Colère face à l’augmentation du Creative Cloud !

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L’annonce est tombée comme un coup de massue dans la communauté photographique : le tarif de l’abonnement Creative Cloud Photographe, qui inclut Lightroom et Photoshop, augmente. Une augmentation justifiée par l’ajout de nouvelles fonctionnalités, mais qui a bien du mal à convaincre les utilisateurs fidèles.

Depuis le passage au modèle d’abonnement, Adobe promettait une stabilité des prix et un financement continu des innovations. Aujourd’hui, cette promesse s’effondre, et la pilule est difficile à avaler pour des photographes déjà confrontés à un marché tendu et à des budgets clients en baisse.

Les photographes en colère face à Adobe
Creative Cloud : une hausse qui ne passe pas.

Une hausse de prix qui s’annonce chez Adobe

Avec l’inflation que nous subissons tous depuis plusieurs années, il était étonnant de constater qu’Adobe garde des tarifs stables. À compter du 15 janvier, le tarif du plan mensuel augmente lors du renouvellement de l’abonnement de l’utilisateur. Celui du plan annuel reste pour le moment stable. Il est sans doute urgent d’étudier à modifier son plan d’abonnement pour éviter de subir la hausse annoncée.

En France, la hausse de l’offre Photo (Lightroom et Photoshop) 20 Go sera de 51 % pour ceux qui gardent leur abonnement mensuel. Pour ceux qui n’utilisent que Lightroom 1 To la hausse est plus contenue.

PlanPhoto (20Go)Photo (20Go)Photo (1To)Photo (1To)Lr (1To)Lr (1To)
PaiementAnnuelMensuelAnnuelMensuelAnnuelMensuel
Prix actuel143.1411.99286.4223.99143.1411.99
Prix après le 15 janvierpas de changement18.14pas de changementpas de changementpas de changement14.62
Pour garder le prix le plus basPasser au plan annuel avant le 15 janvierPasser au plan annuel avant le 15 janvier

Des fonctionnalités vraiment révolutionnaires ?

Pour justifier cette flambée des prix, Adobe avance une série de nouveautés, principalement orientées autour de l’intelligence artificielle (IA). Si certaines peuvent séduire, elles ne semblent pas à la hauteur de l’explosion tarifaire imposée.

Les principales fonctionnalités annoncées :

  • Tri automatique des photos
    Grâce à l’IA, Lightroom pourra identifier et sélectionner automatiquement les meilleures photos lors de l’importation. Une promesse qui paraît alléchante, mais qui laisse sceptique. Le choix des « meilleures photos » est une tâche hautement subjective, surtout pour des professionnels. Est-ce que l’IA saura vraiment capter l’émotion d’un portrait ou l’intention artistique d’une composition ? Rien n’est moins sûr.
  • Generative Remove (Lightroom) et Distraction Removal (Photoshop)
    Ces outils permettent de supprimer facilement des éléments indésirables dans les images. Certes, cela peut faire gagner du temps, mais des fonctionnalités similaires existent déjà dans Lightroom (outil de correction) et Photoshop (tampon de duplication). En réalité, Adobe semble simplement « rebaptiser » ou améliorer des outils déjà connus, sans offrir de réelle révolution.
  • Options de partage améliorées
    Adobe promet des outils pour faciliter le partage d’images et permettre aux utilisateurs d’affirmer leur marque personnelle. Mais ce type de fonctionnalités concerne davantage les créateurs de contenu ou les influenceurs que les photographes professionnels, qui privilégient souvent des méthodes plus personnalisées pour interagir avec leurs clients.
  • Actions rapides et suggestions d’édition intelligentes
    L’idée est d’offrir des retouches automatiques en un clic adaptées au contenu de l’image. Là encore, cela cible principalement un public amateur ou pressé. Pour les professionnels, ce genre d’automatisation ne remplacera jamais un travail sur-mesure et minutieux.

Adobe abuse de sa position dominante

Adobe se défend en affirmant que ses tarifs étaient stables depuis le passage à l’abonnement en 2013. Certes, mais à quel coût pour les utilisateurs ? En dix ans, les photographes ayant souscrit à ce modèle ont déjà payé bien plus que le coût d’une licence classique à vie. Certains auraient pu être tentés de faire l’impasse sur une mise à jour voir plusieurs pour réaliser quelques économies.

L’argument selon lequel cette hausse permettrait de financer l’innovation ne tient pas. Les innovations promises lors du passage à l’abonnement ont été largement amorties. Alors pourquoi imposer une augmentation aussi brutale aujourd’hui ?

Cette hausse reflète surtout une stratégie opportuniste. Adobe, en position dominante sur le marché, semble estimer qu’il peut imposer n’importe quelle condition à ses utilisateurs. Mais à l’heure où la concurrence s’intensifie, ce choix pourrait se révéler risqué.

Des alternatives crédibles en plein essor pour les photographes ?

Les photographes mécontents de cette hausse pourraient bien commencer à explorer d’autres options. Et des alternatives, il y en a :

  • Capture One : Idéal pour les professionnels, ce logiciel offre un excellent traitement des RAW et une interface adaptée aux flux de travail exigeants. Certes, son coût reste élevé, mais il peut être amorti en quelques années.
  • Affinity Photo : Disponible avec un paiement unique, ce logiciel est une alternative sérieuse à Photoshop. Son modèle économique, transparent et abordable, séduit de plus en plus de créateurs.
  • Darktable : Une solution open source et gratuite, parfaite pour les photographes expérimentés qui souhaitent une alternative robuste à Lightroom.
  • Luminar Neo et ON1 Photo RAW : Ces logiciels allient édition photo et outils basés sur l’IA, tout en restant plus accessibles que les produits Adobe.

En diversifiant leurs outils, les photographes pourraient non seulement économiser, mais aussi se libérer de leur dépendance à Adobe.

Le risque du piratage de Lightroom et Photoshop

Une conséquence prévisible de cette hausse est l’augmentation du piratage des logiciels Adobe. Les photographes amateurs ou professionnels à mi-temps, qui ne peuvent pas justifier de telles dépenses, risquent de se tourner vers des versions illégales.

Cela pose un problème éthique et pratique, car ces versions sont souvent obsolètes, instables, et dangereuses pour la sécurité des données. Mais Adobe ne peut ignorer que son modèle économique pousse certains utilisateurs à adopter ces solutions risquées. Toutes les sécurités peuvent se contourner et une évolution de tarif est une incitation à prendre certains risques.

Lightroom est proposé seul avec 1 To de stockage dans le cloud d’Abode. Mais on trouve aussi Lightroom dans un pack avec Photoshop et 20 Go de stockage cloud.

Il est possible d’augmenter la capacité du stockage moyennant finance

Des clients sous pression, des photographes en colère

Les photographes, déjà confrontés à des clients qui remettent continuellement en question leurs tarifs, se retrouvent encore une fois pris au piège. Adobe, fournisseur incontournable pour beaucoup, alourdit leur charge financière sans leur offrir une réelle alternative.

À l’heure où les revenus des photographes diminuent et où les budgets se restreignent, cette hausse de tarif est un coup dur. Les professionnels, dont les logiciels Adobe sont des outils de travail essentiels, se sentent méprisés par une entreprise qui semble prioriser ses profits sur les besoins de sa communauté.

Une mobilisation nécessaire des photographes

Il est temps pour les photographes de se mobiliser. Qu’il s’agisse d’explorer des alternatives, de partager leur mécontentement ou de remettre en question leur fidélité à Adobe, chaque geste compte.

Car cette hausse ne concerne pas seulement le portefeuille des utilisateurs. Elle soulève une question plus large : à quel point sommes-nous prêts à tolérer les abus d’une entreprise dominante ?

Et vous, quelle sera votre réponse à cette hausse ? Resterez-vous fidèle à Adobe ou explorerez-vous de nouvelles options ?

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