L’apocalypse est là. Une Guerre Nucléaire a éclaté à moins que ce soit une horrible maladie qui se trouvait dans les lasagnes au bœuf de cheval. Bref, les zombies débarquent et vous, en tant que photographe survivant, souhaitez « immortaliser » ce moment.
Déjà la première étape est de trouver des zombies. Ce n’est pas très difficile, il suffit de suivre les indices qu’ils laissent sur Internet. Ils n’ont peut-être plus le cerveau qui fonctionne, mais ils continuent à se retrouver après s’être donné RDV sur Facebook.
Il est aussi possible de demander à des amis de devenir des zombies l’espace d’une journée si vraiment le pourrissement des chaires et la dégradation des facultés intellectuelles peut être réversible. Pour les aider dans cette démarche, il existe de très nombreux tutos disponibles sur le sujet, cette transformation demande un peu de temps et de matériel, mais rien d’impossible ou inaccessible.
Ce qui nous intéresse, c’est l’après réalisation des photos. Comment renforcer l’ambiance pour que cela colle parfaitement au thème. Que l’on retrouve les couleurs si caractéristiques auxquelles les jeux vidéo et les films nous ont habitués.
Oubliez votre chapeau de cow-boy à la Rick Grimes et partons photographier les zombies…
Un point sur les photos de Zombies
Lors des Zombies Walk, les organisateurs peuvent émettre quelques limites concernant les photographes, il est indispensable de les respecter pour permettre le meilleur déroulement de ce type de manifestation.
Il faut surtout faire attention à sa propre sécurité. Ce ne sont pas tant les zombies qui sont dangereux, mais les autres usagers de la rue qui peuvent rapidement devenir dangereux, particulièrement les automobilistes qui parfois en présence d’une manifestation montrent les mêmes capacités intellectuelles qu’un zombie périmé.
Lors d’une séance photo improvisée, il faut veiller à ne pas effrayer les autres utilisateurs d’un lieu. Les zombies se trouvent le plus souvent dans des endroits abandonnés, il faut alors faire attention aux mauvaises rencontres.
L’hémoglobine tache les vêtements et il est préférable d’utiliser de vieilles fringues, de toute façon, c’est la fin du monde, Cristina Cordula s’est probablement déjà fait bouffer, les talons aiguilles ne sont pas très compatibles avec la nécessité de fuir face à une horde de zombies affamés.
Comment traiter ses photos de zombies ?
L’imagerie moderne que l’on a de ce type d’ambiance vient de l’époque de l’argentique. Considérant que les produits à utiliser pour faire des photos ne sont plus fabriqués suite à une catastrophe ou une attaque de zombies, le photographe est contraint d’utiliser les produits qu’il trouve en pillant d’anciens laboratoires photos même s’ils sont périmés ou inadaptés. Généralement avec le temps le papier s’abime, surtout quand il n’est pas stocké correctement, c’est pareil avec les produits utilisés pour développer les photos.
C’est ainsi que l’on a tout un panel d’effets disponibles. Mais attention il faut savoir rester cohérent.
Avec le numérique, le photographe ne devrait pas avoir ce problème. Il lui faut juste un peu d’électricité et à moins que soit la centrale nucléaire qui soit la source de l’invasion zombie, il devrait être possible d’avoir des batteries et un peu de jus pour faire tourner un PC. Mais bien évidement il faut que cela reste crédible donc le photographe va traiter ses photos pour leur donner ce style post-apocalypse ou débarquement de zombies et il va tenter de reproduire le traitement colorimétrique que l’on nous sert dans les films du genre depuis plusieurs années.
Lightroom est proposé seul avec 1 To de stockage dans le cloud d’Abode. Mais on trouve aussi Lightroom dans un pack avec Photoshop et 20 Go de stockage cloud.
Il est possible d’augmenter la capacité du stockage moyennant finance
Un Traitement Zombie dans Lightroom.
Il existe de nombreux preset qui peuvent faire le travail de traitement, toutefois ils ne sont pas tous égaux. Il est toujours plus intéressant de savoir faire soi-même avant d’automatiser un procédé que l’on serait incapable d’ajuster.
Un problème de balance des blancs
Que se soit au moment de la prise de vue ou au moment du développement les photos de zombies ont toujours un problème à ce niveau ou c’est trop chaud et la photo à une teinte jaunie, ou c’est trop froid et on se retrouve avec une teinte bleutée.
Il faut jouer avec le curseur de la balance des blancs, si ce n’est fait directement sur le boitier.
Les contrastes sont marqués.
Les photos de zombies sont plus faciles à réaliser par grand soleil, la nuit les zombies sont plus nombreux et les photographes pourraient rapidement devenir une proie pour les écervelés. En plus, une erreur de dosage des produits ou l’utilisation d’un écran mal calibré vont accentuer les contrastes.
Pour cela, il faut tirer sur les curseurs ou paramétrer votre boitier en conséquence. On recommande de tirer plus sur les curseurs qu’en temps normal.
L’exposition de la photo, une étape négligée
Dans l’urgence d’une prise de vue, ou d’un développement, fait la peur au ventre, c’est obligatoirement surexposé. C’est possible de faire cela à la prise de vue, mais c’est aussi réalisable en post traitement.
Le curseur d’exposition est votre meilleur ami à moins de ne pas soigner son exposition à la prise de vue.
Ça manque de saturation
C’est la chance avec des produits périmés, la saturation est faible. Les photos semblent délavées. On tire le curseur pour retirer de la saturation. Mais attention, c’est une photo couleur, pas un Noir&Gris.
Le rouge est très visible
Ce sont des zombies, donc il faut voir le sang de leurs victimes. Sans tomber dans les travers de la désaturation partielle, on va donner un peu de peps à la couleur rouge.
Les presets zombies pour Lightroom
Sur la toile, il existe de nombreux presets capable de donner à votre place un traitement qui correspond à l’ambiance d’une attaque de zombies. Il y a en à de toutes les sortes, pour tous les gouts. Certains s’inspirent du traitement colorimétrique d’un film ou d’une série. On peut citer par exemple :
Vous avez déja croisé les zombies, Vous avez d’autres presets pour donner une ambiance zombies n’hésitez pas à le faire savoir dans les commentaires.
Merci pour cet article vraiment très bien écrit (« C’est la chance avec des produits périmés, la saturation est faible. » Enorme !!)
Si l’occasion de croiser des zombies se présente et s’y je m’en sors vivant, je posterai quelques photos 😉
@Seb
Merci,
On attend tes photos avec impatience, il faut juste éviter les morsures :p
L’article est vraiment incroyable, merci. J’avoue, je ne suis pas vraiment adepte du film zombie mais j’aimerai bien m’aventurer un peu dans ce séance de photo pour vivre une autre expérience. L’utilisation des produits périmés est une meilleure idée, les photos sont bien réussies.
@Sportifull
Ce n’est rien de plus qu’un Carnaval à thème 😉
J’ai peu de goût personnellement pour ce type de manifestation. En revanche, appliquer ce type de traitement à une scène de rue banale (et sans grimage donc) peut se révéler des plus signifiants. Ambiance « zombies » au quotidien : je crois que j’essaierai un jour. J’ai essayé longuement déjà l’utilisation de produits périmés dans mon labo argentique. Je confirme que ça en jette quelquefois à l’égard des résultats… et de la découverte de ceux-ci.
@Marco Carbocci
Le traitement colorimétrique est sans doute l’étape la plus difficile en photographie. Il faut que l’ensemble reste cohérent. L’idée d’associer photo de rue et ambiance post apocalypse me semble être une bonne critique de notre société.
C’est bien dans ce sens que je l’entendais. Parce que si j’ai peu de goût, disais-je, pour le carnaval zombie, je suis très sensible en revanche à la thématique développée de Romero jusqu’à TWD et à ce qu’elle dit, révèle et suggère sémiotiquement sur nos sociétés.
@Marco Carbocci
Je comprends parfaitement 😉
[…] Il peut aller de paire avec un traitement d’image propre aux images de zombies comme je l’avais expliqué dans un précédent tuto : une ambiance zombie en post-traitement. […]