Dans un monde de plus en plus numérisé, les photographes sont confrontés à de nouveaux défis et opportunités. L’émergence des tokens non fongibles, ou NFT, représente l’une de ces tendances récentes qui a captivé l’imagination du monde artistique et financier.
Cependant, derrière la promesse de nouvelles avenues de revenus se cachent des dangers insoupçonnés. Dans cet article, nous explorerons les risques auxquels sont confrontés les photographes dans le monde des NFT, ainsi que les escroqueries sournoises montées par des brouteurs qui ciblent souvent ces professionnels.

Qu’est-ce qu’un NFT ?
Pour comprendre les défis auxquels sont confrontés les photographes, il est essentiel de comprendre ce qu’est un NFT. Un token non fongible est une unité de données unique stockée sur une blockchain, attestant de la propriété numérique d’un objet, d’une œuvre d’art, d’une vidéo, ou dans ce cas, d’une photographie.
Contrairement aux crypto-monnaies traditionnelles telles que le Bitcoin (BTC) et Ethereum (ETH), chaque NFT est unique et indivisible, ce qui lui confère une valeur basée sur sa rareté et son authenticité. Cette caractéristique spécifique des NFT a ouvert de nouvelles opportunités pour les artistes, y compris les photographes, mais a également créé un terrain propice aux escroqueries et aux manipulations.
La bulle spéculative autour des NFT a explosée dans un grand silence lors du crash de cryptomonnaies en 2022. Ce crash, parfois appelé « bear market » a stoppé le développement des NFT. Mais en 2024, la nouvelle hausse de la valeur du bitcoin et des autres cryptomonnaies favorise à nouveau la spéculation autour des NFT.
La bulle spéculative autour des NFT
L’une des caractéristiques les plus frappantes de l’écosystème des NFT est sa nature spéculative. Au cours des dernières années, nous avons assisté à une frénésie d’achat et de vente d’œuvres numériques à des prix astronomiques.
Cette spéculation débridée a attiré l’attention des médias et des investisseurs, mais elle a également créé un environnement propice à l’exploitation et à la fraude. Il est crucial pour les photographes de reconnaître les signes d’une bulle spéculative et d’agir avec prudence lorsqu’ils explorent le marché des NFT.
Le manque de formation des photographes sur les NFT
« N’investissez jamais dans une entreprise que vous ne pouvez pas comprendre. »
Warren Buffet (Homme d’affaires américain)
Un défi majeur auquel sont confrontés de nombreux photographes est le manque de formation et de compréhension des NFT. Contrairement à d’autres professionnels du monde de l’art numérique, beaucoup de photographes n’ont pas été exposés aux nuances complexes des NFT et de la blockchain.
Cette lacune de connaissances les rend particulièrement vulnérables aux escroqueries et aux manipulations. Pour remédier à cette situation, il est impératif que les photographes s’engagent dans une éducation et une formation approfondies sur les NFT et leur fonctionnement.
Les escroqueries visant les photographes
Malheureusement, les photographes sont devenus des cibles privilégiées pour les escrocs qui opèrent dans le monde des NFT.
Deux types d’escroqueries sont particulièrement courants :
- d’une part, les escroqueries qui impliquent le paiement de frais exorbitants pour la création, la promotion ou la gestion de NFT
- d’autre part, les piratages sophistiqués visant à vider les portefeuilles de crypto-monnaie des photographes.
Ces escroqueries peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour les photographes, tant sur le plan financier que sur le plan émotionnel.
Des escroqueries bien rodées !
La manière d’agir de ces escrocs est toujours la même. Un photographe reçoit un message, le plus souvent sur Instagram, parfois via son site internet. Dans le message, l’escroc explique qu’il souhaite acquérir une ou plusieurs photos sous forme de NFT. Il peut avoir pour but de les placer dans sa collection ou d’organiser une exposition virtuelle. Le paiement s’effectuera en Ethereum (ETH).
Le photographe qui n’a démarché personne sur le sujet voit ici une opportunité d’augmenter ses revenus. S’il répond favorablement, il met le doigt dans l’engrenage et l’arnaque va se mettre en place.
Le système actuel n’offre aucune garantie. En cas de vol de cryptomonnaies, en cas d’arnaque, il est impossible de faire machine arrière !
Conseils pour se protéger des escroqueries liées aux NFT
Heureusement, il existe des mesures que les photographes peuvent prendre pour se protéger contre les escroqueries liées aux NFT.
Tout d’abord, il est essentiel de s’informer et de se former sur les NFT et leur fonctionnement. Deuxièmement, il est recommandé d’utiliser des plateformes réputées et sécurisées pour acheter, vendre ou échanger des NFT.
Enfin, il est crucial de rester vigilant et de se méfier des offres trop belles pour être vraies. Les brouteurs sont des malins qui savent qui cibler et quels éléments utiliser pour les pièger.
Conclusion
En conclusion, les escroqueries liées aux NFT représentent une menace sérieuse pour les photographes et les artistes numériques. Il est impératif que les professionnels de la photographie se dotent des connaissances et des compétences nécessaires pour naviguer en toute sécurité dans ce paysage numérique en évolution rapide. En adoptant une approche éclairée et prudente, les photographes peuvent protéger leurs intérêts et contribuer à la création d’un environnement numérique plus sûr et plus équitable pour tous.