Accepter le risque de faire des photos

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Faire des photos est une activité dangereuse ! Il peut arriver bien des choses au photographe. Certains photographes échaudés ne prennent d’ailleurs plus aucun risque ou tentent de limiter par tous les moyens ces risques.

Récemment je vous racontais mes aventures lors d’une chasse à l’orage à 3h du matin. Certaines personnes de mon entourage lisant cela m’ont “tiré les oreilles” me disant que je courais un grave danger et que j’étais inconscient de ce qu’il pouvait m’arriver. Pourtant lors de chacune de mes sorties je mesure toujours le danger qui existe.

Le risque et le danger pour le photographe
Le risque et le danger pour le photographe

Distinguer risque de danger

J’emploie ici l’idée du risque qui est complémentaire de la notion de danger.

  • Le danger est une source potentielle de dommage à l’égard d’un bien ou d’une personne.
  • Le risque est la probabilité de subir un effet nocif ou un préjudice. Le risque ne se présente que lorsque il y a danger. Mais un élément dangereux peut ne présenter aucun risque si on ne s’expose pas à ses conséquences, ou si on s’en tient suffisamment éloigné.

On peut ainsi considérer que le risque est égale au danger associé à l’exposition.

Par exemple le feu est un danger ayant pour conséquence la brulure, si je suis trop proche je m’expose au risque de me bruler. Au contraire si je m’éloigne de ce danger le risque diminue. Je peux toutefois m’approcher du feu si j’utilise par exemple une tenue de protection adapté et ainsi réduire le risque en réduisant mon exposition.

Des risques nombreux

Au titre des dangers pour les photographes il y a la sécurité du photographe, que ce soit un accident ou une agression il y a un risque plus ou moins évident selon les endroits et les sujets photographiés. Il y a aussi des risques pour le matériel, des risques de vols, de casses, de pertes ou de pannes.

A lire la sommes de ces risques on a envie de se dire que la meilleure place du matériel est dans un coffre fort et la place du photographe est dans son canapé à regarder Drucker.

Personnellement ce n’est pas mon choix, il y a bien sur des moments dans lesquels je ne fanfaronne pas, il y a des endroits où j’évite d’aller à certaines heures, il y a aussi des situations pour lesquelles je laisse faire d’autres photographes jugeant les dangers incompatibles avec ma pratique de la photographie.

Des risques pour le matériel photo

Concernant mon matériel j’ai pour habitude de dire que ce n’est que du matériel et que celui-ci se remplace même si cela est couteux.

Bien évidement pour éviter de tout perdre je ne prends avec moi que le matériel nécessaire, pour cela il faut se préparer et préparer sa séance de photo. Je réduis le danger de tout perdre si un événement venait à se produire à l’extérieur de mon bureau.

Des risques pour le photographe

Concernant le photographe c’est plus délicat, les risques physiques que je prends seul sont limités, je n’escalade pas les points hauts risquant une chute et ne dépasse pas les limites sauf quand j’ai une autorisation, j’ai alors des consignes de sécurité ou un accompagnateur me permettant toujours de limiter les risques en contenant le danger. Pour d’autres situation, je prends aussi le temps de me documenter, d’observer la situation pour évaluer les dangers, et évaluer les risques que je prends et/ou que je peux faire prendre aux autres.

Mais il reste la mauvaise rencontre, l’agression pour quelque raison que ce soit, c’est le risque le plus difficile à évaluer car aujourd’hui les personnes qui ont envie d’en découdre sont partout dans les villes, à la campagne aussi, elles ne sont plus cantonnées à certains quartiers, le danger est donc partout. Il faut composer avec ce danger. J’ai pour habitude de dire qu’il faut apprendre à refuser le conflit même si parfois il peut être difficile de se retenir.

Accepter le risque, le connaitre pour le limiter

Cela fait partie des risques de la photographie, des risques que j’accepte et que je tente de limiter à l’aide d’une bonne préparation, mais si un jour je venais à subir les conséquences d’un de ces risques je me dirais que j’avais autant de risques que dans la pratique d’une activité sportive comme par exemple à me fracturer le plancher orbital dans un entrainement de Roller Derby ou à me casser la figure lors d’une descente en ski.

Alors oui à 3h du matin il est possible de faire une mauvaise rencontre, de prendre la foudre sur le coin du nez ou tout simplement de glisser en descendant du trottoir pour rejoindre l’un de mes spots mais j’ai fait ce choix en connaissance de cause des risques que je prends. Je ne suis pas photographe de studio je vais sur le terrain pour faire des photos je ne reste pas dans mon hangar (que je n’ai pas), j’en suis bien incapable.

2 COMMENTAIRES

  1. bien dit… c’est d’ailleurs un peu ce qui m’a poussé a interrompre ma dernière sortie photos nocturne dont je parlais sur mon blog… a un moment la conscience du risque encouru (de mauvaise rencontre dans un endroit isole totalement) me semblait trop grande… surement totalement imaginaire au final.
    Au final rien n’empêche de réévaluer le risque en cours de sortie photos et de changer ses plans ou d’écourter si la situation devient moins confortable.

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