Photographe professionnel vs amateur, la faute du photographe gris

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Souvent sur les forum de photos il y a des sujets qui dérapent plus ou moins volontairement à cause des différences de statuts entre amateur et professionnel.

  • Les photographes amateurs sont par définition des photographes qui ne souhaitent pas gagner d’argent avec leurs productions photographiques.
  • Les photographes professionnels (les pro) sont eux des photographes qui tirent un salaire de leur activité photographique, ils payent des cotisations.

Dans la photographie il y a toujours eu des amateurs, ils étaient moins nombreux à cause du cout du matériel et des consommables. Avec l’apparition et la démocratisation du numérique il devient de plus en simple de déclencher pour réaliser un cliché et le nombre de photographes explose.

De plus en plus les professionnels reprochent aux amateurs d’envahir le marché de la prestation photographique. Mais la réalité n’est pas elle pas déformée par les forums et autres médias spécialisés ? Par ceux qui aiment opposer le blanc au noir.

Professionnel vs amateur, les photographes gris en question
Professionnel vs amateur la faute du photographe gris ?

2 statuts et une zone grise

Entre ces 2 statuts simples à identifier, qui ne prennent pas en compte une quelconque distinction ni de matériel ou ni de talent, naviguent une foultitude de photographes qui agissent dans la ZONE GRISE.

Ces photographes de la zone grise sont des photographes qui tout au long de l’année ont un travail, un vrai, ils ont un emploi dans un bureau, ils sont employés de mairie ou vendeur et le week end deviennent photographes plus ou moins ponctuellement.

Ils ne sont pas amateurs car ils facturent leurs prestations. Ils ont comme tous les photographes professionnels un numéro SIRET obligatoire mais ils ne sont pas non plus professionnels car ils facturent leurs prestations si bas que l’on est tenté de se demander comment ils espèrent faire un quelconque bénéfice sur leurs prestations photographiques.

Un professionnel qui sous évalue ses prestations ne dure rarement bien longtemps soit il évolue rapidement soit il ferme. Mais lorsqu’il s’agit d’une personne qui peut vivre d’un autre métier les tarifs sont tirés vers le bas et entrainent tout le monde dans son sillage. Il devient difficile pour un photographe professionnel de faire comprendre que ses tarifs sont 3 à 10 fois supérieurs quand d’autres peuvent facturer des prestations à des prix ridiculement faibles.

Le travail au noir, travail illégal ne fait bien entendu pas parti de cette « zone grise ». Toutefois dans le travail illégal on parle parfois de travailleur gris. Dans ce cas le travailleur, parfois avec la complicité de son employeur, ne déclare qu’une partie de ses revenus.

Témoignage d’un photographe gris :

J’ai contacté plusieurs photographes qui sont dans cette zones grises un seul m’a répondu via un forum photo.

Patrick, 40 ans passé, a un book en ligne, les photos, je dois l’avouer sont vivantes et expressives. Il a un certains talent dans la mise en scène même si elles ont parfois un air de déjà vu. Il utilise un 5DII, un 24-70 et un 70-200 2.8L is, il lorgne actuellement sur le 16-35L.
Patrick est employé dans un bureau, il ne veut pas m’en dire plus. Son travail n’est pas passionnant et le week end il fait des mariages « pour le plaisir ».

La journée, il la facture à 300€ (4 à 5 fois moins qu’un autre photographe) et fourni toutes les photos sur CD. Il traite les photos chez lui sur son ordinateur parfois au boulot car son travail le lui permet.

Les couples qui le contactent ne sont pas toujours des couples qui n’ont pas de moyens, preuves en est l’un de ses reportages avec une limousine dans une maison de maitre.
Il s’est lancé après avoir couvert le mariage de sa sœur, celle ci avec son mari après avoir vu le résultat, lui ont fortement recommandé de se lancer, ce qu’il a fait avec un statut d’autoentrepreneur.

Ni amateur ni professionnel

3 ans plus tard il fait 6 à 8 mariages par an, il n’a pas l’impression de voler de la clientèle à un concurrent car selon lui « le couple n’aurait jamais mis 1400€ dans une prestation ». Il ne souhaite pas s’étendre sur son bénéfice, mais il m’avoue que cela lui sert à financer sa passion pour la photo.

Patrick ne se défini ni comme photographe amateur ni comme photographe professionnel, il est un « photographe social qui donne accès à un service que n’auraient pas pu se payer ces couples« .

Il y a d’autres photographes gris notamment dans le monde des microstocks, en considérant qu’ils sont tous correctement déclarés se rendent ils comptent du cout réel d’une photo et du gain sur celle ci ?

En habituant les clients à ne rien payer ou presque ne sont ils pas en train de démolir toute une économie ? Que ce soit pour de la prestation familiale ou de l‘illustration commandée quel poids auront les photographes professionnels pour facturer leurs prestations au juste prix ?

Les problèmes du photographe gris :

En agissant ainsi le photographe gris génère plusieurs problèmes :

  • Dévaluation du cout/horaire du travail sur un territoire
  • Concurrence déloyale (charges différemment réparties)
  • Destruction des entreprises locales
  • Effets néfastes sur l’image des photographes professionnels qui sont trop chers

En cumulant un travail et le métier de photographe Patrick n’a pas besoin de facturer dans ses prestations ses congés, son assurance maladie, sa retraite. Certains photographes gris oublient de prendre en compte certaines charges, le cout de la voiture par exemple.

Le fait de ne pas avoir d’obligation de résultat comptable permet au photographe gris de se passer de certaines dépenses comme la communication, la participation à des salons, l’envoi de publicité et l’achat d’espace pour avoir un peu plus de visibilité.

Les solutions pour lutter contre le photographe gris :

Formation obligatoire

Certains métiers ont trouvé la parade il y a bien longtemps pour éviter que n’importe qui ne viennent les concurrencer : la formation. L’exemple des coiffeurs est sans doute le plus connu, seul un titulaire du brevet professionnel coiffure peut ouvrir un salon ainsi même si certains s’improvisent coiffeurs pour leur famille ils ne peuvent pas concurrencer les coiffeurs professionnels en ouvrant des salons de coiffure.

Je pense que pour la photographie il va de même, cette formation ne doit pas freiner l’installation des photographes professionnels mais protéger une profession facilement accessible à partir du moment ou l’on a l’œil pour faire des photos qui parlent à un public. Cette autorisation à exercer, ne doit pas avoir un cout trop élevé pour permettre la liberté d’entreprendre de même la durée pour l’obtenir ne doit pas être trop importante.

Information et pédagogie

Mais ce n’est pas la seule piste à explorer, l’information et la pédagogie peuvent aussi permettre aux photographes gris de cesser de détruire la profession en leur donnant des grilles de tarifs minimum, même si l’entente sur les prix est interdite en France il convient quand même de savoir évaluer le travail et sans formation il est difficile de tout chiffrer.

On parle de SMIC, mais jamais de cout du travail minimum dans une profession donnée, il est peut être temps que les organismes qui gravitent autour de la photo se penchent sur la question. Et que ceux qui proposent déjà ce types de grilles payantes en donnent un accès plus large.

Devenir photographe est un jeu d’enfant

A l’heure ou devenir photographe n’a jamais été aussi simple, où obtenir un numéro SIRET permettant de devenir professionnel est un jeu d’enfants, n’est il pas urgent de se poser la question du comment protéger le métier de photographe ?

Les larrons des start-up reproduisant le schéma d’UBER seront ils les fossoyeurs du métier de photographe indépendant ? Celui ci est mis en péril par l’arrivé massive de personnes incapables d’évaluer leur propre travail.

73 COMMENTAIRES

  1. La notion de « gris » est pertinente! Comme ces biens de consommations qu’on peut acheter sur ebay, vendus par un boutique anglaise mais achetée à Hong-kong. Pas vraiment illégal (sauf histoire de TVA) mais pas tout blanc non plus.

    J’aime bien tes pistes de solutions. La notion de brevet ou autorisation est intéressante, mais uniquement, comme tu l’as dit si c’est accessible et pas trop fermé. Le risque principal c’est de tuer la concurrence et d’aboutir au même scandale qu’avec les dentistes ou les opticiens: des prix pratiqués sans liens avec le coût « réel ».

    L’information et la pédagogie… Toujours utile mais c’est difficile d’en mesure l’efficacité 😉

    • @Marc
      On oppose toujours le blanc et le noir mais qu’est ce qui se trouve au milieu ?
      Le gris

      Les solutions sont parfois évoquées et je ne doute pas qu’il y en a d’autres mais il faut que cela reste accessible. A quoi bon obliger des personnes à faire un BP alors qu’ils ont deja le savoir ou une grande partie.

      La concurrence doit exister et elle existe ! Chaque photographe propose un regard et cela est deja une différence « dans le produit ».

      L’information et la pédagogie sont plutôt simple en œuvre, et meme si il est difficile de mesurer l’efficacité cela comblera un vide pour les demandeurs

  2. Destruction des entreprises locales ?!?
    Je signale simplement que auto entrepreneur est une entreprise !

    Vouloir limiter les photographes pro à temps partiel est complètement irréaliste. Il faut faire avec. Un peu comme si on voulait bloquer le téléchargement illégal somme…
    Le bloquer de façon factice (demander un brevet) c’est simplement poussé ton photographe gris à faire du Black.

    Et mettez vous à la place de ton photographe, il fait un truc qui lui plait et qui lui permet de payer son matos. En plus, il paie des impôts. Choquant ?

    L’accès à la photo est maintenant plus facile.
    Il faut faire avec et aller de l’avant.
    Le temps du photographe pro qui était le seul a avoir du gros matériel est révolu.

    Vraiment marre de voir les photographes se plaindre.

    PS : je ne fais ni mariage ni rien de tout cela. D’ailleurs, je ne fais pas d’argent 😉

    • @Salvi
      Il faut que tu cesses de voir le mal partout, je ne me plains pas de la situation, je ne fait que la constater et la décrire à travers mon regard.

      Certes il faut faire avec le temps partiel, certes l’encadrement par le diplôme peut pousser certains à avoir une activité non déclarée, mais faut il rester les bras ballants à attendre que le temps passe, à observer certains se prostituer car incapable de s’évaluer, ou ceux dépasser par leur égo de la publication à tout prix ou l’envie d’être sur le devant de la scène ?

      Il y AE et AE, il y a celui qui évalue son travail correctement et celui qui fait n’importe quoi, ce dernier et responsable de la destruction des entreprises locales dont font partie certains AE.
      Alors oui il paye des impôts 4 fois moins qu’une prestation « normale », oui il finance son matos, sa passion, mais sa passion mais doit il le faire au détriment des autres.

      Le temps partiel de la photo peut se faire et est pour beaucoup indispensable, mais doit il se faire de manière sponsorisé par une grande entreprise incapable de gérer son personnel et les missions qui lui sont données ? D’ailleurs a-t-on deja vu un artisant après son travail venir faire de la RH gratuitement ou presque pour une grosse boite, même si c’est sa passion ?

  3. Réflexions intéressantes.
    Le cas de ce photographe qui prend 300€ pour un mariage, ne doit certainement pas le déclarer et payer les 26% de charges des auto-entrepreneur, il ne lui resterait que ~220€ pour une journée de travail + journée préparatoire + déplacement + post prod.
    Il ferait mieux d’augmenter ses tarifs pour s’acheter plus vite son matos.

    • @Brandy
      Bien sur que si il les déclare et c’est préférable quand un samedi les mecs de l’ursaff attendent les prestataires à la sortie de la mairie.

  4. Belle article qui porte sur un thème à la mode mais sous un nouvel aspect.
    J’aime beaucoup cette notion de gris.
    J’étais dans cette catégorie il y a peu et ne voulant plus faire de tord à personne, je suis revenu vers l’amateurisme pur et dur.
    Je fais des photos pour moi et je les partages.

    Pour le mariage, je pense qu’il en faut pour toutes les bourses.
    Je pense qu’avec l’explosion du numérique, les mariés sont inondés de photos des invités.

    Le contexte économique est tel qu’une prestation de photographe à plus de 1000€ est vraiment énorme.
    J’ai des amis qui aime la photo et qui on fait ce choix mais ils sont loin d’être les seuls à l’avoir fait, les autres se sont rabattu sur le joker « j’appelle un ami ».

    En tout cas, merci pour ta vision sur ce phénomène.

    • @snash
      Il en faut pour toutes les bourses c’est pourquoi, les photographes proposent diverses options (comme pour une voiture).
      A moins d’une grosse promo le vendeur ne filera pas les sièges en cuire si tu ne mets pas le budget qui va avec.

      Si 1000€ te semblent énorme je t’invite à regarder le prix moyen d’un mariage pour 100 personnes, selon les sources tu trouves un budget compris entre 10’000 et 12’000€ et le photographe ne fait la journée complète.
      Il faut donc se poser les bonnes questions au bon moment et prioriser ce que les mariés veulent.
      Dans 10 ans il restera seulement un peu d’amour (j’espère), les souvenir, les photos et les alliances, le reste n’est que frou-frou…

    • @Pyrros,

      Je comprend très bien mais ce n’est qu’une constatation et sur mon entourage seulement.

      Je pense que le marché de la photo de mariage est coupé en 2 populations. Les mariés qui veulent de magnifique photos de mariage et qui mettrons le prix et les autres.
      Le choix appartiens aux mariés et c’est peut-être à la charge des Pro de bien faire comprendre aux futur mariés la différence entre les 2.

    • @Pyrros,

      Ton argument me rappelle la triste histoire des opérateurs mobiles jusqu’à l’arrivé de Free sur le marché.

      La similitude est faible puisque nous avons d’un coté les pro qui payent leurs charges et d’un autre les gris qui outre passent certains lois.
      Je pense qu’il y a un marché pour les pros à faire de l’industriel et donc du pas cher. Qui dit low-cost dit aussi qualité moindre et contraintes.

    • @snash
      Le photographe gris respecte les règles comme tous les pro mais bénéficie d’un sponsor : son entreprise, employeur principal qui lui permet de vivre sans la photo, la photo n’est alors qu’un plus, un loisirs qui rapporte un peu d’argent.

      Peut on comparer une multinationale et une TPE ? la réduction des couts de fonctionnement chez Free passe aussi par une organisation différente de l’entreprise sans point de vente contrairement aux concurrents. Free paye ses employés au SMIC ou plus et fait quand même des bénéfices.

      Pour un photographe seul, cela semble impossible de réduire le personnel (1-1=0) de réduire son espace de vente qui est le plus souvent son salon ou celui des ses clients etc. Le low cost ne doit pas se faire au détriment du « SMIC »

  5. Pyrros, Il y a du vrai dans ce que tu dis mais je pense qu’il y a aussi des abus dans l’autres sens, des tarifs exagérés de la part de certains photographes pro. Tu parles de prestation pouvant atteindre 10.000 à 12.000 …..c’est juste surréaliste comme tarif ! Il ne faut pas s’étonner que pour la même prestation (temps et qualité similaire) certains se dise : je vais la proposer moins cher et rafler le marché, c’est normal et le client va forcement aller vers ce genre de prestation si le rendu est top.

    Mon avis est que le marché doit encore s’équilibrer, les photographes gris qui tire vers le bas avec des tarif agressif vont soit augmenter leur tarif voyant que leur travail plait soit arrêter et les pro vont devoir baisser un peu leur tarif. Et tampi pour ceux qui ne veulent pas baisser, les temps ont changé et ces pro qui s’en mettent parfois plein les poches vont devoir revenir à la réalité économique du marché.

    De plus, proposer un tarif très bas et parfois aussi une façon de se lancer, proposer un tarif bas les première fois et augmenter au fur et a mesure si le travail plait, le temps de se faire un nom, une notorité.

    Rappelons qu’il y a beaucoup de mariage l’été, un de mes amis photographe pro en enchaîne 1 voir 2 par week end sur 3 mois pour des tarifs d’environ 700-900€, ce qui lui fait entre 8400€ et 10800€ au minimum pour 3 mois ce qui est déjà une belle somme et pourtant il n’est pas très cher.

    • @Claptrap
      Je parle de cout total d’un mariage pour 10’000 à 12’000€

      Mais si le cout réel d’un photographe te semble quand même astronomique je t’invite à lire : Photographe, pourquoi si cher ?

      Le problème du photographe gris n’est pas d’être dans un besoin d’équilibre puisque son activité de photographe est soutenu par son employeur principal, donc un tarif sous évalué ne lui fait pas peur.

      Il ne faut pas confondre chiffre d’affaire et salaire, le chiffre d’affaire c’est le total de ce que tu vends, le salaire c’est ce qu’il reste après avoir payé les taxes et autres impôts, l’amortissement du matériel, les frais de fonctionnement et de communication.
      Au final sur 10’000€ gagné sur une saison il reste combien ? à peine plus de 3000€ de salaire !!!

      Le cout du tarif plus bas en début d’activité ne peut fonctionner que si et seulement si il n’y a pas d’autres débutants derrière soi, car le client habitué a payer X€ une prestation ne voudra probablement pas payer plus la fois suivante et ira donc voir ailleurs, un autre débutant ou un photographe gris.

  6. Bonjour,
    ça fait un bail que je ne suis pas passer te lire Pyrros, et j’avoue que ça m’a manqué un peu 😉
    Vous avez tout à raison de sonner l’alarme de ce phénomène qui s’étend de plus en plus avec  » la démocratisation du numérique » et je ne crois pas qu’avec de la pédagogie on va orienté les photographes gris, et vous tenez un bon exemple avec Patrick : avoir une autre source de revenue c’est que tous le monde cherche que ce soit mariage,anniversaire ou baptême …..
    J’ajouterai que les photographes journaliste sont les meilleurs selon moi
    merci pour l’article et à très bientôt

    • @celine
      Bien sur qu’on ne va pas cracher dans la soupe, gagner un peu d’argent ne fait pas de mal mais tant qu’a faire autant s’approcher des tarifs couramment pratiqués.
      A quoi cela sert il de sous évaluer le tarif de ses photos ?

  7. Tous simplement c’est parce que ils font plaisir aux autre et ne prennent pas du plaisir ils avouent avec la sous évaluation qu’ils n’ont aucun don et que c’est la machine qui fait tout donc ils estiment que le tarif est suffisant et c’est aussi une preuve qu’ils ne sont pas des pro !!!!

    • @celine
      ils ont surtout aucune valeur du travail car un reportage ce n’est pas seulement appuyer sur un bouton…
      Il y a la préparation, la réalisation des photos, le tri, le post-traitement, et la distribution dans la réalisation d’un reportage.

    • Je suis contente de notre échange d’avis et j’ai appréciée ton retour à chaque fois
      merci pour cet espace ça fait vraiment du bien de parler 🙂
      à très bientôt je vous dit

  8. Un article édifiant qui montre à quel point être professionnel est un exercice difficile quand d’autres s’amusent à dévaluer leur activité. Bien que n’étant moi-même pas photographe, je pense que ce type de problème touche de nombreux professionnels. La mise en place d’une formation obligatoire est je pense le meilleur moyen de crédibiliser une compétence.

    • @peinturelure
      Être professionnel n’est pas simple et cela s’apprend.
      Quand l’activité est ponctuelle elle ne peut s’apprendre sur le terrain car certaines limites ne seront pas visibles comme ici celle du prix puisque le photographe gris sera sponsorisé.

    • @olivier
      A 1800€ la prestation peut on encore parler de prestation sponsorisée par un employeur ?
      Je ne pense pas… tes tarifs sont sensiblement les mêmes que ceux que l’on trouve un peu partout.

  9. Mais je suis 100 pour cent pour la formation et le diplôme. .

    C’est la première chose que j’ai voulu vérifier et il ne faut aucun diplôme pour être photographe

    • @olivier
      pas de formation ou de diplôme, cela permet à tout le monde de se lancer, on sait qu’il est pour certains facile de passer un concours ou de réussir une formation sans avoir les compétences pour obtenir un poste. Ce n’est pas la solution ultime mais un début de réflexion…

  10. Une idée comme çà : se réunir autour d’un label qualité par exemple? Les clients sont plus sensibles qu’on ne le pense et ont l’œil critique et miser là-dessus peut démarquer un vrai d’un faux…ou gris! Plutôt que de rester chacun dans son coin autant se regrouper et instaurer une marque non?

    • @NONAME
      L’idée du label n’est pas mauvaise …
      c’est une manière pédagogique d’informer le client mais cela n’impose rien pour ceux qui ne l’ont pas …

  11. Cela faisait un petit temps que je n’étais plus passé par ici.
    Le photographe gris qui sous évalue son travail est un réel problème (enfin c’est toujours mieux que celui qui le fait pour 0 €) mais y apporter une solution ne sera pas facile.
    La formation peut être une solution, mais a la limite plus qu’une formation de photographe c’est une formation de gestion qui est nécessaire.

    • @Frederic
      Oui ça peut être une formation de gestion … C’est peut être plus intéressant qu’une formation de photographe, l’œil ça ne se forme pas cela s’entraine.

  12. Bonjour Pyrros,

    Cela fait pas mal de temps que je navigue sur le web et je suis tombé par hasard sur ton article, qui est bien rédigé d’ailleurs.

    Je suis devenu depuis le mois d’octobre 2013 AE en temps que photographe et oui je suis toute à fait d’accord avec toi, mais je pense aussi qu’il faut se mettre à la place de certain  » Photographe Gris « , il y a des gens qui se lancent AE car ils veulent vivre de leurs passion, mais malheureusement c’est gens là réalisent mal ou voir pas du tout de business plan, donc cela créer une idée fausse qui créer des répercutions néfaste pour notre métier.

    Car dans mon département ( Aisne ), j’ai déjà perdu des clients ( façon de parler ) car d’autres AE pratiquent des tarifs cassé du genre 80 photos retouchés avec studio a domicile pour 69 Euros.

    Personnellement l’exemple cité, je suis pas dans la mesure de le réaliser a ce tarif, puis 80 photos en 2H00 ( beaucoup de doublon à coup sur ).

    Pour moi ce sont des gens qui se lancent dans une brèche en espérant se sortir un salaire confortable, cela n’est pas possible.

    A l’heure ou j’écris mon ressenti sur la chose, j’ai lancé une offre pour les étudiants à 20 Euros et là j’entend déjà dire, le mec dit quelque chose, mais il fait l’inverse.

    Pas du tout car j’ai souvent des jeunes sans trop d’argent (hein, on a tous connu cette époque) qui souhaitent obtenir 1 à 2 photos pour mettre sur leurs facebook ou autres, donc pas de tirage ( sinon supplément ).

    Je vous laisse faire le calcul (cela dure au max 15 minutes avec Post-traitement).

    Et de plus c’est photographe gris oublient de budgétisé leurs matériels, assurance, véhicule…. etc.

    Au passage, j’ai rédigé un article sur mon site, il y a quelques jours sur le manque de reconnaissance de notre métier (très court et malheureusement réalisé avec sincérité et réalité depuis que je suis passé à mon compte).

    Car personnellement pour le moment je ne vie pas encore de mon métier.
    Il faut le temps de ce faire connaitre et puis en temps que AE je n’ai pas la possibilité de loué local pour le moment, donc les shoots studio sont réalisé dans une pièce aménagé pour à l’occasion.

    Merci de m’avoir lu 😉

    • @Alexandre
      La deuxième partie de ton commentaire m’interpelle
      Une offre « low cost » mise en parallèle d’une activité qui ne rapporte rien ! Ne faut il pas que tu étudies ce point de ton « business plan ».
      Sur ton site j’ai découvert que c’était un lieu au choix des clients de cette offre ce qui génère inévitablement des frais de transport nombreux.

      On dit souvent que ce genre d’offres « promotionnelles » permet d’hameçonner de futurs clients mais que penseront ils quand plus tard ils découvriront des tarifs [qui semblent] exorbitant après cette expérience ?

  13. Sur ce point précis, je suis entièrement d’accord avec toi (d’ailleurs cette offre n’existe plus car j’ai commis cette erreur).

    Celle-ci avait pour but comme tu l’as très bien compris à hameçonner des futurs clients, mais j’ai pas vue aussi loin pour ce qui serait leur futur demandent.

    Merci à toi de m’avoir interpellé ;).

    • @Alexandre
      Dans ce genre d’offres il faut éduquer le client au tarif réel, on peut proposer une offre exceptionnelle (de lancement par exemple) mais le vrai tarif toujours doit apparaitre en premier et en gros. C’est une offre avec une limite de temps, pour commander et pour consommer.
      On ne peut pas organiser des soldes (métiers de services) mais on peut faire une ristourne qui doit rester exceptionnelle.

      De même l’idée du choix du lieu peut sembler bonne au départ mais elle à un cout non négligeable en frais de transport en temps, il est donc préférable à mon sens pour le photographe de définir un lieu de shooting et ainsi regrouper les commandes sur un seul lieu.
      Genre le samedi après midi au parc à coté de chez le photographe, le temps qu’il ne passe pas dans les transports il le passe à faire des photos, ou à les retoucher.

  14. Bonjour, l’exemple du photographe gris pratiquant la photo sociale (de mariage)m’étonne, ce domaine n’étant possible qu’avec le statut d’artisan. Par contre, à titre occasionnel, en tant qu’amateur,la vente d’un tirage ou une pige est autorisée.
    Quand au coup réel des prestations, cela passe par l’éducation des amateurs dont je fais parti. Malheureusement, le dernier barême UPP dispo date de 2010 !
    Pour exemple, face à une demande de Midi olympique pour ces pages ovalie d’une de mes photos, j’ai demandé un droit de cession 1/4 de page pour 1 tirage entre 40.000 et 84.0000. Bien évidement, refus du journal mais pas de photos gratuites diffusées.Il est essentiel que les differentes taxes soient payées sur la diffusion d’une photo.
    Mes photos restent visible sur le site du club, pour la diffusion cela ne doit pas être la foire à la saucisse gratuite.
    Donc pas d’égo,le juste prix et surtout l’éducation du photographe amateur pour ne pas brader la profession (l’amateur d’aujourd’hui sera peut être le pro de demain). Des barèmes accessibles de l’année devraient contribuer à aller dans le bon sens(qu’en pense l’UPP)
    cordialement
    Philippe

    • @philippe d
      En quelques clics il est possible de devenir « artisan photographe » et faire n’importe quoi …
      Les barèmes UPP ne sont pas les seuls responsables de l’impossibilité de définir le prix de vente d’une photo, mais je partage l’avis qu’une large diffusion permettrait d’initier les amateurs qui veulent bien les respecter. Il y a aussi les lois de l’offre et de la demande qui entre en compte… et comme certains acceptent les offres au ras des pâquerettes juste pour le plaisir il nous sera impossible d’établir des barèmes justes valables et respectés par tous.

  15. Bonjour,

    Merci pour ton article, il soulève une vraie problématique!

    Juste un petit calcul de base pour étayer ton propos :

    un reflex numérique semi pro 1000e

    trois objectifs pour faire un mariage correct 1200e ( a la louche )

    un flash = 250e

    des cartes mémoires = 150e

    un ordi avec photoshop = 1000e

    soit en tout 3600e

    un photographe gris ne doit pas faire plus de 10 mariage par an?

    amortissement du matos sur 3 ans 3600/30 soit 120 euro

    Voilà pour tous les photographes gris qui liraient cet article :

    Le prix de votre matériel (Pas du matos de fou furieux à ce prix là) avec un en moyenne de 10 clients par an c’est 120 euros par presta!!!! Soit 160e avec l’imposition a 26% de AE!

    Ou avec une moyenne de 5 par an : 320e!!!

    + 10h de travail pour un mariage baclé à 20e de l’heure (ben ouai c du low cost!!!!) : 200e!!!!

    +les déplacement

    +la gueule de bois du dimanche…

    + Ok je m’arrête là…

    A méditer 🙂

    • @Jean-Baptiste
      On peut aussi avoir ce regard, mais ce n’est pas simple pour ceux qui se lancent de voir tous les frais et surtout comment il est possible de les couvrir.

    • Tout a fait, c’est très difficile, surtout qu’il y à très peu de ressource sur le web

      pour expliquer les fondamentaux!

      Et c’est pour ça que j’ai proposé ce petit calcul simpliste,

      car il y aura toujours des photographes gris et que je pense comme tu le dis très bien dans ton article :

       » l’information et la pédagogie peuvent aussi permettre aux photographes gris de cesser de détruire la profession  »

      Même si je connais pas mal de photographes pros qui s’opposent à ça! Perso, je suis pour le partage des connaissances!

      La concurrence est un vecteur de qualité et de dynamisme pour une activité!

      Donnons des outils pour qu’elle soit compétente (pas que les photographes amateur ou gris ne soit pas compétent en photo mais le métier de photographe demande d’autre savoir faire que la technique et la créativité.)

      A mon humble avis! 🙂

    • @Jean-Baptiste

      Comme il y a un salaire minimum il faudrait un coup de prestation minimum… accessible gratuitement ça maintiendrait un saine concurrence.

  16. Bonjour et merci pour vos articles,

    Je suis photographe amateur et j’ai apprécié votre article qui soulève bien tous les problèmes qu’engendrent notre catégorie.

    Je regrette juste qu’il n’apporte pas de solution.

    Pour ma part, je ne vends pas mes photos car je n’arrive pas a en estimer le coût. J’ai recherché sur le net mais rien de concret. J’appréhende toute en espérant le jour ou quelqu’un me demandera une photo…

    Ne serait-il pas possible de vendre ses photos par l’intermédiaire d’un site reconnu qui permettrait de vendre à un prix correct et d’en tirer un bénéfice??

    J’avoue l’avoir chercher mais rien de concluant pour le moment.

    Mon regret aussi la disparition du diplôme de photographe car malgré l’œil une formation technique minimum me semble en effet obligatoire à condition qu’elle soit accessible en temps et en argent à bon nombre de personnes passionnées.

    Pour ma part, j’investit dans ce genre de formation auprès de photographe reconnus dans ma région mais là aussi on voit de tout…. difficile de faire un tri.

    J’espère que votre réflexion amènera des solutions pour que tout le monde puisse exercer sans nuire à chacun…

    Encore merci et bon courage à vous tous

    • @AGNES
      Il y a des pistes de solutions faut ils encore que les organismes, les grandes associations de photographes soient disposés à les appliquer … :/

      Concernant la formation de photographe, il faut avouer que toutes ne se valent pas, il faut donc bien choisir la personne avec laquelle on fait son stage. Certains photographes sont très pédagogues et d’autres ne le sont pas et cela indépendamment du talent ou de la notoriété.

  17. Bonjour,
    Je profite de ce débat intéressant pour donner mon point de vue. la différence entre un photographe pro et un amateur tient au fait que l’un vend ses photos et en tire un salaire, l’autre le fait pendant ses loisirs. Avec les nouveaux matériels plus accessibles et surtout l’avènement de la photo numérique qui a contribué à démocratiser la pratique et plongé tout un secteur dans la difficulté, de nombreux amateurs sont en mesure de proposer leurs photos. La différence relève donc de la transaction. Mais si l’on se place non pas du côté des opérateurs mais des clients. La qualité des photos ne cesse d’être de s’élever à un tel point que entre un pro et amateur, la différence ne tient parfois qu’au statut (ok on peut parler du coup d’œil et de beaucoup d’autres choses que n’a pas forcément un amateur). Je parle du niveau d’un amateur très impliqué et d’un photographe pro nature par exemple, évidemment pas Vincent Munier qui plane bien au-dessus comme beaucoup d’autres. Alors pourquoi ne pas s’adresser à un amateur que l’on peut connaître dans son entourage pour des photos de mariage, de naissance acceptables ? On sait que les photos peuvent être de bonne qualité, alors ? Un amateur peut tout à fait établir une note de droit d’auteur en respectant certaines conditions de déclaration.
    Le diplôme est bien entendu un garant du savoir faire du prestataire, on peut l’imaginer et freiner en effet le recours à des non professionnels. Cette piste est intéressante mais de la même façon que les professionnels du bâtiment, le recours au travail non déclarés pourrait finalement s’accroître (avec le risque de voir les inspecteurs de l’Urssaf à la sortie de la mairie). Mais une personne passionnée de photo et dont ce n’est pas l’activité principale, peut tout à fait créer une activité complémentaire d’autoentrepreneur et déclarer une activité annexe de photographe, non ?. C’est une concurrence réelle pour les photographes professionnels pourtant en toute légalité. Comme une note de droit d’auteur sans le statut d’autoentrepreneur.
    Je crois que la solution du diplôme peut tout simplement empêcher quelqu’un de s’installer photographe professionnel. Mais cela ne règle pas pour autant la concurrence qui existe entre amateur et professionnel.
    S’imaginer également éduquer le grand public avec des tarifs cohérents ou tenter de fixer des tarifs tout simplement me paraît illusoire. Tout simplement parce qu’un autoentrepreneur n’aura pas les mêmes charges à répercuter des ses prix qu’un professionnel. Et encore moins un amateur qui peut vendre occasionnellement des photos.
    Le secteur de la photographie s’est fragilisé par qu’il s’est démocratisé. Il n’y a qu’à regarder autour de soi, tout le monde a un appareil capable de prendre des photos de qualité. J’ai eu la chance récemment de voyager aux États-Unis et je suis allé entre autres, au Grand Canyon. C’est un truc de fou le nombre de photos qui sont prises à un instant T. C’est inimaginable. Tout le monde ne fait pas les photos d’un Ansel Adams ok mais dans le lot beaucoup sont très acceptables j’imagine.
    Je n’ai aucune solution mais je ne suis pas sur que de restreindre l’accès à la vente de photos soit une solution. Il y a certainement un nouvelle approche à établir de ce marché. Bon, c’est facile de dire cela sans apporter de solutions. Je n’en ai aucune. La différence par la qualité en est une, pourtant ténue à mon sens car tout le monde n’est pas Vincent Munier, la qualité globale des photos s’élèvent et la demande de la majorité des clients ne se situent pas à ce niveau là non plus.
    Et encore, on peut citer les banques d’images qui vendent tous types d’images à des prix dérisoires.
    Il y un nouveau modèle à trouver pour le marché de la photo non ?
    Merci pour ces échanges très riches.

    • @Olivier
      Ici le débat n’est pas Amateur vs Pro, il est quelque peu différent et consiste à montrer qu’il existe une troisième catégorie de photographes. Les photographes gris exercent une autre activité et n’ont pas besoin de la photo pour vivre ils pratiquent donc des tarifs très attrayant pour le client, très faible pour la concurrence pour pouvoir vendre des reportages. Ici la vente n’est pas une fin en soi c’est plus un loisir celui de vendre et pouvoir dire « je vends des reportages ». Leur activité de photographe n’est pas indispensable ils ont déjà un travail et gagne suffisamment leur vie (sinon ils auraient de vrais tarifs).

      Un amateur ne peut pas tout faire avec une note d’auteur, il ne peut par exemple pas vendre du reportage de mariage. Pour faire des reportages de ce type il faut un statut et il faut l’avouer il est très simple à obtenir. Mais ce statut doit il permettre la vente à un tarif/horaire inférieur au SMIC ? Encore plus quand il s’agit d’une activité complémentaire ?

      Plus qu’une formation de photographe, avec le statut d’(auto-)entrepreneur il me semble nécessaire que les chambres de commerce, d’artisanat, et d’industrie viennent expliquer ce qu’est une entreprise, comment elle vit, comment elle établie ses tarifs en cohérence avec le temps passé sur une mission et les couts annexes tels que les taxes ou l’amortissement aux futurs jeunes entrepreneurs.
      Ces formations existent déjà il suffit de les rendre obligatoires, elles ne sont hélas que très rarement fréquentées par ceux qui installent une activité annexe, un loisirs qui permet de dire « je vends plus que machin qui est professionnel ».

  18. je ne connaissais pas cette nuance pour la note de droits d’auteur et le mariage, c’est important à savoir. Même avec une meilleure professionnalisation de cette « troisième voie » de la photographie, cette pratique restera une concurrence déloyale puisque au bout du bout les charges ne seront pas les mêmes et les tarifs moins élevés chez les amateurs (auto)entrepreneurs. c’est un statut entrepreneuriat beaucoup plus souple. C’est le même problème avec les graphistes ej crois. Après, la photo, c’est un moyen d’expression, j’y mets beaucoup d’affect. Je suis parfois content de mes photos, parfois pas, parfois je vends quelques images parce que l’on me le demande sans pour autant que je concurrence un photographe il me semble. Une fois je me suis senti mal. On m’a demandé une image pour illustrer la jaquette d’un DVD. je l’ai proposé de bonne grâce avec la démarche qui m’anime, sans visée mercantile. J’ai bien senti après coup et discussions avec d’autres photographes que j’aurais du facturer mon image. En écrivant, je me demande s’il est possible de distinguer une démarche artistique, celui qui vend ses photos comme un artiste, de celui qui vend des prestations photos type mariage, baptêmes, portraits etc, un peu préformatées (il y a une démarche artistique mais c’est toujours un peu pareil).
    Merci pour ce site et bonne continuation à Toulouse 😉

    • @Olivier
      De par le statut on distingue une démarche artistique d’une démarche commerciale mais cette frontière est parfois floue. certains photographes de mariages sont de vrais artistes quand certains artistes font du packshoot préformaté…

      Vendre ou céder gratuitement cela dépend avec qui et surtout comment. Perso même quand je donne une photo il y a un contrat dans lequel je donne la valeur du don ça permet d’éduquer les gens.

  19. […] suis pas un photographe gris comme l’explique Pyrros dans son excellent article « Photographe professionnel VS amateur, la faute au photographe gris« . C’est pas parce que j’ai un gros joujou dans les mains qui fait des […]

  20. Quand j’étais autoentrepreneur, dans la photographie, en plus de mes mon bulot dans un ‘bureau’ , me tarifs rodait environ les 600€ avec une prestation de l’habillage jusqu’au la fin du vin d’honneur avec une séance avant-mariage offerte , et j’arrivais très bien a rentrer dans me frais. J’ai imprime pas de photos, ni de book, je donne toutes les photos en clef usb une fois édites. et je garde quelques unes pour mon portfolio. Faire payer 5€ par impression extra, je trouve ça de l’arnaque, surtout quand on connait les coûts d’impression. J’ai arrêté par problèmes de sante et personnels, mais quand je reprendrai l’activité (2015) je suivre le même sens. Le tarifs de les dits ‘pros’ je les trouve abusives et par fois incompressibles quand on voit certains resultats.
    desolé pour l’orthographe, mais je suis espagnol et j’ai appris le français sur le champ

    • @Oscar
      Un photographe pro ne doit pas seulement rentrer dans ses frais, il doit aussi et surtout vivre de ce qu’il gagne. Je veux bien que tu prennes un cas concret pour détailler dans un commentaire la méthode de calcul que tu utilises pour fixer tes tarifs.

  21. Salut Loïc, désole pour le retard en répondre. Je suis en vacances.
    Chaque mariage es différent mais prenons par exemple une journée type. Habillement vers 11h00, fin du vin d’honneur vers 20h00. Sont au total 9 heures avec un déplacement de 100 km (50 aller +50 retour) je prends pas de frais de déplacement que a partir de 50 km aller simple. Ma moyenne de déclenchements était de 1200 aprox, avec 10 heures de travail sur l’ordi normalement je tout fini. Donc 19 heures. si je prends mon tarif le plus habituelle, 600€, moins 16€ maxi pour la clef usb, moins le frais de 100 km, 40.8€ (essence + usure) ça fait 544€ / 19h = 28.6€ / heure BRUT.

    24,60% de déclaration autoentrepreneur sur le chiffres d’affaire (600€) 147.6€.

    Donc 600 – 16 – 40,8 – 147,6= 395,6€ / 19h =20,8€ / Heure Net

    Ce le double de SMIC. Avant j’étais complet chaque saison, a un mariage par we 14 mariages par année, 5538,4 de plus de mon salaire dans le bureau.

    • @Oscar
      Les vacances avant tout 😉

      Dans ton calcul il manque :
      -La communication (site internet, flyers, cartes de visites, participation à des salons)
      -L’usure ou amortissement du matériel
      -l’achat des licence pour les logiciel
      -la préparation du matériel
      -les rencontres/devis qui n’ont pas abouti
      -Les rencontres annexes avant le mariage pour le préparer et après
      -les repérages des lieux
      -L’administratif autour d’une vente, déclaration comptabilité etc
      -les diverses assurances
      +Tout ce que j’ai pu oublier de détailler

      Le photographe qui ne fait que du mariage doit aussi être en mesure de percevoir un salaire le reste de l’année et ce n’est pas avec 5500€ qu’il passera l’hiver.
      Au final on est bien loin des 20€ net par heure et avec 14 prestations par an bien loin aussi d’un smic annuel.

  22. Je reviens sur le calcul d’Oscar.
    Comme là dit Pyrros il ne manque pas mal de chose!
    Après il ne faut surtout pas oublier les imprévus ( casse ou panne), car réaliser un mariage avec un seul boitier, il ne faut pas se louper ;( car perso je me vois pas dire au marié je prends mon smartphone car mon boitier est en panne lol.
    Depuis mon dernier passage, j’ai réalisé pas mal de mariages ( en moyenne dans les 1100/1200 euros).
    Personnellement dans mon département, depuis maintenant 2 mois, il y a des photographes gris qui cassent le marché en faisant des prix défiant toute concurrence et ceux sans aucun scrupule car pour eux c’est du bonus si je peuvent dire ( deuxième boulot).
    Alors que l’année prochaine pour les AE des changements s’imposera au niveau fiscalité ( car fini de payer que lorsque l’on travaille ( enfin cela est un autre sujet))

    • @Alexandre
      Le changement de fiscalité va obliger les plus petits AE à fermer, ce qui les poussera à faire du travail non déclaré ou a se passer de revenu supplémentaire.
      Pour compenser il suffisait de faire varier les charges de 24.60% à 26 ou ou plus …

      Je compte la casse ou les pannes dans l’amortissement du matos , un photographe de mariage digne de ce nom possède 2 boitiers (minimum) des flash et une panoplie d’optiques, je ne parle des accessoires, des unités de sauvegardes etc. Chaque prestation doit permettre de rembourser soit le crédit qui a permis l’investissement soit prévoir le remplacement et l’évolution du matériel.

  23. Tiens, j’avais raté cet article !
    On parle souvent des microstocks qui font de la concurrence déloyale aux photographes pro. Je pense que ce genre de pratiques (photographe de mariage payé au black) nuit plus à la profession que les microstocks finalement, puisque là, c’est un marché de proximité et sur commande qui leur est enlevé…
    Et surtout, même si certains amateurs ont une production de haut vol (et ceux-là, restent-ils amateurs bien longtemps ?), quid de la qualité de la,prestation fournie par rapport à un pro ??

    • @Seb
      La photo est un vaste domaine et jeme demande si les photographes de mariage sont les même qui font des photo d’illustration que l’on retrouve sur les microstocks.
      Quoi qu’il arrive ceux qui travaillent au noir dans tous les corps de métiers nuisent au travail.
      Les clients lors d’une commande choisissent un photographe selon des critères qui leurs sont propres, j’ose espérer que ceux qui ont des critères esthétique se retrouvent dans ce qu’ils ont demandé au photographe sans distinction de statut, mais il sera plus facile de se retourner contre le professionnel que contre un photographe non déclaré.
      Reste qu’ici le travail au noir n’est pas le propos de l’article c’est plus le travail soutenu qui pose problème.

  24. J’ai pas conte a tous ces frais, car pour moi c’était un simple plus. Vu comme ça, la chose change, peut être que je suis complément a l’ouest. Moi le matos je l’achète avec certains post payes dans des blog espagnols, la maintenance de mes sites avec la pub. A la fin je ne sorts grand chose directement de ma poche. Bonne soirée a tous

  25. Que dit on aux réalisateurs qui n’ont pas de travail ou se le font prendre alors que pourtant ils ont fait une école de cinéma?

    C’est assez naïf de penser que les photographes professionnels ne font pas de ‘black’ eux aussi.

    • @Manu
      C’est possible que certains pros réalisent quelques services au noir, mais il est préférable pour eux que cela ne se sache pas.
      Aujourd’hui la délation entre concurrents est fréquente.

  26. Ton coup de gueule semble très réducteur, caricatural et manque cruellement de recul. Dans une étude de recensement sur la photo visible sur culturevisuelle.org, on estime pour l’IDF par exemple environ 7000 photographes et 1000 auto-entrepreneurs déclarant des activités de photographie. Sur ces 1000, 47% se déclarent en ‘pluri-activités’ et rentrent donc dans ta vision du méchant photographe qui vole le travail des gentils professionnels en dehors des heures de bureau, moins de 500 personnes donc.
    L’image que tu donnes du mec qui prend 300 euros après avoir acheté son full frame d’occasion et se déclare photographe ça représente une infime partie (au passage il ne survivra pas bien longtemps) et si c’est ce profil là qui inquiète les pros, je me fais du soucis pour eux et les invite à une sérieuse remise en question.
    Quel mépris tu exprimes à l’égard des clients qu’il faut ‘éduquer’ et à qui on peut bien sur 12000 euros de budget prendre 1500 euros pour le reportage photos, je suis persuadé qu’ils savent faire preuve de discernement sur leur choix et savent que toutes les prestations ne se valent pas.
    Tu sembles en plus oublier quelque chose d’essentiel, ces auto-entrepreneurs agissent en toute légalité et tu ne peux pas leur reprocher d’accéder à un système qui leur a été offert. C’est un problème de société qui touche bien d’autres domaines mais qui a aussi pour avantage de stimuler l’économie.
    En ce qui concerne les diplômes et autres labels ce n’est qu’une mesure protectionniste comme pour les taxis car à l’heure du numérique omniprésent et du degré d’automatisation des appareils ,et je parle même pas des possibilité de correction en post-prod, une formation se justifie-t-elle? Il y a 30 ans la photo argentique demandait un vrai savoir-faire artisanal qui ne s’improvisait en aucun cas. Ca fait maintenant 15 ans que le numérique haut-niveau est là, alors moi aussi je te le dis, marre de ces photographes qui restent assis là à contempler ce phénomène sans se remettre en question ni aller de l’avant. Car il y aura toujours du travail pour les bons professionnels, à eux de se démarquer.

    • @manu
      Tu peux nous en dire plus à ton sujet ?

      Oui il faut éduquer le client, le terme peut sembler choquant mais quand tu compares 2 produits qui te semblent identiques si tu n’as pas d’explication il y a de grandes chances pour que tu choisisses le moins couteux, sans voir les avantages et inconvénients qu’ils peuvent avoir. Éduquer, informer un client c’est une action commerciale.

      Le fait de cumuler des activités ne me pose en soit pas de problème, ce qui me dérange c’est qu’un mec après ses heures de boulot fasse des prestations à des prix trop bas car il peut se le permettre du fait qu’il a déjà une autre activité. Ceux la ne se cassent pas la figure, la photo apporte seulement du beurre dans les épinards, permet de financer le matos comme certains disent.

      Même si tu as l’impression que la photo est de plus en plus accessible par rapport à la période de l’argentique, ce qui n’est pas complétement faux, il faut constater que le savoir faire nécessaire à la réalisation d’une bonne photo ne tombe pas encore du ciel et la maitrise des logiciels de post-traitement ne changera pas cela. Une exposition ou un cadrage foiré ne peuvent pas encore se corriger d’un coup de baguette magique. Un mec qui fait une bonne photo sur un coup de chance peut il la refaire comme d’autres plus expérimentés pourraient la refaire peu importe la situation ?

  27. Le problème c’est que tu ne prends que les points qui t’arrangent et encore une fois tu restes dans la caricature du phénomène. La photo est devenue plus accessible, ce n’est pas une impression ne pas le reconnaître c’est vraiment de la mauvaise foi.
    Tu parles encore de ce fameux mec qui sort de la FNAC avec son 5D tout neuf qui lit vite fait la notice et se lance AE, n’a aucune conception du cadrage ou de l’exposition et vient faire de l’ombre aux professionnels, ce n’est pas très sérieux… En plus si tu vas voir l’étude citée plus haut les AE en pluri-activités sont largement minoritaires alors quelle proportion en plus pour ceux que tu décris qui cassent les prix? Infime…
    Je vais donc reformuler en te disant que, évidemment, ça ne se passe pas d’un coup de baguette magique mais on peut aujourd’hui se former seul et avec de l’entraînement, pour moins cher et plus facilement qu’avant.

    Je voudrais aussi apporter un peu d’objectivité car je parle en tant que photographe amateur mais surtout en tant que client puisque j’ai dû démarcher des photographes aux profils très différents pour mon mariage.
    Après réflexion, j’ai engagé un AE qui proposait un forfait à 500 euros couvrant les cérémonies civiles et religieuses jusqu’au vin d’honneur avec livraison en numérique de 15h à 19h30 pour donc 4H30 de travail avec en plus de très belles photos. Son concurrent direct était un professionnel qui proposait la même prestation pour 900 euros. Les photos étaient très soignées aussi, peut-être un peu plus belles mais en aucun cas ne justifiaient un prix presque deux fois plus élevé.
    Dans ma recherche j’ai vraiment vu de tout… Et ceux que tu décris à 200 euros, proposaient des photos vraiment médiocres et ont donc été zappés…En plus pour fréquenter avec les préparatifs pas mal de couples qui se marient, les photographes à 1000-1200 voire 1500 euros restent majoritairement choisis et je t’assure que je n’ai croisé personne me disant qu’il avait pris un gars à 200 euros. Ce n’est pas la vérité absolue mais cet échantillon ne reflète pas tes propos.
    Et puis admet-on tu veux me ‘sensibiliser’ et tu me donnes tes arguments de charges, d’amortissement de matériel que lui c’est de l’argent de poche, très bien mais moi tout ce que j’entends c’est :’J’ai des problèmes blablabla charges blablabla c’est pas juste blablabla’ etc ,donc à l’arrivée ça va m’apporter quoi concrètement sur mon produit en tant que client ?

    Rien du tout malheureusement… je vais être désolé pour toi sans doute ,mais il n’y a certainement pas grand monde qui va payer cette différence juste parce que t’as des ‘problèmes’…

    Pour revenir rapidement au professionnel, tu peux me raconter toutes les histoires de frais que tu veux, le photographe qui fait 20km pour faire les photos pendant 4h30, pour les livrer après en numérique sans retouche notable, pour 900 euros c’est un travail grassement payé..

    Il faut en outre que tu sois plus précis quand tu dis ‘ils ont à faire à deux prestations qui semblent les mêmes’, ça veut dire quoi exactement ? Que quelqu’un se fait avoir ?
    Moi j’aimerais bien un exemple détaillé de devis du photographe A que tu défends contre le B (qui dans tes exemples ne sait jamais se servir d’un APN et va forcément livrer un truc tout pourri) qui t’agace car a l’arrivée le seul truc qui compte ces les photos et je t’assure que les clients savent faire la différence. C’est juste dommage pour le professionnel qui n’arrive pas avoir une meilleure qualité de rendu et de livraison qu’un amateur qui bricole…

    La réalité de l’offre actuelle a eu pour cause de séparer les professionnels en deux catégories :
    – D’un côté les vrais pros talentueux qui ont consolidé une offre ‘premium’ en se démarquant et peut-être même en augmentant leur prix, même si c’est la crise il y aura toujours des gens aisés demandeurs.
    – De l’autre d’autres professionnels qui se sont laissés vivre et qui se sont lentement fait grignotés par des amateurs, ceux-là ne peuvent pas survivre…

    Il y a des Pros futés de la première catégorie qui ont diversifié leur offre avec des cours de photos ou des stages par exemple. Car tu oublies de dire que ces AE qui font de la photo payée sur 10 % de leur planning n’ont pas les 90 % du reste de la semaine pour gagner de l’argent à faire de la photo autrement.

    Je ne suis absolument pas d’accord avec toi et les autres sur l’idée de Label Photographe.
    Comment je fais si dans ma ville les trois photographes officiels ne proposent rien de bien incroyable ? Je suis obligé de prendre quelqu’un qui ne me plaît pas et en plus le payer ?
    Ou sinon pas de photo ? Ca rappelle le photographe ‘baron’ à l’ancienne qui avait pignon sur rue et donnait l’impression d’avoir inventé la photographie…
    Quand tu as un monopole qu’est-ce qui t’obliges à faire de la qualité du coup ? Puisque les gens vont être obligés de t’engager au prix fort. La concurrence doit être stimulante pour tous.

    J’ai trois questions pour toi :

    Si un couple ne pouvait dans tous les cas pas mettre plus de 200 euros dans les photos de leur mariage à quel moment il prend le travail du mec à 1000 euros ? C’est pas logique…

    Que peut-on réellement leur reprocher dans la mesure où c’est légal et qu’ils payent leurs charges ?

    Le ‘vrai’ photographe pro n’a-t-il pas dû lui aussi pour se lancer pratiquer des tarifs beaucoup plus bas au début de sa carrière et prendre des clients aux autres ?

  28. L’article est intéressant. Je n’ai pas lu toutes les précédents commentaires.
    Dans le milieu des prestations photo (mariage, évènements…), parfois, on voit des photographes « pro » (donc qui ne vivent que de ça) qui ont une qualité de services et de photo, plus que douteuses… Et des comportements inadéquats, par ex, ils bousculeraient tout le monde parce qu’ils sont « LES PRO »… Désolé, mais, ça déjà ça dénature la profession et malheureusement, il existe beaucoup d’exemples de ce type et de plus en plus, du fait de la concurrence (déjà entre pro et ensuite avec les gris).

    Donc, il me semble pas qu’il faille absolument lutter contre les photographes dits « gris » mais labelliser la qualité de services (comme n’importe quelle profession), si cela n’existe pas ! (là du coup, j’ai un doute) En effet, en tant que cliente, je préfère choisir un bon photographe (gris ou pro, qu’importe) qu’un photographe pro’ arrogant, insupportable…

    • @Ka
      il est normal de choisir le photographe qui correspond le plus à ses valeurs, le comportement peut aussi faire pencher la balance.

      Il n’y a pas à ce jour pas de label unique dans le monde de la photo. N’importe qui peut mettre en place son label.

  29. Bonjour,

    L’article parle des photographes de mariage ou de tous les photographes?

    N’y-a-t’il pas que dans ce genre de situation qu’il y a concurrence entre pro et amateur averti ? Ce que je veux dire c’est que les clients professionnels eux ne font appel qu’à des photographes pro. Pour magazine, couverture d’événement professionnel, mode, reportage, cinéma etc.

    À chaque fois que le débat pro vs amateur est soulevé le débat converge systématiquement vers le problème de la photo de mariage (ou de bébé …). Mais du coup la question n’est-elle pas : faire des photos de mariage est-elle un métier ?

    (PS : Faire des photos d’identité est-il toujours un métier?)

    Sam

    • @dafi
      Il y a des photographes gris à tous les niveaux. Ici on parle beaucoup de la photo sociale mais parmi le auteur d’illustration ils sont nombreux, tout comme dans la presse.
      Certaines structures professionnelles sont devenues avec le temps des employeurs de photographes gris. Ces structures ont des budget à tenir et elles rognent sur tout ce qu’elles peuvent. Si les photographes ne collaboraient pas avec ces structures il est fort à parier que soit elles seraient obligées de cesser leur activité, soit d’augmenter leur budget.

      Se demander si telle ou telle activité est encore un métier risque de soulever bien d’autres questions sur de nombreux métiers.

  30. Un Photographe Pro n’est pas seulement Pro vis a vis d’ un status administratif ou une légalité de vendre des prestations! Il est PRO rapport à un niveau photographique! Grace à un Talent, un Don… Et tant qu’ à etre Pro et oeuvrer légalement autant être doué, excellent… On fait payer un client, on honore un contrat! On doit être à la hauteur voir au delà!

    Donc! On est pas Pro parce qu’ on en vit (ou pas)….
    On est Pro sur une notion de Talent et de Niveau!

    S’ acheter un appareil c’est accessible à tous! Faire des formations aussi…
    Le talent ne s’ achète pas!

    Le Vrai Pro c’est celui qui est doué au point d’en être conscient et d’avoir eu cette volonté de monter son entreprise pour mettre son talent au services des gens et de préférence légalement!

    Des prestations comme un Mariage sont très fastidieuse et complexe et doivent être exécuter par de vrais Pros! Du point de vue Légal et Qualitatif! Un Mariage est éprouvant, long et demande bien plus que du bon matériel! Il faut du talent, de l’ expérience…Du matériel et savoir le gérer complètement! Savoir faire face à tout un tas d’ impondérable! Etre dans une structure légale!

    Donc cette différence en pro et amateur n’est pas qu’ une question d’en vivre ou pas!
    l’ Amateurisme c’ est pratiquer quelque chose qu’on aime! Ca ne propulse personne à avoir du talent!
    Le Photographe Pro oeuvre dans une passion qu’ il a nourri grace à un talent et une passion débordante qui lui confère ce professionnalisme! Quand on regarde les clichés d’ un Pro on y reconnait un style, une photo qui parle…ce n’est jamais le résultat du hasard!

    • @diaphragme
      Tu te trompes dans ton raisonnement. Ce n’est pas le talent qui fait le photographe professionnel. C’est une volonté et surtout une capacité à vendre un produit.
      Le talent ou son absence ne différencie en rien un photographe professionnel d’un amateur. Le professionnel peut être moins bon que l’amateur, être moins formé etc mais l’amateur n’a pas la volonté ni parfois la capacité pour vendre un produit.

      Des talentueux amateurs j’en croise tous les jours. Certains ne cherchent pas à devenir professionnels car comme tu le soulignes certaines prestations peuvent être très exigeantes et demandent une somme de moyens auxquels ils ne veulent mème pas penser. Des pros sans talent, ou aux gouts douteux, sont eux aussi nombreux, mais ici on rentre dans le subjectif et il sera bien difficile de définir d’un point de vue légal le talent, contrairement au savoir faire. Certains d’entre eux ont des clients ce qui leur permet de vivre.

      Reste à se poser la question qui est soulevée ici, sans distinction de talent ou de savoir faire comment faire la différence entre un pro un amateur et un professionnel gris. Ce dernier peut être très talentueux mais pratiquer des tarifs si bas que tout le monde est en droit de se poser des questions et notamment comment il fait !

  31. C’est le talent qui démarque un pro d un amateur… Vous voulez des preuves ? Des milliers de pages Facebook de pseudo photographe.. qui se croient doué parce qu un proche lui a dit : tu es doué… Il faut arrêter de généraliser. Photographe c’est un métier. Il y a des lois… La Ffpmi surveille cela de prêt et les sanctions sont lourdes. Une prestation de mariage c’est l’œuvre de un professionnel. Pas d un pseudo amateur qui n’ est ni talentueux ni doué… Tout le monde sait appuyer sur une pédale d accélérateur cela ne fait pas de tout le monde des pilotes hors paire. Facile aussi de tenir un crayon en main, ce n’est pas pour autant que tout le monde dessine des chefs d’ œuvre… Van Gogh n’ a pas appris sur youtube… Il est né avec un don, un talent…qu’il a apprivoiser ! Trop de pseudo photographe sur le net… Et les professionnels qui eux justifie des prestations sublime sont victimes de ces amateurs… L’amateurisme c est aimer faire quelques choses.. ça ne fera pas des détenteurs d appareil photo des Photographes!

    • @Photo Pro
      ah un troll ça faisait longtemps 😉 Car oui lorsque l’on reste anonyme, que l’on ne lit qu’une phrase d’un article on ne peut qu’être un troll …
      effectivement les organisations professionnelles surveillent le monde la photo et tentent de combler les brèches. Rien dans la loi n’interdit cependant de dire que l’on est photographe, peu importe le matos, peu importe le statut. Par contre ce qui est interdit c’est le travail illégal, le travail non déclaré. Oui dans ce cas les sanctions peuvent être lourdes.

      La notion de talent reste une notion floue qui appartient à chacun. Il n’y a aucun examen qui permet de classer les photographes. Quelques concours tentent de le faire mais quand on voit tous les concours bidons qui trainent …

      Concernant Van Gogh … Il est mort bien avant que quelqu’un puisse avoir l’idée qu’un jour nous partagerions nos savoirs via Youtube et plus largement par internet. Avec de telles réflexions on serait encore en train d’utiliser des plaques de verre.

      J’ose encore esperer que les photographe professionnels aiment faire les choses au même titre que les amateurs, sinon il devient aisé de comprendre pourquoi notre monde tourne si mal.

  32. Je viens de lire ton article et bien qu’il soit de 2013, je vois qu’on est malgré tout sur la même longueur d’onde 11ans après…

    D’ailleurs, la lecture de certains de tes commentaires m’ont fait bondir sur mon siège…

    Comme tu as pu le voir sur mon article et sur Twitter, c’est qqchose que j’essaie de plus en plus alerter, mais beaucoup de photographes me sortent la même rengaine lorsque je dis que je « perds » des clients, car des photographes tuent le marché. Ils me disent toujours des trucs du genre « Ce n’est pas ta cible »… Sauf que par expérience dans le sport, je peux témoigner que les bas prix ont complétement tué ce domaine de la photo.

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