des groupes d’extrême droite, tout en concentrant le discours sur des thèmes comme l’immigration, la sécurité et la défense de la souveraineté nationale. Marine Le Pen a cherché à se démarquer de l’image de son père, connu pour ses propos incendiaires et ses déclarations provocatrices, en adoptant un ton plus mesuré et en évitant les dérapages médiatiques qui ont souvent nui à la réputation du FN.
Sous sa direction, le FN a connu une montée en popularité, attirant un nombre croissant d’électeurs désillusionnés par les partis traditionnels. Marine Le Pen a également cherché à élargir la base électorale du FN en faisant appel aux préoccupations économiques et sociales des Français, tout en insistant sur la nécessité de préserver l’identité culturelle et la sécurité du pays.
L’arrivée de Marine Le Pen a ainsi marqué une volonté de normalisation et de légitimation du FN sur la scène politique française. Cependant, malgré ses efforts pour adoucir l’image du parti, le FN reste l’objet de controverses et de débats intenses quant à sa véritable orientation idéologique et sa compatibilité avec les valeurs démocratiques fondamentales en France.
Le changement de nom et le nouveau visage du désormais RN (ex FN)
En 2018, le Front National (FN) a procédé à un changement symbolique majeur en modifiant son nom pour devenir le Rassemblement National (RN). Cette décision, prise sous l’impulsion de Marine Le Pen, visait à marquer une nouvelle étape dans la stratégie de dédiabolisation et de normalisation du parti. En abandonnant l’appellation historiquement associée à Jean-Marie Le Pen et à ses prises de position controversées, le RN cherchait à élargir sa base électorale et à attirer davantage d’électeurs centristes et modérés.
L’arrivée de Jordan Bardella a également marqué une étape significative dans l’évolution du RN. Jordan Bardella, jeune figure montante du parti, a été nommé vice-président du RN en 2019 et a joué un rôle central dans la campagne pour les élections européennes de la même année, où le RN a remporté une victoire historique en obtenant le plus grand nombre de voix en France. Bardella incarne une nouvelle génération de dirigeants au sein du RN, apportant une image jeune et dynamique tout en défendant les valeurs traditionnelles du parti en matière d’immigration, de sécurité et de souveraineté nationale.
L’intégration de Bardella au sein de la direction du RN et sa montée en puissance sur la scène politique française témoignent des efforts continus du parti pour se renouveler et s’adapter aux défis politiques contemporains. Cependant, malgré ces changements de nom et l’arrivée de nouvelles figures, le RN reste un objet de controverses et de débats sur sa véritable orientation politique et ses implications pour l’avenir démocratique de la France.
La lente hausse du Front National puis du RN
Depuis le début des années 2000, le Front National (FN) a connu une progression lente mais constante sur la scène politique française. Initialement perçu comme un parti marginal, le FN a su capitaliser sur des thèmes tels que l’immigration, la sécurité et la souveraineté nationale pour élargir sa base électorale.
Sous la direction de Jean-Marie Le Pen, puis de sa fille Marine Le Pen, le parti a progressivement gagné en légitimité et en visibilité. Les succès électoraux aux élections locales, puis nationales, ont marqué des étapes clés de cette montée en puissance.
La crise économique de 2008 et la montée des inquiétudes liées à la mondialisation ont également joué en faveur du FN, attirant un électorat déçu par les partis traditionnels. Cette lente ascension a culminé avec les élections européennes récentes, où le FN a atteint un score historique de 31,37 %, confirmant sa position de force majeure dans le paysage politique français.
Le Score Historique du rassembment national (RN)
Le Front National (FN) a créé la surprise lors des élections européennes en obtenant près de 31,37 % des voix. Ce résultat marque une avancée significative pour le parti d’extrême droite, dépassant tous les autres partis politiques en France. Cette victoire électorale souligne un changement profond dans le paysage politique français, avec une montée en puissance de l’extrême droite.
Le succès du FN peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Premièrement, une partie de la population française ressent une forte désillusion vis-à-vis des partis traditionnels. Les politiques économiques et sociales perçues comme inefficaces, les scandales politiques et le sentiment de ne pas être entendu par les élites ont alimenté ce mécontentement. Le FN a su capter ce mécontentement en se positionnant comme le parti du peuple contre les élites.
Deuxièmement, le FN a mené une campagne efficace, centrée sur des thèmes populaires tels que l’immigration, la sécurité et la souveraineté nationale. En utilisant un discours simple et direct, le FN a réussi à mobiliser un électorat large et diversifié, allant des jeunes aux classes populaires.
Enfin, la faiblesse des autres partis politiques a également joué en faveur du FN. La gauche, divisée, n’a pas réussi à présenter un front uni, tandis que la droite traditionnelle a souffert de luttes internes et d’un manque de leadership clair.
Ce score historique du FN a des implications profondes pour la politique française. Il pose un défi majeur pour les partis traditionnels, qui doivent maintenant repenser leurs stratégies pour contrer l’influence croissante de l’extrême droite. Il soulève également des questions sur l’avenir de la démocratie en France, face à une polarisation croissante et une méfiance envers les institutions politiques.
Score des partis aux éléctions européennes
Nom de la liste | Leader | En % | En nombre de sièges |
---|---|---|---|
La France revient ! (RN) | Jordan Bardella | 31.37 | 30 |
Besoin d’Europe (LREM) | Valérie Hayer | 14.60 | 13 |
Réveiller l’Europe (PS) | Raphaël Glucksmann | 13.83 | 13 |
La France insoumise – Union populaire (LFI) | Manon Aubry | 9.89 | 9 |
La droite pour faire entendre la voix de la France en Europe (LR) | François-Xavier Bellamy | 7.25 | 6 |
Europe Écologie (EELV) | Marie Toussaint | 5.50 | 5 |
La France fière (R) | Marion Maréchal | 5.47 | 5 |
Qui vote RN lors des européennes de 2024 ?
Aux élections européennes de 2024, le Rassemblement National (RN) attire un électorat diversifié mais avec quelques tendances spécifiques :
- Électeurs Déçus des Partis Traditionnels : Le RN continue d’attirer des électeurs déçus par les partis traditionnels, notamment ceux qui perçoivent une stagnation ou une inefficacité dans les politiques menées par les gouvernements en place.
- Provinces et Zones Rurales : Les régions rurales et périphériques de la France montrent souvent un soutien significatif au RN, où les préoccupations liées à la sécurité, à l’emploi et à la défense de l’identité culturelle nationale résonnent particulièrement.
- Classes Populaires et Ouvrières : L’électorat ouvrier et les classes populaires sont également parmi les bases traditionnelles du soutien au RN, attirés par les promesses de protection sociale renforcée, de défense des services publics et de lutte contre la concurrence économique internationale perçue comme menaçante.
- Jeunes et Nouveaux Électeurs : Le RN attire de plus en plus de jeunes électeurs, séduits par le discours anti-establishment, la critique des élites politiques et la promesse d’une rupture avec le statu quo. Ils sont aussi attiré par le discours de Bardella que beaucoup trouvent proches d’eux.
- Circonstances Économiques et Sociales : Les périodes de crise économique, de chômage élevé ou de mécontentement généralisé peuvent également favoriser le soutien au RN, qui se présente comme une alternative crédible aux partis au pouvoir jugés responsables de la situation.
Les fausses promesses du FN/RN face à la réalité
Le RN veut aider les gens dans la misère : Il vote
- contre l’augmentation du SMIC,
- contre l’indexation des salaires,
- contre la revalorisation des bourses étudiantes.
Le RN est un parti raciste : Il vote
- contre la reconnaissance de l’escalavage comme crime contre l’humanité,
- contre une résolution pour sauver la vie des migrants en mer.
Le RN est pour l’égalité des genres : Il vote
- contre la réduction des écarts de salaires entre les hommes et les femmes au sein de l’UE,
- contre l’accès à l’IVG libre et gratuite dans la constitution,
- refuse d’allouer un budget pour lutter contre les violences faites aux femmes
- s’oppose à ce que l’union européenne devienne une zone de liberté pour les personnes LGBTQUIA+
On voit que les pays qui ont fait le choix de l’extreme droite connaissent un recul des libertés, dont la liberté de la presse. On observe un recul des droits des femmes, des LGBTQUIA+. On constate aussi une diminution des aides aux personnes défavorisées. Enfin les associations perdent souvent leurs subventions.
Dissolution de l’Assemblée Nationale
Face à ces résultats électoraux, le président Emmanuel Macron a pris une décision radicale. Dimanche soir, il a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette décision, perçue comme une tentative désespérée de reprendre le contrôle, a provoqué des réactions vives de la part de l’opposition, du public et meme d’élus de son camp.
Macron espérait que cette manœuvre pourrait désorganiser ses adversaires. En créant une situation d’incertitude, il comptait sur le fait que ni la gauche ni le FN ne pourraient s’organiser rapidement pour tirer parti de la situation. Cependant, cette stratégie s’est avérée risquée.
Les réactions à l’annonce de la dissolution ont été variées. Les partis d’opposition ont dénoncé cette décision comme une tentative de Macron de sauver sa présidence en crise. De nombreux citoyens ont exprimé leur frustration et leur inquiétude face à cette instabilité politique. Les médias ont également critiqué la décision, la qualifiant de jeu dangereux avec les institutions démocratiques du pays.
La dissolution de l’Assemblée nationale entraîne des élections législatives anticipées. Ces élections seront cruciales pour déterminer la nouvelle configuration politique de la France. Les partis politiques doivent maintenant se préparer rapidement pour ces élections, en formant des alliances et en présentant des programmes convaincants aux électeurs.
Échecs Stratégiques de Macron, la naissance du front populaire
La stratégie de Macron, visant à désorganiser ses adversaires, s’est retournée contre lui. En espérant que la gauche et le FN ne pourraient pas s’organiser rapidement, il a sous-estimé leur capacité de réaction.
La gauche, malgré une campagne pour les européennes divisée, a réussi à se rassembler sous la bannière du Front Populaire. Cette coalition, regroupant les principaux partis de gauche, a montré une détermination à contrer la montée de l’extrême droite et à proposer une alternative progressiste.
De son côté, le FN, renforcé par son succès électoral, a su capitaliser sur son score aux européennes pour mobiliser ses soutiens et se préparer aux élections législatives anticipées.
Les erreurs de calcul de Macron ont des conséquences importantes pour sa présidence et son parti. La dissolution de l’Assemblée Nationale, censée renforcer sa position, a au contraire créé une situation d’incertitude et de crise. Ses adversaires, loin d’être désorganisés, se préparent activement à tirer parti de cette situation pour renforcer leur influence.
Alliance Inattendue entre la Droite et le Front National
L’un des développements les plus surprenants de la semaine a été la décision d’Éric Ciotti, président des Républicains, de s’allier au Front National. Cette alliance inédite vise à contrer l’influence croissante du Front Populaire de gauche.
Ciotti, en choisissant de s’allier au FN, a bouleversé les équilibres politiques traditionnels. Cette décision, motivée par la nécessité de faire face à une gauche unie et déterminée, montre à quel point le paysage politique est devenu volatile et imprévisible.
L’impact de cette alliance sur la droite traditionnelle est considérable. De nombreux cadres, membres et sympathisants des Républicains ont exprimé leur désaccord et leur inquiétude face à cette décision. Certains craignent que cette alliance ne dilue les valeurs et l’identité du parti, tandis que d’autres y voient une opportunité stratégique pour regagner du terrain face à la montée du FN.
Certains cadres, meme ceux opposés à un rappochenment entre les Républicains et le RN, indiquent qu’en cas de second tour opposant un candidat du Front Populaire à un candidat du RN, ils appeleront à voter en faveur du candidat d’extrème droite.
Les conséquences de cette alliance pour la dynamique politique française sont également importantes. Elle pourrait renforcer la polarisation politique, avec un paysage de plus en plus marqué par des alliances inédites et des recompositions inattendues.
Manifestations Contre la Montée du Front National
En réponse à la montée inquiétante du FN, les syndicats ont appelé à manifester. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour exprimer leur opposition à l’extrême droite. Les manifestations, largement pacifiques, reflètent une inquiétude croissante au sein de la population face à la popularité accrue du FN.
150 actions, manifestations et rassemblements ont été prévues. En face le gouvernement a mobilisé 21 000 policiers et gendarmes.
Comme lors des européennes de 2014, les revendications des manifestants étaient claires : dénoncer la montée de l’extrême droite et défendre les valeurs de la démocratie, de la solidarité et de l’égalité. Les manifestations ont également été marquées par une forte mobilisation des jeunes, préoccupés par l’avenir de leur pays.
Les réactions des différents partis politiques aux manifestations ont été variées. La gauche a exprimé son soutien aux manifestants, tandis que la droite et le FN ont dénoncé ces mouvements comme étant instrumentalisés par leurs adversaires. Macron, de son côté, a appelé au calme et au respect des institutions démocratiques, tout en reconnaissant l’importance du débat public.
A Toulouse un nouvelle manifestation contre le front national
Comme en avril 2017 lors de l’election présidentielle, dès l’annonce des résultats du score du RN aux élections européennes, les Toulousains se sont mobilisés contre le Rassemblement National. Tout au long de la semaine, des manifestations ont eu lieu à Toulouse pour dénoncer la montée du RN. Les habitants de la ville, de tous âges et de toutes origines, se sont rassemblés pour exprimer leur inquiétude face à la progression de ce parti politique.
Les slogans scandés et les pancartes brandies témoignaient de leur détermination à lutter contre ce qu’ils perçoivent comme une menace pour les valeurs démocratiques et républicaines. Ces manifestations ont été marquées par une forte présence des jeunes. Les Toulousains ont ainsi démontré leur engagement en faveur d’une société plus inclusive et solidaire, rejetant fermement les idéologies prônées par le rassemblement national.
A Toulouse, entre 15.000 à 50.000 ont manifesté.
Conclusion
Cette semaine a été une période de bouleversements politiques sans précédent en France. La montée du Front National, la dissolution de l’Assemblée nationale par Macron, et les nouvelles alliances politiques ont créé un environnement extrêmement dynamique et incertain. Les élections législatives anticipées qui s’annoncent seront cruciales pour déterminer la direction future de la France. Dans ce contexte, les citoyens français se trouvent à un carrefour critique, avec des choix qui pourraient transformer profondément la société et ses institutions.
Non à la haine de l’autre, non aux racismes. Ce n’est pas un coup de peinture qui arrive à cacher la merde qu’est le RN.
Je ne comprends pas comment les gamins de nos campagnes arrivent à voter pour ce parti et ses idées nauséabondes.
@Tangeek
Pour une fois, je vais accuser les réseaux sociaux. Certains électeurs ne connaissent rien de l’histoire ou du programme du RN, mais ils connaissent Bardella qu’ils voient à travers les courtes vidéos qu’il publie. Il a su s’offrir de la sympathie de la part de jeunes électeurs un peu paumés et surtout TRÈS influençables.
J’en ai marre d’entendre que LFI et donc la gauche est un groupe d’extrême gauche. Ces manifestations sont nécessaires, indispensables. Mais je trouve dommage que Bigflo et Oli et d’autres stars de la Ville Rose ne soient pas présents physiquement. On est à Toulouse on n’y est pas ?
@Laurent Vautier
Le Conseil d’état a bien précisé au printemps dernier que le RN est d’extrême droite, mais que LFI est simplement de gauche.
Bigflo et Oli ne veulent pas prendre le risque de s’engager politiquement. Certains artistes ont complètement disparu après avoir soutenu Sarkozy lors de la campagne de 2007. Faudel a ainsi complètement disparu.