Thomas Pesquet l’astronaute français est de retour sur Terre après une mission de 6 mois dans l’ISS. Il a décollé de Baïkonour au Kazakhstan le à 20 h 20 TUC à bord du Soyouz MS-03. Sa mission ne se termine pas en touchant Terre.
Durant 196 jours l’astronaute français a réalisé de nombreuses expériences scientifiques. Durant son temps libre il a réalisé de nombreuses photos, publiées sur les réseaux sociaux. Il a répondu à de nombreuses questions lors de conférences de presse ou lors d’échanges avec le public notamment avec la Cité de l’Espace.
Proxima, 196 jours de mission dans l’espace
L’astronaute français Thomas Pesquet a passé 196 jours dans l’Espace. C’est le record de temps passé dans l’Espace pour un Français. Il a effectué plus de 3’000 fois le tour de la Terre.
À bord de la Station Spatiale Internationale, l’astronaute de l’ESA (European Space Agency) a réalisé de nombreuses missions scientifiques. Tantôt opérateur tantôt cobaye, T.Pesquet a aussi joué les mécanos de l’espace. Il a réalisé notamment deux sorties extra-véhiculaire (EVA) pour des opérations de maintenances à l’extérieur de l’ISS.
Thomas Pesquet ambassadeur de l’espace
Durant plus de 6 mois, Thomas Pesquet s’est transformé en ambassadeur de l’espace. Il a répondu aux très nombreuses questions des journalistes lors de conférences de presse spatiales. Thomas Pesquet a aussi répondu aux questions des terriens via des échanges radio via le réseau ARISS. Ou lors d’un échange public avec les visiteurs de la Cité de l’Espace.
Il a aussi transmis de très nombreuses photos de la Terre vue de l’Espace, de ses différentes expériences et de son mode de vie à bord de l’ISS. Photos à retrouver sur son FlickR
L’astronaute de l’agence européenne a lancé et jugé un concours littéraire. Musicien, Thomas Pesquet a participé à un clip, a chanté pour les Enfoirés et joué du saxophone pour une reprise avec ses amis restés sur Terre.
Le long retour de Thomas Pesquet et Oleg Novitskiy
A la Cité de l’Espace les visiteurs sont nombreux à tenter de comprendre comment se déroule un retour sur Terre après 6 mois dans l’Espace.
Des animations ont été mises en place et les différentes phases du vol retour sont diffusées et commentées sur les écrans de la Cité de l’Espace de Toulouse.
Un retour sur Terre préparé à l’avance
La procédure de retour a été longuement apprise par les astronautes avant même le départ pour l’espace.
Un changement d’organisation a imposé une séance de bricolage aux habitants de l’ISS. Peggy Whitson restant un peu plus longtemps que prévu dans l’espace. Il a fallu le déplacer du Souyouz MS-03 au MS-04.
Thomas Pesquet et Oleg Novitskiy ont ensuite réalisé une simulation pour se remettre les procédures en tête.
Une longue procédure pour le retour sur Terre
Le 2 juin à 9 h 30, les 2 astronautes, Thomas Pesquet et Oleg Novitskiy, ont pris place dans le vaisseau Soyouz. Une fois le sas fermé, ils se sont équipés de leur combinaison Sokol (Faucon en russe).
À 12 h 50 le Soyouz s’est détaché de la Station Spatiale Internationale. Des ressorts ont donné l’impulsion nécessaire pour éloigner le Soyouz. Ensuite le Soyouz a pu mettre ses moteurs en route pour lentement plonger vers la Terre.
À 15 h 17 la capsule de retour de Thomas Pesquet et Oleg Novitskiy a définitivement plongé vers la Terre. À 140 km de la Terre le vaisseaux s’est séparé en 3. Seule la capsule, plus petite qu’une voiture, des astronautes arrive entière sur Terre le reste se consume en entrant dans l’atmosphère.
Dans sa descente le vaisseau Soyouz est lentement ralenti par l’air qui devient de plus en plus dense. Le bouclier de protection de la Capsule s’échauffe jusqu’à atteindre 1600 °C.
Durant la descente les astronautes peuvent encaisser jusqu’à 9G. Heureusement pour Thomas Pesquet c’est un retour en douceur qu’il a eu à vivre. Il n’a eu que 4G à encaisser son corps semblait alors lui peser 4 fois son poids. Les astronautes sont alors à 35 km de la Terre. Ils commencent à entendre le vent et vivent ce qui ressemble à une séance de Grand 8.
Retour en parachute
À une dizaine de kilomètres de la Terre à 15 h 55, 2 petits parachutes puis un grand sont chargés de freiner la capsule. La capsule passe ainsi de 800 à 285 kilomètres/heure. Un dernier parachute de 1’000 m² se déploie enfin pour permettre à la capsule d’atteindre la vitesse de 22 km/h environ.
Le bouclier thermique et les hublots sont éjectés. Les réservoirs de carburant et d’oxygène sont vidés pour qu’ils ne prennent pas en feu à l’atterrissage. A 60 cm du sol des rétrofusées ralentissent la capsule pour rendre l’atterrissage plus confortable.
Il est alors 16 h 09 dans les plaines du Kazakhstan, Thomas Pesquet et Oleg Novitskiy sont de nouveau des terriens.
Les secours arrivent rapidement et aident les astronautes, encore groggy par leur voyage, à s’extraire de leur capsule. Lors de l’atterrissage la capsule a été emportée par le parachute faisant basculer le vaisseau spatial. Dans cette position l’ouverture du sas est plus simple et l’extraction des astronautes est, elle aussi, simplifiée.
Thomas Pesquet n’est pas encore en vacances
Rapidement Thomas Pesquet a pris un avion pour Cologne au centre d’entraînement des astronautes européens. Il va subir de nombreux tests physiques. Puis viendra le temps de la réadaptation et la rééducation pendant 3 semaines.
L’astronaute français a indiqué qu’il devrait avoir une semaine de repos fin juin, mais les vraies vacances attendront fin aout.
La mission Proxima se terminera à la fin de l’année.
Le futur de Thomas Pesquet
Si l’astronaute reste discret sur son avenir, nul doute qu’il fera probablement d’autres voyages dans l’espace. La question est de savoir où et quand ?
La Station Spatiale Internationale doit fonctionner au moins jusqu’en 2024 peut être que l’astronaute français aura la chance d’y retourner à moins que la conquête spatiale en décide autrement.
Thomas Pesquet crée des vocations
Après ce voyage dans l’espace il y a aura une génération Pesquet. Des gamins qui ont rêvé devant les images de l’astronaute.
Nul doute que la mission Proxima a créé des vocations. Certains élèves rejoindront probablement des filières scientifiques pour un jour peut être pouvoir voler dans l’Espace.
A la Cité de l’Espace les scolaires, des étoiles pleins les yeux, étaient particulièrement nombreux pour fêter le retour sur Terre de l’ancien étudiant toulousain, l’Astronaute Thomas Pesquet.