Le vent d’autan souvent surnommé le vent de fou souffle sur la plaine toulousaine. Pour les haut-garonnais, c’est un phénomène météo bien connu. Les toulousains comprennent difficilement comment se forme le vent d’autan, mais généralement ils connaissent les risques et les conséquences de ce type d’épisode météorologique.
Il existe 2 vents d’autan. Mais les causes et les répercussions sont sensiblement les mêmes. L’autan blanc est porteur de beau temps tandis que l’autan noir est synonyme de mauvais temps. Le plus souvent un épisode d’autan noir se termine par de la pluie.
Le vent d’autan souffle sur le Lauragais jusque dans la partie orientale du Bassin aquitain depuis le sud est ou est sud est. Il est opposé à la tramontane qui souffle vers le large de la Méditerranée.
Les causes du vent d’autan
Le plus souvent le vent d’autan souffle jusqu’à 40 km/h. Lors de certains épisodes venteux, les rafales peuvent atteindre voir dépasser 100 km/h. Dans le Lauragais, on compte jusqu’à 90 jours par an de vent d’autan.
Autan provenant du latin altanus, altanus ventus signifie « vent qui souffle de la mer »
Lors des épisodes de vent d’autan les plus marqués, le vent souffle en rafales. Il s’accélère par l’effet venturi qui se forme dans le goulet d’étranglement formé par les Pyrénées et la Montagne Noire.
Le vent d’autan se forme lors de différence de pression atmosphérique entre le golfe de Gascogne à l’ouest et le golfe du Lion à l’est. Si un anticyclone se trouve sur la Méditerranée et une dépression sur l’atlantique alors le Vent d’Autan souffle. Dans le cas inverse, c’est la Tramontane qui souffle.
Le vent d’autan, le vent des fous ?
On surnomme dans la région le vent d’autan le vent des fous. Mais rien ne démontre que le vent d’autan rend fou selon les urgences psychiatriques de Purpan.
Par contre, le vent hurlant occasionne de la fatigue chez ceux qui subissent les rafales de vent. Son irrégularité épuise rapidement en tapant sur les nerfs.
Les conséquences d’un épisode de vent d’autan
Les épisodes de vent d’autan les plus importants occasionnent des dégâts parfois importants. Le plus souvent, ce sont les arbres qui subissent les assauts répétés des rafales de vent. De temps en temps, ce sont les constructions qui connaissent quelques dégâts. Le plus souvent, ce sont des constructions qui manquent d’entretien ou des constructions récentes qui subissent les assauts répétés des rafales de vent.
Les parcs et jardins de la ville ferment à la moindre alerte de vent. C’est une question de prudence, mais parfois le vent ne souffle pas. Surnommé vent du diable dans le monde agricole, le vent d’autan peut coucher les cultures rapidement. Sur la route, lors des épisodes de vent d’autan les plus sévères les panneaux lumineux appellent les automobilistes à la prudence. Les véhicules avec un attelage sont particulièrement sensibles.
De petits objets peuvent s’envoler surtout s’ils ne sont pas accrochés. Les poubelles vides se couchent très facilement. Les branches des arbres tombent aussi, cassées par les puissantes bourrasques. Parfois ce sont les tuiles et briques des cheminées qui peuvent tomber.
Au printemps, le vent d’autan active la montée de la sève tandis qu’à l’automne, il fait tomber les feuilles des arbres. Humide en arrivant sur les contreforts des Pyrénées et de la Montagne Noire, il y apporte la pluie avant de devenir un vent plus sec. Le plus souvent, c’est un vent qui apporte de la douceur en hiver et au printemps. L’été, il apporte de la chaleur et peut assécher rapidement les cultures.
Les aéroports et autres aérodromes sont orientés pour que les pistes soient dans le sens du vent. Dans le Lauragais, les moulins étaient nombreux et profitaient de ce vent. Les constructions étaient adaptées à la situation.
J’ignorais qu’il y avait 2 types et 2 noms. Je connais un dicton en revanche » le Vent d’Autan part à Montauban et revient en pleurant » 😉
@Anne
il est pas mal ce dicton 😉 Je me le garde 😉