Microstock impossible de faire fortune !

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Cette photo, nous l’avons tous vu un jour. Que ce soit dans un magazine, dans un diaporama professionnel, ou sur Internet il est impossible de rater cette photo vendu sur les microstocks. Cette photo est l’une des meilleures ventes sur un célèbre microstock. Vendu plus de 10 000 fois, Google trouve 3 700 000 résultats soit 3 700 000 utilisations de la photo sur les supports en ligne.

Les microstocks sont des banques d’images différant des banques d’images traditionnelles par le prix de vente des images, généralement très inférieurs aux prix pratiqués par les banques d’images traditionnelles.

On peut alors penser que l’auteur de cette photo a fait fortune grâce à elle, mais il n’en est rien. Une photo sur un microstock se négocie aux alentours de trois euros au prix d’achat, le site retient entre 80 % et 40 % de commission.

Une famille selon les microstocks
Une famille selon les microstocks, meilleur vente depuis l’ouverture de l’un d’entre eux. (photo : Monkey Business)

Pour cette photo qui a généré pas loin de 30 000 € de chiffre d’affaires, le photographe n’a probablement touché qu’entre 6000 et 18 000€. Bien sûr, à cette somme, il faut retirer les taxes et les frais divers pour réaliser une photo comme celle-ci. Finalement il reste à l’auteur moins de 5000 € pour une photo qui a fait plusieurs fois le tour du monde et qui continuera de le faire longtemps. Une simple étude des 30 000 photos de l’auteur qui se surnomme Monkey Business montre que cette photo reste un cas isolé, difficile alors de vivre avec seulement 5000 €.

Google trouve cette photo plus de 3 700 000 fois
Google trouve cette photo plus de 3 700 000 fois

Microstock un problème pour l’utilisateur de la photo pas seulement pour le photographe ?

Au-delà de cette considération pour le photographe, nous pouvons noter l’image que cela renvoie d’une entreprise qui utiliserait cette photo. Quelle association d’idées risque de se produire dans la tête des clients lorsqu’ils vont découvrir cette image qu’ils ont rencontrée de multiples fois précédemment.

Quel image aura le client si il voit la photo illustrer différents produits ?
Quelle image aura le client s’il voit la photo illustrer différents produits ?

Avec Google on constate que cette photo illustre des sites de soins dentaires, de climatisation, de projets immobiliers, d’album photos en ligne, de produits bio, de produits bancaires et bien d’autres parfois sans respect pour les modèles avec des montages douteux.

Il suffit que l’un des lecteurs de votre site tombe sur cette photo ou toute autre photo trouvée sur un microstock pour prendre le risque que dans la tête de ce client un amalgame puisse se produire. Si c’est un concurrent direct il va certainement se poser des questions, mais si c’est sur un site qui vend un tout autre produit cela sera encore plus dommageable, le client potentiel ainsi déconcerté ira sur un site lui inspirant plus confiance.

Vous n’aviez pas vu cette photo ? Voilà la chose réparée. Et vous que vous inspire cette photo ?

Pour aller plus loin sur les microstocks :

86 COMMENTAIRES

  1. Bonjour
    Sans oublier également que sur la « marge » de profit qui reste au photographe pour ces 370.000 utilisations, si le photographe est français et est amateur ou auteur, aucune charge sociale n’a été payée par Fotolia…. C’est également à ce niveau que le bât blesse….

    Joëlle Verbrugge

    • @Joëlle Verbrugge

      Je pense que si la personne est suffisamment professionnelle elle doit faire le nécessaire pour régulariser sa situation.
      Je pense aussi que les organismes de contrôles n’ont pas les moyens de prendre en compte ce genre de situation, il devient alors très simple de contourner le système, tout en prenant le risque de tout perdre au moment de la retraite ou en cas de maladie.

    • Non justement.. les charges sociales d’un auteur ou d’un amateur qui vendrait régulièrement doivent être payées par le biais d’un précompte !
      Et c’est au diffuseur de s’en charger…
      C’est la raison pour laquelle le système est déjà boîteux

      Lorsque la société qui gère le microstock est à l’étranger, elle n’est en effet pas tenue de respecter la loi française, mais lorsqu’elle a un siège en France elle y est contrainte.. ce n’est toutefois pas pour ça qu’elle respecte cette obligation dans la pratique !

  2. Bonjour

    Tout d’abord bravo pour cet article sur un sujet qui me tient à coeur (et pour le lien vers mon article sur la question !)

    Une chose qu’il faut bien repréciser également pour les lecteurs, c’est que comme ton article le fait remarquer, une photo vendue royalement 10000 fois se retrouve utilisée… 370 fois plus (!!!) sur le web : cherchez l’erreur !

    Eh oui : une image de microstock, c’est une image laissée en pâture à tous les usagers du web qui connaissent un tant soit peu le fonctionnement de ces sites, qui n’ont strictement AUCUN contrôle sur les usages qui seront faits des images. En d’autres termes, n’importe qui peut utiliser une image de microstock trouvée en HD (voir ici la méthode facile pour ce faire, dans la seconde partie de la vidéo : http://blog.aube-nature.com/retrouver-ses-photos-volees/ ) quasiment sans aucun risque de devoir rendre des comptes, et pour cause ! Les microstocks comme les photographes qui les alimentent, n’ont AUCUN moyen de savoir par qui et pour quels usages les photos sont achetées…

    À bon entendeur !

    • @Cédric G.

      Tu fais bien de préciser que lorsque la photo est vendu une fois, celle ci tombe quasiment dans le domaine public tellement il devient simple de la « pirater ».

  3. Un bel exemple qui illustre parfaitement bien ce miroir aux alouettes que sont les sites de microstock. Et quand on pense que Fotolia a été récompensé par l’ACSEL….

  4. Merci pour ces conseils et mises en garde ! Il est en réalité difficile de faire fortune dans le domaine de la photographie, à moins de trouver une photo assez vendable et accrocheuse que tout le monde aimerait se l’arracher

  5. Je ne connaissais pas le principe des microstocks, merci Pyrros de me mettre en garde.

    Cependant, cela ne permet peut être pas de faire fortune, mais apparemment une simple photo peut tout de même rapporter 5000€ ! Doit on cracher dessus ?

    Si je vous comprend bien c’est surtout une question d’éthique: même si ça rapporte 5000€, le photographe se fait exploiter sa photo ? Je ne provoque pas, j’essaie de comprendre 🙂

    J’ai bien compris qu’il n’était pas possible d’en vivre, mais pas impossible de gagner un peu d’argent supplémentaire, pas négligeable en ces temps difficiles…

    Très bon article en tout cas, qui fait réfléchir 😉

    • @Thomas Benezeth

      Ce n’est pas une simple photo, c’est la meilleure vente du site depuis son ouverture soit 7 ans.
      le nombre de piratage est important mais surtout le photographe n’a plus aucun contrôle sur sa photo, elle peut illustrer une fois vendu par ce site tout et n’importe quoi.

      Personnellement j’ai pas envie de voir mes photos associées à certains messages, même pour tout l’or du monde.

    • Sur ce coup je suis un peu de l’avis de Thomas. Pour quelqu’un qui s’en fout de qui et comment vont être utilisées ses photos, et qui est un total amateur,plutot que de gagner zéro avec ses photo qu’il a de toute façon faites, autant gagner un peu.
      La question est de savoir s’il existe une alternative, j’avoue que je ne me suis pas renseigne du tout. Y-a-t-il des stocks photos plus rentables pour les photographes, et qui acceptent les photos d’amateurs ?

    • @ary

      C’est sur que dit ainsi c’est plutôt simple, sauf que pour vendre il faut que tes photos soient valables pour les acheteurs, que tu fournisses un très gros travail de référencement.

      Ensuite si tu arrives à vendre quelques photos, pour toucher la monnaie il faut que tu atteignes une certaine somme plafond pour espérer le versement de tes indemnités (je ne parle pas de salaire tellement c’est ridicule)

      Bref je ne suis pas sur que ce soit le meilleur moyen pour espérer s’offrir une nouvelle carte mémoire.

    • je vois donc en fait dans leur fonctionnement ce n’est pas seulement qu’on ne peux pas faire fortune, mais au final qu’on peut aussi très difficilement gagner de l’argent…
      bref, inutile de mettre ces photos sur ces sites…
      mais ça génère une concurrence énorme pour ceux qui souhaitent gagner leur vie avec leurs photos… tel est le vrai problème finalement…

    • @ary

      tu as entièrement raison mais tu oublies le fait d’engraisser des intermédiaires et l’absence de contrôle sur l’utilisation des photos.

  6. Je doute que l’auteur n’ai qu’une seule photo sur microstock. S’il en a une centaine, avec une rémunération moyenne de 500€, ça ferait quand même dans les 50.000€ de revenu, ce qui est déjà plus « confort » 🙂

    • @Fredéric
      il faut aussi mesurer la periode pour amasser une telle somme. Sur un jour 50 000€ c’est énorme, sur un mois c’est aussi très très confortable, sur un an ça reste confortable mais sur 7 ans si on considère que le photographe dépose ses photo depuis l’ouverture du site ça donne un salaire inférieur au SMIC…

      Alors 5000€ sur un one shot il ne reste pas grand chose …

  7. Ce que les gens ne comprennent pas, c’est que cette photo a du être vendue à 0,75 € par son auteur une bonne dizaine de fois, et se retrouve utilisée sans fin. L’auteur n’a jamais gagné 5000 € avec ces officines, au mieux, 7,5 €.

    Le soucis des micro-stocks c’est leur modèle économique, qui à force de tirer les prix vers le bas fait qu’on arrive à une valeur de travail se rapprochant de Zéro pour les photographes.

    Mais cette valeur ajoutée n’est pas perdue pour eux. Ils le savent très bien d’ailleurs. Getty et FlickR en sont aussi les pires représentants.

    • @Oud’s

      de toute manière c’est le but des intermédiaires, il ne font rien sauf de la logistique et veulent empocher une grande partie des benefices de la production. Il en va de meme avec les supermarchés et les marques qu’ils distribuent en remplaçant la viandes de bœuf par du cheval plus économique mais en pratiquant toujours les même tarifs

  8. Il faut bien saisir deux choses :

    1) les micro-stocks ne sont que des coquilles à contenu, leur but est de vendre en minimisant leurs couts. Une photo vendue par exemple 90 € pour un usage vitrine web ne sera rémunéré qu’à hauteur d’un crédits, monnaie interne à chaque micro-chiotte, et bien sur, il faut susciter un certain volume de chiffre d’affaires pour transformer ces crédits en argent.

    2) Ce sont d’énormes structures financières qui sont les bailleurs : la législation sur le code de la propriété intellectuelle de pleins de pays (dont l’Europe, Suisse incluse) est détournée en installant les sièges aux Usa. Mais, aux Usa, des class-actions sont en cours envers eux, et ça bouge en ce moment. Le Copyright est très similaire à ce qui se fait en Europe.

    Bref, pour moi, ils ressortent la martingale de base, qui s’adresse à une certaine catégorie de personne crédules et en manque d’argent et de reconnaissance.
    Ils utilisent les photos comme d’autres vendaient des encyclopédies dans les années 60. Là leur combine devient éculée, ils vont bien passer à autre chose d’ici peu, contraints et forcés.

    L’exemple de pixburger, les rachat et la concentration en cours des micro-stocks, et le fait que quasiment tous les photographes sérieux sont informés sentent la fin de la martingale.

    Des crédules et des profiteurs, ça existera toujours. Merci Pyrros, de cet article.

  9. @Ary : pourquoi la photographie est le seul loisir où les amateurs cherchent à « rentabiliser » leur matériel ?… Si c’est le cas, il faut impérativement passer par la case déclaration, et on devient de faire un professionnel (fut-ce pour 500€ par an !) car dans le cas contraire, on devient un fraudeur.

    Concernant les microstocks, il ne faut pas perdre à l’esprit qu’il y a des millions d’images, et se rappeler les chiffres suivants (nb : ils ont encore progressé, et à la baisse !) : Fotolia vendait (chiffres début 2010) en moyenne 38 photos/an/contributeur… Je vous laisse à ce simple calcul !

    Car oui il y a effectivement une poignée de photographes qui tirent leur épingle du jeu : ceux qui ont des (dizaines de) milliers d’images, et qui bossent à temps plein pour alimenter leur photothèque. J’ai eu l’occasion de discuter avec l’un d’entre eux, qui est dans le top 20 Fotolia de mémoire. Il bosse avec une équipe de 3 personnes à temps plein…

    (il fait également de la vente directe… à un tarif microstock, car face au client, bien difficile de justifier qu’en direct on vende 100 et que par un microstock on vende 2 !)

    Donc oui, il gagne beaucoup d’argent avec les microstocks, mais il s’en est fait une activité à temps plein. L’argent facile, dites-vous bien cela, ça n’existe pas !

    • @Cédric G.

      Il faut souligner que les photos qui sont vendus sont produites spécifiquement pour cet usage. Les photos de familles, les photos de vacances ne se vendront pas, ou de manière si ponctuelle que vous n’êtes pas prêt de voir un centime.

    • Bon OK, j’ai bien compris maintenant… les amateurs ne gagnent jamais d’argent avec les microstock et les pro doivent mettre en place une véritable usine pour tirer leur épingle du jeu… on est bien loin de l’art…

  10. Hello,
    Merci pour ce billet récapitulatif de « l’erreur microstock » ; il est très didactique !
    Je vois même que certains de tes visiteurs ont changé d’avis entre les premiers commentaires et les derniers : c’est excellent !
    J’aime également bien le rappel de Cédric : « [si on vend des photos]il faut impérativement passer par la case déclaration, et on devient de faire un professionnel (fut-ce pour 500€ par an !) car dans le cas contraire, on devient un fraudeur. »
    Et je rajouterais : on fait de la concurrence déloyale à des gens qui galèrent déjà… Est-ce vraiment « classe » quand on partage la même passion de ce medium ?

    Allez hop, lien pour le cerveau !!!

    • @Seb F.

      Voir que certains commentateurs changent d’avis me rassure, cela veut dire que mon article et ceux des autres photographes qui vont dans le même sens portent leurs fruits.

  11. […] Loïc Tripier du site pyrros.fr nous démontre dans un article très intéressant pourquoi il est quasi impossible de […]

  12. Si la photo est « libre de droit », qu’est ce qui empêche un client potentiel de fotolia d’aller rechercher via le moteur de recherche graphique de google image*, sa photo en HD (qui doit surement trainer quelque part), sans débourser un rond pour fotolia et son pigeon muni d’un appareil photo.

    • @LELOUP
      Exactement et rien ni personne ne vérifiera si l’utilisation se fait après « paiement des droits », car c’est impossible. « L’achat » de la photo permet de l’utiliser partout et sur tous supports.

  13. Oui, donc, pour porter un coup aux microstocks, on pourrait montrer à la clientèle comment ne pas payer.

    Dans un monde parfait, les microstocks finiraient par gueuler et il leur serait proposé le droit d’auteur comme solution à leurs problèmes.

    On peut toujours rêver. ^ ^

    • @LELOUP
      Je préfère informer les photographes de l’arnaque que cela représente. Appeler à pirater ces prendre le risque de de se faire par la suite pirater soit même, c’est tellement simple.

  14. Oui mais non.

    Pour une photo de microstock piratée, le photographe n’a plus que ses yeux pour pleurer. En fait, il n’a aucun moyen pour se rendre compte de la « légalité » d’une diffusion et encore moins de recours. De son coté, le microstock ne peut pas décemment vérifier le « ticket de caisse » derrière chaque photo publiée sur le web… DTC quoi.

    Pour une photo d’auteur piratée, ça peut vite tourner au massacre en faveur du photographe si le flibustier est une entreprise.

    Moi je dis ça, je dis juste qu’il faut être violent. Quoi, al violence ne résout rien ? Le mec qui dit ça devait pas cogner assez fort ^ ^.

    Tiens pour apporter de l’eau à ton blog:
    http://fairtradephotographer.blogspot.fr/2010/03/microstock-why-would-reputable-company.html

    • @LELOUP
      Répondre au « vol » par le piratage n’est pas la solution. On met le consommateur dans un engrenage infernal duquel il sera impossible de sortir.
      Une photo de microstock ou d’un autre site sera aux yeux du consommateur/pirate identiques.

      C’est certain que personne ne peut réellement vérifier qui fait quoi avec ces photos de microstock. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi.

  15. Sur mon blog de Berlin, je publie des photos d’amis photographes amateurs. J’avais eu une grande discussion avec certains d’entre eux qui voulaient mettre leurs photos sur des sites de Microstock, Fotolia et compagnie. J’ai du limite me battre avec eux (verbalement hein) pour leur faire entendre raison. Cet article, que je vais leur envoyer, reprend tous mes arguments.

    J’ai une question: à quand une plateforme de vente de photos équitable pour les photographes? Je suis étonnée que personne encore ne se soit penché sur la question…

    • @Sky
      Il faut faire attention. Ce qui est vrai en France ne l’est pas forcement à l’étranger. Mais je ne doute pas que l’Allemagne est relativement proche de la France sur ces points.
      Concernant une plateforme de vente de photos équitables je pense que certains y ont deja pensé mais le modèle économique sera complexe à imposer.
      Il existe des agences normales qui sans abuser sur les prix se cassent la figurent faute de vente.

  16. Je suis client sur les microstocks parce que mes clients sont de petites entreprises qui n’ont pas des budgets énormes, voir des auto-entrepreneurs qui n’ont pas de budget du tout, mais qui doivent néanmoins communiquer.

    Ce qui est de plus en plus dérangeant de la part de certains misrostocks c’est la marge qu’ils dégagent sur les ventes des photographes et Fotolia est probablement dans ce domaine le plus agressif et le moins respectueux du travail des photographes.

    Par exemple Fotolia a créé récemment des forfaits (si on peut appeler cela comme ça) vendus 25 Euros au client pour l’achat de 5 photos et sur lesquels chaque photographe touche dans le meilleur des cas 1,65 euro. Le photographe touche donc environ 6 à 7 % du prix de vente de ses créations et Fotolia 93 à 94%. C’est purement scandaleux.

    Je me suis aujourd’hui tourné vers d’autres microstocks moins connus, tout aussi fournis en images mais qui reversent 50 à 55 % du prix de vente des images au photographe. Même si les prix de ventes restent il est vrai faibles, au moins je n’engraisse pas un intermédiaire.

    • @Joris
      La part des microstock est permise car ni les photographes ni les clients sont informés de la vrai valeur d’une photo.
      En passant par un microstock même à 50% de rétribution le photographe ne touchera pas grand chose, le prix de vente étant bien trop faible.

    • Un fois que tu as trouvé une photo dans un microstock pour un de tes « clients désargenté », tu fais recherche par image dans google images. 3/4 du temps tu peux retrouver la photo en HD. Bonjour l’originalité mais bon…

      Grâce à la magie du libre de droits, tu ne sera pénalement pas inquiété d’utiliser une photo sans bourse délier: le microstock ne peut pas savoir si tu es oui ou non un collaborateur de l’un de ses clients et le photographe l’a, de base, dans le cul.

      Quitte à utiliser du microstock, autant ne pas les payer.

    • @Florian LELOUP
      C’est une solution pour biaiser le système mais il ne faut pas confondre libre de droits et usage libre après achat de la licence.
      Les photos des microstock ne sont pas libres de droits, notion qui n’existe d’ailleurs pas dans le droit Français elle sont libre d’usage un fois le droit de les utiliser acheté. Mais vu leur système il est quasi impossible pour les microstock de prouver qu’ils ont vendu ou pas la photo rendant les recherches impossible.

  17. « Mais vu leur système il est quasi impossible pour les microstock de prouver qu’ils ont vendu ou pas la photo rendant les recherches impossible. »

    Si la méthode de non paiement se généralise, les microstocks n’auront d’autre choix que de vendre de la photo sous droit d’auteur… pour se protéger. Elles deviendront des agences photo classiques…

    ça ne résoudra pas le problème de hard discount, mais ça permettra à l’auteur d’être rémunéré pour chaque utilisation de l’œuvre et le protégera contre les contrefaçons.

    La méthode google image fonctionne aussi pour lutter contre l’utilisation abusive des DR.

    • @Florian LELOUP
      Bien sur que si ils auront un autre choix, voir plusieurs pour ne pas abimer plus leur modèle économique. Dans la mesure ou ils ont le soutient de certains ministères ils pourront faire pression pour créer une nouvelle loi, les favorisant un peu plus.

    • @Audrey
      Non c’est bien une réalité, triste car avec le nombre de vente le photographe aurait pu-du gagner bien plus. Ici il s’est fait clairement arnaquer.

  18. Bonjour
    Il est parfois intéressant d’avoir un avis contradictoire.
    Je produis depuis plus de trois ans des photos exclusivement pour les microstock.
    A deux (avec ma femme) nous produisons en moyenne 800/mois.
    En trois ans nous avons plus de 26 000 photos en ligne sur les principaux microstock. Nous déposons nos photos sur 7 microstock. Cela représente à peu près 10 jours de travail par mois.
    Aujourd’hui nous vendons 1500 photos par jour (tous les jours de la semaine, sauf WE et jours fériés), à raison de 1euro par photo en moyenne, je vous laisse faire le calcul.
    Je ne dis pas que les microstock soient la solution miracle, mais c’est un business qui existe et il convient de l’étudier avec attention.
    Beaucoup de photographes sont déçus des résultats obtenus.
    Pour réussir, il faut concevoir cette activité comme un vrai métier à pleins temps, produire des photos, de très bonne qualité sur des thèmes vendeurs.
    Au bout du compte ça rapporte !

    • @Michaudeau
      Merci pour cet avis, le fait de produire « libre de droit » (notion inexistante en france) n’ouvre t il pas au vol des photos publiées et donc à la perte de revenu ?
      N’est il pas plus intéressant de moins produire et de mieux vendre ?

  19. Nous avons aujourd’hui nos photos en agence traditionnelle.Elles sont vendues plus chères et si l’on compare les gains entre microstock et agence traditionnelle, nous gâtons 100 fois plus en microstock
    Le microstock est une industrie qui fonctionne pour peu que l’on applique les bonnes méthodes.

    • @Michaudeau
      et donc quid de la question du vol de photo ? en diffusant partout il est impossible de contrôler les usages, voir pour certains groupe possible de revendre les photos en leur nom propre soit une réelle perte de revenus !!

  20. Vous avez une capacité de réflexion à moyen terme ? Non ? Parce qu’à lire les partisans des microstocks, on comprend parfaitement qu’ils ne se rendent pas compte qu’une photo vendue à une grande entreprise, c’est une photo qui sera distribuée ensuite – gratuitement – à tous ses partenaires.

    Et donc sur le long terme, ces boites se seront constitué leurs propres photothèques libres de droit, à bas cout et se seront émancipé des photographes indépendants (mais garderont 2-3 charlots salariés).

    De plus comment se protéger de la contrefaçon ? Moi si je cherche un photo microstock pour mon blog, mon premier réflexe c’est de la chercher sur le net en haute / moyenne résolution grâce à l’outil de recherche google image… Personne n’a aucun recours contre moi !

    Enfin, dans certains milieux de la photo d’illustration, si ton nom se retrouve dans un microstock, t’es mort et on peut même aller jusqu’à s’en prendre à ta personne/tes biens si on te croise dans des concours.

    Et c’est tant mieux.

    Comment vous appelez vous ? Que faites vous ? =)

  21. Bonjour à tous et à toutes

    Donc tout le monde est d’accord pour dire que les microstocks sont des arnaqueurs, que ce soit sur ce site ou ailleurs. Mais alors quelles sont les agences à recommander, fiables, là je cherche, et pas un nom, quelques agences très spécialisées sur le bord de la faillite et c’est tout. Nous jouons au serpent qui se mord queue, NON AU MICROSTOCKS! Oui mais qui ou quoi? En France la photo est morte.

    • @Dushmurtz
      Pourtant ces agences existent elles ont de vrais critères d’entrées pas toujours accessibles au quidam mais avec un peu de respect pour soi même on peut ne pas vendre son âme (et ses photos) au diable.

  22. @Pyrros

    Bien sûr que ces agences existent mais quand on regarde de prêt elles emploient ou se mettent à employer la même politique commerciale que les microstocks. C’est critiquable, mais que peuvent elles face à cette nouvelle forme d’économie venue et imposée par la mondialisation et la concurrence imposée par celle-ci.
    Dans le domaine du microstock comme de l’agence les photographes et autres qui touchent à l’image sont devenus des bêtes de somme, produire toujours plus pour avoir une chance de gagner quelques euros. Mettons nous aussi à la place des éditeurs, du clients, entre choisir une image à plusieurs centaines d’euros et une image (et quoi que j’ai pu lire et qu’on dise, de qualité) et bien le choix va se porter sur la moins cher. C’est aussi notre réaction en tant que consommateur, à qualité égale on ira au moins cher.
    Le revers de la médaille est qu’il y a un surplus, une saturation, d’images sur le marché..
    Il y a 42 ans que je suis photographe, j’ai du toucher à tout ce qu’il y a en photo,j’ai fait de l’industriel à la chambre, travaillé avec des agences à l’époque où le mot agence avait encore une signification, j’aime mon métier, et voilà que’en 2014 je suis arrivé à me chercher, 2014 ou on ne fait plus des prises de vues mais du « shooting », ce changement de langage résume également le changement économique.
    Cordialement.

    PS: Il y a une trentaine d’années, on interrogeait un des plus gros patrons de la photographie parisienne, on lui avait demandé si sa fille ferait Louis Lumière, école qui était et est toujours la référence dans l’apprentissage de la photo. Sa réponse à résumé et anticipé notre époque: « Oui elle sera photographe et pour ça elle fera HEC. »

    • @Dushmurtz
      Il est certains que les micro stock avec leur puissance de frappe tirent tout le monde vers le bas mais certaines agences résistent réellement et respectent le travail des photographes. Bien sur la photo évolue mais il n faut pas tout sacrifier.
      N’est ce pas ce que l’on apprend à HEC ?

    • Bonjour à tous,

      Débat très intéressant, merci à chacun pour ce contenu de qualité !

      Pour aller plus loin, puisque les microstocks ne sont pas une bonne alternative pour tirer des revenus de la vente de photos, vers quel moyen peut-on se tourner ?

      Les agences traditionnelles, de part leurs barrières à l’entrée, et le faible volume qu’elles permettent de vendre, sont-elles vraiment une alternative crédible ?

      J’ai le sentiment qu’après l’article « microstock impossible de faire fortune », les arguments ne manqueraient pas pour écrire l’article « agences traditionnelles impossible de faire fortune » !

      J’avoue pour ma part n’être convaincu ni par les microstocks, ni par les agences traditionnelles, mais n’étant pas un expert en la matière, je suis curieux de connaitre quelles sont selon vous les alternatives aux microstocks d’une manière générale !

      Merci et bonne continuation à tous.

    • @Zorgon
      Si les agences classiques ne veulent pas de toi il faut se poser des questions…
      Mais à défaut il faut démarcher les clients potentiels et proposer des photos ayant une vrai plus valus par rapport aux low-cost des micro-chiottes.

    • @Pyrros

      Bonjour Pyrros, merci pour ta réponse rapide.

      Je suis d’accord avec toi, oublions l’argument des barrières à l’entrée des banques traditionnelles en imaginant que la qualité des photos soit au rendez-vous pour être acceptées. Qu’en est-il selon toi du faible volume vendu par ce canal, argument sur lequel tu n’as pas réagi ?

      Peux-tu également développer ton raisonnement : Comment fait-on pour proposer des photos ayant une « plus-value » par rapport aux microstocks ? Par la qualité de ces dernières ? J’imagine que tu as autre chose en tête car je ne vois plus à ce jour de différence de qualité entre des photos de banque traditionnelle ou de microstocks (mais je suis tout à fait ouvert à ce que l’on me prouve éventuellement le contraire !).

      Merci beaucoup pour tes lumières, car j’essaie sincèrement et de manière constructive d’y voir plus clair, mais je n’arrive toujours pas à voir quelle alternative est économiquement crédible face aux microstocks pour vendre ses photos, et ce d’autant qu’un intervenant a précisé plus haut faire à la fois du microstock et de la banque traditionelle et nous a révélé que ses revenus étaient bien supérieur pour le canal des microstocks…

      J’ai bien compris les arguments juridiques et ceux liées à l’exploitation honteuse des photographes par les banques microstocks, mais d’un point de vue strictement économique, je n’ai pas compris quel était le canal de vente qui permettait de faire mieux que les microstocks ?

      Merci encore.

    • @Zorgon
      Dans une agence classique il y a certes moins de ventes mais un tarif plus élevée, pas de distribution gratuite possible après l’achat de la photo qui est utilisée pour un objectif précis. C’est tout l’inverse des micro-chiottes qui permettent la distribution gratuite des photos achetées ou qui peuvent être utilisées n’importe comment autant de fois que le souhaite l’acheteur.

      Face au micro-chiottes offrir une plus valus n’est pas compliqué, il suffit de viser soit les niches qui n’y sont pas soit personnaliser les photos pour les clients qui ne trouvent pas leur bonheur sur ces sites. L’exclusivité est aussi un point important que ne peux pas garantir une agence low-cost.

  23. Bonjour

    Bien que d’accord avec les commentaires, il y a une chose qui me tracasse, on parle « d’agences classiques » mais quand on en cherche sur le web, impossible d’en trouver une, et si par hasard on en trouve une, celle-ci a fermé depuis plusieurs années…Alors?

    • @Dushmurtz
      Certaines agences ne se référencent plus, les plus grosses pour y entrer c’est soit sur dossier et généralement cela se sait par le bouche à oreille soit par un recrutement direct au grès d’une rencontre ou de l’observation d’un savoir faire.
      Ces agences classiques n’ont pas intérêt à crier ouvertement leur mission au grand public, pour ne pas être inonder des candidatures. Quand je vois des mecs qui sortent de Darty ou Boulanger le samedi et qui cherchent le lundi suivant à vendre leurs photos je comprends cette démarche.
      Mais pour t’aider je t’invite à regarder attentivement les crédits des photos qui sont dans la même thématique que ce que tu fais habituellement. Les photographes animaliers ont leurs agences et ceux qui ne font que nu en ont d’autres…

  24. Hum…Facile la critique mais on n’oublie de dire que sans les microstocks ce photographe n’aurait peut-être jamais gagné un seul centime avec cette photo. A méditer aussi avant de s’emballer (je m’adresse surtout à ceux qui vivent de la photo classiquement). Les photographes professionnels (certains, malhueureusement pas tous) ont des contacts, font partis de réseaux établis, ont accès à une clientèle, etc. Il n’en n’est peut-être rien du photographe qui a pris cette photo et qui en a retiré quand même 5000€ si j’ai bien compris et tire certainement profit d’autres photos. N’est pas artiste branché qui veut…

    • @chris
      tu sembles très naïf dans ta réflexion. Effectivement le photographe a pu gagner une certaine somme, la plateforme en a engrangé grâce à lui une somme encore plus conséquente mais ta réflexion me pousse à croire que tu as lu en diagonale mes propos.

      Pour le même nombres de photos vendues de manière plus classique, à un tarif juste et équitable le photographe aurait pu gagner beaucoup plus, cela aurait certainement permis de faire vivre plus d’un photographe et tout le microcosme (vendeur de matériel – réparateur – comptable – webmaster – propriétaire d’un espace commerciale – etc) qui gravite autour d’un photographe.

      Développer un réseaux est l’activité principale de tous vendeurs. Cela ne peut se faire en une nuit il faut du temps et du savoir faire.

  25. @Loïc Tripier
    Peu importe que je t’apparaisse comme « très naïf ». L’ubérisation de la société (il s’agit bien de cela en fait) existe aussi dans le mileiu de la photographie. Que ça me (et te) plaise ou non. C’est en quelque sorte le revers de la médaille « internet » pour certains et une chance pour d’autres. Ainsi va la vie. Je te conseille de lire le dossier du réponse photo n° 286 de ce mois de janvier 2016, une enquête sur « Les banques d’images, ennemies de la photo ? » y fait la une. Comme je peux le voir au travers des posts du forum certains sont navrés par l’existence de ces microstocks et d’autres s’en réjouissent comme Michaudeau qui, d’après ses dires, génére grâce aux microstocks un revenu qui ferait pâlir d’envie certains vrais « arstistes » photographes. Le monde change, les données aussi…je ne pense pas que tout soit bon tout comme ne l’ai pas non plus la justification d’une photographie d’art à 100 000€ par exemple (si, si ça existe aussi). Les photographes qui vendent sur les microstocks ne se prétendent pas être des artistes mais font peut-être simplement un job (prendre des photos d’illustration) qui leur plaît davantage que bosser, par exemple, dans une grande surface et sans passer par la case expo ou mariage. Why not ? Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde et que ni toi ni moi ne sommes à même de refaire le monde et de réécrire l’histoire 🙂 Bonne année photographique !

    • @chris
      Je ne lirai pas le dossier de réponse photo pas plus que l’intervention de Michaudeau. Car peut on être juge est parti dans ce genre de dossier ?

      Le premier est un utilisateur des microstocks, le second un producteur pour ces même microstocks. Il ne vont pas se plaindre de leur existence ils ne vont pas aller à contre courant de ce qui permet au premier de faire des économie et au second de bien gagner sa vie. Ce genre de dossier élude bien évidemment certaines questions : par exemple Comment le photographe réagit à chaque utilisation non autorisée de ses photos ? on me diras qu’un vol de quelques centimes n’est pas grave mais au final cela représente tout de meme une somme conséquente, surtout dans le cas de ce photographe.

      Les microstocks ont soulevé et soulève encore d’autres problématiques qui ne sont jamais abordés dans ces dossiers … Les interventions de Joëlle Verbrugge ci dessus sont la preuve de vrais problèmes dans le fonctionnement des microstocks.

      Ps : je n’ai jamais parlé du travail artistique des microstocks, enfin des photographes qui déposent leurs photos.

  26. @Loïc Tripier
    Je comprends très bien ton point de vue. Il est vrai que voir ses photos « s’échapper » dans la nébuleuse du web n’est pas censé rassurer le photographe. Ceci-dit, elles peuvent être aussi « volées » pour peu qu’on les expose sur Flickr, 500px, Facebook, Twitter? Instagram et autres services du même genre, ce que font la plupart des photographes, amateurs surtout. Je pense que pour s’investir dans les microstocks il faut laisser tomber les photos artistiques et se focaliser sur des photos d’illustration qui plaisent au plus grand nombre (photos de business, de famille, de fruits et légumes…je ne sais encore). De plus, il faut shooter de manière industrielle (en nombre de photos). Un nouveau métier quoi…Je ne sais pas si au final on peut gagner sa vie en faisant cela ?

    • @chris
      Le vol de photo existe avec le web, mais il est plus facile de sanctionner une personne qui vole une photo lorsque celle ci est distribuée avec des droits limités. Après c’est à chacun de faire les démarche pour faire valoir ces droits. Pour rechercher ses photos il existe des outils manuels et des outils plus automatiques (j’ai prévu de revenir sur ces outils prochainement)

      La photo d’illustration comme son nom l’indique est la pour illustrer, mais c’est mieux quand c’est bien fait. A mon avis de consommateur c’est encore mieux quand la photo est personnalisée, à usage unique. Je n’ai pas toujours une bonne opinion de ceux qui utilisent les photos de microstocks car cela montre ouvertement leur manière de penser, je suis très peu tolérant des boites qui défendent des valeur de commerce équitable et qui utilisent ce genre de photos.

      Pour gagner sa vie dans le monde des microstoks en France il faut comme tu les dis industrialiser la production mais tout ne sera jamais très clair car les microstocks ont une démarche de réduction des couts qui n’est pas compatible avec toutes les réglementations actuelles. Pour tirer les couts vers le bas le photographe va devoir biaiser le système d’une manière ou d’une autre.

  27. Bonsoir, nous avons ce même problème en tant qu’auteur (autoédité), une photo même remaniée qui se retrouve sur d’autres couvertures. C’est terriblement gênant, sans compter la confusion possible.

    • @Gaëlle Laurier
      Il faut voir la source. Si la photo provient d’un microstock il est presque normal de la retrouver ailleurs et donc potentiellement sur d’autres couvertures.

      Pour éviter ce genre de problème il vaut mieux passer par un photographe avec un contrat qui précise les conditions d’utilisations, il est possible d’inclure une clause d’exclusivité pour certains domaines ou pour tout autre usage. Cela coute plus cher mais cela évite les confusions et donc permet à l’auteur de pouvoir mieux vendre son livre.

    • @Fred,
      Ton podcast est intéressant mais mortellement long. Sans mentir il doit bien y avoir 20 minutes de trop, 20 minutes inutiles.

      Malheureusement tu n’y abordes que la question du gain. Pas la question d’un point de vu légal comme le soulignait Joëlle dans les commentaires ci dessus. Tu ne poses pas la question des utilisations non autorisées ou non achetées ni même la revente des photos par des tiers.

      Ici on souligne en 2013 que la photo a été utilisée 370 fois plus (uniquement sur le web) que le nombre de vente qu’elle génère et on se pose la question de l’image que cela renvoie pour une entreprise qui utilise une photo que l’on voit que l’on a vu et que l’on verra partout et sans doute encore longtemps.

      Il serait pertinent aussi de s’interroger sur l’effet des microstocks sur le monde de la photographie. Si parmi les utilisateurs il y a de nouveaux utilisateurs de photos il y aussi de très nombreux clients de photographes traditionnels. Tu le sais comme moi on voit le crédit des services de microstock partout, dans la pub, la communication institutionnelle et même la presse. Cela veut il dire qu’ils n’ont plus les budgets pour acheter des photos ou préfèrent ils aller là ou on propose les prix les plus attractifs ? A qui profitent ces économies ? Avoue Fred tu le sais cela ne va plus dans la poche des photographes même si ton podcast semble dire l’inverse, cela va dans la poche de certains rentiers/actionnaires.

      Récemment j’avais au téléphone un personne qui cherchait UNE photo indisponible en microstock il me l’a clairement dit :
      « payer plus, pourquoi faire ? Les économies me permettent d’augmenter mes bénéfices en réduisant mes dépenses, tant pis pour les photographes ».

      En fouillant après l’écoute de ton podcast j’ai pu voir que certaines photos sont cédées pour 27 centimes. Une fois que le site a pris sa commission il reste combien au photographe ? A cette aumône il faudra aussi retirer les charges et les impôts.

      Sans te mentir Fred le mec que j’ai eu au téléphone a été obligé d’accepter un devis à 3 chiffres … avant la virgule (conformément aux recommandations du barème de la SAIF), tout ça parce qu’aucun autre photographe n’a déposé de photos sur la thématique recherchée par ce client. Heureusement que ces photographes n’écoutent pas ton podcast.

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