A Toulouse et partout ailleurs en France la colère contre la loi travail continue de se faire entendre. Aujourd’hui la forme les manifestations contre le projet de réforme du code du travail évolue et ce ne sont plus seulement des manifestations qui sont organisées. Après les premières nuits debout place de la République à Paris d’autres places sont occupées par les manifestants, notamment la place du Capitole à Toulouse.
Depuis la proposition de ce texte et malgré une légère révision du texte les 2 camps s’affrontent, les manifestants veulent le retrait du texte proposé par la Ministre M.El-Khomri, et le gouvernement semble vouloir faire passer ce texte coûte que coûte.
En fin de journée les manifestants (principalement des étudiants et lycéens) se sont retrouvés autour du monument aux combattants de Toulouse pour une manifestation contre le projet de réforme du code du travail qui les a conduits jusqu’à la place Arnaud Bernard. Les manifestants étaient beaucoup moins nombreux (1’000 participants) que lors de la précédente manifestation qui s’est déroulée à Toulouse.
Le groupe de manifestants était fortement encadré par les forces de l’ordre qui craignaient comme le 31 mars que la manifestation dégénère à cause de quelques casseurs. Les forces de l’ordre étaient attentives à ne pas laisser les manifestants accéder au centre ville en barrant les rues.
Malheureusement un petit groupe de casseurs s’est fait remarquer en fin de manifestation. Certains allant jusqu’à la gare Matabiau en passant dans le quartier des Châlets, renversant des poubelles ou cassant des publicités.
Tout au long de la journée les taxis ont manifesté contre les VTC, ils ont commencé la journée en bloquant l’accès à l’aéroport de Toulouse Blagnac.
Le gouvernement a annoncé son souhait d’acheter les licences des taxis dans un souci d’apaisement.
De la poudre au yeux ?
Aujourd’hui le gouvernement a fait des propositions dans le projet de loi « Egalité et citoyenneté » (Passage du code au lycée, couverture mutuelle universelle ou encore accès à la location plus simple) pour aider la jeunesse, mais rien qui ne garantisse moins de précarité dans le monde du travail.
L’idée pour le gouvernement est surtout de « faire un peu de politique de gauche » selon un manifestant.
Nuit Debout place du Capitole
Après la manifestation, les toulousains étaient invités à participer à la première nuit debout toulousaine sur la place du Capitole. Il y avait des salariés, des ouvriers, des fonctionnaires, des chômeurs, des étudiants, des retraités.
Dans la foule il y avait des personnes, smartphone à la main, qui diffusaient sur internet les débats qui se déroulaient au pied du Capitole.
Ce mouvement que les organisateurs veulent « revendicatif et convivial » est la suite directe de l’occupation du théâtre Garonne le 31 mars dernier à l’issue de la grande manifestation contre la loi travail.
Nuit debout du 36 mars, les participants ont décidé de changer le calendrier et de prolonger le mois de mars qui a vu naitre le mouvement.
En début de soirée les organisateurs comptaient environ 500 participants. Certains étaient assis sur des cartons pour ne pas subir l’humidité de la place du Capitole. Les participants se sont succèdés au micro pour communiquer leurs doléances, leurs envies, leurs revendications pour présenter leur point de vue ou pour partager leur colère. Tous les sujets y passent, sans tabou, la politique, l’Europe, le droit des femmes, la précarité, le monde de la finance, les intermittents, la loi El-Khomri etc …
Plus de 25 villes étaient mobilisées et ont organisé leur Nuit Debout.
Alors que le Capitole s’illuminait des commissions se sont formées pour inviter les participants à discuter sur la suite du mouvement, pour envisager les prochaines Nuits Debout toulousaines. Il y avait par exemple un « groupe action » tandis qu’un autre devait parler de l’organisation ou de la logistique.
D’autres groupes faisaient sitting sur les dalles encore humides de la place du Capitole certains jouant aux cartes, d’autres partageant un apéro tout en refaisant le monde.
Après une nouvelle assemblée générale, décision était prise d’organiser une nouvelle nuit debout sur la place du Capitole. Le rendez vous est fixé à 18h le 37 mars (le 6/04).
Mercredi, la ministre du Travail, les ministres de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et de la Jeunesse Patrick Kanner recevront les organisations de jeunesse. Toutefois les syndicats appellent déjà à manifester une nouvelle fois samedi.
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