Jeudi 30 janvier 2025, la Commission Mixte Paritaire a adopté la partie recette du Projet de loi de finance (PLF) 2025, confirmant l’amendement visant à abaisser le seuil de franchise en base de TVA à 25 000 € pour toutes les activités. Malheureusement, cet amendement passe inaperçu pour beaucoup d’entrepreneurs et de particuliers. On ne trouve au soir du 31 janvier qu’un seul article qui parle de cet amendement.
Autrement dit : une nouvelle claque pour les microentrepreneurs, les artisans, les indépendants, ceux qui tentent de vivre de leur passion et de leur savoir-faire sans crouler sous une paperasse infernale ni être étranglés par des charges fiscales excessives. Une attaque frontale contre les plus fragiles, un mépris affiché pour ceux qui font vivre l’économie locale. HONTEUX !

Pourquoi cette réforme ? Une logique budgétaire au détriment des indépendants
Le gouvernement, dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, cherche à combler un déficit budgétaire abyssal. La suppression progressive de certaines taxes et impôts jugés inefficaces ou impopulaires a laissé un vide financier qu’il faut compenser. Pour cela, l’État cherche des solutions en tapant sur les petits plutôt qu’en faisant des économies. Il serait pourtant possible de réduire le train de vie de nos élus, de nos ex-ministres et présidents, la mesure serait certes symbolique, mais en additionnant les économies symboliques, on arriverait rapidement à faire de vraies économies.
En abaissant le seuil de franchise en base de TVA, le gouvernement espère élargir l’assiette fiscale et capter de nouvelles ressources. Cette stratégie vise à garantir des recettes régulières sans alourdir directement la fiscalité des grandes entreprises, mais au prix d’une pression accrue sur les plus petits acteurs économiques. Un choix politique qui sacrifie les indépendants au nom de l’équilibre budgétaire !
PLF 2025, une décision absurde et destructrice d’entreprises
Ce seuil abaissé signifie une chose très simple : soit une augmentation drastique des tarifs pour absorber cette TVA, soit une fermeture en masse des petites entreprises comme celle des photographes indépendants qui n’ont pas la marge nécessaire pour répercuter cette hausse sur leurs clients. C’est du sabotage économique, ni plus ni moins !
Les photographes, les graphistes, les artisans, les petits commerçants, tous ceux qui composent le tissu économique local et donnent de la vie à nos villes et villages, sont directement menacés. Comment expliquer une telle décision alors que partout, on ne cesse de souligner l’accélération des fermetures d’entreprises ?
Est-ce une volonté politique assumée d’anéantir l’entrepreneuriat individuel et d’offrir le marché aux géants industriels ?
L’hypocrisie des discours politiques à l’égard des entrepreneurs
On nous parle sans cesse de « simplification administrative », de « soutien aux indépendants », de « volonté de redynamiser l’économie locale ». Mensonges !
Dans les faits, c’est tout le contraire qui se produit. On écrase ceux qui essaient de s’en sortir, on ajoute des contraintes là où il faudrait de la flexibilité, on précarise au lieu de favoriser la croissance. Les grandes entreprises bénéficient d’aides et d’exonérations, tandis que les indépendants doivent jongler avec des obligations fiscales de plus en plus lourdes. C’est une honte ! Une injustice flagrante !
Nous ne sommes pas Bernard Arnault, nous n’avons pas les mêmes armes que lui.
Des conséquences dramatiques pour les très petites entreprises (TPE)
Actuellement pour les services, il faut réaliser un CA de 37’500 € et pour le commerce, il faut un Chiffre d’Affaires (CA) de 85’000 €, mais avec le projet de loi de finance 2025 le seuil sera abaissé à 25’000 € de CA. Avec un seuil abaissé à 25’000 €, de nombreux indépendants vont devoir augmenter leurs prix d’environ 20 %. Qui peut encaisser une telle hausse sans perdre une part importante de sa clientèle ? Personne !
Beaucoup de microentrepreneurs travaillent déjà à la limite de la rentabilité. Une telle mesure va les pousser à cesser leur activité, ou pire encore, dans le travail dissimulé. Parce que c’est aussi ça que les législateurs ne veulent pas voir : en rendant le statut de microentreprise invivable, ils poussent des milliers de travailleurs à contourner les règles, faute d’alternative viable. C’est irresponsable, révoltant, et totalement absurde !
La baisse du seuil de TVA prévu par le projet de loi de finance concerne, selon les estimations, 200.000 petites entreprises françaises. Il doit permettre de récupérer 400 millions d’euros. Mais avec une forte hausse des tarifs, le CA des TPE risque de chuter, réduisant les gains estimés.
Qui va payer cette hausse de la TVA pour les TPE ? Le consommateur, bien sûr !
Les indépendants n’ont pas de marge miracle pour absorber cette TVA. S’ils veulent survivre, ils vont devoir augmenter leurs tarifs. Et qui va en faire les frais ? Le consommateur !
Les clients, habitués à des tarifs accessibles, vont voir les prix grimper de 20 % en moyenne. Pour les prestations non essentielles comme la photographie, le design ou l’artisanat, cela risque d’être un coup fatal. De nombreux clients préféreront renoncer ou se tourner vers des alternatives à bas coût, souvent de moindre qualité et parfois offrant des solutions bien plus polluantes comme les vêtements qui viennent de SHEIN et autre TEMU. Dans le cas des photographes indépendants, les clients se tourneront vers l’IA pour générer leur portrait, l’argent partira directement aux États-Unis ou en Chine. Ce n’est pas Lucie, l’IA française aussi stupide qu’un platiste qui concurrencera les OpenAi et autre DeepSeek.
Résultat : Pour les entreprises qui pourront survivre, cela engendrera inévitablement une hausse des prix. Les indépendants perdront leur clientèle, les consommateurs perdront des services de proximité et d’artisanat de qualité, et à la fin, tout le monde sera perdant. Bravo l’exploit !
Un cauchemar pour ceux qui ont une phobie administrative
Cette réforme est une catastrophe absolue pour toutes les personnes qui souffrent de phobie administrative, ces indépendants qui ont choisi le statut de microentrepreneur précisément pour éviter la complexité des démarches fiscales et comptables. Avec ce nouveau seuil, ces entrepreneurs devront non seulement facturer la TVA et la reverser à l’État, mais aussi gérer des déclarations plus complexes, suivre une comptabilité rigoureuse et souvent faire appel à un expert-comptable pour éviter les erreurs. Un coût supplémentaire imposé, une charge mentale accrue, une incitation à l’abandon pur et simple !
En plus des cotisations sociales déjà élevées, ces nouvelles contraintes représentent une charge financière qui pourrait rapidement devenir insurmontable pour beaucoup. Entre les honoraires d’un comptable, le logiciel de facturation adapté et les risques de pénalités en cas d’erreur, cette réforme revient à punir ceux qui osent entreprendre sans les moyens d’une grande entreprise. C’est une attaque directe contre les plus fragiles !
Le dernier espoir : le vote à l’Assemblée du PLF 2025
L’amendement n’est pas encore définitivement adopté. Il doit encore être voté à l’Assemblée nationale lundi. Mais soyons réalistes : le sort semble déjà scellé. Pour passer contre le vote des groupes d’opposition, le gouvernement pourrait utiliser l’Article 49.3. Le rouleau compresseur administratif avance, écrasant tout sur son passage.
Alors quoi ? On attend de voir couler des dizaines de milliers de petites entreprises ? On regarde nos collègues fermer boutique les uns après les autres ? Les élus auront-ils seulement le courage de regarder en face les dégâts qu’ils provoquent ?
Un combat à mener contre le PLF 2025 pour préserver les microentreprises
Il est encore temps de faire entendre notre voix, de s’opposer à la baisse du seuil de TVA pour les microentreprises. Il faut que les indépendants, les photographes, les artisans, tous ceux qui sont impactés, se mobilisent, interpellent leurs élus, alertent sur les conséquences désastreuses de cette mesure. Nous ne devons pas nous taire !
Parce qu’à ce rythme, dans quelques années, il ne restera plus que les multinationales et les plateformes de services low-cost. Et là, il sera trop tard pour pleurer la disparition de ceux qui faisaient vivre nos métiers et nos passions.
NE LAISSONS PAS FAIRE ! FAISONS ENTENDRE NOTRE COLÈRE CONTRE le PLF 2025 !
Manifestation des Micro-entrepreneurs le 25 mars (MAJ 15 mars)

Le 25 mars, dans plusieurs villes en France, les microentrepreneurs manifesteront contre la baisse du seuil de TVA. À Toulouse, le Rendez-Vous est à 14 h sur les Allées Jean Jaurès.
Face à la colère des microentrepreneurs, la mesure a été suspendue, avant le 1ᵉʳ mars. Ensuite, son entrée en vigueur a été portée au 1ᵉʳ juin 2025. Plusieurs groupes à l’Assemblée nationale ont déposé une proposition de loi afin d’empêcher l’abaissement du seuil de TVA qui ne doit entrer en vigueur que le 1 juin.
Moi qui pensait à ouvrir une deuxième activité en complément de mon activité salariée à mi temps. Je vais peut être me raviser si il y a la TVA à gérer.
@Nadège
J’ai vu de nombreux dans ce sens. Je comprends la peur que provoque le fait de devoir gérer la TVA mais pour une deuxième activité il faut juste rester sous le seuil de la TVA pour ne pas avoir de problème.
Dire que je suis à la limite de ce seuil et que si je passe au dessus ou je me fais plumer ou je paye. Sauf que ce n’est pas prévu et certains devis risquent de se faire après le vote du PLF.
En gros on va tous l’avoir dans le fion.
@Syl20
A voir ce que donnent les négociations prévues depuis la suspension de la baisse du seuil de TVA. Il faudra sans doute se mobiliser pour continuer à se faire entendre et peut être plus qu’en signant une pétition.
On va se faire crucifier par ce gouvernement qui ne fait aucun effort de son coté.
@Jo
C’est vrai que le gouvernement est loin d’etre exemplaire en matière d’économie. Mais est-ce surprenant quand il refuse d’aller prendre l’argent où il se trouve ?
Salut,
Je suis tatoueur et je crains pour notre avenir. Nous sommes pris en sandwich entre les frais de fonctionnement et les taxes. La France c’est le Titanic, nous sombrons et le gouvernement joue du violon.
@Tattoocompris
J’aurais dit du pipeau. Mais c’est un peu ça. J’ai l’impression que toutes les lois toutes les mesures prises par ce gouvernement est ou un pansement sur une jambe de bois ou l’aveu de leur incompétence crasse. Ils proposent, ils votent et ouvrent le dialogue après le vote… Il y a un problème et la baisse du seuil de la TVA n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
Salarié saisonnier, j’ai une micro entreprise. Mais avec la baisse du seuil de TVA je ne prendrai pas le risque de dépasser ce seuil, de créer de la richesse et de me passer de France Travail puisque j’ai droit au chômage
@Alfator
C’est un argument qui peut se comprendre. Peut-être que certains sous les ors de la république pourraient réfléchir à cette position.
Le gouvernement parle de ‘simplifier’ la vie des indépendants, mais chaque réforme ajoute des contraintes et des charges. Il est évident qu’ils n’ont jamais essayé de vivre d’une activité indépendante
@Emily J
Depuis de nombreuses années, on parle de simplifier la vie des français. Mais à chaque fois, c’est pire.
Le gouvernement, avec ce PLF 2025, signe l’arrêt de mort de milliers de microentrepreneurs et d’indépendants. En abaissant la franchise TVA microentreprise à 25 000 €, il impose une pression insoutenable sur les petits acteurs économiques. Qui peut survivre avec une telle contrainte fiscale ? Beaucoup de photographes indépendants, artisans, graphistes et autres freelances ne dégagent même pas un SMIC net après charges. Avec cette mesure, ils devront soit augmenter leurs tarifs et risquer de perdre des clients, soit fermer leur entreprise. C’est un choix absurde qui fragilise l’économie locale et pousse à la précarisation. Une honte absolue !
@OnTheRoof
On voit que la baisse du seuil de TVA n’est pas préparée. Nos députés et nos sénateurs n’ont pas mesuré l’impact d’un tel changement ni sur les microentreprises ni sur leurs clients.
Pourquoi les petits entrepreneurs doivent-ils toujours payer pour les erreurs budgétaires de l’État ? On nous parle de justice fiscale, mais c’est toujours les mêmes qui trinquent.
@Galettessaucisses
C’est l’impression que l’on a. Il y a pourtant des solutions, mais le gouvernement refuse de les voir.
Le gouvernement cherche de nouvelles recettes fiscales ? Au lieu d’écraser les petites entreprises, pourquoi ne pas lutter contre l’optimisation fiscale des multinationales ? Deux poids, deux mesures !
@louveàvelo
Il y a des solutions plus simples à mettre en place que d’autres, Les multinationales ont les moyens de faire du bruit avec beaucoup de facilité, on a pu le voir avec la conférence de presse de Bernard Arnault.
Je me pose une question. Comment ca se passe pour les AE. Sachant que l’on paie nos charges en fonction de ce qui rentre dans notre compta. Si on nous ajoute la TVA on va payer des charges dessus ? Genre une prestation à 1’000 € ca fait 200 € de TVA et 40 € de cotisation (j’ai arrondi).
Vu ainsi ca fera une hausse pour tout le monde.
Le calculs des cotisations sont/restent sur l’hors Taxes
@Afolaurent
Sans décret, il n’était pas possible de savoir comment les choses allaient se passer.
À voir comment les choses évoluent.
On n’en a pas entendu parlé ! Ca fait chier on va encore devoir augmenter nos tarifs et perdre des clients donc du CA. Ils veulent combler les baisses de taxes et impôts MAIS sans relancer la consommation qui demande confiance et stabilité.
Ils ont des cours d’économie avant d’entrer à l’assemblée ?
Et le Ps il fait quoi ? Encore une fois il nous l’a fait à l’envers !!!
@En Colère
Effectivement, il n’y a eu aucune anticipation avant de l’intégrer au PLF2025. Ça aurait pu nous mettre en grande difficulté, notamment pour ceux qui ont signé des devis longtemps en avance. À voir comment ça évolue après la période de concertation annoncée à la suite de la grogne des microentrepreneurs.
Je couvre 25 mariages par an ce qui me permet de ne pas dépasser le plafond de 36000 € mais avec l’abaissement du seuil je vais travailler gratuitement entre 25 et 36000 € Quel scandale de la part du gouvernement de changer les règles du jeu en cours d’année.
@Shoot the Phoenix
Effectivement, c’est une absurdité de changer les règles sans l’annoncer. Ça aurait pu nous mettre en difficulté.
Au final ce sont nos clients, les particuliers qui vont payer et nous on paira nos chalets et autres espaces mis à disposition par les mairie quand on utilise une salle. Il veulent tuer les petites entreprises avec cette baisse du seuil de la TVA !!
@Laurence Dessinatrice
J’ai l’impression que nos élus n’ont pas anticipé le risque pour particuliers qui auraient vu une forte hausse des prix.
Chouette article 🙂
C’est juste Bernard Arnault* par contre (j’dis ça, au cas où il passe par là, qu’il ne se vexe pas haha).
@Hervé Dupont
J’ai corrigé Merci. S’il se vexe, il peut toujours essuyer ses larmes dans ses milliards
Etant illustrateur, j’ai parfois lu certains collègues affirmer qu’il s’agira d’une opération indolore puisque l’entreprise à qui sera facturée la TVA pourra la récupérer sur ses dépenses.
Or, de nombreux artistes-auteurs vendent à des particuliers (c’est le cas de ceux qui créent des œuvres d’art originales, uniques, en petite série…), et le consommateur va forcément être réticent vis à vis d’un prix qui a pris 20%… comme vous le précisez, d’ailleurs.
Aux dernières nouvelles, grâce à la mobilisation, la réforme est suspendue jusqu’au 1er juin.
@Aurélien
Suspendue pas annulée. Le 1er juin, la baisse du seuil de TVA entrera en vigueur sauf si une loi passe avant. C’est pour cela que les indépendants micro entrepreneurs manifesteront Mardi 25 mars dans différentes villes de France.
Même les entreprises peuvent ne pas vouloir dépenser + 20 % afin de garder des liquidités au lieu de jouer avec la TVA. Les particuliers eux prendront de plein fouet la hausse, à moins que les entrepreneurs arrivent à réduire leur marge, ce qui semble assez illusoire.