Technique : la vitesse d’obturation

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Après la gestion de la profondeur de champ et l’ouverture du diaphragme, voici la gestion de la vitesse d’obturation. On parle aussi de temps d’exposition, c’est-à-dire le temps durant lequel la surface sensible est exposée à la lumière. (mode S ou TV)

La vitesse d’obturation comme avec l’ouverture permet de gérer combien de lumière touchera le capteur ou la pellicule photo, donnant de fait une photo plus ou moins lumineuse.

Comment choisir la vitesse d'obturation
Comment choisir la vitesse d’obturation

À quoi sert la vitesse d’obturation ?

La vitesse d’obturation sert à figer plus ou moins une action. Il est ainsi possible de choisir entre une photo qui sera complètement nette et une autre qui aura une part de flou. Cela permet de donner une photo plus de dynamisme ou donne une sensation de mouvement.

Elle permet aussi de faire varier la quantité de lumière reçue par le capteur ou la surface sensible.

Comment marche la vitesse d’obturation ?

La vitesse d’obturation se mesure en seconde voir en fraction de seconde.

Afin de sélectionner la vitesse d’obturation au moment de faire une photo, il faut utiliser mode priorité vitesse est aussi appelé mode S ou TV. On peut aussi utiliser le mode manuel, dans ce cas il faudra faire attention à respecter le triangle d’exposition et ajuster si besoin l’ouverture et la sensibilité ISO.

Plus la vitesse d’obturation est importante, plus l’image est figée, plus la vitesse est lente et plus l’image aura une part (voir sa totalité) de flou.

Chaque type de photos (sport, portrait, paysage) à a sa propre échelle de vitesse, ainsi en sport, on considère que 1/320ᵉ de seconde (et au-delà) représente le début des hautes vitesses (pour avoir une action nette), en dessous le risque de flou augmente avec la vitesse de l’action prise en photo. Cependant, dans les sports mécaniques, la vitesse de 1/320ᵉ se révèle généralement assez faible.

Lorsque l’on souhaite faire une photo avec une faible vitesse d’obturation, il faut éviter de transmettre au boitiers des vibrations qui rendraient la photo floue. Pour cela, le photographe peut utiliser une optique ou un boitier stabilisé. Dans ce cas, les vibrations sont compensées, via le mouvement des lentilles dans l’objectif ou du capteur, pour une stabilisation du boitier.

Il est aussi possible de poser son boitier sur une support stable voir d’utiliser un trépied. Cependant, le fonctionnement de l’obturateur mécanique peut transmettre des vibrations au boitier. Pour les longues expositions, on utilise une télécommande qui empêche la transmission des vibrations du photographe. Pour éviter les vibration du fonctionnement de la cage réflex, on peut activer une option qui permet de relever le miroir du boitier quelques secondes avant de faire la photo.

Il existe 2 types d’obturateurs pour permettre d’exposer le capteur ou la surface sensible à la lumière.

L’obturateur mécanique, toujours à la mode, mais jusqu’à quand ?

Le premier issu de la photographie argentique se compose de 2 rideaux. Ces 2 rideaux se déplacent verticalement. Lors du déclenchement, le premier rideau commence sa descente, suivi par le second rideau. L’écart entre les 2 rideaux dépend de la vitesse d’obturation. Une fois la course des deux rideaux terminée, ils remontent pour la photo suivante.

Un obturateur mécanique ne peut dépasser la vitesse de 1/8000ᵉ mais sur certains boitiers, il est limité à une vitesse d’obturation de 1/4000ᵉ de seconde. Lors de son fonctionnement, il produit un son assez caractéristique. Toutes les pièces mobiles dans un appareil photo peuvent produire des vibrations. Heureusement, certains boitiers, par leur fonctionnement, atténuent ce bruit.

L’obturateur mécanique s’use et peut donc tomber en panne.

L’obturateur électronique uniquement pour les appareils dotés d’un capteur

Le deuxième système est électronique, ici aucun rideau ne se déplace. Il n’y a donc pas de bruit ni aucune vibration.

Comme le capteur est exposé en permanence, l’image est enregistrée par bandes dans une sorte de balayage. Cela permet de d’obtenir une vitesse d’obturation de 1/32’000ᵉ de seconde. Malheureusement ce fonctionnement peut déformer l’image lorsque le sujet se déplace rapidement, le temps d’enregistrer une première bande le sujet s’est déplacé au moment où commence l’enregistrement de la bande suivante. Dans ce cas, on parle de « Rolling Shutter ».

Cela peut aussi provoquer du « banding » lorsqu’en intérieur l’éclairage scintille, lors de l’enregistrement des différentes bandes celles-ci ne recevront pas la même quantité de lumière.

Enfin, l’obturateur électronique permet d’utiliser un flash à une vitesse d’obturation inférieur à un obturateur mécanique. Ainsi, un obturateur mécanique permet une synchronisation du flash jusqu’à une vitesse de 1/250ᵉ de seconde quand un obturateur électronique ne permet qu’une vitesse de 1/60ᵉ de seconde.

Comment connaitre la vitesse d’obturation à utiliser ?

Il n’y a pas de miracle pour choisir sa vitesse d’obturation. Seule l’expérience permet de bien choisir sa vitesse, mais l’aide de l’écran de visualisation du boitier permet d’acquérir très rapidement cette expérience.

Bien sûr, les automatismes du boitier permettent de trouver simplement sa vitesse idéale par rapport à l’exposition d’une scène, tout comme les flashmètres (dont le cout est très important).

En fonction du sujet photographié, il faut adapter la plage de vitesse utilisée.

Le flou de bouger à cause du temps de pose

Est appelé flou de bouger toutes forme de flou dû à un mouvement parasite du photographe ou du support de l’appareil photo, il en ressort en général un flou désagréable.

Pour éviter ce type de flou, on considère que le ratio 1/longueur focale permet d’éviter les flous de bougés.

Par exemple, si on utilise une focale de 200 mm, il faudra avoir une vitesse minimum de 1/200 de seconde ou utiliser un système annexe permettant de stabiliser le boitier tel qu’un trépied, un monopod ou des outils de stabilisation inclus dans le boitier ou l’objectif.

La technique du filé, une pose longue pour donner du mouvement

La technique du filé, la vitesse dépend du sujet photographié.

Le filé est un « flou maitrisé » pour donner une impression de mouvement à la photo. Il faut abaisser sa vitesse de sorte à pouvoir faire un mouvement suivant le sujet. La vitesse d’obturation dépend du sujet suivi et de la distance du filé que l’on veut faire.
Le record de l’heure des compétiteurs

Avec les compacts ou les smartphones, c’est possible ?

Bien sûr, il suffit pour cela de disposer du mode S ou Tv ou de tout autre mode permettant de choisir manuellement la vitesse d’obturation. Attention cependant, le plus souvent on trouve un obturateur électronique sur ce type d’appareil photos.

La réponse à : « Quelle vitesse d’obturation ? »

Celle que tu désires en fonction du message que tu veux faire passer dans ta photo.

11 COMMENTAIRES

  1. […] Entre temps et sans avoir lu le manuel qui lui est pourtant fournis avec votre nouveau joujou , vous envahirez un forum photo de questions dont toutes les réponses se trouvent dans ce même manuel.Et sans cherchez à comprendre les réponses vous irez à votre tour répondre, souvent à coté de la plaque, aux question des autres débutants en mélangeant les concepts d’ouverture et vitesse. […]

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