Ce 30 octobre 2015 la « Crypte des Poilus de Salonique » accueille des visiteurs et des curieux venus pour cette ouverture exceptionnelle.
Ce monument est un Monument aux Morts de la Guerre de 1914-1918. La construction débute en 1915 après une délibération du Conseil Municipale de Toulouse. Sur ce Monument au Morts figurent les noms de 5’211 combattants toulousains qui ont perdu la vie dans les tranchées.
Jusqu’en 1948 les combattants toulousains, ceux tombés aux combats dont on a pu rapatrier le corps et ceux décédés suite à leurs blessures sont enterrés dans les carrés du cimetière Terre Cabade. Pour des raisons de place on a décidé de regrouper les corps des combattants dans une crypte de 200 m² construite sous le Monument au Mort entre 1952 et 1954.
Le Cimetière de Terre Cabade se divise en deux parties. Le chemin Callibens sépare les 2 parties du cimetière. La première se nomme Terre Cabade (La terre qu’on extrait), La seconde partie se nomme Cimetière Salonique (en mémoire à l’expédition de Salonique en Grèce lors de la première Guerre Mondiale).
Une crypte de 1’706 corps au cimetière Salonique de Toulouse
Dans cette crypte propre et silencieuse on a regroupés 1’706 corps. Chaque corps placé dans une boîte à ossements, sorte de petits cercueils sur lesquels on peut lire le nom du soldat, la date de son décès. Sur les boites à ossements des soldat tombés lors des combats portent la mention « Mort pour la France« . 903 soldats de métropole, 514 frères d’armes d’Afrique, et 289 d’Indochine appelés sous les drapeaux sont enterrés là, côte à côte, sans distinction de grades. Après réduction des ossements, les restes ont été ré-inhumés dans ce mausolée. Le nom de combattants inhumés dans la « Crypte des Poilus de Salonique » sont notés sur le sol en granit rose du monument.
Poilu, est le surnom donné aux soldats français de la Première Guerre mondiale.
Une grande majorité des personnes inhumées dans la « Crypte des Poilus de Salonique » sont des victimes de la Première Guerre Mondiale. Toutefois quelques soldats ayant participé à la seconde Guerre Mondiale sont aussi inhumés avec eux.
Une ouverture exceptionnelle de la crypte des poilus
À l’occasion de cette ouverture exceptionnelle de nombreux toulousains découvrent pour la première fois cet espace. Jusqu’à présent de rares personnes pouvait avoir accès à la crypte. Le conservateur du cimetière Mr Gesse m’explique que les personnes qui avaient accès au mausolée jusqu’à présent étaient des anciens combattants, des familles pour des occasions très exceptionnelles ou le plus souvent les personnes chargées de l’entretien du cimetière.
Dans les étroits couloirs de cette crypte les visiteurs découvrent le nom des personnes qui ont combattus pour la France. Les alignements des petits cercueils sont plus évocateurs que de simples noms sur le mur d’un Monument au Mort.
À chaque couloir qu’ils découvrent, on sent les visiteurs surpris et émus par le nombre de personnes inhumés dans ce Mausolée. Un jeune homme discute avec ses parents, c’est plus concret qu’un cours d’histoire, ici on se rend vraiment compte des dégâts qu’a pu faire la guerre.
Pour certains, c’est l’occasion de rendre hommage à ceux qui ont combattus pour la France tout en condamnant les guerres.
C’est vrai que cette succession d’ossuaires ramène plus de concret qu’un cours d’histoire. Tes images également : elles dépassent amplement les catégories de l’énoncé ou du voir pour investir un réel à la portée de chacun. « Toto » ! C’est pas du capitaine ceci ou du lieutenant cela : c’est le type qu’on fréquente tous les jours et qui a décroché son surnom précisément parce qu’il est présent, vivant à nos côtés.
@Marco Carbocci
L’absence de grade dans ce mausolée peu surprendre mais au final ce sont avant tout des hommes qui sont dans cet endroit, ce ne sont plus des militaires.
BONJOUR AU MOINS ON SAIT OU ILS SONT
Mon grand père est tombé en 14
J’ai fais des recherches en vain je ne sais pas ou il est
Ma grand mère n’avait pas voulu qu’on le ramène de peur que ce ne soit pas lui
Ma mère a fleurit le monument aux morts toute sa vie
J’y vais de temps en temps
Quelle tristesse
@lerbet
Malheureusement plus le temps passe et plus il sera difficile de retrouver les victimes de cette guerre et d’ensuite pouvoir les identifier.
Mais il ne faut pas baisser les bras, il existe des possibilités de chercher ces victimes et via des analyses il n’est pas impossible de les identifier. Certains documents sont sans doute désormais disponibles, il faut de la patience et mener un travail d’enquêteur.
Bonjour, les morts sont listés sur le site » mémoire des hommes » ; les archives nationales détiennent l’état -civil des armées où tout est noté. J’ai retrouvé très facilement les données concernant mon grand’oncle; voir aussi et surtout les lettres de famille qui recèlent des trésors d’informations…
@simonnet
Merci pour l’information 😉 Je ne doute pas que cela peut aider des généalogistes et des passionnés de ce genre d’information.
Je suis à la recherche ‘un soldat tunisien mort à la guerre 14-18 que je ne retrouve pas au cimétière de Salonique et sur le site du cimetière des poilus de Salonique de Toulouse je ne peux accéder à la liste des soldats. Ce soldats s’appelle KERKENI KARABINE
@MOULIN
En contactant le conservateur du cimetière il n’est pas possible d’avoir une réponse ?
Je suis de Châlons en champagne, et je m’occupe des soldats de la grande guerre inscrits sur notre monument aux morts, il y a 1300 noms des 2 guerres mondiales, pour ce qui est de 14/18, beaucoup sont portés disparus, beaucoup sont inhumés dans différentes nécropoles de France, beaucoup dont les corps ont été restitués aux familles sont inhumés dans les cimetières de Châlons, je m’occupe avec le souvenir Français de l’entretien et de la restauration de ces tombes, laissées à l’abandon, parce que n’ayant plus de famille. En ce qui concerne la crypte de Salonique, il y a un Châlonnais, dont le corps y repose, mort pour la France en 1915; MARTIN Marcel, indice 278, à qui s’adresser pour avoir une photo de son « petit cercueil », merci pour votre aide
@Gaty
Le mieux à faire de s’adresser au conservateur du cimetière de Terre Cabade. Il sera en mesure de vous orienter vers les bonnes personnes si il n’a pas la réponse. Il faut cependant savoir que la crypte n’est pas ouverte souvent.